Sept journées régulières (de la 24ème à la 30ème) encore à disputer, 26 rencontres ajournées qui pour une grande majorité ont été reprogrammées ou en passe de l'être (voir le tableau ci-dessous), malgré les contraintes liées à la pandémie du coronavirus, le championnat d'élite masculine pourrait bon an, mal an et contrairement à la saison précédente, arriver à son terme. Avec surtout des équipes qui auraient disputé quasiment tous leurs matches. C'est dans le contexte actuel, une des rares satisfactions dont il faut s'accommoder. Certains espéraient qu'à la faveur du printemps, les mesures seraient assouplies et que les salles pourraient retrouver une partie de leur public. On en est encore loin même si du côté de la Ligue Nationale, une lueur d'espoir persiste. Des matches avec quelques supporters admis au compte-gouttes ? Allez, c'est un des objectifs de cette fin de championnat. Tout le monde y travaille.
Entre deux visio-conférences et des contacts répétés avec la Fédération et le Ministère des Sports, David Tebib, le président de la LNH a accepté de dresser un 1er bilan et s'il reste prudent, le Nîmois entrevoit avec une certaine sérénité, le bout du tunnel.
Le championnat de D1 va-t-il aller jusqu'à son terme ?
On va essayer de tendre vers cette perspective. Avec la bonne volonté de tous et c'est une réelle satisfaction.
Parvenir à boucler les 30 journées n'est donc pas illusoire ?
En faire 25 est un 1er palier. Arriver à 30 reste un objectif que l'on s'emploie à atteindre. C'est pour cela qu'on travaille très étroitement avec la Fédération pour que le championnat se termine à la mi-juin. Ce qui permettrait à tous les acteurs concernés d'avoir un peu de répit avant d'entamer la prépa pour les J.O et aux clubs d'aller au terme de la compétition.
Oui car on a entendu parler ça et là, d'une certaine iniquité...
Je conçois qu'on traverse une compétition anormale, pour tous, difficile peut-être un peu plus pour certains mais qui a le mérite d'être disputée lors de chaque journée. Il suffit de regarder les matches. L'engagement est total malgré l'environnement austère, sans public, je trouve que c'est d'un bon niveau. Je parle de la D1 mais également de la Proligue.
Ce sera en tout cas inédit de déborder sur la mi-juin...
Je pense que ce sera confortable pour tout le monde. Même s'il y a une accélération au niveau de la vaccination, ce qui peut pousser à une amélioration de la situation sanitaire, on n'est malheureusement pas à l'abri de quelques soucis.
Il faut aussi tenir compte de l'été olympique..
Notre volonté est de donner à notre équipe nationale masculine toutes les chances d'aborder dans les meilleures conditions les J.O. En y travaillant, on peut arriver à satisfaire tout le monde.
Qui plus est avec trois clubs encore concernés par l'Europe...
Exactement ! Je souhaite qu'ils aillent le plus loin possible. Je le répète à tous les étages, clubs, joueurs font beaucoup d'efforts, les entraîneurs s'adaptent... (D.T marque un temps de réflexion)... Rappelons-nous qu'il y a quelque temps, certains insistaient sur le fait qu'il ne fallait pas jouer. Aujourd'hui, j'aurais tendance à dire qu'on a pris la bonne décision. A la fois pour l'aspect sportif mais aussi économique et au niveau du soutien étatique.
Est-on certain qu'à ce sujet, il n'y a pas eu des laissés pour compte ?
Tout le monde a eu sa 1ère partie de billetterie. 95% des clubs pros ont bénéficié de l'exonération des charges et ont perçu un fonds pour compenser l'absence de spectateurs. Les clubs se sont consacrés à la compétition et même si toutes les actions au titre du partenariat n'ont pu se dérouler, leur engagement a eu du sens.
A-t-on espoir de revoir des spectateurs dans les tribunes ?
En tant que président de l'ANLSP (Association Nationale des Ligues de Sport Professionnel), j'ai eu une réunion de 2h très constructive avec la ministre déléguée chargée des sports vendredi matin.. Ce qu'on peut imaginer, c'est que l'étape qui était prévue d'un retour progressif en trois phases du public à partir de la mi-mai pose problème au vu des conditions sanitaires. Je pense qu'il peut y avoir deux scenarii possibles : le 1er sur un retour du public avec peut-être une jauge en-dessous de celle initialement prévue à 30%, le second, attendre la fin mai et valider les 30%. On peut donc imaginer pour certains clubs, quelques rencontres avec des spectateurs.
Quid de la saison prochaine ?
C'est un volet très important. On planche déjà beaucoup dessus.
Quand peut-on envisager la reprise ?
