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Lueur d'espoir pour un retour des spectateurs ?

France

dimanche 21 février 2021 - © Yves Michel

 3 min 35 de lecture

Ce mardi, une réunion interministérielle est organisée à Matignon afin d'envisager une expérimentation d'un retour partiel du public dans les enceintes sportives. Pour autant, il serait équitable que toutes les disciplines dont le handball soient concernées. Ce qui est loin d'être le cas puisque si la ministre des sports Roxana Maracineanu consulte, le lobbying exercé par le foot, le rugby et désormais le basket, est plus fort que tout.

Roxana Maracineanu était ce samedi à Lyon. C'est très bien. Elle prend l'air et s'évade de l'atmosphère un peu trop feutrée de son ministère des sports. L'ancienne nageuse  a participé dans la matinée à un "temps d'échange et de travail" avec des acteurs du monde sportif pour envisager sous forme d'expérimentation, un retour partiel du public dans les enceintes sportives. 

 

Comme elle était dans l'ancienne capitale des Gaules, elle a ainsi pu rencontrer l'emblématique Jean Michel Aulas, joueur de handball à ses débuts mais surtout connu pour être président de l'Olympique Lyonnais... football, elle a aussi échangé avec Gaëtan Muller, le patron du club de basket de Villeurbanne et Yann Roubert, son homologue du L.O.U rugby. "Je suis venue ici pour regarder où on pouvait mener des expérimentations, pour écouter" a déclaré la ministre , précisant que pour l'heure, rien n'était acté. Surtout ne pas se mouiller, ce qui est d'un paradoxe déconcertant pour une ancienne naïade. 

 

Football, Basket, Rugby... soit trois des disciplines qui ont su depuis le début de la pandémie et des restrictions qui en ont découlé, s'afficher face aux pouvoirs publics. Même si en coulisses les acteurs du handball se démènent afin que la discipline surnage et que surtout l'économie des clubs reste en dessus de la ligne de flottaison (ce qui est de moins en moins évident pour de nombreuses structures), la discipline ne semble pas avoir la même force de persuasion que celles représentées par les personnalités rencontrées ce samedi par Madame Maracineanu. 

 

Le retour du public dans les salles... les clubs de haut niveau (puisqu'actuellement en dessous de la D2, aucun match n'est programmé, autant chez les garçons que chez les filles) n'attendent que cela. Pour ramener un peu de vie autour du 40x20 mais aussi pour redonner le moral à des joueurs qui n'ont plus la sensation de faire le même métier. 

 

Ce mardi, une réunion interministérielle se tient à Matignon afin de délimiter le cadre dans lequel pourrait s'opérer ce retour des spectateurs dans les enceintes sportives. A Lyon, madame la ministre est restée très évasive sur les protocoles et échéances qui pourraient être mis à l'étude. Deux jours auparavant, elle avait pourtant lancé quelques pistes. De choisir des villes tests, des clubs où serait menée une expérimentation avec "la possibilité de faire des vaccins, de faire des tests plus poussés que ceux existant, d'avoir des QR codes pour pouvoir repérer les personnes qui ont été en contact et les isoler. On a besoin de renforcer les protocoles en vigueur et aller sur des expérimentations qui rendent possible progressivement, la réouverture des stades." 

 

Les stades... souhaitons qu'il ne s'agisse-là que d'un terme générique et que les... salles soient également concernées. Mais pour que le hand fasse partie de la réflexion, il faut que ses représentants participent à la concertation. A Lyon, la discipline comme d'autres, n'a pas été consultée. Pour la réunion de mardi à Matignon, ce serait criminel (pour reprendre une expression d'un ancien sélectionneur de l'équipe de France), qu'elle ne le soit pas. 

Un rappel pour insister sur le décalage qui peut exister entre les disciplines sportives: le fonds de compensation des pertes de billetterie du sport, doté de 107 millions d’euros, avait prévu d'allouer 48 millions aux clubs de football, 40 millions au rugby, 4 millions au basket, handball et volley-ball et 15 millions aux organisateurs de grands évènements. Le souci, c'est que le hand n'a pas encore vu la couleur de ce fond de compensation. Renseignement pris, les 1ers versements devraient intervenir d'ici une dizaine de jours. 

 

A l'heure où Fédé et Ligue (et c'est très bien) mettent en sourdine leur ego respectif et organisent des réunions communes pour définir "une meilleure collaboration", il est impératif que le handball pèse de tout son poids pour faire entendre sa voix au plus haut sommet de l'état. Sinon, le futur pourrait s'avérer très compliqué. 

