A 3 journées (et 4, 5 ou 6 pour 7 équipes) de la fin de saison régulière, la situation est quasiment décantée. En haut du classement, Saran et Pontault exempts (avant de se retrouver mardi pour la première manche de leur "finale"), les poursuivants ont tous assuré leur place dans le top 6. Tous sauf Dijon. A Angers, ça n'avait pas trop mal commencé pour les bourguignons. Malgré quatre ballons stoppés par Maxence Rizzi, Dijon prend l'avantage (4-5, 10°). Ce sera le dernier. Angers et un Maxence Rizzi stratosphérique (23 arrêts dont 2 pén./3 à 50%, photo ci-dessous) se jettent dans une bataille qu'ils vont presque facilement gagner. +2 à la pause, +4 aux trois quarts du match (23-19, 45°), Angers (Steeven Corneil 7/9) connait un coup de moins bien. Presque anecdotique, Maxence Rizzi veille au grain et se charge d'éteindre les derniers espoirs d'un DBHB trop imprécis (49% de réussite, Steeven Bois 5/6).
Photo Philippe Naudin
Cette défaite ne change rien au classement. Grâce à Nancy vainqueur de Nice, Dijon est toujours le dernier qualifié pour les play-offs. Mais que ce fut compliqué pour les nancéiens. Fidèles à leurs habitudes, les azuréens rentrent dans le match sans calcul. Et profitant des approximations nancéiennes, le Cavigal fait la course en tête (5-8 / 9-13 / 16-16 / 16-20 / 23-24, 44°). Et si Nancy (Pierre Marche 7/8) réagit enfin (27-26, 50°), ça ne bloque pas les niçois. Le 6° sept mètres d'Axel Oppedisano, impeccable jusque là (10/13, photo ci-dessous), ramène Nice au contact (32-32, 58°). Mais au moment de se présenter pour la 7° sanction à soixante secondes du buzzer, le pivot du Cavigal bute sur Kristijan Jurisic, le petit nouveau du GNMHB. Un 6° arrêt (à 27%) qui vaut deux points.
Photo Daniel Hamang
A cinq points de Dijon et six encore en jeu, Nice a presque fait une croix sur les play-offs. Si la formule n'est pas modifiée - à savoir deux demi-finales opposant les 3°, 4°, 5° et 6° du classement -, Nancy, Dijon, Cherbourg et Massy joueront leur place pour le final four (avec les deux premiers du classement). Respectivement à Besançon et Strasbourg, Massicois et Cherbourgeois ont définitivement validé leur ticket. Dans la douleur pour Massy qui a dû attendre le money time pour faire une vraie différence. Jusque là, le GBDH (Andrea Prohaska 7/7), pourtant privé du quart de son effectif (Xavier Labigang, Thibaud Arteaga, Pierre Molherat et David Eponouh, 205 buts à eux quatre), a plutôt bien résisté (4-4 / 13-11 / 15-16 / 22-21 / 24-25 / 27-28, 56°). Avant de céder, Junior Réault (6/8) et l'inévitable Edson Imare (9/15) se chargeant de punir définitivement les bisontins.
Photo Valentin Leflamand
Massy a beaucoup souffert, Cherbourg pas trop. Partis sur les chapeaux de roues, enchainant montées de balle et engagements rapides, les mauves ont très vite pris les devants (3-9, 10°). Il est vrai qu'avec deux arrières latéraux étincelants, Chérubin Tabanguet (10/14, photo ci-dessus) à gauche et Lucas Vanégue (12/15, photo titre) à droite, la mission du SEHB était presque impossible. Pas d'arrêts (1 en 30 minutes pour Romain Mathias), un repli défensif aléatoire, beaucoup de ballons perdus (8 en 30 minutes) aussitôt montés par l'avant garde cherbourgeoise, Strasbourg ne va pas s'en sortir. Et si au détour du premier temps faible cherbourgeois, Xavier Moreau (6/13) and co (Joffrey Bonnemberger 9/13) reprennent espoir (27-29, 49°), ça ne change pas la face du match. Trois arrêts opportuns de Dan Tepper, une course gagnante de Robin Dupont-Marion, le premier but de Jonas Burud et l'affaire est faite. Et bien faite.
Photo Christophe Devoitine
Sauf catastrophe et un improbable sans faute des deux derniers et si, mathématiquement, le maintien n'est pas encore acquis, il est quand même en très bonne voie pour Strasbourg et Billère. En recevant un SAHB en phase ascendante, le BHB se devait a minima de faire bonne figure au Sporting d'Este. Très mal engagée (3-7, 11°), l'affaire a bien failli tourner au désastre pour des béarnais aussi maladroits (7 ballons perdus en 30°, 11 au total) qu'apathiques. Heureusement, comme Angers avec Maxime Rizzi, Billère avait un gardien quasiment imbattable. Forcément déçu de voir ses collègues (Eduardo Reig-Guillen 6/9) gâcher les munitions accumulées en première période, Joris Labro (11 arrêts, 19 à 41% au total, photo ci-dessus vs Nancy) ne va pas se relâcher après la pause. Et malgré un second faux départ (13-18, 34°), le réveil béarnais va sonner. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, l'écart se réduit à zéro (20-20, 42°) et bascule (24-22, 45°). Sélestat (Nicolas Minne 8/14) résiste encore un peu (25-25, 50° / 29-29, 56°). Avant de céder, définitivement.
Le diaporama de Nancy-Nice par Christophe Devoitine