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Nancy... Envie de bien faire mais ambitions mesurées

LMSL

samedi 26 juin 2021 - © Yves Michel

 5 min 38 de lecture

Le Grand Nancy Métropole Handball fera partie des seize clubs qui en septembre débuteront une nouvelle saison au sein de l'élite masculine. Issus du Final Four de la Proligue, les joueurs lorrains viseront avant tout le maintien. Budget modeste oblige, ils devront cibler leurs priorités.

Voilà presque deux décennies que sur les rives de la Meurthe, les passionnés de handball attendaient cela. Voir accéder l'équipe de Nancy à l’élite et dans le chaudron de Gentilly et sa capacité de 5000 places, accueillir ce qui se fait de mieux en France comme le PSG, Montpellier, Nantes ou Pays d’Aix. « Avant les restrictions sanitaires dues au Covid, précise Benjamin Braux (notre photo de tête), on était déjà au complet au parc des sports de Vandœuvre (1950 places), là, on va plus que doubler la jauge. Nancy est une ville sportive et en 2018, Gentilly a abrité des matches de l’Euro féminin. Le public peut accrocher à ce qu’on va être en mesure de lui proposer et comme on est la seule équipe de sport collectif masculin à évoluer désormais en D1, on espère attirer au-delà des habitués. » Pour cela, le club devra séduire les plus récalcitrants. Ceux qui ont connu les soubresauts d’une saison certes compliquée par le virus mais également par des résultats qui ont rendu parfois l’accession incertaine. 1er budget de D2 (avec 2,185 millions d’euros), le GNMHB était en début de saison, le grand favori pour l’accession directe. L’entame avec 8 victoires de rang avait confirmé cet objectif. Et puis, le trou noir. « C’est vrai, conçoit le coach nancéen, on avait constitué un groupe pour terminer 1er. La blessure d’Aurélien Tchitombi (survenue avec le Congo au Mondial égyptien) en janvier nous a pénalisés. On voulait prendre un joker médical mais nous n’en avons pas eu l’opportunité. D’autres joueurs ont été diminués et donc, les résultats ont été impactés. On s’est retrouvé en grande difficulté, ce qui explique notre baisse de régime jusqu’à la mi-février. Il a fallu revoir le projet de jeu. » Le retour sur le devant de la scène coïncide notamment avec le renfort de l’Islandais Asgeirsson mais le retard accumulé (cinq revers consécutifs avant et après la trêve) éloignait la montée directe. Recadrage des ambitions sur les play-offs avec deux nouvelles recrues, le demi-centre de Lanester Randriantseheno en mars et le gardien norvégien Jurisic (venu pallier la défection d’Ivezic) en avril. Ces deux-là ont apporté du sang frais au sein d'un groupe qui commençait à douter. Nancy se lance dans un véritable parcours du combattant qui trouve un heureux épilogue, le 5 juin dernier, avec un succès d’un but en demi-finale face à Pontault-Combault. Les Nancéens accompagneront Saran dans l’ascenseur vers la Starligue. Si tous les éléments qui ont participé à cette accession sont aujourd'hui en vacances, la tâche de Benjamin Braux est loin d’être terminée. « Le recrutement est avant tout dicté par le budget. On ne peut pas se permettre de faire des folies, tout en se montrant malins dans nos choix. » Les sollicitations venues des agents ont été nombreuses mais l’ancien Tremblaysien est resté suffisamment concentré pour ne pas se laisser abuser. « Après le Final Four, on a dégagé une priorité. Ramener un bon défenseur qui soit aussi un leader de vestiaire. » Et l’option Frédéric Beauregard pour deux ans, (photo ci-dessous) a semblé des plus naturelles. 



