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Le grand saut pour Théo Avelange-Demouge !

LMSL

mardi 15 juin 2021 - © Yves Michel

 5 min 59 de lecture

Comme la saison dernière, Théo Avelange-Demouge qui quitte Saran pour Dunkerque obtient la double consécration de meilleur joueur (MVP) et meilleur ailier droit de la Proligue. Pour ce passionné de la nature, c'est une nouvelle page qui se tourne dans un club nordiste qui change totalement d'orientation. Les Trophées de la Proligue récompensent également et en toute logique Fabien Courtial, l'entraîneur de Saran. Sans surprise, le club loiretain décroche la majorité des distinctions.

 

A l'annonce de la publication des Trophées de Proligue, Théo Avelange-Demouge n'a pas sauté au plafond ni dansé autour du potager qu'il cultive dans son jardin. Sans fausse modestie, l'ailier droit est habitué aux accessits et récompenses et cette saison avec Saran, sa régularité et sa précision sont récompensées à juste titre. MVP de Proligue et meilleur joueur sur son poste. Avant d'embarquer ses cartons dans le véhicule qui le conduira vers Dunkerque, l'intéressé a préparé minutieusement la destination de ses vacances. 

Cet été avant de rallier Dunkerque où il a signé un contrat de deux saisons (jusqu’en 2023), Théo Avelange-Demouge fera à sa manière, le vide dans sa tête. Flanqué de son petit frère Milo, lui aussi handballeur, mais en moins de 18 à Besançon, direction la Suisse pour un road-trip découverte d’une petite semaine. « Je suis très attaché à la nature et à tout ce qu’elle peut nous apporter. Après cette saison qui aura été très éprouvante, physiquement mais aussi mentalement, j’ai besoin de faire le vide, de me retrouver un peu coupé du monde. C’est pour cela qu’avec mon frère, on ne va pas partir trop loin mais juste assez pour se sentir dépaysés. Ce qui est excitant, c’est de pouvoir planter sa tente où on veut, au bord d’un lac, au pied d’une montagne et se sentir libres. » Des plaisirs finalement simples mais ô combien utiles pour ce joueur tombé dans la marmite du handball très jeune. Presque par atavisme. « Je suis issu d’une famille (Demouge) qui a pas mal contribué à la progression de Besançon vers le haut niveau. » Autant chez les garçons que chez les féminines en partant de grands-parents entraîneurs, des quatre filles (la mère de Théo et ses tantes) et même pour assurer la pérennité, ses deux cousines Alizée (Besançon) et Romane (qui évolue désormais à St Amans) Frécon. « Je ne vais pas dire que j’étais obligé de faire du hand (sourires) mais de suivre ma mère sur les terrains et d’entendre toujours des conversations autour de la discipline, cela a forcément joué sur mon choix. Si j’avais fait un autre sport, personne ne m’en aurait voulu (rires). » La voie est toute tracée. Apprentissage à Besançon où il passe pro en 2017 et comme il commence à affoler les compteurs et surtout à se hisser parmi les meilleurs buteurs, il intéresse la concurrence. Deux saisons à Pontault (2018-2020) avec une montée en D1 et depuis septembre dernier, Saran où le gaucher surfe sur la vague. Les Loiretains figurent parmi les favoris pour l’accession et ils assument pleinement leur statut.



