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Règlement de compte en coulisses

France

mardi 15 mars 2022 - © Yves Michel

 3 min 56 de lecture

Un entraîneur molesté, un accueil plutôt hostile, une banale confrontation du championnat de pré nationale féminin de la Ligue de Normandie a mal tourné dès que les arbitres ont mis fin aux débats. Faut-il banaliser de tels faits ? La réaction des instances fédérales est particulièrement attendue.

Cela se passe au 6ème échelon de la pyramide fédérale ! Et en Seine Maritime samedi dernier, ce qui s'est déroulé au terme d'un match de pré nationale féminine entre Gravenchon-Lillebonne et l'ASPTT St Lô a tourné au cauchemar comme le relatent nos confrères de "La Presse de la Manche". Si cette opposition sans grand enjeu s'est soldée sur un score de parité (24-24), le climat déjà pesant s'est détérioré au coup de sifflet final. L'entraîneur de l'équipe visiteuse Thomas Capelle a été la cible de la véhémence gratuite de certains voyous qui se sont mélangés à la foule. Le coach est selon lui, tombé dans un véritable traquenard et a été physiquement agressé par de sombres individus, cinq courageux qui l'ont frappé. Lorsqu'il a enfin pu rejoindre ses joueuses et le bus qui devait les ramener vers la Manche, un comité d'accueil les attendait devant le véhicule. Pas de coups heureusement, les limites avaient été largement dépassées auparavant, mais la délégation saint loise a eu droit à des remarques peu amènes. 

Thomas Capelle a décidé de porter plainte contre X et se reserve la possibilité de se retourner contre Gravenchon-Lillebonne. Le technicien se demande même s'il a désormais envie de remettre les pieds sur un terrain. Le club de l’ASPTT Saint-Lô Handball s'est tourné vers la Ligue de Normandie et son président Nicolas Marais que nous avons personnellement sollicité mais qui ne nous a pas encore répondu. Même si les faits ont dépassé le cadre du 40x20, ce qui s'est déroulé à Gravenchon où on attend également le point de vue des dirigeants du club local, ne doit pas laisser indifférent. Surtout en cette période.

Gravenchon - Lillebonne, la suite
Après avoir longuement discuté avec Mr Thierry Thomas, président du club de Gravenchon, il apparait que cette histoire est peut-être moins claire qu’elle n’y paraissait au premier abord. Certes tout cela est parole contre parole, mais les déclarations du Président de Gravenchon réfutent totalement l’image de traquenard organisé et de préméditation dans tout cela. Et bien évidemment, Mr Thomas fait plus que déplorer l’agression finale de Mr Thomas Capelle, et entend totalement assumer les choses d’un point de vue sanctions pour son club si la Ligue Normandie ou / et la FFHB en décident ainsi en tant qu’organisateur du match. Mais tout cela, pour lui, est dû à une fin de match très houleuse de tous les côtés et c’est en voulant calmer un peu les esprits que finalement tout s’est finalement enflammé. De plus, il réfute que l’altercation finale se soit déroulée à 5 contre 1 mais nomme précisément une personne qui a porté les coups, personne qui à aucun moment ne fait partie du club. Et Mr Thierry Thomas assure vouloir faire le « ménage » à ce niveau, mais refuse l’image d’un club « voyou » qui organise des expéditions punitives à l’issue des rencontres disputées sur ses terres. Et là même sans prendre parti, nous souscrivons à ça à cent pour cent tellement ce genre de scénario est à l’opposé de ce qu’est la gestion quotidienne d’un club. L’idée de faire jouer les matches de son propre fait à huis clos, voire de ne pas se déplacer pour ne pas subir une idée vengeresse sur les terrains extérieurs, anime le président de Gravenchon. Clairement, sur ses déclarations, on entend une réelle volonté de gérer tout cela en interne au plus vite et de façon très énergique, et ce, sans réfuter la faute initiale qui est qu’un entraîneur adverse a été agressé sur une fin de match, mais sans que cela atteigne les niveaux et la façon dont tout cela a été décrit.

Bien évidemment nous sommes conscients que l’image du club de Gravenchon est ternie par tout cela. Et ce n’était pas l’objectif de ces quelques lignes. Mais de mettre en évidence un fait qui souligne une fois de plus que l’environnement des matches, quel que soit le niveau, se dégrade de plus en plus au fil des saisons dans le Handball. Se penser au-dessus ou épargné par des faits sociétaux est totalement illusoire et penser que tous les maux sportifs sont portés par le grand méchant loup qu’est le Football est une aberration sans nom. Sans une extrême vigilance et même maintenant un sacré coup de volant pour corriger la trajectoire, ce genre de débordements risque de devenir monnaie courante et on verra encore plus les gens « normaux » quitter les terrains et les tribunes pour une autre activité plus paisible dans ses déroulements. 

