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Engloutis par la vague rouge !

Euro

jeudi 4 août 2022 - © Yves Michel

 4 min 29 de lecture

C'était à craindre mais les moins de 18 français n'ont pas tenu la distance face à une équipe espagnole bien plus appliquée et qui a su monter en puissance aux moments les plus opportuns. Au final, l'addition est salée mais logique (41-33). Un sursaut est attendu dès ce vendredi contre la Suède pour éviter que cet Euro ne se transforme en chemin de croix.

La question est désormais de savoir si après cette gifle subie face aux Espagnols, les Français ont la capacité de pouvoir relever la tête et surtout battre la Suède (qu’ils n’ont jamais rencontrée) pour garder espoir d’une qualification dans le top 8 de ce championnat d’Europe U18. 
Avant même le coup d’envoi, chacun dans le camp tricolore se doutait que la tâche ne serait pas aisée face à un adversaire qui dans cette catégorie d’âge est en avance sur la concurrence. En 60 minutes, les Tricolores ont pu mesurer tout le chemin qui leur restait à parcourir pour atteindre un niveau un peu plus conquérant. Pourtant, tout avait bien débuté. La défense regroupée autour de Kirtz et Kouadio va montrer sa mobilité et gêner les intentions espagnoles. Le ballon arrivait proprement sur les ailes et tour à tour, Favril à gauche et Peyronnet à droite, vont trouver assez de justesse pour une parfaite conclusion. Mais petit à petit, sans en avoir l’air, la ‘’Rojita’’ va prendre l’ascendant. Les Espagnols vont aller chercher tellement haut leurs vis-à-vis qu’ils vont les pousser à la faute, leur faire perdre des ballons et annihiler les transmissions. Alors que le match venait d’atteindre le 1er quart d’heure, tout va donc se dérégler. Les joueurs de Pascal Person vont manquer de tout et encaisser un 5-0 en… trois minutes ! L’absence de discipline et de construction dans le jeu se mélangeait à une certaine naïveté dans les réponses apportées. On a aussi du mal à comprendre également la façon de gérer les gardiens. Graciel Quere qui avait débuté et qui sera remplacé au bout de 25 secondes et Yann Pichon (photo de tête) n’ont pas arrêté de se relayer. L’effet aurait été productif, on aurait pu louer la méthode mais le 1er éclat que les Bleuets vont subir ne sera pas le seul. L’écart de quatre longueurs concédé après 17 minutes sera partiellement réduit et même si l’efficacité aux ailes avec un Favril métronomique (4 réalisations en 1ère, autant en seconde avec un sans-faute à 7 mètres) ne sera jamais démentie, les Espagnols vont imposer leur coordination et la finesse de ce qu’ils avaient à proposer. Un jeu efficace et parfois même spectaculaire. Très vite dans le temps et la 2ème exclusion temporaire d’Henri Kirtz, les plans en défense avaient dû être revus. Le gaucher futur Ivryen est aussi précieux en attaque et il fallait le ménager pour ne pas le perdre définitivement.

Quatre buts à remonter à la pause, comme ils l’avaient fait dans le 1er acte, les Français sous l’impulsion de leur capitaine Alban Simonnet vont soigner leur retour sur le parquet.  Malheureusement pour eux, ils vont retomber dans leurs travers, lâcher de précieuses munitions et malgré les excellentes relances de Pichon, ne pas concrétiser. En face, l’Espagne n’a jamais douté d’autant que dans les cages, Alvaro Perez sera un élément dissuasif, tout comme en attaque, son demi-centre Ferran Castillo. Les Bleuets vont prendre un second éclat conséquent et (le scénario le prouvera)… rédhibitoire. Un 4-0 en 5 minutes, le rapport de force était largement en faveur des partenaires de Ian Barrufet, l’ailier gauche, fils de l’ancien gardien du Barça et de la sélection dans les années 90-2000. Les Espagnols savaient qu’ils avaient produit suffisamment d'efforts pour se mettre à l'abri et que leur adversaire n’avait pas assez de moyens (autant collectifs qu'individuels) pour dérégler leur machine. Dans le dernier quart d’heure, ils ne vont même pas avoir besoin de forcer leur talent. Entre les parades de leur gardien et les offrandes tricolores, ils vont corser la note. Huit buts de différence, 41 encaissés, les Français paient au prix fort leur manque de maturité à pareil niveau. 