Je pense au plus tard, mi-septembre. Il faut aussi tenir compte de la phase de récupération pour les joueurs impliqués sur les J.O,
Les matches reportés depuis octobre qui restent à honorer:
Journée
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Match reporté à jouer
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date prévue
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7
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Cesson - Chambéry
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20/04/2021
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20
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Toulouse - PSG
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20/04/2021
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9
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St Raphaël - Nantes
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21/04/2021
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18
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Nîmes - Dunkerque
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21/04/2021
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22
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Ivry - Limoges
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22/04/2021
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7
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Ivry - Montpellier
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05/05/2021
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13
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Cesson - Nîmes
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05/05/2021
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16
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Tremblay - Nantes
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05/05/2021
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13
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Ivry - Istres
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11/05/2021
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19
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Créteil - Tremblay
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11/05/2021
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20
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Nîmes - Chartres
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11/05/2021
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14
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Limoges - Montpellier
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18/05/2021
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20
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Istres - Créteil
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19/05/2021
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6
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Aix - Ivry
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20/05/2021
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22
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St Raphaël - Tremblay
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20/05/2021
|
7
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Istres - Chartres
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26/05/2021
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15
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Chambéry - PSG
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26/05/2021
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21
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Nantes - St Raphaël
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26/05/2021
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24
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Créteil - Limoges
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26/05/2021
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4
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Aix - Chambéry
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non définie
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14
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Créteil - Ivry
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non définie
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20
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Ivry - Tremblay
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non définie
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20
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Chambéry - Aix
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non définie
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21
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Aix - Istres
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non définie
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21
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Dunkerque - Ivry
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non définie
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23
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Aix - Créteil
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non définie
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Sept rencontres n'ont à ce jour pas été reprogrammées. La raison du report est encore en examen à la Commission d'Organisation des Compétitions de la LNH qui doit vérifier toutes les pièces fournies, valider les justificatifs et la raison de la demande du report. Sur certaines rencontres dont l'ajournement s'avère contestable, la COC peut demander des sanctions disciplinaires et prononcer une décision sur tapis vert.
Au plan sportif, les dernières semaines et notamment le week-end écoulé ont été riches d'enseignements. Samedi, il y avait le match au sommet entre le PSG et Montpellier et en battant son rival direct, Paris a pris une vraie option (pour être minimaliste) sur le titre. Pour valider définitivement leur main mise, les Parisiens devront par exemple, s'imposer en fin de semaine, face à Nantes, l'actuel 3ème. Montpellier qui ce mardi, joue son avenir en European Ligue avec le quart retour et une avance de 3 buts à Berlin, semble être bien installé dans le rôle de dauphin. Mais attention tout de même, les hommes de Patrice Canayer devront accueillir Nîmes, Aix (qui n'a disputé que 18 rencontres jusque-là), se déplacer à Limoges et surtout à Nantes lors de l'ultime journée (à Bougnol, en octobre, les deux équipes n'avaient pu se départager).
La dynamique cessonnaise
En bas de classement, la lutte s'annonce aussi passionnante qu'acharnée. Si le ressort semble cassé du côté de Tremblay, dernier avec 7 points et surtout 19 matches disputés, les apparences sont trompeuses pour Ivry qui est actuellement en position de 2ème relégable avec le même nombre de points mais avec 3 matches en moins que Créteil et Istres, ses devanciers. Et parmi les ajournements auxquels ont du faire face les hommes de Sébastien Quintallet, il y a des affiches qui promettent de sentir la poudre avec la réception d'Istres (13ème avec 13 pts et 19 rencontres jouées), celle de Tremblay et un déplacement à Créteil. Les Cristoliens vont entre autres rencontrer tous les rivaux immédiats d'ici la fin de saison. C'est ce type d'opposition qui décidera du sort des trois Franciliens mal classés. Incontestablement, Cesson est le tube du mois d'avril. Quatre matches programmés entre le 3 et le 16, aucune défaite et sept points cumulés sur huit possibles. « On a pris quasiment autant de points sur ces 4 dernières rencontres que depuis le début du championnat, valide l'entraîneur Sébastien Leriche (notre photo ci-dessus), et au vu du calendrier et du match de ce mardi face à Chambéry, notre objectif est de finaliser cette bonne dynamique, ce qui nous permettrait mathématiquement de ne pas être loin du maintien. Ce qui n'était pas évident même après la trêve internationale, on a été incapable de prendre le meilleur sur Ivry et Istres à la maison et on flirtait avec la zone rouge.» Peu de confrontations reportées pour les Bretons mais surtout une fin de calendrier très panachée avec Nîmes (à deux reprises), Montpellier et Paris pour les cadors au programme mais aussi et surtout, deux déplacements à Ivry et à Créteil. « C'est pour cela que le match contre Chambéry qui est devenu un adversaire abordable, est très important. Si on parvient à le gagner, on se facilitera la tâche pour éviter que le double déplacement dans le Val-de-Marne soit deux oppositions couperets. Mais c'est vrai que de nous qui sommes pour le moment 10èmes, au dernier, Tremblay, bien malin qui peut s'affirmer à l'abri.» Tout dépend également quels matches vont pouvoir être programmés, dans quelles conditions, avec quels effectifs car l'enchaînement sollicite les organismes mais aussi avec quel degré de motivation chez les uns et les autres.