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Une bataille de perdue, la prochaine sera décisive !

Jeux Olympiques

samedi 31 juillet 2021 - © François Dasriaux

 5 min 59 de lecture

Encore une fois les Bleues seront allés au bout de leur possibilités. Encore une fois elles se sont battues 60 minutes et par moments ont dominé une Russie où les stars étaient de retour. Mais encore une fois les ballons perdus et les échecs dans les duels face à la gardienne auront plombé tout le reste. Tout n’est pas totalement fini, on peut même dire que les choses sont devenues très claires… Sans une victoire sur le Brésil dans deux jours, la France rentrera chez elle dès la phase de poule. Le hic c’est que si la logique du moment est respectée, en cas de victoire sur les Brésiliennes, les Bleues devraient avoir la Norvège en adversaire sur les quarts de finale. Et sur ce que l’on a vu de la Norvège depuis le début, c’est pour le moment juste injouable…


Mais avant de penser jouer les reines du Nord ou en cas de surprise, les Pays-Bas, et on sait que les Bleues ne sont pas forcément la tasse de thé des Norvégiennes ou des Bataves, il va falloir se reconcentrer pour aborder le dernier combat contre le Brésil avec un peu plus de sérénité et de certitudes. D’abord, supprimer les balles perdues, encore 18 face aux Russes dont les deux dernières, interceptées par Ksenia Makeeva, funestes pour le sort du match. Mais il va falloir trouver des solutions de loin, on sait que les absences conjuguées d’Orlane Kanor et Aïssa Kouyaté privent les Bleues de deux armes de loin qui font grandement défaut à l’équipe sur ces JO. Mais le peu de danger que constitue la base arrière française en ce moment fait que les adversaires se recentrent et ne donnent plus aucun espace à Pauletta Foppa en pivot. On se demande même comment elle fait pour arriver à s’en sortir et marquer 2 buts et obtenir un 7 mètres sur ce match face aux Russes. Mais pour avoir plus de percussion sur la base arrière il faut aussi de l’espace, étirer la défense, mais le peu d’utilisation qui est faite des ailières qui ne servent que de plots passeurs à 90% du temps pour les arrières, met cette hypothèse à mal à chaque fois. C’est bien beau de demander aux ailières de travailler pour créer des espaces pour la base arrière, mais hormis Laura Flippes, qui sait ce que c’est de faire le plot à l’aile, et par moment Kalidiatou Niakate, les autres de la base arrière ont une belle œillère sur l’œil extérieur et oublient presque systématiquement qu'elles peuvent aussi travailler pour leurs ailières. C’est sans doute ce qu’Olivier Krumbholz appelait à postériori « Un jeu étriqué »…



Retrouver de la fluidité, arrêter de se faire prendre balle en main, ce qui est arrivé bien trop souvent dans ce match face à la Russie. On s’excuse de dire la Russie, mais écrire « Le Comité Olympique de la Russie », ça reste un élément de langage du CIO… Mais il va falloir aussi retrouver une paire de gardiennes un peu au-dessus de la moyenne. Depuis le début de ces JO, le duo Leynaud – Darleux est propre, sans plus. Pas de trou d’air total, mais pas non plus de match référence ni pour l’une, ni pour l’autre. Elles, qui ont si souvent été les sauveteuses de la nation, semblent pour le moment incapables de peser totalement sur un match, comme l’ont fait Jessica Ryde pour la Suède ou l'inusable Silvia Navarro pour l’Espagne. Une des deux, voire les deux au sommet de leur art face au Brésil serait une arme décisive sans doute. Après, les armes de Bleues existent réellement, la défense est capable de mettre n’importe qui sous l’éteignoir comme sur ce passage en 1-5 en première période où les Tricolores vont infliger un 6-0 aux Russes et donner l’impressions de s’envoler vers une victoire facile. La capacité à gagner les duels comme Estelle Nze Minko, Méline Nocandy ou Laura Flippes. Un pivot qui fiche la trouille à toute les défenses et qui est capable de gagner ses duels sur 2 et même 3 défenseuses. Des ailières, et dans le domaine, on ne comprend pas la mise en tribune de Pauline Coatanéa si elle n’est pas blessée au profit de Blandine Dancette, qui savent mettre les ballons au fond et Chloé Bouquet-Valentini en est le plus bel exemple. Bref, il y a de quoi voir une équipe de France souveraine face au Brésil, mais les matches de ce début de compétition peuvent faire dire tout le contraire…

A Tokyo, Yoyogi National Stadium
Le samedi 31 juillet à 07h15
Russie - France : 28 - 27 (Mi-temps : 15-17)
Huis Clos
Arbitres : MM Hansen Mads et Madsen Jesper (DAN) 
Evolution du score : 1-3 5°, 5-5 10°, 8-6 15°, 10-9 20°, 11-14 25°, 15-17 MT - 18-18 35°, 19-20 40°, 21-23 45°, 24-24 50°, 27-26 55°, 28-27 FT.