Et Théo termine meilleur réalisateur du championnat avec 216 buts (en 28 matches) et ce pour la 2ème saison consécutive puisqu’il s’était distingué de la sorte sous les couleurs pontelloises (127 buts / 18 m). « Comme Saran accède à l’élite, j’aurais pu rester là-bas, sincèrement, je me suis posé la question. En plus, j’aurais eu un statut privilégié, de n°1 sur mon poste, beaucoup de temps de jeu dans un environnement que je connaissais. Je voulais comme on dit, me mettre en danger en sortant d’un certain confort. » Et lorsque Dunkerque lui a proposé de le recruter, il n’a pas mis longtemps à donner sa réponse. Même si avec Florian Billant pur produit du club nordiste, sur le poste d’ailier droit, la concurrence ne va pas être simple. A Patrick Cazal d’avoir l’intelligence d’associer les deux talents et non de les opposer « Je me prépare à relever le challenge même si je suis conscient de la difficulté. Et puis Dunkerque a une histoire en D1 avec un titre de champion de France. Ce n’est pas un club qui se contente de peu avec des supporters très exigeants. Je vais devoir faire mes preuves peut-être plus que d’autres pour essayer de m’imposer. L’équipe s’inscrit dans un nouveau projet avec un effectif rajeuni et qui fait la part belle à la formation française, c’est très séduisant. Quand j’ai discuté avec les dirigeants, j’ai cru comprendre qu’il y avait comme objectif d’ici 2-3 ans, la place qualificative pour l’European League. » A 25 ans passés, le Bisontin de naissance pourrait bien être le pari gagnant de l’USDK. Il possède toutes les qualités de l’ailier moderne pour faire parler de lui. Dans la finition, dans ses duels à 7m face au gardien, dans l’adresse mais aussi en défese où gratter des ballons ne lui déplait pas. Focalisé sur son métier de handballeur, l’homme n’en demeure pas moins tourné vers l’avenir. C’est la raison pour laquelle les études supérieures ont toujours fait partie de ses préoccupations. Même si l’emploi du temps est difficile à organiser. « Cette année, je suis passé en master 1 de biologie-écologie à distance avec la fac de Marseille, malheureusement je n’ai pas pu passer mes examens parce que le Final Four de Proligue a été décalé d’une semaine et je vais donc devoir m’y remettre. J’y tiens beaucoup car je veux garder quelque chose à côté du hand car rien n’est acquis et il n’y a aucune garantie dans une carrière sportive. Je veux avoir un rythme de vie qui n’est pas uniquement occupé par le sport que je pratique. Au final, je trouve que c’est moins stressant de savoir que ma reconversion est possible dans un autre secteur d’activité et que l’après-carrière n’est pas vague. » A Dunkerque, Théo Avelange-Demouge n’arrivera pas dans un environnement totalement inconnu. Il pourra prolonger la complicité qu’il a lui-même installée avec le gardien Valentin Kieffer, lui aussi champion de Proligue avec Saran et qui quelques mois plus tôt, a donné son accord pour émigrer dans le Nord où il formera un binôme attendu avec l’excellent Samir Bellahcène. « Ah Valentin ! On partage beaucoup, c’est quelqu’un avec qui j’ai beaucoup d’affinités. Il y a trois ans, au cours des Trophées de la LNH, on avait sympathisé et c’est vraiment un bonheur d’avoir vécu ensemble l’aventure saranaise et ensuite, c'est génial de se retrouver à Dunkerque. » Et ce n’est pas sans raison si les deux loustics réputés taquins invétérés ont été surnommés "Tic et Tac" par le pivot Hadrien Ramond. Si les deux amis partent en vacances chacun de leur côté, ils ont coché la date du lundi 26 juillet sur leur agenda. Et là, il ne faudra pas rater le rendez-vous. C’est le début de la préparation de l’USDK. 



Quentin Eymann, meilleur arrière droit de Proligue. un des 6 trophées raflés par Saran. 

            Le palmarès des Trophées LNH - Proligue 2020-2021

Sans surprise, Fabien Courtial a été préféré aux deux autres nommés (Chérif Hamani de Pontault-Combault et Frédéric Bougeant de Cherbourg) comme meilleur entraîneur de la saison. D'ailleurs, Saran est largement plébiscité sur cette édition des Trophées avec six récompenses. (voir ICI)


Le grand saut pour Théo Avelange-Demouge ! 

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mardi 15 juin 2021 - © Yves Michel

 5 min 59 de lecture

Comme la saison dernière, Théo Avelange-Demouge qui quitte Saran pour Dunkerque obtient la double consécration de meilleur joueur (MVP) et meilleur ailier droit de la Proligue. Pour ce passionné de la nature, c'est une nouvelle page qui se tourne dans un club nordiste qui change totalement d'orientation. Les Trophées de la Proligue récompensent également et en toute logique Fabien Courtial, l'entraîneur de Saran. Sans surprise, le club loiretain décroche la majorité des distinctions.

 

A l'annonce de la publication des Trophées de Proligue, Théo Avelange-Demouge n'a pas sauté au plafond ni dansé autour du potager qu'il cultive dans son jardin. Sans fausse modestie, l'ailier droit est habitué aux accessits et récompenses et cette saison avec Saran, sa régularité et sa précision sont récompensées à juste titre. MVP de Proligue et meilleur joueur sur son poste. Avant d'embarquer ses cartons dans le véhicule qui le conduira vers Dunkerque, l'intéressé a préparé minutieusement la destination de ses vacances. 

Cet été avant de rallier Dunkerque où il a signé un contrat de deux saisons (jusqu’en 2023), Théo Avelange-Demouge fera à sa manière, le vide dans sa tête. Flanqué de son petit frère Milo, lui aussi handballeur, mais en moins de 18 à Besançon, direction la Suisse pour un road-trip découverte d’une petite semaine. « Je suis très attaché à la nature et à tout ce qu’elle peut nous apporter. Après cette saison qui aura été très éprouvante, physiquement mais aussi mentalement, j’ai besoin de faire le vide, de me retrouver un peu coupé du monde. C’est pour cela qu’avec mon frère, on ne va pas partir trop loin mais juste assez pour se sentir dépaysés. Ce qui est excitant, c’est de pouvoir planter sa tente où on veut, au bord d’un lac, au pied d’une montagne et se sentir libres. » Des plaisirs finalement simples mais ô combien utiles pour ce joueur tombé dans la marmite du handball très jeune. Presque par atavisme. « Je suis issu d’une famille (Demouge) qui a pas mal contribué à la progression de Besançon vers le haut niveau. » Autant chez les garçons que chez les féminines en partant de grands-parents entraîneurs, des quatre filles (la mère de Théo et ses tantes) et même pour assurer la pérennité, ses deux cousines Alizée (Besançon) et Romane (qui évolue désormais à St Amans) Frécon. « Je ne vais pas dire que j’étais obligé de faire du hand (sourires) mais de suivre ma mère sur les terrains et d’entendre toujours des conversations autour de la discipline, cela a forcément joué sur mon choix. Si j’avais fait un autre sport, personne ne m’en aurait voulu (rires). » La voie est toute tracée. Apprentissage à Besançon où il passe pro en 2017 et comme il commence à affoler les compteurs et surtout à se hisser parmi les meilleurs buteurs, il intéresse la concurrence. Deux saisons à Pontault (2018-2020) avec une montée en D1 et depuis septembre dernier, Saran où le gaucher surfe sur la vague. Les Loiretains figurent parmi les favoris pour l’accession et ils assument pleinement leur statut.



