En prenant virtuellement six points d'avance sur Nancy et huit sur Cherbourg, Pontault et Saran ont pris une belle option sur le titre. Sans présumer des résultats des six (pour Pontault) et sept (pour Saran) dernières journées et notamment de la double confrontation qui attend le duo (16 et 20 avril), la montée directe en LSL ne devrait pas échapper à l'un ou à l'autre. En terre lorraine, les franciliens n'ont pas traîné à faire valoir la loi du plus fort. Une dizaine de minutes seulement aura suffi aux hommes de Cherif Hamani pour faire un break (2-8, 12°) qui va s'avérer rédhibitoire pour Nancy. Et malgré les bonnes stats de Yann Ducreux (5/7) et la vista de Marius Randriantseheno (5/6), les nancéiens, butant trop souvent sur Rémy Gervelas (6 arrêts à 40% en 30 minutes, 9 au total) ont dû se contenter d'une vaine course poursuite. Le carton rouge récolté par Ludwig Appolinaire dans le dernier quart ne sera que péripétie (21-24, 47° / 26-29, 55°). Pontault (Alex Moran 5/6) gère et boucle l'affaire par un cinglant 4-0.
Même scénario du côté de Saran (Jordi Deumal 7/11). A peine douze minutes après le coup d'envoi, Billère était déjà loin (6-2, 13°). Si les béarnais (Jérémy Vergely 6/7) font ce qu'ils peuvent pour ne pas sombrer, l'issue du match ne fait très vite plus aucun doute (13-6 / 16-7 / 20-11, 33°). Nicolas Gauthier sortant le grand jeu (13 arrêts à 52%), une attaque aux taquets (75% de réussite en 30°), Fabien Courtial (photo ci-dessous) peut faire tourner son banc, une obligation en prévision des nombreuses échéances à venir - contre Valence mercredi 7 et à Valence vendredi 9, contre Angers le mardi 13, contre Pontault vendredi 16 et à Pontault mardi 20, à Sélestat vendredi 23 -.
Photo Eric Bontemps
Si ce n'est la fin des rêves de montée directe, la cinquième défaite en huit matches de Cherbourg ne change pas grand chose. Avec six points d'avance sur la septième place, poste frontière des play-offs, les mauves peuvent voir venir. A Massy (Edson Imare 7/10), la JSC a bien négocié son entame. En dernier rempart, Eddy Saint-Cyr (9 arrêts à 45% en 30 minutes, 10 au total) profite d'une muraille aussi efficace qu'énergique, Hakon Ekren (7/9) fait du Ekren c'est à dire du très bon, tout va très bien pour Cherbourg (2-7, 13°). La deuxième meilleure défense de Proligue va réagir et s'organiser. Spécialité maison, les défenses avancées (5-1 ou 1-2-3) font leurs effets et bloquent les arrières normands, par ailleurs peu inspirés. Et comme pas un ballon ne vole vers les ailes (3/4 pour les 3 ailiers, Dupont-Marion, Manebard, NKonda), l'avance fond comme neige au soleil (10-10, 27°). Un doublé de l'artiste norvégien juste avant la pause offre un petit avantage aux hommes de Frédéric Bougeant (11-12). La reprise confirme que le combat a bel et bien changé d'âme. Le coeur n'y est plus et les forces s'évanouissent. Cherbourg s'accroche encore un peu (18-18, 45°) avant de céder d'un coup (22-18, 50°), Gauthier Ivah (14 arrêts à 40%) montrant à ses futurs collègues de quoi il est capable. Massy empoche les deux points, le goal average particulier et fait bien de consolider sa position dans le top 6.
Parce que la bagarre pour les finalités va faire rage dans les prochaines semaines. Comme le démontre son large succès (34-23) aux dépens de Sélestat (Antoine Gutfreund 6/11) qui n'y est plus (5° défaite consécutive), Nice (Jurgen Rooba 8/11) ne lâche pas l'affaire. Le Cavigal reste à deux points de Massy et à quatre de Dijon. Décidément, les bourguignons souffrent le martyr avec les mal classés. Une semaine après avoir partagé les points avec Besançon, le DMH et un Pierrick Naudin (7/9) qui retrouve peu à peu ses automatismes de serial buteur ont dû patienter 59 minutes et 55 secondes pour voir la lumière au bout du tunnel. Un tunnel que Sarrebourg (Lucas Hubert 9/12, photo ci-dessus) a brillamment bouché quarante minutes durant (4-1 / 10-5 / 14-9 / 17-11 / 18-15, 40°) avant de laisser des brèches, la dernière offrant à Loïs Pasquet et ses collègues deux points presque inespérés.
Dans la course au maintien, le SMSH perd deux longueurs sur Strasbourg (Yvan Gérard 9/11, photo ci-dessous) tranquille vainqueur d'un Valence (Adrien Vergely 7/8) trop dispendieux (16 ballons perdus) et deux sur Besançon. En recevant Angers, le GBDH jouait gros. Une défaite couplée à celle du match aller et le maintien était remis en cause. Mal engagés (6-10, 17°), butant sur la défense du SCO et sur Maxence Rizzi, incapables de museler Alexandre Abily (5 buts en 15°, 9/14 au final), les bisontins ont réagi. Un salut venu des ailes (Thibaud Arteaga 11/11) et de Luka Brkljacic (10/15), l'incontournable buteur maison. Besançon recolle (11-11, 21°), passe (17-17, 30°), s'échappe (25-19, 41°) et file chercher les deux points. Et le maintien.
Photo Frédéric Bocquenet
Le diaporama de Nancy-Pontault par Christophe Devoitine