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Dylan Nahi : "Mon âge ne doit pas être une excuse"

Champion's League

jeudi 10 juin 2021 - © Yves Michel

 6 min 30 de lecture

Le PSG dispute dès samedi, son 5ème Final Four en six ans. Une performance que même le Barça n’a pas réalisée depuis la nouvelle formule de la Ligue des Champions à Cologne. Dans les rangs parisiens, le week-end sera particulier pour l’ailier gauche Dylan Nahi. A 21 ans, il va quitter son club formateur pour rejoindre les Polonais de Kielce.

 

Si Rock Feliho dispute ce week-end ses deux derniers matches sous les couleurs nantaises synonymes aussi de fin de carrière, Dylan Nahi, lui, bouclera sa 6ème saison au PSG avant d’émigrer en Pologne où depuis avril 2019, il a signé un contrat de 4 ans avec Kielce. Du haut de ses 21 printemps, le Titi parisien aborde la compétition à Cologne avec la même motivation et les mêmes objectifs. Ramener le trophée dans la capitale et rajouter une ligne à son palmarès. 
 
Peut-on parler de week-end particulier pour toi ? 
Oui on peut l’interpréter comme ça mais je me dis aussi qu’à mon âge, disputer un Final Four, c’est aussi une chance. Et puis ce trophée, on y tient tous car c’est le seul qui manque au club et on va se donner les moyens d’y arriver. 
 
On l’a écrit, tu as décidé de quitter le PSG pour Kielce, avec le recul et la place que tu occupes désormais, n’y a-t-il pas des regrets ? 
Certainement pas. C’est vrai qu’il y a deux ans, je n’avais pas la même utilisation qu’aujourd’hui au sein de l’équipe. Il y avait de la concurrence sur le poste. D’un autre côté, quand tu intéresses un club comme Kielce et un entraîneur comme Dujshebaev, tu ne peux éprouver que de la fierté. Je pense même que ça m’a donné encore plus confiance en mes capacités, une force supplémentaire dans tout ce que j’ai pu entreprendre. 
 
Justement, as-tu le sentiment d’avoir vraiment progressé ? 
Je crois que la meilleure preuve c’est le temps de jeu et les responsabilités qui m’ont été accordés par le coach. Il y a quand même pas mal de travail derrière et c’est loin d’être terminé, je ne suis qu’au début de ma carrière. Il me reste beaucoup de choses à découvrir. 
 
Qu’est ce qui a changé entre le PSG du dernier Final Four en décembre et celui-là ? 
Cela n’a rien à voir, d’ailleurs, il ne faut pas rechercher des points communs. On a affronté Barcelone en demi, c’était un gros morceau, là, c’est Aalborg. Ce serait une erreur de se dire que ça va être plus facile. 
 
En décembre, la Covid avait touché l’équipe…
… oui mais à mon sens, on ne doit pas se cacher derrière ça car on n’a pas été les seuls à rencontrer ce problème. La défaite est sportive. On était moins fort que Barcelone. 
 
Il y a quand même cette fois, le retour de Nikola Karabatic…
C’est sûr que pour le groupe, pour la tactique, c’est un atout. Niko c’est le pilier de l’équipe et c’est très bien qu’il soit avec nous, son expérience du Final Four est très importante. 
 

Quoi que tu en penses, le PSG part favori face à Aalborg…
Je peux le comprendre mais je le répète, on ne va pas les mésestimer et ces Danois ne sont pas là par hasard. Et puis, par le passé, surtout dans un Final Four, ce ne sont pas les équipes favorites qui se sont retrouvées sur la plus haute marche du podium. Si on est favori, il faut tout simplement le montrer sur le terrain. 
 
Excepté le match face à Nantes, la 2ème partie de saison est plutôt rassurante pour le PSG…
On a été sérieux sur les matches décisifs, il ne faudrait pas tout gâcher sur ce Final Four. 
 
Après Cologne, la saison ne sera pas terminée, il y a les Jeux. Espères-tu en être ? 
Déjà, j’espère être dans le groupe qui va les préparer. 
 
