En ce début de finale de coupe entre les deux meilleures équipes du championnat, c’est à celle qui lâcherait la 1ère. Et pendant dix minutes, elles se sont neutralisées. Et puis à la 13ème,  après un tir à bout portant de Pechmalbec stoppé par Vincent Gérard, Paris grâce à Luc Steins a réalisé un 1er break (5-7). Linus Persson a réduit l’écart derrière mais sur cette séquence, personne côté nantais n’a pu maîtriser le demi-centre néerlandais du PSG. Cette fois, il n’a pas marqué mais a provoqué un 7 mètres. Mickaël Robin qui venait de remplacer Emil Nielsen a donné le change à Kamil Syprzak, pourtant spécialiste du genre. Le ‘’H’’ a relevé la tête et Minne après un beau mouvement, a égalisé. Tout était à reconstruire pour les champions de France en titre. Steins s’est remis au boulot et Grébille est allé défendre assez haut sur Ovnicek qui venait d’entrer. La défense parisienne n’a rien laissé passer devant Vincent Gérard en réussite (8-12 à la 20è). Nantes avait donné l’illusion de pouvoir revenir au score mais les choix d’Alberto Entrerrios sur le temps mort qu’il avait posé, n’avait donné satisfaction. A contrario, l’apport d’Elohim Prandi et ses impacts dans un bloc nantais de plus en plus friable, était déterminant. L’arrière gauche va réaliser un véritable festival avec trois buts en trois minutes. La sérénité était du côté du PSG à l’image de son gardien qui n’hésitait pas à sortir à 20 mètres pour priver Balaguer d’un ballon de contre. Et Vincent Gérard conclura la 1ère période par deux parades (13-18). 

C’est à toute allure que Nantes va démarrer la seconde, mis en confiance par les arrêts de Mickaël Robin. Le ‘’H’’ va trouver des solutions sur grand espace. En trois minutes, l’écart s’est resserré (17-19) d’autant que Robin encore lui, va mettre une nouvelle fois Syprzak en échec à 7 mètres ! Mais son équipe ne va pas en profiter ! Une infériorité numérique (exclusion de Persson) lui sera préjudiciable et Paris va récupérer les ballons abandonnés par son adversaire (23-29 à la 44è). Dans l’ultime quart d’heure si avant un recadrage de Raul Gonzalez, Paris a négligé son repli et offert à Nantes, l’occasion de garder encore espoir, les partenaires de Luka Karabatic vont reprendre leur travail de destruction et creuser un peu plus l’écart par notamment un missile de Prandi qui a retrouvé la plénitude de son bras droit entre sa mésaventure en décembre et un 7 mètres tout en subtilité de Remili (25-32 à la 51è). Dès lors, le ‘’H’’ n’a même plus réagi et a laissé le PSG filer vers son 6ème trophée en coupe de France. Parmi les choses vues dans ces ultimes secondes, le banc parisien se congratulant et réservant une attention particulière à Vincent Gérard, Benoit Kounkoud et à Nédim Rémili qui vont quitter le club et pour sa 1ère finale à Bercy, le but du minot, Baptiste Clay, pur produit de la filière française qui début juillet sera à l’Euro des moins de 21 ans au Portugal à la tête de l’équipe de France. Nantes n’avait pas les armes suffisantes pour lutter. Score final : 31-36 pour un PSG qui va devoir repartir avec un groupe remanié dès septembre.