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Jeunes et moins jeunes piaffaient d'impatience !

France

lundi 20 septembre 2021 - © Yves Michel

 8 min 32 de lecture

De Balma à L'Union en Haute-Garonne et comme partout en France, U18 et tous les amateurs se languissaient de retrouver leur public et reprendre la compétition officielle. Joueurs mais aussi entraîneurs parmi lesquels un certain Yohann Ploquin n'ont pas économisé leurs efforts pour donner le meilleur d'eux-mêmes.

Un parfum de friture et de viande grillée s'exhale du club house installé à l’extérieur de la salle, la tireuse à bière a retrouvé son débit habituel, les masques sont à hauteur de menton, les gobelets à portée de lèvres. A Balma (banlieue de Toulouse), les bénévoles de l'ETB (Entente TUC - Balma) sont à pied d'œuvre et malgré le temps maussade et pluvieux, les supporters n'auraient raté ce rendez-vous sous aucun prétexte. Au milieu de ce joyeux brouhaha, Géraldine Ménéghetti (photo ci-dessous) s'affaire. La présidente de l'ETB arbore un sourire retrouvé.  « L’attente était forte. Le gymnase est plein comme il a rarement été pour le 1er match à la maison de nos équipes nationales (U18 et N3). Le sevrage a quand même duré un an et demi. Rien ne peut me faire plus plaisir que de voir des gens contents. Je ne parle même pas des joueurs pour qui la situation était devenue insupportable. Tout en restant vigilants, on essaie de retrouver un rythme normal. »  Pas évident quand ce qui est arrivé, était imprévisible et a frappé de manière incohérente. Les autorités ont appliqué les règles souvent contradictoires et les sportifs à travers les clubs, ont dû s’adapter. « Comme tous les sports de contact d’intérieur, nous figurons parmi les plus impactés. Les séniors avaient arrêté toute activité le 6 octobre 2020 et aucun match à domicile n’a été programmé depuis mars 2020, ça commençait à faire long. » Lorsque la pandémie a commencé à s’étendre, l’instauration du passe sanitaire n’était pas encore à l’ordre du jour. Les sportifs sont restés sagement chez eux et certains se sont même détournés d’une pratique assidue. Du coup, aucun club n’a échappé à une baisse du nombre de licenciés. « La perte a été assez conséquente, pas loin des 30%. La meilleure année, ce nombre a culminé autour de 350 et en quelques mois, on est tombé à 250. On a laissé passer l’orage et là, à notre grande surprise, on a pratiquement refait notre retard avec 310 licenciés. Honnêtement, on s’attendait à vivre une année encore compliquée et ce frémissement nous rassure et nous donne raison de n’avoir pas baissé les bras. »



La passion du sport chevillée au corps, cette ancienne volleyeuse de haut niveau a été happée par le handball grâce à ses deux garçons, Oscar et Edouard, l’aîné, capitaine des moins de 18 nationaux. Son investissement est complet puisqu’en parallèle de son métier d’enseignante, elle est élue dans l’équipe municipale, chargée (on l’aurait deviné) des sports. Et comme le retour à la normale semble se dessiner, à Balma, les objectifs sont bien identifiés. « On ne va pas se cacher, on a des ambitions de montée (en N2) avec une équipe qui vit très bien ensemble. Oui on veut garder cet esprit familial qui fait notre force mais aussi rester compétitif. On a des sections qui permettent à tout le monde de trouver son bonheur. » Avec dans les années à venir, la mise à disposition d’une nouvelle salle mieux adaptée que les infrastructures actuelles. « Il y a un audit en cours et donc un vrai projet de gymnase attenant à la construction d’un nouveau collège. » Il faudra que l’ETB se montre patient puisque le futur équipement sportif ne devrait pas être opérationnel avant la rentrée 2024.  