Ce vendredi, ils rencontrent la Suède (qui s'est imposée (32-29) face aux Iles Féroé non sans avoir souffert durant toute la 1ère période). Un sursaut d’orgueil est attendu. C’est le minimum syndical car si le succès pouvait être au bout, tout le monde serait rassuré. 

A Podgorica (Montenegro), Moraca Sport Center, jeudi 4 août 2022
Tour Préliminaire - Groupe D

Arbitres: Aleksandar Jovic & Nedim Arnautovic (Bosnie)

ESPAGNE - FRANCE       41-33 (MT: 21-17)

Evolution du score: 2-3 (5) 7-6 (10) 10-9 (15) 13-11 (20) 18-13 (25) 21-17 (MT) 24-20 (35) 26-23 (40) 30-25 (45) 35-29 (50) 38-31 (55) 41-33 (FIN)

Espagne: Perez M. (7a/23 dt 0/3 à 7m), Amores H. (3a/30 dt 0/1 à 7m) - Castillo O. (8/9) Aja G., Grau I. (2/2) Cikusa J. Djordje (2/2) Romero H. (2/4) Herrero P. (2/3) Conde A. (3/6) Barrufet T. (4/4 dt 1/1 à 7m) Barroso E. (1/1) Guijarro M. (2/2) Cikusa J. Petar (3/7) Arzoz A. (6/6) Gonzalez U. (3/4 dt 2/3 à 7m) Pisonero C. (3/5)

France: Pichon (7a/31 dt 1/4 à 7m), Quere (2a/18) - Peyre (1/2) Peyronnet (4/7) Favril (8/8 dt 4/4 à 7m) Devoldere (2/2) Zuzo (4/6) Simonnet (4/4) Kouadio (1/2) Berriau (1/2) Lobgeois (1/1) Baran (1/1) Kirtz (3/4) Ayeva (0/2) Traore (3/5) Lanfranchi

Engloutis par la vague rouge !  

Euro

jeudi 4 août 2022 - © Yves Michel

 4 min 29 de lecture

C'était à craindre mais les moins de 18 français n'ont pas tenu la distance face à une équipe espagnole bien plus appliquée et qui a su monter en puissance aux moments les plus opportuns. Au final, l'addition est salée mais logique (41-33). Un sursaut est attendu dès ce vendredi contre la Suède pour éviter que cet Euro ne se transforme en chemin de croix.

La question est désormais de savoir si après cette gifle subie face aux Espagnols, les Français ont la capacité de pouvoir relever la tête et surtout battre la Suède (qu’ils n’ont jamais rencontrée) pour garder espoir d’une qualification dans le top 8 de ce championnat d’Europe U18. 
Avant même le coup d’envoi, chacun dans le camp tricolore se doutait que la tâche ne serait pas aisée face à un adversaire qui dans cette catégorie d’âge est en avance sur la concurrence. En 60 minutes, les Tricolores ont pu mesurer tout le chemin qui leur restait à parcourir pour atteindre un niveau un peu plus conquérant. Pourtant, tout avait bien débuté. La défense regroupée autour de Kirtz et Kouadio va montrer sa mobilité et gêner les intentions espagnoles. Le ballon arrivait proprement sur les ailes et tour à tour, Favril à gauche et Peyronnet à droite, vont trouver assez de justesse pour une parfaite conclusion. Mais petit à petit, sans en avoir l’air, la ‘’Rojita’’ va prendre l’ascendant. Les Espagnols vont aller chercher tellement haut leurs vis-à-vis qu’ils vont les pousser à la faute, leur faire perdre des ballons et annihiler les transmissions. Alors que le match venait d’atteindre le 1er quart d’heure, tout va donc se dérégler. Les joueurs de Pascal Person vont manquer de tout et encaisser un 5-0 en… trois minutes ! L’absence de discipline et de construction dans le jeu se mélangeait à une certaine naïveté dans les réponses apportées. On a aussi du mal à comprendre également la façon de gérer les gardiens. Graciel Quere qui avait débuté et qui sera remplacé au bout de 25 secondes et Yann Pichon (photo de tête) n’ont pas arrêté de se relayer. L’effet aurait été productif, on aurait pu louer la méthode mais le 1er éclat que les Bleuets vont subir ne sera pas le seul. L’écart de quatre longueurs concédé après 17 minutes sera partiellement réduit et même si l’efficacité aux ailes avec un Favril métronomique (4 réalisations en 1ère, autant en seconde avec un sans-faute à 7 mètres) ne sera jamais démentie, les Espagnols vont imposer leur coordination et la finesse de ce qu’ils avaient à proposer. Un jeu efficace et parfois même spectaculaire. Très vite dans le temps et la 2ème exclusion temporaire d’Henri Kirtz, les plans en défense avaient dû être revus. Le gaucher futur Ivryen est aussi précieux en attaque et il fallait le ménager pour ne pas le perdre définitivement.

