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Nikola Portner... pour perpétuer le nom

Mondial

lundi 18 janvier 2021 - © Yves Michel

 8 min 56 de lecture

Double satisfaction pour le Chambérien Nikola Portner. Il se retrouve en Egypte, à garder les buts de la Suisse alors que sa sélection ne faisait pas partie des 32 équipes initialement qualifiées au Mondial et ce lundi, il affronte la France, le pays où il est né et où il joue depuis 2016. A 27 ans, le capitaine helvète veut encore progresser et perpétuer la tradition familiale, en hommage à son père Zlatko, décédé en septembre dernier.

Des Helvètes, c'est assurément celui qui connaît le mieux le handball tricolore. Nikola Portner est né à Lyon en novembre 1993 et si l'été suivant, son globe-trotter et légende du hand yougoslave de père, Zlatko Portner (disparu en septembre dernier) n'avait pas quitté Vénissieux où il évoluait, le gardien de buts aurait pu opter pour la nationalité française et qui sait ce qu'ensuite, l'avenir aurait pu lui réserver ? Apprentissage et éclosion en Suisse puis il y a un peu moins de cinq ans, un coup de fil de Montpellier qui l'attire du côté de Bougnol. Il restera quatre saisons dans le club héraultais avant de changer d'air pour Chambéry. C'est d'ailleurs en Savoie qu'il devait rentrer ces prochains jours si le scénario rocambolesque qu'a vécu la "Nati" après le forfait des États-Unis, ne l'avait pas contraint à revoir ses plans. Il a fallu préparer un sac à la hâte et quitter la Confédération et ses paysages enneigés pour l’Égypte et ses 17 degrés affichés au thermomètre. Le conte de fée aurait pu s'arrêter là puisque personne ne misait sur la Suisse, certainement pas l'Autriche qui au terme de 60 minutes en a fait les frais. Tout s'est donc enchaîné et voilà Nikola Portner et les siens qui n'ont pas démérité face à la Norvège (25-31) lors de leur 2ème match, quasiment qualifiés pour le Tour Principal avant de rencontrer la France. C'est depuis sa chambre d'hôtel avec vue sur les pyramides de Gizeh que Nikola Portner a accepté de répondre à nos questions. 
 

Est-ce qu'avec le recul, tu te dis que ce que tu vis est surréaliste? 
Ce n'est pas le terme que j'emploierais. Dès le moment où tu as l'opportunité de disputer un Mondial, tu entres dans la compétition et tu ne te poses pas la question de savoir si tu as la légitimité d'y être. On n'avait pas pu jouer le barrage contre la Slovénie à cause de la Covid et sur le coup, on avait été frustré. Lorsqu'on s'est quitté dimanche dernier à l'issue du stage, on savait que le scénario de remplacer une équipe au dernier moment, existait. Et je dirai même qu'on a suivi l'évolution des évènements en direct car notre entraîneur des gardiens avait eu le feu vert de la fédération suisse pour donner un coup de main à l'équipe des Etats-Unis. L'information a très bien circulé et dès le moment qu'on a su qu'on allait disputer la compétition, tout le monde a répondu présent. 

 

Pourtant, avant d'arriver en Egypte, vous avez dû franchir pas mal d'obstacles. 
(Rires) C'est le moins qu'on puisse dire. La veille du départ, il a fallu faire des tests. Normal. On a été isolé, chacun dans une chambre dans l'attente du résultat. On ne s'est même pas entraîné. Deux gars de l'équipe ont été déclarés positifs et n'ont pas pu nous accompagner, tous les autres ont été déclarés aptes. On s'est levé à 5h pour se rendre à l'aéroport de Zurich. Dans la précipitation, on n'a même pas pensé à emporter de quoi se restaurer. Ensuite, à cause des chutes de neige, l'avion a été retardé de deux heures. A l'arrivée au Caire, il a fallu refaire des tests PCR et cela a pris plus d'une heure. On est parti vers la salle dans un bus, notre équipement était dans un autre. Stress supplémentaire car l'horloge tournait et on approchait du début du match. Le coach a même fait son speech dans le vestiaire alors qu'on n'avait pas fini de se préparer. 