A quelques kilomètres de Balma, un peu plus au nord, à L’Union, le hand a également repris ses droits. Dans la salle qui à part quelques coups de peinture et un renforcement de l’éclairage n’a pas changé depuis le début des années 70, Frédéric Dunyach donne ses dernières directives et de la voix pour encourager ses "minots". L’équipe Une qui évolue en N2 est en déplacement à Bruges et depuis la fin d’après-midi, les formations de jeunes se succèdent sur le parquet. Voilà deux ans et demi que ce jeune avocat de profession est à la tête du club. Il a tenu le cap alors qu’en pleine crise sanitaire, le navire menaçait de chavirer. D’autant qu’en septembre 2020 lorsque nous l’avions rencontré, le virus avait décimé ses troupes. « La saison dernière, nous ne sommes pas allés au-delà du 1er match à Tardets (Pyrénées-Atlantiques). On s’en rappelle très bien puisqu’on avait ramené de mémoire, 16 ou 17 Covid sur la vingtaine d’éléments en déplacement. » La vigilance est maintenue même si derrière le masque, les sourires sont revenus. « Ce qu’on a traversé nous a marqué et ce n’est pas encore derrière nous. On fait tout sur le plan sanitaire pour ne pas retomber dans une situation critique avec la formation de clusters qui pourraient perturber à nouveau la saison, tout le monde se sent responsable. Des joueurs aux dirigeants en n’oubliant pas les parents qui accompagnent les enfants. Mais effectivement là, ça repart. » D’autant que cet été, le handball a bénéficié d’un gros coup de projecteur avec le titre olympique décroché à Tokyo, à la fois chez les hommes et chez les femmes. « Alors, sur le plan des licences, cela s’est fait en plusieurs étapes. L’an dernier, nous avons perdu entre 20 et 25% de nos licenciés. Partis dans des sports individuels comme le tennis. Le renouvellement s’est opéré à partir des 15 ans où ça commence à évoluer au niveau élite, en compétition donc les gamins savent pourquoi ils sont là. L’inquiétude pointait sur les moins de 13 et en dessous. Et là, agréable surprise. On constate un regain de licence, dans ces catégories, on a quasiment doublé les effectifs. Ce n’est pas compliqué, il y a un an, sur du baby-hand, on avait 4 ou 5 minots, là, on en a quinze. L’éclairage J.O nous a bien aidé à refaire venir les licenciés et même à en attirer des nouveaux.» Les éducateurs du club unionnais n’ont pas compté leurs efforts en sortant de la salle et en n’hésitant pas à faire du prosélytisme dans les écoles de cette commune de 12 000 habitants. Un club avant tout formateur d’où sont sortis un certain Téo Jarry, aux portes du professionnalisme dans les rangs du Fenix de Toulouse et Quentin Pugliese, qui devrait montrer le bout de son nez, cette saison sur le banc de l’USAM Nîmes. Et la relève est là avec dans les cages Elliott Calmettes aux allures d'un Rémi Desbonnet aux cheveux longs et les jumeaux Amouri dont Noa (photo ci-dessus) a signé ce samedi un remarquable 9/12. 

 
Yohann Ploquin   "J'ai envie de transmettre !" 
 

Il a porté à 89 reprises le maillot de l’équipe de France A, remporté l’or européen en 2006 en Suisse puis le bronze deux ans plus tard en Norvège, arpenté les terrains de D1 sous les couleurs de Bordeaux, Toulouse (10 ans), Gummersbach, Saragosse, St Raph’, Aix et Chartres, Yohann Ploquin a mis fin à sa carrière en 2016. Nous avons retrouvé l’ancien gardien international du côté de Balma où il gère avec Axel Lévy, l’équipe de Nationale 3 mais également les portiers des U20.  A 43 ans, le Rochelais qui depuis la saison dernière a rejoint le staff de Yohan Delattre en équipe de France juniors garde intacte la passion qui l’anime depuis l’adolescence. 

Yohann, comment t’es-tu retrouvé à Balma ?
C’est surtout une opportunité, à mon retour de Suisse où j’entraînais l’Académie de Genève. Je n’avais pas envie de perdre la main, j’ai fait le tour des clubs de la région toulousaine et cela a bien collé avec les dirigeants de l’ETB. 

La Suisse a été un déclic ?
Par la force des choses. Comme là-bas, le hand n’était pas très bien organisé, je me suis retrouvé à remplir de nombreuses tâches et entraîner des moins de 15, de 17, de 19, des séniors et j’y ai pris goût, en plus de conseiller les gardiens de buts. 

