Délestée de 3 matches (Pontault-Besançon, Dijon-Nancy, Nice-Sarrebourg) qui s'ajoutent à la liste des reports (5), la 24° journée de Proligue a forcément modifié la physionomie du classement. Une modif au profit de Saran qui prend ses aises en tête. A Sélestat, les Septors n'ont pas souffert le moindre instant. Trois arrêts de Nicolas Gauthier (13 arrêts à 34%, photo ci-dessous), un "hat trick" signé Théo Avelange Demouge (7/10) et Saran s'échappe d'entrée (1-4, 6°). Inexorablement, le score s'aggrave, tant et si bien qu'à l'approche du repos, Saran a déjà match gagné (11-19, 27°). La suite ne change rien à l'affaire. Le leader (Quentin Eymann 8/10, photo de tête) contrôle sans forcer un SAHB (Nicolas Minne 6/12) trop brouillon (22 tirs manqués et 14 ballons perdus) pour combattre d'égal à égal. Avec cinq points d'avance sur Pontault (et deux matches en plus), Saran se rapproche de la Lidl Starligue. Pour retrouver l'intelligentsia du handball hexagonal, il suffira de battre ses deux derniers adversaires (Strasbourg et Nancy) et de gagner une des deux confrontations avec les pontellois... Reste à savoir si les Septors parviendront à gérer le joker qu'ils ont dans la manche.
Photo Fabien Jordhery
Derrière, la situation est évidemment un tantinet confuse. Touché par le virus, Nancy ne s'est pas déplacé à Dijon. Mais les nancéiens, s'ils laissent passer les cherbourgeois, ne perdent rien sur les autres chasseurs de play-offs, Nice ayant été exempté et Massy surpris à domicile par Strasbourg (Yvan Gérard 8/8). Si ce 4° succès (29-30) hors les murs s'est confirmé dans les dernières secondes, les alsaciens l'ont parfaitement entamé. Très longtemps devant (4-6 / 10-12 / 11-15 / 13-16 / 14-17, 33°), la troupe de Louis Chaudeur - positif au covid, Denis Lathoud est resté à Strasbourg - ne s'est pas affolé quand Massy a réagi (20-18, 39°). Un temps mort alsacien plus tard, le match s'équilibre et le mano à mano s'engage. Un à toi (24-22, 47°), à moi (25-26, 52°) qui perdure jusqu'au 4° penalty obtenu par le MEHB (29-29, 59°). Impeccable jusque là dans cet exercice, Edson Imare (7/12) trouve le poteau... et Joffrey Bonnemberger (5/8, photo ci dessous vs Nancy) qui file concrétiser l'aubaine derechef.
Photo Fabien Jordhery
Sauf catastrophe, Strasbourg (8°) ne devrait plus voir revenir ses poursuivants les plus proches. Deux points derrière, Valence et Billère s'affrontaient pour assurer définitivement leur maintien. L'enjeu a t'il tué le jeu ? Toujours est il qu'après quelques minutes stériles (1-1, 5°), le match peine à s'emballer. La faute à quelques "malfaçons" de part et d'autre, exclusions, pertes de balle, contres et poteaux succédant aux bonnes prestations des gardiens (9 et 5 arrêts en 30° pour Joris Labro et Arthur Adamik). De ce jeu agité, les drômois (Sylvain Kieffer 10/15) vont s'en sortir le mieux. Un premier break au premier tiers (13-8, 23°), un second répondant au retour béarnais (21-20 / 26-21, 47°) et un dernier, définitif (28-23, 51°), le duel des frères Vergely tourne en faveur du cadet (Adrien Vergely 6/8), l'aîné de la fratrie (Jérémy Vergely 5/8) devant se contenter de clôturer la marque.
Photo Valentin Leflamand
C'est fait, Billère, Valence et Besançon joueront en ProLigue l'année prochaine. Pas Angers. Doublement battu par Cherbourg cette semaine, le SCO et Sarrebourg devront attendre l'éventuel passage à seize clubs pour éviter un retour en Nationale 1, un an après l'avoir quittée. Une déception au vu des prestations des angevins face à des cadors de la Proligue (vainqueurs de Dijon et de Saran). Une belle impression confirmée mardi dernier à Cherbourg. Profitant des problèmes offensifs des mauves (12 échecs aux tirs et 6 ballons perdus en 30°), Angers prend les devants (12-15, 25°, 14-15 à la pause). Mais la fatigue aidant, ajoutée au réveil de l'attaque cherbourgeoise et à la montée en régime de Dan Tepper (13 arrêts à 48%, photo ci-dessus), la reprise va être fatale aux hommes de Guillaume Dupin. Ereinté par le jeu rapide de Cherbourg (Cherubin Tabanguet 9/15), Angers encaisse un 6-1 en moins de 10 minutes (20-16, 40°). Et si Maxence Rizzi (13 arrêts) derrière et Simon Lavialle (7/13) devant donnent le change, ça ne suffit pas. Logiquement, Cherbourg a le dernier mot.
Photo Philippe Naudin
Tout autre scénario à Angers samedi soir. Omniprésents d'entrée, sautant sur tous les ballons tombés des mains des angevins (20), courant d'un bout à l'autre du 40x20, les hommes de Frédéric Bougeant prennent très vite le large (3-7, 8°). Profitant du manque d'arrêts de gardiens et de l'incroyable réussite aux 7 mètres d'Hugo Guérinot (4 pén. arrêtés sur 4, 15 arrêts à 44% au final, photo ci-dessus), Angers limite un peu la casse (8-10, 19°). Sans véritables conséquences pour les mauves qui en remettent une couche dès la reprise (13-18, 38°). Et malgré quelques scories offensives (Chérubin Tabanguet 6/10), Cherbourg contrôle facilement des angevins (Grigorios Ioannou 8/10) physiquement trop courts.
Le diaporama de Sélestat-Saran par Fabien Jordhery