Tu as des qualités notamment en défense qui peuvent séduire le sélectionneur…
C’est vrai que je suis rapide, je suis grand et je peux défendre en 2. Après, je ne sais pas si c’est suffisant pour que l’entraîneur national me choisisse. J’ai encore tout un chemin à parcourir pour arriver au plus haut niveau, si je suis retenu sur le rassemblement, je vais donner le meilleur de moi-même. A vrai dire, ce n’est pas une obsession. Le staff de l’équipe de France est le seul juge, si je ne suis pas aux Jeux, c’est qu’il estime que je ne suis pas assez bon pour y être.  
 
Tu n’as que 21 ans et on attend déjà beaucoup de toi...
Oui, je peux comprendre ces attentes. Mais cela ne me perturbe pas plus que ça. Je travaille, j’écoute les conseils qu’on veut bien me donner et ce qui se passe me convient très bien. C’est vraiment un plaisir de jouer au plus haut niveau pour le club qui t’a formé. 
 
Tu vas quitter un certain confort, te mettre peut-être en danger, loin de ta famille, de tes repères…
La décision de partir a été pensée et plus de deux ans viennent de s’écouler pour me faire à l’idée qu’une page allait se tourner. J’ai eu deux grands coaches (Serdarusic, Gonzalez) qui m’ont fait progresser, je vais en retrouver un 3ème qui est aussi important. Mon âge ne doit pas être une excuse. Je dois m’inscrire dans une certaine régularité. 
 
Une obligation d’excellence…
Oui et j’assume. Je n’ai pas fait certains sacrifices pour me contenter du minimum. 
 
Et on se dit aussi que tu pars pour mieux revenir ? 
(sourires)… ça, je ne peux pas le prédire ! Je vais avoir quatre ans pour voir venir. 


 
Aalborg, un adversaire à ne surtout pas sous-estimer
 

En septembre dernier, qui aurait pu penser que Nantes et surtout Aalborg se retrouveraient à Cologne neuf mois plus tard afin d’y disputer un Final Four de Ligue des Champions ? Jusque-là les Danois avaient fait quelques incursions dans la compétition (quatre au total) sans ne jamais dépasser la phase de groupe. D’ailleurs, le PSG s’est souvent retrouvé sur leur route, en 2019-2020, les Parisiens se sont imposés à l’aller comme au retour. Cette saison, Aalborg a terminé 4ème du groupe B derrière Barcelone, Kiel et Veszprém et devant Zaporozhye et Nantes et sa qualification pour atteindre le carré final a été très serrée. Elimination de Porto en barrages grâce à un meilleur total de buts inscrits à l’extérieur et de Flensburg en quarts après avoir gagné l’aller au Danemark de 5 longueurs et perdu le retour en Allemagne de 4. Aalborg, c’est une équipe essentiellement nordique où se mêlent trois nationalités (Danemark, Suède, Norvège) avec à sa tête un entraîneur de 44 ans (Stefan Madsen) secondé par un certain Arnor Atlason, l’ancien demi-centre islandais de St Raphaël. Parmi les connaissances de cette formation, l’ancien parisien Henrik Mollgaard (notre photo) mais également quelques internationaux de talent comme le gardien suédois Mikael Aggefors ou son compatriote demi-centre, Felix Claar ou le pivot danois Magnus Saugstrup. Aalborg qui à l’inverse du PSG n’est pas encore sorti de ses compétitions domestiques (play-offs du championnat avec un 3ème match décisif à disputer mercredi prochain face à Silkeborg mais aussi coupe du Danemark le week-end suivant), arrive sur les bords du Rhin sans trop de pression et c’est peut-être là son principal atout. Le club a des ambitions affichées pour le court terme avec un recrutement de haut niveau pour la saison prochaine avec la signature de l’Islandais Aron Palmarsson, du pivot suédois ancien parisien Jesper Nielsen ou de l’ailier droit norvégien Kristian Bjornsen. Tout cela avant l’arrivée très attendue de Mikkel Hansen en 2022.