Et les U20-U21 tricolores ?
Oui avec malheureusement deux années où il n’y a pas eu de compétition. Là, ça repart avec des jeunes de talent, tournés vers la performance. Cela va me permettre de me tester et de les tester sur une catégorie que j’affectionne beaucoup. 

Que retiens-tu de tes années pro ?
J’ai fait à l’époque les trois championnats majeurs, je suis passé dans des clubs intéressants. Je dois tellement au hand qui m’a façonné que j’ai envie de lui rendre. J’étais un vrai grand timide avant, cela m’a fait évoluer. Et puis j’ai envie de transmettre ! Le but est d’essayer de véhiculer certaines choses. 

Balma, une fois que la page Covid sera définitivement tournée, a un projet de montée ?
Ce mot "montée", je ne souhaite pas l’évoquer, ce qui m’intéresse surtout, c’est de construire petit à petit. J’arrive de l’extérieur, ça me permet de prendre un peu de recul et voir comment les joueurs qui sont là, fonctionnent, j’apporte du sang neuf et tout se fait naturellement. 

Ton binôme (co-entraîneur) Axel, est assez atypique. Il a débuté comme serpillero au Fénix de Toulouse…
Il a essuyé ma sueur devant les cages ! (rires) Il y a une présidente qui met en avant de vraies valeurs et qui tient à garder une ambiance familiale, c’est très intergénérationnel ici. Il y a vraiment de quoi faire. Avoir un projet où il faut rester en haut n’est pas très intéressant. Quand je suis arrivé à St Raph’, le club venait d’accéder à l’élite et au fil du temps, le projet a pris forme et l’équipe a progressé. J’avais trouvé ça génial. Je retrouve ce genre de choses ici même si l’année et demie qui vient de passer, était un peu pourrie. Mais là, ça repart. Tu discutes avec les joueurs, ils te confient qu’ils reprennent avec une envie mais aussi la boule au ventre, comme s’ils avaient 15 ans.

 

Et ce samedi soir, après une entame catastrophique et un match assez tendu, l’ETB a véritablement fait le trou dans le money-time en s’imposant face à Hendaye, 26-21. 

 

Jeunes et moins jeunes piaffaient d'impatience !  

France

lundi 20 septembre 2021 - © Yves Michel

 8 min 32 de lecture

De Balma à L'Union en Haute-Garonne et comme partout en France, U18 et tous les amateurs se languissaient de retrouver leur public et reprendre la compétition officielle. Joueurs mais aussi entraîneurs parmi lesquels un certain Yohann Ploquin n'ont pas économisé leurs efforts pour donner le meilleur d'eux-mêmes.

Un parfum de friture et de viande grillée s'exhale du club house installé à l’extérieur de la salle, la tireuse à bière a retrouvé son débit habituel, les masques sont à hauteur de menton, les gobelets à portée de lèvres. A Balma (banlieue de Toulouse), les bénévoles de l'ETB (Entente TUC - Balma) sont à pied d'œuvre et malgré le temps maussade et pluvieux, les supporters n'auraient raté ce rendez-vous sous aucun prétexte. Au milieu de ce joyeux brouhaha, Géraldine Ménéghetti (photo ci-dessous) s'affaire. La présidente de l'ETB arbore un sourire retrouvé.  « L’attente était forte. Le gymnase est plein comme il a rarement été pour le 1er match à la maison de nos équipes nationales (U18 et N3). Le sevrage a quand même duré un an et demi. Rien ne peut me faire plus plaisir que de voir des gens contents. Je ne parle même pas des joueurs pour qui la situation était devenue insupportable. Tout en restant vigilants, on essaie de retrouver un rythme normal. »  Pas évident quand ce qui est arrivé, était imprévisible et a frappé de manière incohérente. Les autorités ont appliqué les règles souvent contradictoires et les sportifs à travers les clubs, ont dû s’adapter. « Comme tous les sports de contact d’intérieur, nous figurons parmi les plus impactés. Les séniors avaient arrêté toute activité le 6 octobre 2020 et aucun match à domicile n’a été programmé depuis mars 2020, ça commençait à faire long. » Lorsque la pandémie a commencé à s’étendre, l’instauration du passe sanitaire n’était pas encore à l’ordre du jour. Les sportifs sont restés sagement chez eux et certains se sont même détournés d’une pratique assidue. Du coup, aucun club n’a échappé à une baisse du nombre de licenciés. « La perte a été assez conséquente, pas loin des 30%. La meilleure année, ce nombre a culminé autour de 350 et en quelques mois, on est tombé à 250. On a laissé passer l’orage et là, à notre grande surprise, on a pratiquement refait notre retard avec 310 licenciés. Honnêtement, on s’attendait à vivre une année encore compliquée et ce frémissement nous rassure et nous donne raison de n’avoir pas baissé les bras. »