Règlement de compte en coulisses 

France

mardi 15 mars 2022 - © Yves Michel

 3 min 56 de lecture

Un entraîneur molesté, un accueil plutôt hostile, une banale confrontation du championnat de pré nationale féminin de la Ligue de Normandie a mal tourné dès que les arbitres ont mis fin aux débats. Faut-il banaliser de tels faits ? La réaction des instances fédérales est particulièrement attendue.

Cela se passe au 6ème échelon de la pyramide fédérale ! Et en Seine Maritime samedi dernier, ce qui s'est déroulé au terme d'un match de pré nationale féminine entre Gravenchon-Lillebonne et l'ASPTT St Lô a tourné au cauchemar comme le relatent nos confrères de "La Presse de la Manche". Si cette opposition sans grand enjeu s'est soldée sur un score de parité (24-24), le climat déjà pesant s'est détérioré au coup de sifflet final. L'entraîneur de l'équipe visiteuse Thomas Capelle a été la cible de la véhémence gratuite de certains voyous qui se sont mélangés à la foule. Le coach est selon lui, tombé dans un véritable traquenard et a été physiquement agressé par de sombres individus, cinq courageux qui l'ont frappé. Lorsqu'il a enfin pu rejoindre ses joueuses et le bus qui devait les ramener vers la Manche, un comité d'accueil les attendait devant le véhicule. Pas de coups heureusement, les limites avaient été largement dépassées auparavant, mais la délégation saint loise a eu droit à des remarques peu amènes. 

Thomas Capelle a décidé de porter plainte contre X et se reserve la possibilité de se retourner contre Gravenchon-Lillebonne. Le technicien se demande même s'il a désormais envie de remettre les pieds sur un terrain. Le club de l’ASPTT Saint-Lô Handball s'est tourné vers la Ligue de Normandie et son président Nicolas Marais que nous avons personnellement sollicité mais qui ne nous a pas encore répondu. Même si les faits ont dépassé le cadre du 40x20, ce qui s'est déroulé à Gravenchon où on attend également le point de vue des dirigeants du club local, ne doit pas laisser indifférent. Surtout en cette période.

Gravenchon - Lillebonne, la suite
Après avoir longuement discuté avec Mr Thierry Thomas, président du club de Gravenchon, il apparait que cette histoire est peut-être moins claire qu’elle n’y paraissait au premier abord. Certes tout cela est parole contre parole, mais les déclarations du Président de Gravenchon réfutent totalement l’image de traquenard organisé et de préméditation dans tout cela. Et bien évidemment, Mr Thomas fait plus que déplorer l’agression finale de Mr Thomas Capelle, et entend totalement assumer les choses d’un point de vue sanctions pour son club si la Ligue Normandie ou / et la FFHB en décident ainsi en tant qu’organisateur du match. Mais tout cela, pour lui, est dû à une fin de match très houleuse de tous les côtés et c’est en voulant calmer un peu les esprits que finalement tout s’est finalement enflammé. De plus, il réfute que l’altercation finale se soit déroulée à 5 contre 1 mais nomme précisément une personne qui a porté les coups, personne qui à aucun moment ne fait partie du club. Et Mr Thierry Thomas assure vouloir faire le « ménage » à ce niveau, mais refuse l’image d’un club « voyou » qui organise des expéditions punitives à l’issue des rencontres disputées sur ses terres. Et là même sans prendre parti, nous souscrivons à ça à cent pour cent tellement ce genre de scénario est à l’opposé de ce qu’est la gestion quotidienne d’un club. L’idée de faire jouer les matches de son propre fait à huis clos, voire de ne pas se déplacer pour ne pas subir une idée vengeresse sur les terrains extérieurs, anime le président de Gravenchon. Clairement, sur ses déclarations, on entend une réelle volonté de gérer tout cela en interne au plus vite et de façon très énergique, et ce, sans réfuter la faute initiale qui est qu’un entraîneur adverse a été agressé sur une fin de match, mais sans que cela atteigne les niveaux et la façon dont tout cela a été décrit.

Bien évidemment nous sommes conscients que l’image du club de Gravenchon est ternie par tout cela. Et ce n’était pas l’objectif de ces quelques lignes. Mais de mettre en évidence un fait qui souligne une fois de plus que l’environnement des matches, quel que soit le niveau, se dégrade de plus en plus au fil des saisons dans le Handball. Se penser au-dessus ou épargné par des faits sociétaux est totalement illusoire et penser que tous les maux sportifs sont portés par le grand méchant loup qu’est le Football est une aberration sans nom. Sans une extrême vigilance et même maintenant un sacré coup de volant pour corriger la trajectoire, ce genre de débordements risque de devenir monnaie courante et on verra encore plus les gens « normaux » quitter les terrains et les tribunes pour une autre activité plus paisible dans ses déroulements. 

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