 

Les réactions
Olivier Krumbholz (Au micro de Trance TV) « On a craqué un petit peu tout au long de la 2° mi-temps après avoir fait une très bonne première mi-temps. On avait déjà commencé à avoir des fléchissements dans les 5 dernières minutes de la 1° période après le +4 pour nous, le point culminant de notre avantage. En défense on a été valeureux, la défense 1-5 a bien tenu, notamment Ana Vyakhyreva pendant 45 minutes. Mais après c’est elle qui fait la différence sur ses débordements extérieurs dans un mouchoir de poche. On a manqué de lucidité par moments, notamment dans la relation passe où elles nous ont gêné. On a manqué de culot dans ces moments, on s’est tendu et on a joué un peu « étriqué » et comme elles, elles étaient conquérantes en défense, cela suffit pour perdre contre ce type d’équipe. Quelque soit le résultat du Brésil face à la Suède, je pense qu’on aura notre sort entre nos mains en les battant. C’est un scénario qui était probable vu le niveau élevé de la poule et les problèmes que l’on a rencontré depuis quelques mois et quelques semaines. Cela provoque des matches couperets, on va s’amuser à dire que c’est un 8° de finale puis après il y aura un quart. Mais c’est une équipe difficile à jouer comme toutes les équipes de la poule et il faudra de tout de notre côté car elles joueront leur peau, elles aussi. Moralement on va être atteint pendant un quart d’heure 20 minutes, mais le ciel ne nous est pas tombé sur la tête, on na pas été victime d’injustice, on a juste perdu de peu. Maintenant c’est à nous de trouver les solutions pour nous améliorer. »

Laura Flippes (Au micro de Trance TV)« Je pense qu’on méritait le match nul, on s’est battu jusqu’à la fin mais malheureusement, cela n’a pas suffi. Je ne sais pas ce qui s’est passé en deuxième mi-temps… On était bien sur la fin de première période, on monte tous les ballons en récupérant énormément de ballons en défense mais on n’a pas réussi à retrouver ça en deuxième mi-temps. Ce soir le moral est un peu atteint, mais on sait que rien n’est fini, on s’arrachera jusqu’au bout pour aller chercher la victoire sur le Brésil et se qualifier en quart de finale. »

Le diaporama du match par Icon Sport - FFHB 

Une bataille de perdue, la prochaine sera décisive ! 

Jeux Olympiques

samedi 31 juillet 2021 - © François Dasriaux

 5 min 59 de lecture

Encore une fois les Bleues seront allés au bout de leur possibilités. Encore une fois elles se sont battues 60 minutes et par moments ont dominé une Russie où les stars étaient de retour. Mais encore une fois les ballons perdus et les échecs dans les duels face à la gardienne auront plombé tout le reste. Tout n’est pas totalement fini, on peut même dire que les choses sont devenues très claires… Sans une victoire sur le Brésil dans deux jours, la France rentrera chez elle dès la phase de poule. Le hic c’est que si la logique du moment est respectée, en cas de victoire sur les Brésiliennes, les Bleues devraient avoir la Norvège en adversaire sur les quarts de finale. Et sur ce que l’on a vu de la Norvège depuis le début, c’est pour le moment juste injouable…


Mais avant de penser jouer les reines du Nord ou en cas de surprise, les Pays-Bas, et on sait que les Bleues ne sont pas forcément la tasse de thé des Norvégiennes ou des Bataves, il va falloir se reconcentrer pour aborder le dernier combat contre le Brésil avec un peu plus de sérénité et de certitudes. D’abord, supprimer les balles perdues, encore 18 face aux Russes dont les deux dernières, interceptées par Ksenia Makeeva, funestes pour le sort du match. Mais il va falloir trouver des solutions de loin, on sait que les absences conjuguées d’Orlane Kanor et Aïssa Kouyaté privent les Bleues de deux armes de loin qui font grandement défaut à l’équipe sur ces JO. Mais le peu de danger que constitue la base arrière française en ce moment fait que les adversaires se recentrent et ne donnent plus aucun espace à Pauletta Foppa en pivot. On se demande même comment elle fait pour arriver à s’en sortir et marquer 2 buts et obtenir un 7 mètres sur ce match face aux Russes. Mais pour avoir plus de percussion sur la base arrière il faut aussi de l’espace, étirer la défense, mais le peu d’utilisation qui est faite des ailières qui ne servent que de plots passeurs à 90% du temps pour les arrières, met cette hypothèse à mal à chaque fois. C’est bien beau de demander aux ailières de travailler pour créer des espaces pour la base arrière, mais hormis Laura Flippes, qui sait ce que c’est de faire le plot à l’aile, et par moment Kalidiatou Niakate, les autres de la base arrière ont une belle œillère sur l’œil extérieur et oublient presque systématiquement qu'elles peuvent aussi travailler pour leurs ailières. C’est sans doute ce qu’Olivier Krumbholz appelait à postériori « Un jeu étriqué »…