 

Lueur d'espoir pour un retour des spectateurs ? 

France

dimanche 21 février 2021 - © Yves Michel

 3 min 35 de lecture

Ce mardi, une réunion interministérielle est organisée à Matignon afin d'envisager une expérimentation d'un retour partiel du public dans les enceintes sportives. Pour autant, il serait équitable que toutes les disciplines dont le handball soient concernées. Ce qui est loin d'être le cas puisque si la ministre des sports Roxana Maracineanu consulte, le lobbying exercé par le foot, le rugby et désormais le basket, est plus fort que tout.

Roxana Maracineanu était ce samedi à Lyon. C'est très bien. Elle prend l'air et s'évade de l'atmosphère un peu trop feutrée de son ministère des sports. L'ancienne nageuse  a participé dans la matinée à un "temps d'échange et de travail" avec des acteurs du monde sportif pour envisager sous forme d'expérimentation, un retour partiel du public dans les enceintes sportives. 

 

Comme elle était dans l'ancienne capitale des Gaules, elle a ainsi pu rencontrer l'emblématique Jean Michel Aulas, joueur de handball à ses débuts mais surtout connu pour être président de l'Olympique Lyonnais... football, elle a aussi échangé avec Gaëtan Muller, le patron du club de basket de Villeurbanne et Yann Roubert, son homologue du L.O.U rugby. "Je suis venue ici pour regarder où on pouvait mener des expérimentations, pour écouter" a déclaré la ministre , précisant que pour l'heure, rien n'était acté. Surtout ne pas se mouiller, ce qui est d'un paradoxe déconcertant pour une ancienne naïade. 

 

Football, Basket, Rugby... soit trois des disciplines qui ont su depuis le début de la pandémie et des restrictions qui en ont découlé, s'afficher face aux pouvoirs publics. Même si en coulisses les acteurs du handball se démènent afin que la discipline surnage et que surtout l'économie des clubs reste en dessus de la ligne de flottaison (ce qui est de moins en moins évident pour de nombreuses structures), la discipline ne semble pas avoir la même force de persuasion que celles représentées par les personnalités rencontrées ce samedi par Madame Maracineanu. 

 

Le retour du public dans les salles... les clubs de haut niveau (puisqu'actuellement en dessous de la D2, aucun match n'est programmé, autant chez les garçons que chez les filles) n'attendent que cela. Pour ramener un peu de vie autour du 40x20 mais aussi pour redonner le moral à des joueurs qui n'ont plus la sensation de faire le même métier. 

 

Ce mardi, une réunion interministérielle se tient à Matignon afin de délimiter le cadre dans lequel pourrait s'opérer ce retour des spectateurs dans les enceintes sportives. A Lyon, madame la ministre est restée très évasive sur les protocoles et échéances qui pourraient être mis à l'étude. Deux jours auparavant, elle avait pourtant lancé quelques pistes. De choisir des villes tests, des clubs où serait menée une expérimentation avec "la possibilité de faire des vaccins, de faire des tests plus poussés que ceux existant, d'avoir des QR codes pour pouvoir repérer les personnes qui ont été en contact et les isoler. On a besoin de renforcer les protocoles en vigueur et aller sur des expérimentations qui rendent possible progressivement, la réouverture des stades." 

 

Les stades... souhaitons qu'il ne s'agisse-là que d'un terme générique et que les... salles soient également concernées. Mais pour que le hand fasse partie de la réflexion, il faut que ses représentants participent à la concertation. A Lyon, la discipline comme d'autres, n'a pas été consultée. Pour la réunion de mardi à Matignon, ce serait criminel (pour reprendre une expression d'un ancien sélectionneur de l'équipe de France), qu'elle ne le soit pas. 

Un rappel pour insister sur le décalage qui peut exister entre les disciplines sportives: le fonds de compensation des pertes de billetterie du sport, doté de 107 millions d’euros, avait prévu d'allouer 48 millions aux clubs de football, 40 millions au rugby, 4 millions au basket, handball et volley-ball et 15 millions aux organisateurs de grands évènements. Le souci, c'est que le hand n'a pas encore vu la couleur de ce fond de compensation. Renseignement pris, les 1ers versements devraient intervenir d'ici une dizaine de jours. 

 

A l'heure où Fédé et Ligue (et c'est très bien) mettent en sourdine leur ego respectif et organisent des réunions communes pour définir "une meilleure collaboration", il est impératif que le handball pèse de tout son poids pour faire entendre sa voix au plus haut sommet de l'état. Sinon, le futur pourrait s'avérer très compliqué. 

 

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