Quatre buts à remonter à la pause, comme ils l’avaient fait dans le 1er acte, les Français sous l’impulsion de leur capitaine Alban Simonnet vont soigner leur retour sur le parquet.  Malheureusement pour eux, ils vont retomber dans leurs travers, lâcher de précieuses munitions et malgré les excellentes relances de Pichon, ne pas concrétiser. En face, l’Espagne n’a jamais douté d’autant que dans les cages, Alvaro Perez sera un élément dissuasif, tout comme en attaque, son demi-centre Ferran Castillo. Les Bleuets vont prendre un second éclat conséquent et (le scénario le prouvera)… rédhibitoire. Un 4-0 en 5 minutes, le rapport de force était largement en faveur des partenaires de Ian Barrufet, l’ailier gauche, fils de l’ancien gardien du Barça et de la sélection dans les années 90-2000. Les Espagnols savaient qu’ils avaient produit suffisamment d'efforts pour se mettre à l'abri et que leur adversaire n’avait pas assez de moyens (autant collectifs qu'individuels) pour dérégler leur machine. Dans le dernier quart d’heure, ils ne vont même pas avoir besoin de forcer leur talent. Entre les parades de leur gardien et les offrandes tricolores, ils vont corser la note. Huit buts de différence, 41 encaissés, les Français paient au prix fort leur manque de maturité à pareil niveau. 

Ce vendredi, ils rencontrent la Suède (qui s'est imposée (32-29) face aux Iles Féroé non sans avoir souffert durant toute la 1ère période). Un sursaut d’orgueil est attendu. C’est le minimum syndical car si le succès pouvait être au bout, tout le monde serait rassuré. 

A Podgorica (Montenegro), Moraca Sport Center, jeudi 4 août 2022
Tour Préliminaire - Groupe D

Arbitres: Aleksandar Jovic & Nedim Arnautovic (Bosnie)

ESPAGNE - FRANCE       41-33 (MT: 21-17)

Evolution du score: 2-3 (5) 7-6 (10) 10-9 (15) 13-11 (20) 18-13 (25) 21-17 (MT) 24-20 (35) 26-23 (40) 30-25 (45) 35-29 (50) 38-31 (55) 41-33 (FIN)

Espagne: Perez M. (7a/23 dt 0/3 à 7m), Amores H. (3a/30 dt 0/1 à 7m) - Castillo O. (8/9) Aja G., Grau I. (2/2) Cikusa J. Djordje (2/2) Romero H. (2/4) Herrero P. (2/3) Conde A. (3/6) Barrufet T. (4/4 dt 1/1 à 7m) Barroso E. (1/1) Guijarro M. (2/2) Cikusa J. Petar (3/7) Arzoz A. (6/6) Gonzalez U. (3/4 dt 2/3 à 7m) Pisonero C. (3/5)

France: Pichon (7a/31 dt 1/4 à 7m), Quere (2a/18) - Peyre (1/2) Peyronnet (4/7) Favril (8/8 dt 4/4 à 7m) Devoldere (2/2) Zuzo (4/6) Simonnet (4/4) Kouadio (1/2) Berriau (1/2) Lobgeois (1/1) Baran (1/1) Kirtz (3/4) Ayeva (0/2) Traore (3/5) Lanfranchi

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