Les Autrichiens de Fivers sont repartis de Toulouse, l'esprit léger et surtout avec le sentiment du devoir accompli. A la vie à la mort même si pour eux, le ballottage vers la qualification était plutôt favorable. Le 4ème billet pour les 8èmes était en jeu et à l'aller, le 17 novembre dernier, ils s'étaient imposés de cinq longueurs. Malgré cet avantage, ils s'attendaient à tout et sûrement à une réaction du Fenix, bien déterminé...  un, à casser sa spirale de défaites (7 d'affilée toutes compétitions confondues)... deux, à réaliser un petit exploit en renversant la tendance. Les hommes de Philippe Gardent ont bien débuté la rencontre, jouant juste et faisant preuve d'agressivité (un peu trop même avec trois exclusions dans le 1er quart d'heure) et en menant très rapidement de manière relativement confortable (10-6), l'affaire s'engageait plutôt bien.  Il y avait eu ces treize premières minutes... la suite a été moins probante et le Fenix a retrouvé ses démons.  Les Autrichiens ont sorti leurs muscles et leur gardien a surtout brillé. Si bien qu'à la pause, tout était à refaire pour les locaux (16-16). Le Fenix n'avait certainement pas perdu tout espoir, il va retrouver la hargne et mettre de l'intensité. Bien aidé par les parades de Cesar de Almeida. Ecart de 4 unités encore en faveur des Toulousains. Il restait encore du temps (10 minutes) et tout était permis. D'autant que Nemanja Ilic va rendre (enfin !) la qualification possible (25-20 à la 54ème). Mais bon sang, il fallait enfoncer le clou, leur marcher dessus à ces Autrichiens ! Edouard Kempf va échouer sur le gardien adverse, imité par Ayoub Abdi. Grâce à son buteur Hutecek, Fivers parvenait même à retrouver de l'oxygène. Pour Toulouse, la mission était aussi simple que compliquée. Deux buts à valider sans en prendre en moins de 110 secondes, il fallait persévérer. L'exclusion de Sadou N'Tanzi va dérégler la mécanique et ce ne sont pas les deux ultimes réalisations de Kempf et Ilic qui vont changer le scénario. 

A un but près (29-25), Toulouse reste à quai et n'ira pas goûter les 8èmes de finale. Jusque-là, les partenaires de Pierrick Chelle broyaient du noir et avaient sombré dans le doute. Si pour ce qui les attend en championnat, ils mettent la même détermination que ce mardi soir en seconde période, ils pourront remonter la pente et offrir à leur coach, un départ plus honorable. 



En laminant Nexe, Montpellier évite Rhein Neckar et retrouve Kadetten Schaffhausen 

Si lors du match aller en novembre en Croatie, Montpellier n'avait pas réussi à s'imposer par plus d'un but d'écart (22-23), c'est que tout simplement, Nexe avait été des plus résistants. Pourtant ce jour-là, le MHB disposait en quasi totalité de son artillerie lourde. Moins de quatre mois plus tard, la donne avait changé. L'EHF chantre de la mauvaise foi avait pénalisé les Héraultais qui perdaient trois rencontres sur tapis vert et qui du coup, même en étant qualifiés avant cet ultime rendez-vous de la phase de groupe, se retrouvaient devant un dilemme. Battre les joueurs des Balkans pour surtout éviter en 8èmes, l'armada des Rhein Neckar Löwen, La donne avait tellement changé que Patrice Canayer devait composer cette fois avec une infirmerie bien garnie puisqu'il ne pouvait utiliser ses deux Portugais Borges et Duarte, son stratège argentin Diego Simonet et Julien Bos sur l'aile droite. Pas de souci pour les suppléer. "Kiki" Villeminot (notre photo) sera magistral (7 buts) et la pépite montante Arthur Lenne (avec un impeccable 5/5) tiendra son rang. Et lorsque l'écart a véritablement tourné en l'avantage des Montpelliérains, tout le monde a été au diapason. Hugo Descat avait des jambes de feu et ne s'en est pas privé, tout comme Valentin Porte. Que dire aussi des pastèques balancées par Melvyn Richardson loin de la cage de l'infortuné portier croate ou des arrêts et des relances de Kévin Bonnefoi, déterminant à un moment où Nexe pouvait encore caresser l'espoir de revenir ? A la pause, le suspense n'avait plus lieu d'être (21-14). les Croates étaient en panne de solutions, notamment sur attaque placée et l'addition devenait quasi indécente (26-14 à la 38ème). Le MHB va relâcher son emprise, échouer au tir et se complaire dans l'approximation. Attention... tout est relatif, le tableau d'affichage était largement en sa faveur. Un temps-mort de Canayer pour remettre de l'ordre dans le dortoir et la poignée d'officiels locaux qui avaient garni les travées d'un Bougnol si triste sans ses « Blue Fox » pouvait esquisser un sourire (enfin... derrière le masque). 37 à 25 au final... Circulez, il n'y a rien à voir. Seulement une équipe qui est en train de réussir le mélange des genres et surtout des générations. Et qui retrouvera Kadetten Schaffhausen comme adversaire, dans une vingtaine de jours en 8èmes.  Et figurez-vous que la dernière confrontation officielle entre les deux formations remonte à 10 ans. Pratiquement à la même époque, en 8èmes de ... Ligue des Champions. Montpellier s'était déplacé à l'aller en Suisse et s'était incliné (31-26) avant de retrouver une certaine maîtrise à Bougnol (35-27).