Le Martiniquais de 37 ans qui a connu l’élite avec Sélestat et Cesson, a quitté, un peu à la surprise générale, Cherbourg pour s’engager avec Nancy. « Il sait parfaitement gérer un groupe qui accède au plus haut niveau, valide le coach. C’est quelqu’un d’expérimenté qui sera un excellent relais entre le staff et les joueurs. » Un peu plus tôt, le club avait confirmé le retour de l’Espagnol Javier Borragan après trois saisons à Créteil et l’arrivée du champion du Monde juniors Nori Benhalima, en quête du temps de jeu qu’il n’a pas eu à Toulouse. « Il faut que chacun par ce qu’il sait faire mais aussi par son envie, apporte une plus-value au groupe. On ne va pas recruter untel ou untel pour boucher un trou. Jouer le maintien demande un investissement et une force de caractère particuliers. » Le recrutement est loin d’être clos et même si une partie de ses congés est sacrifiée, Benjamin Braux se laisse encore un peu de temps pour le boucler. « Comme on se sépare du Brésilien Silva, je recherche un pivot (voir plus bas) pour former le parfait binôme avec Pierre Marche, peut-être un 3ème élément sur ce même poste mais aussi un arrière supplémentaire et vraisemblablement un autre gardien. » La démarche est claire et le dessein ambitieux. Réaliser l’amalgame entre jeunes et plus âgés, habitués de l’équipe et nouveaux venus. L’inamovible capitaine Yann Ducreux (bientôt 33 ans) symbolise une certaine stabilité au sein du groupe. Voilà neuf saisons que l’ancien Chambérien a posé son sac en Lorraine. Consacré meilleur ailier gauche du championnat, il a par son efficacité (7ème buteur de Proligue) et son état d’esprit fortement contribué à l'ascension nancéenne. Lui aussi, attendait l’élite sans jamais désespérer. Tous les challenges l’excitent d’autant que sur le poste, Maxime Ogando (à peine 22 ans) a montré les prémices de son talent. « Les choses sont claires, Yann est le n°1 sur le poste, Max est désigné pour reprendre le flambeau. Dès septembre, il aura du temps de jeu, peut-être commencera-t-il certains matches, il va devoir monter en puissance. On a un duo très complémentaire, pour preuve, au Final Four, c’est lui qui a fait la différence. Au contact de Yann, il ne peut que se bonifier. » Quels que soient le calendrier qui lui sera proposé et l’ordre des rencontres à venir, Nancy a déjà délimité son périmètre. L’approche des échéances sera inévitablement différente que par le passé. « En Proligue, tu joues toutes les journées avec la même intensité car il n’y a pas de petits matches. En D1, les prétendus petits matches sont les plus importants. Sans ne rien galvauder, on sait qu’un exploit face à un adversaire du Top 3 ou 4 n’aura pas la même signification que contre un mal classé. Il faudra très vite identifier nos concurrents directs pour viser le maintien. » Et c’est autour d’une formation la plus soudée possible que le promu espère parvenir à ses fins.  



Selon nos informations et en quête d’un élément d’expérience, Grand Nancy Métropole serait en contact avec le pivot portugais Tiago Rocha (photo ci-dessus). A 35 ans, celui qui est passé par le FC Porto, Wisla Plock (Pologne) et qui évoluait depuis 2019 au Sporting Lisbonne, n’a plus sa place dans son club formateur qui vient de recruter le Français ex Toulousain Rémi Leventoux et le Danois Tidemand. 

Nancy... Envie de bien faire mais ambitions mesurées 

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samedi 26 juin 2021 - © Yves Michel

 5 min 38 de lecture

Le Grand Nancy Métropole Handball fera partie des seize clubs qui en septembre débuteront une nouvelle saison au sein de l'élite masculine. Issus du Final Four de la Proligue, les joueurs lorrains viseront avant tout le maintien. Budget modeste oblige, ils devront cibler leurs priorités.

Voilà presque deux décennies que sur les rives de la Meurthe, les passionnés de handball attendaient cela. Voir accéder l'équipe de Nancy à l’élite et dans le chaudron de Gentilly et sa capacité de 5000 places, accueillir ce qui se fait de mieux en France comme le PSG, Montpellier, Nantes ou Pays d’Aix. « Avant les restrictions sanitaires dues au Covid, précise Benjamin Braux (notre photo de tête), on était déjà au complet au parc des sports de Vandœuvre (1950 places), là, on va plus que doubler la jauge. Nancy est une ville sportive et en 2018, Gentilly a abrité des matches de l’Euro féminin. Le public peut accrocher à ce qu’on va être en mesure de lui proposer et comme on est la seule équipe de sport collectif masculin à évoluer désormais en D1, on espère attirer au-delà des habitués. » Pour cela, le club devra séduire les plus récalcitrants. Ceux qui ont connu les soubresauts d’une saison certes compliquée par le virus mais également par des résultats qui ont rendu parfois l’accession incertaine. 1er budget de D2 (avec 2,185 millions d’euros), le GNMHB était en début de saison, le grand favori pour l’accession directe. L’entame avec 8 victoires de rang avait confirmé cet objectif. Et puis, le trou noir. « C’est vrai, conçoit le coach nancéen, on avait constitué un groupe pour terminer 1er. La blessure d’Aurélien Tchitombi (survenue avec le Congo au Mondial égyptien) en janvier nous a pénalisés. On voulait prendre un joker médical mais nous n’en avons pas eu l’opportunité. D’autres joueurs ont été diminués et donc, les résultats ont été impactés. On s’est retrouvé en grande difficulté, ce qui explique notre baisse de régime jusqu’à la mi-février. Il a fallu revoir le projet de jeu. » Le retour sur le devant de la scène coïncide notamment avec le renfort de l’Islandais Asgeirsson mais le retard accumulé (cinq revers consécutifs avant et après la trêve) éloignait la montée directe. Recadrage des ambitions sur les play-offs avec deux nouvelles recrues, le demi-centre de Lanester Randriantseheno en mars et le gardien norvégien Jurisic (venu pallier la défection d’Ivezic) en avril. Ces deux-là ont apporté du sang frais au sein d'un groupe qui commençait à douter. Nancy se lance dans un véritable parcours du combattant qui trouve un heureux épilogue, le 5 juin dernier, avec un succès d’un but en demi-finale face à Pontault-Combault. Les Nancéens accompagneront Saran dans l’ascenseur vers la Starligue. Si tous les éléments qui ont participé à cette accession sont aujourd'hui en vacances, la tâche de Benjamin Braux est loin d’être terminée. « Le recrutement est avant tout dicté par le budget. On ne peut pas se permettre de faire des folies, tout en se montrant malins dans nos choix. » Les sollicitations venues des agents ont été nombreuses mais l’ancien Tremblaysien est resté suffisamment concentré pour ne pas se laisser abuser. « Après le Final Four, on a dégagé une priorité. Ramener un bon défenseur qui soit aussi un leader de vestiaire. » Et l’option Frédéric Beauregard pour deux ans, (photo ci-dessous) a semblé des plus naturelles. 