Où êtes-vous allés pêcher les vertus nécessaires pour gagner contre l'Autriche ? 
On se sentait capable de réaliser quelque chose de bien. On venait de vivre une journée de m....., c'était la 1ère fois qu'on avait notre destin entre nos mains. J'ai senti une vraie volonté de bien faire. Dans cette équipe, chacun est fier de porter le maillot et se retrouver sur une compétition où nous n'étions pas initialement conviés. Pour l'ensemble des joueurs y compris pour le plus âgé, Andy Schmid (37 ans), c'est un 1er Mondial, il faut pleinement profiter du moment présent. Avec ce succès, on a pu écrire une conclusion au 1er épisode de cette histoire. Cette folle journée avait commencé aux aurores, elle se terminait le lendemain sur le coup de 1h. On s'en souviendra longtemps.

Contre la Norvège, deux jours plus tard, c'était une autre histoire...
On a perdu, c'est vrai. Et même si on met l'accent sur la supériorité de la Norvège, des stars qui évoluent dans cette équipe, on reste des compétiteurs et ça nous a fait chier d'avoir des trous d'air comme ceux qu'on a eu en 1ère et 2ème mi-temps. Après le match, dans le vestiaire, personne n'a trop parlé. Il y avait une certaine déception.  On ne s'est pas dit... c'était la Norvège et c'est normal qu'on perde. 



Est-ce que tu dirais que depuis quelque temps, la Suisse affiche un nouvel état d'esprit ?
Quand Michael Suter (45 ans) a pris la sélection en mains en 2016, il a tout de suite établi des règles simples. Il n'a choisi que des hommes décidés à s'investir à 100% dans le handball. Andy Schmid par exemple, a régulièrement répondu aux convocations, un noyau, une ossature d'équipe a été constitué, du coup, la préparation des matches était plus sérieuse, la gestion du groupe plus professionnelle. En 2016, on n'était pas nombreux à ne miser que sur le hand et à partir à l'étranger. Je venais de signer à Montpellier et il n'y avait qu'Andy qui évoluait en Bundesliga. Là, on est six à jouer hors de Suisse. 

Ce lundi, il y a le match contre la France. Ce sera particulier pour toi ? 
C'est avant tout un plaisir de retrouver un adversaire qui est une référence dans la discipline. C'est comme face à la Norvège. On a besoin de ces oppositions pour nous améliorer. La motivation est naturelle et ce lundi, il va falloir en profiter. On sera des acteurs et pas des spectateurs. Au-delà de ces considérations, je suis aussi ravi d'affronter des gars que j'ai l'habitude de côtoyer en Starligue. J'ai joué avec certains d'entre eux à Montpellier. 

Dans le camp d'en-face, tu seras aussi observé par Erick Mathé, ton coach à Chambéry...
(sourires) Oui, il m'a d'ailleurs conseillé de prendre un peu de repos à l'occasion de ce match puisque la Suisse alignait deux autres gardiens sur la feuille. On va voir ce que décide notre coach. 

Quel serait le meilleur scénario pour la suite dans ce Mondial ? 
Sans rire, qu'on arrive à prendre deux points à la France ! On n'est pas totalement qualifié pour le tour principal. Imagine que l'Autriche batte la Norvège et que nous, on perde face aux Français ! Bon, battre la France, surtout quand on les a vus contre les Norvégiens, ça parait hors de portée. On n'a pas son banc, son expérience, sa technique. Mais il suffit d'y croire un peu. Comme l'aurait dit mon père, le ballon est rond pour tout le monde !

Justement, Zlatko, ton papa nous a quittés en septembre dernier, il aurait apprécié ce que tu vis...
J'en suis persuadé. Il n'est plus là mais je sais qu'il regarde de quelque part. Il me manque et il a laissé un grand vide. Je porte son nom, je me dis qu'il est de ma responsabilité de perpétuer son héritage. Ce que les gens ne savent pas, c'est que j'ai avant tout perdu mon papa et pas une légende du handball. C'était un grand joueur mais c'était le meilleur des papas. J'ai une petite fille depuis peu (Teodora est née en juin 2020) et je l'éduquerai comme l'ont fait mes parents pour moi. Papa aurait été fier que je participe à un Mondial. 

Ce jeudi, quel est le joueur français que tu iras saluer en 1er ? 
Je ne sais pas. Ici, nous ne sommes pas libres de nos mouvements. Les consignes sont strictes et les initiatives sont contrôlées. Comme je suis capitaine, je pensais échanger le fanion de l'équipe avec "Mika" Guigou, même ça, ce n'est pas possible. C'est bizarre comme ambiance. En plus, nous sommes dans le même hôtel que le Cap Vert donc on fait très attention. 