Et Théo termine meilleur réalisateur du championnat avec 216 buts (en 28 matches) et ce pour la 2ème saison consécutive puisqu’il s’était distingué de la sorte sous les couleurs pontelloises (127 buts / 18 m). « Comme Saran accède à l’élite, j’aurais pu rester là-bas, sincèrement, je me suis posé la question. En plus, j’aurais eu un statut privilégié, de n°1 sur mon poste, beaucoup de temps de jeu dans un environnement que je connaissais. Je voulais comme on dit, me mettre en danger en sortant d’un certain confort. » Et lorsque Dunkerque lui a proposé de le recruter, il n’a pas mis longtemps à donner sa réponse. Même si avec Florian Billant pur produit du club nordiste, sur le poste d’ailier droit, la concurrence ne va pas être simple. A Patrick Cazal d’avoir l’intelligence d’associer les deux talents et non de les opposer « Je me prépare à relever le challenge même si je suis conscient de la difficulté. Et puis Dunkerque a une histoire en D1 avec un titre de champion de France. Ce n’est pas un club qui se contente de peu avec des supporters très exigeants. Je vais devoir faire mes preuves peut-être plus que d’autres pour essayer de m’imposer. L’équipe s’inscrit dans un nouveau projet avec un effectif rajeuni et qui fait la part belle à la formation française, c’est très séduisant. Quand j’ai discuté avec les dirigeants, j’ai cru comprendre qu’il y avait comme objectif d’ici 2-3 ans, la place qualificative pour l’European League. » A 25 ans passés, le Bisontin de naissance pourrait bien être le pari gagnant de l’USDK. Il possède toutes les qualités de l’ailier moderne pour faire parler de lui. Dans la finition, dans ses duels à 7m face au gardien, dans l’adresse mais aussi en défese où gratter des ballons ne lui déplait pas. Focalisé sur son métier de handballeur, l’homme n’en demeure pas moins tourné vers l’avenir. C’est la raison pour laquelle les études supérieures ont toujours fait partie de ses préoccupations. Même si l’emploi du temps est difficile à organiser. « Cette année, je suis passé en master 1 de biologie-écologie à distance avec la fac de Marseille, malheureusement je n’ai pas pu passer mes examens parce que le Final Four de Proligue a été décalé d’une semaine et je vais donc devoir m’y remettre. J’y tiens beaucoup car je veux garder quelque chose à côté du hand car rien n’est acquis et il n’y a aucune garantie dans une carrière sportive. Je veux avoir un rythme de vie qui n’est pas uniquement occupé par le sport que je pratique. Au final, je trouve que c’est moins stressant de savoir que ma reconversion est possible dans un autre secteur d’activité et que l’après-carrière n’est pas vague. » A Dunkerque, Théo Avelange-Demouge n’arrivera pas dans un environnement totalement inconnu. Il pourra prolonger la complicité qu’il a lui-même installée avec le gardien Valentin Kieffer, lui aussi champion de Proligue avec Saran et qui quelques mois plus tôt, a donné son accord pour émigrer dans le Nord où il formera un binôme attendu avec l’excellent Samir Bellahcène. « Ah Valentin ! On partage beaucoup, c’est quelqu’un avec qui j’ai beaucoup d’affinités. Il y a trois ans, au cours des Trophées de la LNH, on avait sympathisé et c’est vraiment un bonheur d’avoir vécu ensemble l’aventure saranaise et ensuite, c'est génial de se retrouver à Dunkerque. » Et ce n’est pas sans raison si les deux loustics réputés taquins invétérés ont été surnommés "Tic et Tac" par le pivot Hadrien Ramond. Si les deux amis partent en vacances chacun de leur côté, ils ont coché la date du lundi 26 juillet sur leur agenda. Et là, il ne faudra pas rater le rendez-vous. C’est le début de la préparation de l’USDK. 



Quentin Eymann, meilleur arrière droit de Proligue. un des 6 trophées raflés par Saran. 

            Le palmarès des Trophées LNH - Proligue 2020-2021

Sans surprise, Fabien Courtial a été préféré aux deux autres nommés (Chérif Hamani de Pontault-Combault et Frédéric Bougeant de Cherbourg) comme meilleur entraîneur de la saison. D'ailleurs, Saran est largement plébiscité sur cette édition des Trophées avec six récompenses. (voir ICI)


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