La passion du sport chevillée au corps, cette ancienne volleyeuse de haut niveau a été happée par le handball grâce à ses deux garçons, Oscar et Edouard, l’aîné, capitaine des moins de 18 nationaux. Son investissement est complet puisqu’en parallèle de son métier d’enseignante, elle est élue dans l’équipe municipale, chargée (on l’aurait deviné) des sports. Et comme le retour à la normale semble se dessiner, à Balma, les objectifs sont bien identifiés. « On ne va pas se cacher, on a des ambitions de montée (en N2) avec une équipe qui vit très bien ensemble. Oui on veut garder cet esprit familial qui fait notre force mais aussi rester compétitif. On a des sections qui permettent à tout le monde de trouver son bonheur. » Avec dans les années à venir, la mise à disposition d’une nouvelle salle mieux adaptée que les infrastructures actuelles. « Il y a un audit en cours et donc un vrai projet de gymnase attenant à la construction d’un nouveau collège. » Il faudra que l’ETB se montre patient puisque le futur équipement sportif ne devrait pas être opérationnel avant la rentrée 2024.  


A quelques kilomètres de Balma, un peu plus au nord, à L’Union, le hand a également repris ses droits. Dans la salle qui à part quelques coups de peinture et un renforcement de l’éclairage n’a pas changé depuis le début des années 70, Frédéric Dunyach donne ses dernières directives et de la voix pour encourager ses "minots". L’équipe Une qui évolue en N2 est en déplacement à Bruges et depuis la fin d’après-midi, les formations de jeunes se succèdent sur le parquet. Voilà deux ans et demi que ce jeune avocat de profession est à la tête du club. Il a tenu le cap alors qu’en pleine crise sanitaire, le navire menaçait de chavirer. D’autant qu’en septembre 2020 lorsque nous l’avions rencontré, le virus avait décimé ses troupes. « La saison dernière, nous ne sommes pas allés au-delà du 1er match à Tardets (Pyrénées-Atlantiques). On s’en rappelle très bien puisqu’on avait ramené de mémoire, 16 ou 17 Covid sur la vingtaine d’éléments en déplacement. » La vigilance est maintenue même si derrière le masque, les sourires sont revenus. « Ce qu’on a traversé nous a marqué et ce n’est pas encore derrière nous. On fait tout sur le plan sanitaire pour ne pas retomber dans une situation critique avec la formation de clusters qui pourraient perturber à nouveau la saison, tout le monde se sent responsable. Des joueurs aux dirigeants en n’oubliant pas les parents qui accompagnent les enfants. Mais effectivement là, ça repart. » D’autant que cet été, le handball a bénéficié d’un gros coup de projecteur avec le titre olympique décroché à Tokyo, à la fois chez les hommes et chez les femmes. « Alors, sur le plan des licences, cela s’est fait en plusieurs étapes. L’an dernier, nous avons perdu entre 20 et 25% de nos licenciés. Partis dans des sports individuels comme le tennis. Le renouvellement s’est opéré à partir des 15 ans où ça commence à évoluer au niveau élite, en compétition donc les gamins savent pourquoi ils sont là. L’inquiétude pointait sur les moins de 13 et en dessous. Et là, agréable surprise. On constate un regain de licence, dans ces catégories, on a quasiment doublé les effectifs. Ce n’est pas compliqué, il y a un an, sur du baby-hand, on avait 4 ou 5 minots, là, on en a quinze. L’éclairage J.O nous a bien aidé à refaire venir les licenciés et même à en attirer des nouveaux.» Les éducateurs du club unionnais n’ont pas compté leurs efforts en sortant de la salle et en n’hésitant pas à faire du prosélytisme dans les écoles de cette commune de 12 000 habitants. Un club avant tout formateur d’où sont sortis un certain Téo Jarry, aux portes du professionnalisme dans les rangs du Fenix de Toulouse et Quentin Pugliese, qui devrait montrer le bout de son nez, cette saison sur le banc de l’USAM Nîmes. Et la relève est là avec dans les cages Elliott Calmettes aux allures d'un Rémi Desbonnet aux cheveux longs et les jumeaux Amouri dont Noa (photo ci-dessus) a signé ce samedi un remarquable 9/12. 