Retrouver de la fluidité, arrêter de se faire prendre balle en main, ce qui est arrivé bien trop souvent dans ce match face à la Russie. On s’excuse de dire la Russie, mais écrire « Le Comité Olympique de la Russie », ça reste un élément de langage du CIO… Mais il va falloir aussi retrouver une paire de gardiennes un peu au-dessus de la moyenne. Depuis le début de ces JO, le duo Leynaud – Darleux est propre, sans plus. Pas de trou d’air total, mais pas non plus de match référence ni pour l’une, ni pour l’autre. Elles, qui ont si souvent été les sauveteuses de la nation, semblent pour le moment incapables de peser totalement sur un match, comme l’ont fait Jessica Ryde pour la Suède ou l'inusable Silvia Navarro pour l’Espagne. Une des deux, voire les deux au sommet de leur art face au Brésil serait une arme décisive sans doute. Après, les armes de Bleues existent réellement, la défense est capable de mettre n’importe qui sous l’éteignoir comme sur ce passage en 1-5 en première période où les Tricolores vont infliger un 6-0 aux Russes et donner l’impressions de s’envoler vers une victoire facile. La capacité à gagner les duels comme Estelle Nze Minko, Méline Nocandy ou Laura Flippes. Un pivot qui fiche la trouille à toute les défenses et qui est capable de gagner ses duels sur 2 et même 3 défenseuses. Des ailières, et dans le domaine, on ne comprend pas la mise en tribune de Pauline Coatanéa si elle n’est pas blessée au profit de Blandine Dancette, qui savent mettre les ballons au fond et Chloé Bouquet-Valentini en est le plus bel exemple. Bref, il y a de quoi voir une équipe de France souveraine face au Brésil, mais les matches de ce début de compétition peuvent faire dire tout le contraire…

A Tokyo, Yoyogi National Stadium
Le samedi 31 juillet à 07h15
Russie - France : 28 - 27 (Mi-temps : 15-17)
Huis Clos
Arbitres : MM Hansen Mads et Madsen Jesper (DAN) 
Evolution du score : 1-3 5°, 5-5 10°, 8-6 15°, 10-9 20°, 11-14 25°, 15-17 MT - 18-18 35°, 19-20 40°, 21-23 45°, 24-24 50°, 27-26 55°, 28-27 FT.

 

Les réactions
Olivier Krumbholz (Au micro de Trance TV) « On a craqué un petit peu tout au long de la 2° mi-temps après avoir fait une très bonne première mi-temps. On avait déjà commencé à avoir des fléchissements dans les 5 dernières minutes de la 1° période après le +4 pour nous, le point culminant de notre avantage. En défense on a été valeureux, la défense 1-5 a bien tenu, notamment Ana Vyakhyreva pendant 45 minutes. Mais après c’est elle qui fait la différence sur ses débordements extérieurs dans un mouchoir de poche. On a manqué de lucidité par moments, notamment dans la relation passe où elles nous ont gêné. On a manqué de culot dans ces moments, on s’est tendu et on a joué un peu « étriqué » et comme elles, elles étaient conquérantes en défense, cela suffit pour perdre contre ce type d’équipe. Quelque soit le résultat du Brésil face à la Suède, je pense qu’on aura notre sort entre nos mains en les battant. C’est un scénario qui était probable vu le niveau élevé de la poule et les problèmes que l’on a rencontré depuis quelques mois et quelques semaines. Cela provoque des matches couperets, on va s’amuser à dire que c’est un 8° de finale puis après il y aura un quart. Mais c’est une équipe difficile à jouer comme toutes les équipes de la poule et il faudra de tout de notre côté car elles joueront leur peau, elles aussi. Moralement on va être atteint pendant un quart d’heure 20 minutes, mais le ciel ne nous est pas tombé sur la tête, on na pas été victime d’injustice, on a juste perdu de peu. Maintenant c’est à nous de trouver les solutions pour nous améliorer. »

Laura Flippes (Au micro de Trance TV)« Je pense qu’on méritait le match nul, on s’est battu jusqu’à la fin mais malheureusement, cela n’a pas suffi. Je ne sais pas ce qui s’est passé en deuxième mi-temps… On était bien sur la fin de première période, on monte tous les ballons en récupérant énormément de ballons en défense mais on n’a pas réussi à retrouver ça en deuxième mi-temps. Ce soir le moral est un peu atteint, mais on sait que rien n’est fini, on s’arrachera jusqu’au bout pour aller chercher la victoire sur le Brésil et se qualifier en quart de finale. »

Le diaporama du match par Icon Sport - FFHB 

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Le match

 samedi 31 juillet 2021

Joueurs du match

 Top Joueur
Eval : 27 | Buts : 9 | Pd : 0 | Int : 0
 Top Gardien
Eval : 4 | Arr Tot : 5 / 15 (33,3 %)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#5 France F Brésil F 29 22 02/08/2021 04:00
#5 Espagne F Russie F 31 34 02/08/2021 07:15
#5 Hongrie F Suède F 26 23 02/08/2021 09:15

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
Aucune journée supplémentaire

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Suède F 7 5 3 1 1
2 Russie F 7 5 3 1 1
3 France F 5 5 2 1 2
4 Hongrie F 4 5 2 0 3
5 Espagne F 4 5 2 0 3
6 Brésil F 3 5 1 1 3