Billère (9°) vainqueur à Massy (5°), Pontault (2°) tenu en échec à Besançon (10°), Dijon (7°) qui terrasse le leader, la Proligue a repris ce week-end son statut de championnat le plus fou du monde. Et pour tout dire aucun de ces trois résultats n'est illogique. A Nancy, Dijon n'a jamais été vraiment bousculé. Privé d'Aurélien Tchitombi son maître à jouer, les lorrains (Vukicevic 7/10) ont fait illusion les dix premières minutes (8-4, 11°). Sans s'affoler, les bourguignons ont recollé (8-8, 17°) et, lentement mais sûrement, pris l'ascendant physique et mental sur les hommes de Benjamin Braux. Ni le 3-0, ni le doublé de Marc Leyvigne pour revenir à hauteur du DMHB ne vont changer l'affaire (22-25 / 25-25 / 26-26, 59°). A trois secondes du buzzer, Steeven Bois (5/7, photo de tête) se rappelle aux bons souvenirs de ses ex collègues en logeant son ballon dans la lucarne. Nancy est battu. Comme Nancy, Pontault (Jean Pierre Dupoux 6/8) a bien entamé son match à Besançon (2-7, 14°). Mais les bisontins (Xavier Labigang 7/7) ont de la ressource. Ils recollent (9-9, 24°) et s'engage alors un mano à mano jusqu'au but égalisateur de Tino Franic sur le buzzer. Jamais dans le coup (Edson Imare 5/12), tenus à bonne distance une heure durant (3-6 / 9-14 / 12-19 / 15-21 / 18-22, 55°), les essonniens ont subi la loi de béarnais (Corentin Boe 7/12) débarqués à Massy en mode guerrier. A l'image de son capitaine (Jérémy Vergely 6/7, photo ci-dessous) et de son jeune gardien (Joris Labro 14 arrêts à 44%), pur produit du Sud-ouest, le Billère HB a remis ses valeurs au goût du jour, s'offrant un bon bol d'air au classement. De bon augure à une semaine de recevoir Nice.
Photo Christophe Devoitine
Dans ce club des cinq fortement malmené, seuls Saran et Cherbourg ont tenu leur rang. A Strasbourg (Yvan Gérard 7/11), Saran a mis près de quarante minutes à mater un adversaire pas verni jusque là (2 nuls et 2 défaites d'un but). Mais avec un Nicolas Gauthier quasi imbattable (18 arrêts à 45%), les orléanais (Théo Avelange-Demouge 7/8) ont fini par prendre les rènes à l'orée du money time (19-24, 52°), bouclant un quatrième succès consécutif. Sur la ligne de ses dernières semaines, Cherbourg n'a pas fait de détails à Sélestat. Montées de balle, pénalties, décalages, Léo Weber (7/7, photo ci-dessous) fait la loi au Centre Sportif. Comme à droite, Jonas Burud (7/10) et John Nkonda (3/4) ne sont pas en reste, les mauves, très en réussite (68% au final) font très vite l'écart (5-8, 13°). Côté alsacien, Nicolas Minne (6/12) et ses collègues butent sur une défense normande parfaitement verrouillée par Sven Horvat (8 arrêts à 34%). -7 à la pause (9-16) et -8 quelques instants plus tard (11-19, 38°), Sélestat subit et Cherbourg contrôle. Et s'impose facilement.
Photo Valentin Leflamand JS Cherbourg
Beaucoup plus bas dans le classement, quatre équipes jouaient gros en cette fin de semaine. Et dans la quête d'une bouffée d'oxygène, Nice et Sarrebourg font la bonne opération de cette 12° journée. Si dans un match pour le moins engagé (15 exclusions), Sarrebourg (Postal 6/6) et un super Ivan Panjan (19 arrêts dont 4 pén./4 à 53%) n'ont pas laissé grand chose à Angers (Hafed Boussaha 8/12), prenant le large au quart d'heure (6-2, 15°) et amplifiant l'écart en seconde période (14-8 / 19-10 / 22-12, 49°), Nice a beaucoup plus souffert face à Valence. Les azuréens ont dû attendre la reprise pour calmer les ardeurs de drômois restés au contact jusque là (4-4 / 10-10 / 13-13, 30° / 15-15, 34°). Mais les coéquipiers de Sylvain Kieffer (6/10) ont fini par céder sous la pression conjuguée d'un bon Gretar Gudjonnson (14 arrêts à 35%) et d'un Alexis Bon plus que bon (8/11), laissant Nice s'éloigner de la zone rouge.