 
Yohann Ploquin   "J'ai envie de transmettre !" 
 

Il a porté à 89 reprises le maillot de l’équipe de France A, remporté l’or européen en 2006 en Suisse puis le bronze deux ans plus tard en Norvège, arpenté les terrains de D1 sous les couleurs de Bordeaux, Toulouse (10 ans), Gummersbach, Saragosse, St Raph’, Aix et Chartres, Yohann Ploquin a mis fin à sa carrière en 2016. Nous avons retrouvé l’ancien gardien international du côté de Balma où il gère avec Axel Lévy, l’équipe de Nationale 3 mais également les portiers des U20.  A 43 ans, le Rochelais qui depuis la saison dernière a rejoint le staff de Yohan Delattre en équipe de France juniors garde intacte la passion qui l’anime depuis l’adolescence. 

Yohann, comment t’es-tu retrouvé à Balma ?
C’est surtout une opportunité, à mon retour de Suisse où j’entraînais l’Académie de Genève. Je n’avais pas envie de perdre la main, j’ai fait le tour des clubs de la région toulousaine et cela a bien collé avec les dirigeants de l’ETB. 

La Suisse a été un déclic ?
Par la force des choses. Comme là-bas, le hand n’était pas très bien organisé, je me suis retrouvé à remplir de nombreuses tâches et entraîner des moins de 15, de 17, de 19, des séniors et j’y ai pris goût, en plus de conseiller les gardiens de buts. 

Et les U20-U21 tricolores ?
Oui avec malheureusement deux années où il n’y a pas eu de compétition. Là, ça repart avec des jeunes de talent, tournés vers la performance. Cela va me permettre de me tester et de les tester sur une catégorie que j’affectionne beaucoup. 

Que retiens-tu de tes années pro ?
J’ai fait à l’époque les trois championnats majeurs, je suis passé dans des clubs intéressants. Je dois tellement au hand qui m’a façonné que j’ai envie de lui rendre. J’étais un vrai grand timide avant, cela m’a fait évoluer. Et puis j’ai envie de transmettre ! Le but est d’essayer de véhiculer certaines choses. 

Balma, une fois que la page Covid sera définitivement tournée, a un projet de montée ?
Ce mot "montée", je ne souhaite pas l’évoquer, ce qui m’intéresse surtout, c’est de construire petit à petit. J’arrive de l’extérieur, ça me permet de prendre un peu de recul et voir comment les joueurs qui sont là, fonctionnent, j’apporte du sang neuf et tout se fait naturellement. 

Ton binôme (co-entraîneur) Axel, est assez atypique. Il a débuté comme serpillero au Fénix de Toulouse…
Il a essuyé ma sueur devant les cages ! (rires) Il y a une présidente qui met en avant de vraies valeurs et qui tient à garder une ambiance familiale, c’est très intergénérationnel ici. Il y a vraiment de quoi faire. Avoir un projet où il faut rester en haut n’est pas très intéressant. Quand je suis arrivé à St Raph’, le club venait d’accéder à l’élite et au fil du temps, le projet a pris forme et l’équipe a progressé. J’avais trouvé ça génial. Je retrouve ce genre de choses ici même si l’année et demie qui vient de passer, était un peu pourrie. Mais là, ça repart. Tu discutes avec les joueurs, ils te confient qu’ils reprennent avec une envie mais aussi la boule au ventre, comme s’ils avaient 15 ans.

 

Et ce samedi soir, après une entame catastrophique et un match assez tendu, l’ETB a véritablement fait le trou dans le money-time en s’imposant face à Hendaye, 26-21. 

 

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