 

 N'Guessan encore à l'infirmerie 

Si l'équipe helvète va récupérer son jeune demi-centre de 21 ans, Jonas Schelker après le match face aux Tricolores (la doublure d'Andy Schmid a été retenue mercredi en Suisse car positif au coronavirus, un nouveau test s'est avéré négatif et l'arrière a pu rejoindre ses partenaires ce dimanche mais il devra satisfaire deux tests en 48 h), Guillaume Gille devrait faire confiance aux seize joueurs alignés face à l'Autriche. Tim NGuessan (notre photo) qui se plaignait des adducteurs et qui avait rejoint l'infirmerie, reste selon le sélectionneur, « aux petits soins du staff médical. Il a encore besoin de temps, on prend toutes les précautions nécessaires mais le fait qu'il soit encore avec nous est aussi un signe qu'on espère son retour prochainement. » "Gino" est apparu détendu à l'occasion de son 2ème point-presse égyptien mais a tenu à préserver ses joueurs de la tentation d'un relâchement face à leurs adversaires du jour. « On aurait tort de considérer la Suisse comme un faire-valoir. C'est une équipe de gens qui vont oser avec un génial demi-centre qui joue à Rhein Neckar et qui a été maintes fois élu MVP de la Bundesliga, un maître à jouer avec autour de lui quelques talents qui évoluent dans de très bons clubs européens. On va les prendre très au sérieux.. » Le rapport de force existe et il est largement à l'avantage des Français. Cette formation suisse n'aligne par exemple qu'un seul gaucher Nicolas Raemy sur la base arrière, le titulaire sur le poste qui jusque-là avait participé à toutes les aventures, Dimitri Küttel ayant du renoncer. Âgé de 26 ans, le capitaine des Kadetten Schaffhausen est atteint d'un cancer des ganglions lymphatiques. Tous ses partenaires de la "Nati" ont décidé de "marquer" sa présence en ayant fixé sur une manche de leur maillot, son numéro habituel, le 18. 

France - Suisse, c'est à suivre à partir de 18h sur beIN Sports 1. 

Nikola Portner... pour perpétuer le nom  

Mondial

lundi 18 janvier 2021 - © Yves Michel

 8 min 56 de lecture

Double satisfaction pour le Chambérien Nikola Portner. Il se retrouve en Egypte, à garder les buts de la Suisse alors que sa sélection ne faisait pas partie des 32 équipes initialement qualifiées au Mondial et ce lundi, il affronte la France, le pays où il est né et où il joue depuis 2016. A 27 ans, le capitaine helvète veut encore progresser et perpétuer la tradition familiale, en hommage à son père Zlatko, décédé en septembre dernier.

Des Helvètes, c'est assurément celui qui connaît le mieux le handball tricolore. Nikola Portner est né à Lyon en novembre 1993 et si l'été suivant, son globe-trotter et légende du hand yougoslave de père, Zlatko Portner (disparu en septembre dernier) n'avait pas quitté Vénissieux où il évoluait, le gardien de buts aurait pu opter pour la nationalité française et qui sait ce qu'ensuite, l'avenir aurait pu lui réserver ? Apprentissage et éclosion en Suisse puis il y a un peu moins de cinq ans, un coup de fil de Montpellier qui l'attire du côté de Bougnol. Il restera quatre saisons dans le club héraultais avant de changer d'air pour Chambéry. C'est d'ailleurs en Savoie qu'il devait rentrer ces prochains jours si le scénario rocambolesque qu'a vécu la "Nati" après le forfait des États-Unis, ne l'avait pas contraint à revoir ses plans. Il a fallu préparer un sac à la hâte et quitter la Confédération et ses paysages enneigés pour l’Égypte et ses 17 degrés affichés au thermomètre. Le conte de fée aurait pu s'arrêter là puisque personne ne misait sur la Suisse, certainement pas l'Autriche qui au terme de 60 minutes en a fait les frais. Tout s'est donc enchaîné et voilà Nikola Portner et les siens qui n'ont pas démérité face à la Norvège (25-31) lors de leur 2ème match, quasiment qualifiés pour le Tour Principal avant de rencontrer la France. C'est depuis sa chambre d'hôtel avec vue sur les pyramides de Gizeh que Nikola Portner a accepté de répondre à nos questions. 
 