Les demi-finales de Ligue des Champions ce samedi à la Lanxess Arena de Cologne 

15h15      PSG Handball - AALBORG Handbold (Dan)
18h00      BARçA (Esp) - HBC NANTES 

 

Dylan Nahi : "Mon âge ne doit pas être une excuse" 

Champion's League

jeudi 10 juin 2021 - © Yves Michel

 6 min 30 de lecture

Le PSG dispute dès samedi, son 5ème Final Four en six ans. Une performance que même le Barça n’a pas réalisée depuis la nouvelle formule de la Ligue des Champions à Cologne. Dans les rangs parisiens, le week-end sera particulier pour l’ailier gauche Dylan Nahi. A 21 ans, il va quitter son club formateur pour rejoindre les Polonais de Kielce.

 

Si Rock Feliho dispute ce week-end ses deux derniers matches sous les couleurs nantaises synonymes aussi de fin de carrière, Dylan Nahi, lui, bouclera sa 6ème saison au PSG avant d’émigrer en Pologne où depuis avril 2019, il a signé un contrat de 4 ans avec Kielce. Du haut de ses 21 printemps, le Titi parisien aborde la compétition à Cologne avec la même motivation et les mêmes objectifs. Ramener le trophée dans la capitale et rajouter une ligne à son palmarès. 
 
Peut-on parler de week-end particulier pour toi ? 
Oui on peut l’interpréter comme ça mais je me dis aussi qu’à mon âge, disputer un Final Four, c’est aussi une chance. Et puis ce trophée, on y tient tous car c’est le seul qui manque au club et on va se donner les moyens d’y arriver. 
 
On l’a écrit, tu as décidé de quitter le PSG pour Kielce, avec le recul et la place que tu occupes désormais, n’y a-t-il pas des regrets ? 
Certainement pas. C’est vrai qu’il y a deux ans, je n’avais pas la même utilisation qu’aujourd’hui au sein de l’équipe. Il y avait de la concurrence sur le poste. D’un autre côté, quand tu intéresses un club comme Kielce et un entraîneur comme Dujshebaev, tu ne peux éprouver que de la fierté. Je pense même que ça m’a donné encore plus confiance en mes capacités, une force supplémentaire dans tout ce que j’ai pu entreprendre. 
 
Justement, as-tu le sentiment d’avoir vraiment progressé ? 
Je crois que la meilleure preuve c’est le temps de jeu et les responsabilités qui m’ont été accordés par le coach. Il y a quand même pas mal de travail derrière et c’est loin d’être terminé, je ne suis qu’au début de ma carrière. Il me reste beaucoup de choses à découvrir. 
 
Qu’est ce qui a changé entre le PSG du dernier Final Four en décembre et celui-là ? 
Cela n’a rien à voir, d’ailleurs, il ne faut pas rechercher des points communs. On a affronté Barcelone en demi, c’était un gros morceau, là, c’est Aalborg. Ce serait une erreur de se dire que ça va être plus facile. 
 
En décembre, la Covid avait touché l’équipe…
… oui mais à mon sens, on ne doit pas se cacher derrière ça car on n’a pas été les seuls à rencontrer ce problème. La défaite est sportive. On était moins fort que Barcelone. 
 
Il y a quand même cette fois, le retour de Nikola Karabatic…
C’est sûr que pour le groupe, pour la tactique, c’est un atout. Niko c’est le pilier de l’équipe et c’est très bien qu’il soit avec nous, son expérience du Final Four est très importante. 
 

Quoi que tu en penses, le PSG part favori face à Aalborg…
Je peux le comprendre mais je le répète, on ne va pas les mésestimer et ces Danois ne sont pas là par hasard. Et puis, par le passé, surtout dans un Final Four, ce ne sont pas les équipes favorites qui se sont retrouvées sur la plus haute marche du podium. Si on est favori, il faut tout simplement le montrer sur le terrain. 
 
Excepté le match face à Nantes, la 2ème partie de saison est plutôt rassurante pour le PSG…
On a été sérieux sur les matches décisifs, il ne faudrait pas tout gâcher sur ce Final Four. 
 
Après Cologne, la saison ne sera pas terminée, il y a les Jeux. Espères-tu en être ? 
Déjà, j’espère être dans le groupe qui va les préparer. 
 
