Le calendrier est ainsi fait. A la lutte pour avoir le droit d'accompagner le PSG en Ligue des Champions, Nantes et Pays d'Aix seront chacun à l'épreuve de Montpellier. Les Nantais dès ce vendredi, les Aixois lors d'une dernière journée qui peut s'avérer décisive. Affronter Toulouse (qui se battra encore pour l'Europe) est aussi un dénominateur commun. Pour le "H", il faudra encore digérer la venue d'une équipe de Nîmes qui a les crocs en ce moment et se rendre à Nancy lors de l'avant dernier rendez-vous de la saison. Le PAUC doit se méfier de son déplacement à Cesson (véritable belle révélation de la saison avec son canonnier Robin Molinié) et à Dunkerque qui n'aura plus rien à perdre, ni à gagner.
Et si le 8 juin, les deux protagonistes se retrouvaient à égalité de points ? Eh bien figurez-vous que ce sont les Provençaux de Thierry Anti qui ramasseraient la mise ! Alors que le 2 octobre dernier, au cours d'une confrontation très serrée, Nantes pensait avoir fait une bonne opération en arrachant le nul à Aix (27-27), six mois plus tard, le 30 avril, le PAUC s'imposait dans la "H Arena" (25-26). Ce vendredi sur le coup de 22h, une 1ère tendance devrait (ou pas) se dégager.
| 27è | 28è | 29è | 30è |
Nantes | à Montpellier | c/ Nîmes | à Nancy | c/ Toulouse |
Aix | à Cesson | c/ Dunkerque | à Toulouse | c/ Montpellier |
Le championnat est bien délimité. Le PSG est hors d'atteinte. Deux équipes se battent pour le 2ème billet en Ligue des Champions, 3 voire 4 pour la Ligue Européenne et 3 voire 4 pour éviter la descente.
Pour évoluer la saison prochaine en Ligue Européenne, tout va dépendre du choix de l'EHF renforcé ces derniers mois par la décision d'exclure de toutes compétitions officielles les clubs de Russie et Biélorussie (voir plus bas). La 6ème place de Starligue détenue actuellement par Nîmes (avec un meilleur G.A.P que Toulouse) sera-t-elle qualificative ? Et rien n'est joué car déjà (comme expliqué plus haut), il faudra que Nantes et Aix se départagent. Ensuite, entre Montpellier (4ème) et Toulouse (actuel 7ème), il n'y a que 5 points d'écart. Les Montpelliérains sont revenus de loin, on se souvient qu'à la 12ème journée, ils avaient déjà perdu 13 points. Chambéry de son côté a su réagir quand il le fallait.
Nikola Portner ne veut pas rater sa sortie !
Après six ans passés en France (4 à Montpellier, 2 à Chambéry), Nikola Portner (photo de tête) s'affaire à remplir les cartons de déménagement. Le départ de Savoie est programmé le 11 juin, direction l'Allemagne et un nouvel épisode qui va débuter à Magdebourg, actuel leader de Bundesliga et qui a toutes les cartes pour évoluer en Ligue des Champions, la saison prochaine. S'il n'a pas l'habitude de glisser dans le sentimental, le portier suisse entend boucler ce périple de brillante manière.
Chambéry est-il à sa place ?
L'objectif du club était d'être européen. Par quels moyens nous allons y parvenir ? Ça reste à voir. Il y a quatre matches face à des adversaires qui n'ont pas le même objectif. Donc on va se méfier de tout le monde, même de ceux qui n'ont plus rien à jouer. Ce qui est sûr, c'est que notre destin est entre nos mains. A Montpellier, ça risque d'être plus compliqué que les trois autres mais je me souviens que l'an passé, on perd chez nous contre Créteil et c'est ce qui nous coûte un peu l'Europe. Mais on est sur une bonne dynamique (cinq succès d'affilée).
Et pourquoi pas aller gratter Montpellier à la 4ème place ?