Est-ce qu'avec le recul, tu te dis que ce que tu vis est surréaliste? 
Ce n'est pas le terme que j'emploierais. Dès le moment où tu as l'opportunité de disputer un Mondial, tu entres dans la compétition et tu ne te poses pas la question de savoir si tu as la légitimité d'y être. On n'avait pas pu jouer le barrage contre la Slovénie à cause de la Covid et sur le coup, on avait été frustré. Lorsqu'on s'est quitté dimanche dernier à l'issue du stage, on savait que le scénario de remplacer une équipe au dernier moment, existait. Et je dirai même qu'on a suivi l'évolution des évènements en direct car notre entraîneur des gardiens avait eu le feu vert de la fédération suisse pour donner un coup de main à l'équipe des Etats-Unis. L'information a très bien circulé et dès le moment qu'on a su qu'on allait disputer la compétition, tout le monde a répondu présent. 

 

Pourtant, avant d'arriver en Egypte, vous avez dû franchir pas mal d'obstacles. 
(Rires) C'est le moins qu'on puisse dire. La veille du départ, il a fallu faire des tests. Normal. On a été isolé, chacun dans une chambre dans l'attente du résultat. On ne s'est même pas entraîné. Deux gars de l'équipe ont été déclarés positifs et n'ont pas pu nous accompagner, tous les autres ont été déclarés aptes. On s'est levé à 5h pour se rendre à l'aéroport de Zurich. Dans la précipitation, on n'a même pas pensé à emporter de quoi se restaurer. Ensuite, à cause des chutes de neige, l'avion a été retardé de deux heures. A l'arrivée au Caire, il a fallu refaire des tests PCR et cela a pris plus d'une heure. On est parti vers la salle dans un bus, notre équipement était dans un autre. Stress supplémentaire car l'horloge tournait et on approchait du début du match. Le coach a même fait son speech dans le vestiaire alors qu'on n'avait pas fini de se préparer. 

Où êtes-vous allés pêcher les vertus nécessaires pour gagner contre l'Autriche ? 
On se sentait capable de réaliser quelque chose de bien. On venait de vivre une journée de m....., c'était la 1ère fois qu'on avait notre destin entre nos mains. J'ai senti une vraie volonté de bien faire. Dans cette équipe, chacun est fier de porter le maillot et se retrouver sur une compétition où nous n'étions pas initialement conviés. Pour l'ensemble des joueurs y compris pour le plus âgé, Andy Schmid (37 ans), c'est un 1er Mondial, il faut pleinement profiter du moment présent. Avec ce succès, on a pu écrire une conclusion au 1er épisode de cette histoire. Cette folle journée avait commencé aux aurores, elle se terminait le lendemain sur le coup de 1h. On s'en souviendra longtemps.

Contre la Norvège, deux jours plus tard, c'était une autre histoire...
On a perdu, c'est vrai. Et même si on met l'accent sur la supériorité de la Norvège, des stars qui évoluent dans cette équipe, on reste des compétiteurs et ça nous a fait chier d'avoir des trous d'air comme ceux qu'on a eu en 1ère et 2ème mi-temps. Après le match, dans le vestiaire, personne n'a trop parlé. Il y avait une certaine déception.  On ne s'est pas dit... c'était la Norvège et c'est normal qu'on perde. 



Est-ce que tu dirais que depuis quelque temps, la Suisse affiche un nouvel état d'esprit ?
Quand Michael Suter (45 ans) a pris la sélection en mains en 2016, il a tout de suite établi des règles simples. Il n'a choisi que des hommes décidés à s'investir à 100% dans le handball. Andy Schmid par exemple, a régulièrement répondu aux convocations, un noyau, une ossature d'équipe a été constitué, du coup, la préparation des matches était plus sérieuse, la gestion du groupe plus professionnelle. En 2016, on n'était pas nombreux à ne miser que sur le hand et à partir à l'étranger. Je venais de signer à Montpellier et il n'y avait qu'Andy qui évoluait en Bundesliga. Là, on est six à jouer hors de Suisse. 

Ce lundi, il y a le match contre la France. Ce sera particulier pour toi ? 
C'est avant tout un plaisir de retrouver un adversaire qui est une référence dans la discipline. C'est comme face à la Norvège. On a besoin de ces oppositions pour nous améliorer. La motivation est naturelle et ce lundi, il va falloir en profiter. On sera des acteurs et pas des spectateurs. Au-delà de ces considérations, je suis aussi ravi d'affronter des gars que j'ai l'habitude de côtoyer en Starligue. J'ai joué avec certains d'entre eux à Montpellier. 

