Finalement, on peut regretter que Nantes ne soit pas sorti de la Max Schmeling Halle avec un avantage plus conséquent. Tant les Allemands ont craqué dans ce dernier quart d'heure, eux qui l'avaient amorcé avec cinq longueurs d'avance. Et puis, il y a eu ce coup de clairon que le funambule Aymeric Minne a donné. Comme pour réveiller ses partenaires qui depuis quelques minutes, subissaient la pression allemande, enchainaient les maladresses ou se cassaient les dents sur l'imparable Dejan Milosavljev, le portier des Renards berlinois. Mettant son voisin géographique, le Croate Ivan Pesic sous l'éteignoir, le Serbe avait survolé les trente premières minutes, il va amorcer la suite avec la même inspiration. Sauf qu'en fin de 1er acte, Grégory Cojean avait légitimement procédé à un changement de locataire dans les cages nantaises. "Nacho" Biosca qui n'avait pas trop goûté à la finale de la coupe de France (tant Pesic avait été impérial face au PSG), était motivé comme jamais. L'Espagnol ne va pas attendre très longtemps pour s'illustrer. Deux arrêts en 5 minutes. Le ton était donné. Avant d'atteindre la pause, Nantes était passé par toutes les situations. Un début de rencontre assez rapide où chacune des deux formations se rend coup pour coup et où personne ne prend l'ascendant. Et puis, petit à petit, grâce à une défense plus compacte et un gardien plus vigilant et en réussite, Berlin a gagné des ballons, profité des pertes adverses et commencé à creuser un écart substantiel (12-8 à la 19ème). Mais les Allemands vont commettre quelques fautes et se montrer indisciplinés. Les Nantais saisiront l'occasion pour réduire leur retard (17-15). 

Berlin qui restait sur une défaite en championnat face à Kiel et une finale de coupe d'Allemagne perdue face à Magdebourg, savait que c'était sur ses terres que la différence devait être faite pour envisager le retour à Nantes un peu plus sereinement. Les hommes de Jaron Siewert vont s'y employer. Et durant quinze bonnes minutes, les circonstances vont tourner en leur faveur. Le très remuant Mathias Gidsel qui le mois dernier, n'a pas été désigné meilleur joueur de 2023 par hasard, a mis un coup d'accélérateur pour augmenter avec deux réalisations consécutives, le crédit berlinois. Et comme la réaction du "H" laissait à désirer, l'addition s'annonçait salée. Briet, pas très à l'aise ce mardi soir, ne trouvait pas la bonne trajectoire, Maqueda n'était pas plus adroit. Heureusement, l'arrière espagnol va corriger le tir et retrouver des solutions. Comme sur les dernières sorties, la prestation de Julien Bos va également produire ses effets. L'élan de révolte sera l'affaire de tous. Au point de voir les Allemands perdre leurs moyens. Quand "Nacho" Biosca va mettre en échec le pourtant très expérimenté Lindberg à 7 mètres et s'opposer à Gidsel et qu'entre temps, Aymeric Minne va égaliser et surtout permettre à Nantes de basculer en tête (31-32), le scénario n'était plus le même. Il faudra un arrêt de Milosavljev et l'égalisation du champion du monde U21 Freihöfer à quelques secondes du buzzer pour que Berlin arrache le partage des points (33-33). 

Ce résultat place les Nantais dans une position favorable avant d'aborder dans une semaine, le quart de finale retour à la maison.

Nantes : Pesic (2 ar./14) Biosca (12 ar./31) – Briet (0/3) Minne (10/17) Maqueda (7/11) Rivera (3/4 dt 3/3 à 7m) Cavalcanti (1/2) Avelange-Demouge (4/5) Bos (4/4) Toto (3/5) Monar (1/2) Odriozola, Favril, Bonnefond, De la Bretèche, Höghielm 

Et pendant ce temps....

Flensburg qui est allé très largement s’imposer chez les Suédois de Sävehof (30-41) a fait un pas décisif avant le match retour dans une semaine en Allemagne mais surtout vers la qualification pour le Final Four. Dans les deux autres quarts, les Roumains du Dinamo Bucarest ont assuré le minimum face aux Danois de Skjern (28-27) alors que les Allemands de Rhein Neckar Löwen se sont imposés (32-29) face aux Portugais du Sporting Lisbonne.