Le Martiniquais de 37 ans qui a connu l’élite avec Sélestat et Cesson, a quitté, un peu à la surprise générale, Cherbourg pour s’engager avec Nancy. « Il sait parfaitement gérer un groupe qui accède au plus haut niveau, valide le coach. C’est quelqu’un d’expérimenté qui sera un excellent relais entre le staff et les joueurs. » Un peu plus tôt, le club avait confirmé le retour de l’Espagnol Javier Borragan après trois saisons à Créteil et l’arrivée du champion du Monde juniors Nori Benhalima, en quête du temps de jeu qu’il n’a pas eu à Toulouse. « Il faut que chacun par ce qu’il sait faire mais aussi par son envie, apporte une plus-value au groupe. On ne va pas recruter untel ou untel pour boucher un trou. Jouer le maintien demande un investissement et une force de caractère particuliers. » Le recrutement est loin d’être clos et même si une partie de ses congés est sacrifiée, Benjamin Braux se laisse encore un peu de temps pour le boucler. « Comme on se sépare du Brésilien Silva, je recherche un pivot (voir plus bas) pour former le parfait binôme avec Pierre Marche, peut-être un 3ème élément sur ce même poste mais aussi un arrière supplémentaire et vraisemblablement un autre gardien. » La démarche est claire et le dessein ambitieux. Réaliser l’amalgame entre jeunes et plus âgés, habitués de l’équipe et nouveaux venus. L’inamovible capitaine Yann Ducreux (bientôt 33 ans) symbolise une certaine stabilité au sein du groupe. Voilà neuf saisons que l’ancien Chambérien a posé son sac en Lorraine. Consacré meilleur ailier gauche du championnat, il a par son efficacité (7ème buteur de Proligue) et son état d’esprit fortement contribué à l'ascension nancéenne. Lui aussi, attendait l’élite sans jamais désespérer. Tous les challenges l’excitent d’autant que sur le poste, Maxime Ogando (à peine 22 ans) a montré les prémices de son talent. « Les choses sont claires, Yann est le n°1 sur le poste, Max est désigné pour reprendre le flambeau. Dès septembre, il aura du temps de jeu, peut-être commencera-t-il certains matches, il va devoir monter en puissance. On a un duo très complémentaire, pour preuve, au Final Four, c’est lui qui a fait la différence. Au contact de Yann, il ne peut que se bonifier. » Quels que soient le calendrier qui lui sera proposé et l’ordre des rencontres à venir, Nancy a déjà délimité son périmètre. L’approche des échéances sera inévitablement différente que par le passé. « En Proligue, tu joues toutes les journées avec la même intensité car il n’y a pas de petits matches. En D1, les prétendus petits matches sont les plus importants. Sans ne rien galvauder, on sait qu’un exploit face à un adversaire du Top 3 ou 4 n’aura pas la même signification que contre un mal classé. Il faudra très vite identifier nos concurrents directs pour viser le maintien. » Et c’est autour d’une formation la plus soudée possible que le promu espère parvenir à ses fins.  



Selon nos informations et en quête d’un élément d’expérience, Grand Nancy Métropole serait en contact avec le pivot portugais Tiago Rocha (photo ci-dessus). A 35 ans, celui qui est passé par le FC Porto, Wisla Plock (Pologne) et qui évoluait depuis 2019 au Sporting Lisbonne, n’a plus sa place dans son club formateur qui vient de recruter le Français ex Toulousain Rémi Leventoux et le Danois Tidemand. 

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