Dans le camp d'en-face, tu seras aussi observé par Erick Mathé, ton coach à Chambéry...
(sourires) Oui, il m'a d'ailleurs conseillé de prendre un peu de repos à l'occasion de ce match puisque la Suisse alignait deux autres gardiens sur la feuille. On va voir ce que décide notre coach. 

Quel serait le meilleur scénario pour la suite dans ce Mondial ? 
Sans rire, qu'on arrive à prendre deux points à la France ! On n'est pas totalement qualifié pour le tour principal. Imagine que l'Autriche batte la Norvège et que nous, on perde face aux Français ! Bon, battre la France, surtout quand on les a vus contre les Norvégiens, ça parait hors de portée. On n'a pas son banc, son expérience, sa technique. Mais il suffit d'y croire un peu. Comme l'aurait dit mon père, le ballon est rond pour tout le monde !

Justement, Zlatko, ton papa nous a quittés en septembre dernier, il aurait apprécié ce que tu vis...
J'en suis persuadé. Il n'est plus là mais je sais qu'il regarde de quelque part. Il me manque et il a laissé un grand vide. Je porte son nom, je me dis qu'il est de ma responsabilité de perpétuer son héritage. Ce que les gens ne savent pas, c'est que j'ai avant tout perdu mon papa et pas une légende du handball. C'était un grand joueur mais c'était le meilleur des papas. J'ai une petite fille depuis peu (Teodora est née en juin 2020) et je l'éduquerai comme l'ont fait mes parents pour moi. Papa aurait été fier que je participe à un Mondial. 

Ce jeudi, quel est le joueur français que tu iras saluer en 1er ? 
Je ne sais pas. Ici, nous ne sommes pas libres de nos mouvements. Les consignes sont strictes et les initiatives sont contrôlées. Comme je suis capitaine, je pensais échanger le fanion de l'équipe avec "Mika" Guigou, même ça, ce n'est pas possible. C'est bizarre comme ambiance. En plus, nous sommes dans le même hôtel que le Cap Vert donc on fait très attention. 


 

 N'Guessan encore à l'infirmerie 

Si l'équipe helvète va récupérer son jeune demi-centre de 21 ans, Jonas Schelker après le match face aux Tricolores (la doublure d'Andy Schmid a été retenue mercredi en Suisse car positif au coronavirus, un nouveau test s'est avéré négatif et l'arrière a pu rejoindre ses partenaires ce dimanche mais il devra satisfaire deux tests en 48 h), Guillaume Gille devrait faire confiance aux seize joueurs alignés face à l'Autriche. Tim NGuessan (notre photo) qui se plaignait des adducteurs et qui avait rejoint l'infirmerie, reste selon le sélectionneur, « aux petits soins du staff médical. Il a encore besoin de temps, on prend toutes les précautions nécessaires mais le fait qu'il soit encore avec nous est aussi un signe qu'on espère son retour prochainement. » "Gino" est apparu détendu à l'occasion de son 2ème point-presse égyptien mais a tenu à préserver ses joueurs de la tentation d'un relâchement face à leurs adversaires du jour. « On aurait tort de considérer la Suisse comme un faire-valoir. C'est une équipe de gens qui vont oser avec un génial demi-centre qui joue à Rhein Neckar et qui a été maintes fois élu MVP de la Bundesliga, un maître à jouer avec autour de lui quelques talents qui évoluent dans de très bons clubs européens. On va les prendre très au sérieux.. » Le rapport de force existe et il est largement à l'avantage des Français. Cette formation suisse n'aligne par exemple qu'un seul gaucher Nicolas Raemy sur la base arrière, le titulaire sur le poste qui jusque-là avait participé à toutes les aventures, Dimitri Küttel ayant du renoncer. Âgé de 26 ans, le capitaine des Kadetten Schaffhausen est atteint d'un cancer des ganglions lymphatiques. Tous ses partenaires de la "Nati" ont décidé de "marquer" sa présence en ayant fixé sur une manche de leur maillot, son numéro habituel, le 18. 

France - Suisse, c'est à suivre à partir de 18h sur beIN Sports 1. 

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