C'est vrai que ça serait cool. On va déjà voir ce qui se passe vendredi (le MHB reçoit Nantes et Chambéry se déplace à Dunkerque). 4ème sans oublier une place de finaliste de la coupe de la Ligue (face à Nantes), je pense qu'on pourrait parler de bilan positif.
Derniers matches pour toi. L'avant dernier à Montpellier et la der au Phare contre Saran. Emotion assurée ?
Bien-sûr que ça va être particulier mais comme dans ma tête, j'ai encore 10-15 ans de carrière, cela ne me tourmente pas plus. Surtout par rapport à Chambéry qui est à 2h30 de Berne. Ce club va laisser une trace indélébile dans mon cœur et celui de ma famille. J'aurai vécu ici deux années extraordinaires, ma fille est née à Chambéry et on reviendra évidemment ici passer quelques week-ends. Je ne suis pas très fan des adieux, je ne sais même pas ce que je dirai devant ce merveilleux public du Phare. Je serai bref mais en fait, je n'y pense même pas car avant cela, il y a un objectif à atteindre. Je suis focus comme tous mes partenaires sur la fin du championnat.
Ton sentiment est mitigé pour Montpellier ?
C'est le mot. J'ai de l'amertume non pas pour ce qui m'est arrivé (relegué au rang de gardien n°3 derrière Sego et Bonnefoi après trois saisons) mais parce que je regrette que là-bas, on n'ait pas exploité tout mon potentiel comme il fallait. Je pense que cela aurait pu être une belle et longue histoire parce que le projet sportif existait pour que chaque année, on puisse disputer tous les titres. Après, je suis convaincu que sans cette expérience, je n'en serais pas là. Je fais deux saisons à Chambéry où deux fois je suis dans les trois meilleurs gardiens du championnat. J'ai montré ce que je pouvais produire quand on me faisait vraiment confiance.
Magdebourg pour la suite, c'est le haut du panier...
Ce qui m'a touché, c'est le désir de ce club de me faire venir. Quand j'ai signé l'été dernier, c'était la 3ème équipe de Bundesliga et on ne pouvait pas anticiper la saison que Magdebourg allait faire. C'est un club qui en un an est devenu plus attirant, devant Kiel et Flensburg. Je suis vraiment heureux de rejoindre... on peut le dire maintenant, un grand d'Europe.
Nîmes retrouve du jus, Toulouse se liquéfie
Le week-end dernier, Nîmes a affiché ses ambitions en allant s'imposer sans la moindre contestation à Toulouse (+9). Une sacrée perf' pour des Gardois qui au final, espèrent encore décrocher un billet européen. « Depuis quelque temps, on est mieux dans le jeu, mieux dans nos têtes, témoigne Jean-Jacques Acquevillo (photo ci-dessus). On a eu une saison assez compliquée avec beaucoup de blessés, le doute s’était installé mais on a retrouvé des vertus au bon moment. C’est aussi grâce à cela qu’on a fait cette ‘’remontada’’. » En difficultés, Nîmes n'a pas hésité fin mars à remplacer Franck Maurice par Yann Balmossière. Doit-on parler de choc psychologique ? Depuis la 22ème journée, l'USAM reste en championnat sur 5 victoires d'affilée. « Le changement de coach nous a perturbés mais cela a eu pour effet de nous responsabiliser. Après, c’est injuste de mettre tout sur son dos. A notre niveau, on a par moments, manqué d’envie. Il a fallu se remobiliser, relever la tête et on s’est dit… Franck se serait battu pour nous, on va se battre pour lui. » Nîmes est maître de son destin, Toulouse... presque mais avec une fin de calendrier démentielle avec parmi les quatre derniers adversaires, le top 3 de Starligue. Depuis l'élimination en 8èmes de Ligue Européenne, le Fénix semble avoir perdu ses repères rendant le groupe impuissant, incapable de résister à la moindre opposition. « Si c’est l’impression qu’on donne, on est mal barré, reconnait l’ailier gauche Nemanja Ilic. On n’a pas le droit d’abandonner, il faut y croire jusqu’au bout. C’est vrai qu’on était sur une dynamique, on jouait deux fois par semaine et depuis qu’on n’a plus ça, il y a un truc qui cloche. On n’est plus dans le rythme. On ne peut pas dire qu’on est fatigué, il y a des blessés dans toutes les équipes donc l’excuse ne marche pas. J’espère qu’on ne va pas continuer comme ça, sinon on va finir 8è ou 9è. Il faut essayer de retrouver le jeu qu’on avait il y a encore trois semaines. » Dans cette course à l'Europe, depuis son revers à Chambéry, St Raphaël a perdu ses chances de recoller au peloton.