Tu as des qualités notamment en défense qui peuvent séduire le sélectionneur…
C’est vrai que je suis rapide, je suis grand et je peux défendre en 2. Après, je ne sais pas si c’est suffisant pour que l’entraîneur national me choisisse. J’ai encore tout un chemin à parcourir pour arriver au plus haut niveau, si je suis retenu sur le rassemblement, je vais donner le meilleur de moi-même. A vrai dire, ce n’est pas une obsession. Le staff de l’équipe de France est le seul juge, si je ne suis pas aux Jeux, c’est qu’il estime que je ne suis pas assez bon pour y être.  
 
Tu n’as que 21 ans et on attend déjà beaucoup de toi...
Oui, je peux comprendre ces attentes. Mais cela ne me perturbe pas plus que ça. Je travaille, j’écoute les conseils qu’on veut bien me donner et ce qui se passe me convient très bien. C’est vraiment un plaisir de jouer au plus haut niveau pour le club qui t’a formé. 
 
Tu vas quitter un certain confort, te mettre peut-être en danger, loin de ta famille, de tes repères…
La décision de partir a été pensée et plus de deux ans viennent de s’écouler pour me faire à l’idée qu’une page allait se tourner. J’ai eu deux grands coaches (Serdarusic, Gonzalez) qui m’ont fait progresser, je vais en retrouver un 3ème qui est aussi important. Mon âge ne doit pas être une excuse. Je dois m’inscrire dans une certaine régularité. 
 
Une obligation d’excellence…
Oui et j’assume. Je n’ai pas fait certains sacrifices pour me contenter du minimum. 
 
Et on se dit aussi que tu pars pour mieux revenir ? 
(sourires)… ça, je ne peux pas le prédire ! Je vais avoir quatre ans pour voir venir. 


 
Aalborg, un adversaire à ne surtout pas sous-estimer
 

En septembre dernier, qui aurait pu penser que Nantes et surtout Aalborg se retrouveraient à Cologne neuf mois plus tard afin d’y disputer un Final Four de Ligue des Champions ? Jusque-là les Danois avaient fait quelques incursions dans la compétition (quatre au total) sans ne jamais dépasser la phase de groupe. D’ailleurs, le PSG s’est souvent retrouvé sur leur route, en 2019-2020, les Parisiens se sont imposés à l’aller comme au retour. Cette saison, Aalborg a terminé 4ème du groupe B derrière Barcelone, Kiel et Veszprém et devant Zaporozhye et Nantes et sa qualification pour atteindre le carré final a été très serrée. Elimination de Porto en barrages grâce à un meilleur total de buts inscrits à l’extérieur et de Flensburg en quarts après avoir gagné l’aller au Danemark de 5 longueurs et perdu le retour en Allemagne de 4. Aalborg, c’est une équipe essentiellement nordique où se mêlent trois nationalités (Danemark, Suède, Norvège) avec à sa tête un entraîneur de 44 ans (Stefan Madsen) secondé par un certain Arnor Atlason, l’ancien demi-centre islandais de St Raphaël. Parmi les connaissances de cette formation, l’ancien parisien Henrik Mollgaard (notre photo) mais également quelques internationaux de talent comme le gardien suédois Mikael Aggefors ou son compatriote demi-centre, Felix Claar ou le pivot danois Magnus Saugstrup. Aalborg qui à l’inverse du PSG n’est pas encore sorti de ses compétitions domestiques (play-offs du championnat avec un 3ème match décisif à disputer mercredi prochain face à Silkeborg mais aussi coupe du Danemark le week-end suivant), arrive sur les bords du Rhin sans trop de pression et c’est peut-être là son principal atout. Le club a des ambitions affichées pour le court terme avec un recrutement de haut niveau pour la saison prochaine avec la signature de l’Islandais Aron Palmarsson, du pivot suédois ancien parisien Jesper Nielsen ou de l’ailier droit norvégien Kristian Bjornsen. Tout cela avant l’arrivée très attendue de Mikkel Hansen en 2022.

Les demi-finales de Ligue des Champions ce samedi à la Lanxess Arena de Cologne 

15h15      PSG Handball - AALBORG Handbold (Dan)
18h00      BARçA (Esp) - HBC NANTES 

 

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