10 c’est une première, jamais autant de clubs se sont mis sur les rangs pour obtenir ce « diplôme » qui leur ouvre théoriquement le droit de monter en ProLigue. Par rapport aux dix cités précédemment dans les colonnes de HandZone, il se murmure que Saint Cyr de Touraine aurait finalement retardé son envie, mais comme dans le même temps, le club de Grand Poitiers s’est décidé à se lancer lui aussi dans l’aventure, cela fait le nombre.
Si nos comptes sont bons voilà sans doute les candidats qui vont attendre le 19 juin avec impatience et peut-être aussi un peu de trac : l'ASPTT Mulhouse – Rixheim, Bruges Lormont, Cournon d’Auvergne, Draguignan Var, Elite Val d’Oise, Frontignan Thau, Gonfreville l’Orcher, Grand Poitiers, Lanester et l'US Saintes. Si certains ont clairement l‘intention de tenter leur chance vers la ProLigue et à ce titre le projet de Bruges Lormont semble un des plus costauds et pourrait même jouer le rôle d’épouvantail de service, pour pas mal d’autres, c’est un pas de plus vers une structuration à moyen terme et le moment qui veut cela.
On aurait pu penser que la saison 2020-2021 avait freiné les ardeurs, calmé les ambitions et parfois cassé un peu la dynamique des clubs. Mais comme on a pu le voir avec Cournon récemment, Villers il y un peu plus longtemps et qu’on pourrait le constater au niveau de Grand Poitiers, l’inactivité sportive a provoqué une suractivité structurelle. Une envie de faire mieux en prenant le temps, ne plus avoir la tête dans le guidon et les performances sportives de la semaine qui vous polluent l’esprit. C’est sans doute tout cela qui provoque cet afflux de candidats. Il ne faut pas le cacher aussi, la saison quasi blanche a fait du bien à beaucoup de trésoreries et beaucoup de clubs ont maintenant un petit matelas pour voir venir. Reste aussi le moment ! La décision de la LNH de faire passer la ProLigue à 16, ce qui fait qu’il n’y aura pas de descentes et donc deux « épouvantails » qui arrivent avec la ferme intention de remonter joue certainement un rôle. Jean Marc Mendes, président de Grand Poitiers ne le cache pas, tout cela joue. « On y pensait depuis un moment, le club est stable financièrement, on a une trésorerie très saine ! Il y le projet de l’Arena au Futuroscope qui va arriver plus la possibilité de jouer nos matches dans une salle de plus de 1000 places, etc… Alors quand j’ai su que la ProLigue passait à 16, je me suis dit qu’il fallait y aller et on a finalement déposé notre candidature. Maintenant ce n’est pas une candidature qui tombe du ciel, cela fait un moment que l’on travaillait dessus. Le momentum était là et il ne faut jamais le laisser passer. Après on verra si notre dossier est retenu, en tout cas, ce que je sais c’est que structurellement et financièrement, on est prêts. »
Donc la dizaine de clubs qui a réuni 600 000 €, qui possède 5 contrats pros et toute les structures demandées pour valider un statut VAP va attendre le 19 juin et le verdict de la CNCG. Restera après à savoir quelle sera la formule de cette poule 1 Elite. A 10 si tous les dossiers sont validés ? Possible car il resterait alors 48 clubs à caser en 4 poules de 12, ce qui collerait parfaitement. Mais il ne faut pas oublier que cela fait 2 matches de moins à disputer à la maison donc 2 recettes de moins et là on pourrait toucher aux budgets établis. A voir comment la COC fédérale va caser un championnat à 58 clubs…