| 27è | 28è | 29è | 30è |
Montpellier | c/ Nantes | à Chartres | c/ Chambéry | à Aix |
Chambéry | à Dunkerque | c/ Créteil | à Montpellier | c/ Saran |
Nîmes | c/ Istres | à Nantes | c/ Cesson | à Limoges |
Toulouse | à Créteil | c/ PSG | c/ Aix | à Nantes |
Limoges (le 13ème) peut jouer le juge de paix entre ceux qui se battent pour l'Europe mais doit également regarder dans le rétroviseur car le voyage à Saran (actuel 14ème) et la réception de Nancy (le dernier) peuvent être très piégeux. Ce vendredi, il y a un difficile déplacement à St Raphaël et pour Saran, un détour sans trop d'illusions par Coubertin pour défier le PSG. Istres (15ème et donc avant dernier) aura des difficultés à se maintenir mais avec son destin entre les mains, ce n'est pas mission impossible. Il y a trois semaines contre Saran (un concurrent direct), les hommes de Gilles Derot (notre photo) avaient su faire le nécessaire pour décrocher une importante victoire (+7), vendredi dernier, ils ont été carrément ridicules à Aix (-10) provoquant la colère de leur coach. « On a vraiment défendu comme de la merde et on ne peut pas gagner un match en défendant aussi mal. Certains devraient se bouger s’ils ne veulent pas jouer en D2 la saison prochaine. » Voilà qui est clair ! Mais aller à Nîmes pour espérer se relancer n'est pas l'idéal. Pour les Nancéens, même si mathématiquement ce n'est pas officiel, un retour à l'étage inférieur est en perspective. Avec 22 défaites au compteur et un seul succès lors des 20 derniers matches, il n'y a pas à s'étonner d'un tel scénario.
| 27è | 28è | 29è | 30è |
Limoges | à St Raphaël | c/ Nancy | à Saran | c/ Nîmes |
Saran | au PSG | c/ St Raphaël | c/ Limoges | à Chambéry |
Istres | à Nîmes | c/ Cesson | à Créteil | c/ Nancy |
Nancy | c/ Chartres | à Limoges | c/ Nantes | à Istres |
Places européennes: l'EHF attend et... verra
Lorsque fin février, suite au conflit en Ukraine, la Fédération européenne a décidé de suspendre la Russie et la Biélorussie de toutes compétitions et que dans un même temps, les Ukrainiens du Motor Zaporozhye étaient dans l'incapacité de terminer la phase de groupe de Ligue des Champions masculine, les cartes ont été redistribuées. Le football et plusieurs autres disciplines ont prononcé des sanctions similaires. Qu'en sera-t-il pour la saison à venir ? Les clubs pros du hand français vont-ils garder leurs quatre accessits en Ligue Européenne comme c'est le cas depuis 2020 ? Une communication a été faite lundi soir par l'EHF qui a indiqué qu'elle ne prendrait aucune décision avant son comité exécutif prévu à la mi-juin. L'instance suit l'évolution de la situation et tiendra certainement compte de l'issue des recours intentés par les clubs de foot russes et biélorusses contre l'UEFA.