bandeau handzone

Une 14ème place aux fâcheuses conséquences

Euro

mercredi 17 août 2022 - © Yves Michel

 3 min 57 de lecture

Le récent (mauvais) classement (14ème sur 16) des moins de 18 tricolores à l'Euro a l'effet d'un boulet accroché à leur pied. Ils ne pourront disputer le Mondial prévu dans un an en Croatie et lorsqu'ils changeront de catégorie d'âge en 2024, ils évolueront en 2ème division. Loin des seize meilleures nations européennes.

Ne figurant déjà pas dans le Top 11 européen et donc privée de Mondial U19, la pitoyable 14ème place obtenue par l’équipe de France des moins de 18 ans a de fâcheuses conséquences pour la suite. En s’étant inclinés lors de leur dernier match face à la Serbie, les Tricolores ne font plus partie des meilleures nations européennes de Division A. Ils ne seront pas conviés en Croatie, l’été prochain pour y disputer le Mondial U19. 

L'Europe compte 14 places au Championnat du monde U19 masculin 2023, aux côtés de la Croatie (pays hôte) :
- le top 11 de l'EURO 2022 U18 au Monténégro: Espagne, Suède, Allemagne, Hongrie, Croatie (hôte), Danemark, Norvège, Portugal, Îles Féroé, Islande, Slovénie, Monténégro. 

- les trois vainqueurs des Championnats EHF U18 2022 (Division B) : République Tchèque, Macédoine du Nord et Autriche

La contre-performance des Français va les accompagner au-delà de ce qui les attend en 2023. Lorsque les 2004-2005 vont changer de catégorie et basculer en U20, ils auront en point de mire, un Euro à la saveur particulière, un Euro B puisqu’ils n'appartiennent plus aux seize meilleures nations du continent. Et si l’année suivante, les Bleuets veulent participer à nouveau au Mondial U21, ils devront remporter un des trois tournois de cet Euro de 2ème division.

Les équipes classées 1ère à 13ème au U18 EHF EURO 2022 se sont qualifiées pour le U20 EHF EURO 2024 : Espagne, Suède, Allemagne, Hongrie, Croatie, Danemark, Norvège, Portugal, Îles Féroé, Islande, Slovénie, Monténégro, Serbie.
Les vainqueurs des trois tournois du Championnat U18 EHF 2022 (Division B) se sont également qualifiés pour le U20 EHF EURO 2024 : République tchèque, Macédoine du Nord et Autriche

Un improbable repêchage pour le Mondial

Ce n’est qu’en cas d’un double désistement que la France pourrait être repêchée et se retrouver au Mondial 2023 en Croatie. Si le représentant de l’Océanie, comme c’est courant, déclare forfait, la Serbie (13ème du dernier Euro) sera désignée. Pour que les Tricolores puissent être concernés, il faudrait qu’un autre pays renonce à sa participation. 

L’incertitude pour les plus jeunes 

Quid des plus jeunes de la génération 2006-2007 ? Il faut que la France conserve auprès de l’EHF son rang dans le Top 8 européen pour avoir le droit de participer à l'Euro U18 dans deux ans. En principe, elle le conservera. Si ce n’est pas le cas, les protégés de Guillaume Joli devront passer par un système de barrages (prévu en janvier 2024) pour espérer se qualifier. 

La nécessité d'une remise à plat 

C’est la 1ère fois depuis au moins deux décennies, qu’une équipe de France jeune se retrouve à pareil niveau. Le choc thermique est brutal. Avant la pandémie, les 96-97 et 98-99 avaient tutoyé les sommets et les meilleurs joueurs de ces deux générations sont désormais convoités par les plus grands clubs. «Le résultat a une conséquence non négligeable sur les opportunités données aux jeunes joueurs de disputer une compétition, note Pascal Bourgeais. Les autres nations et même l'EHF ont été surprises de voir la France à cette place.» Une remise en cause des méthodes et des critères de sélection est sans doute indispensable. «Dans les prochains jours, précise le Directeur Technique National, il y aura une réunion pour débriefer l’ensemble de l’été, toutes catégories confondues, garçons et filles. Concernant l’échec, il faudra bien entendu analyser ce qui s’est passé, notamment sur ce qui nous a causé les résultats négatifs. Le tout est de déterminer s’il s’agit d’un accident de parcours ou si au contraire, le mal est plus profond. Si on s'en tient aux matches amicaux qui ont précédé l’Euro, il n’y avait pas de facteurs d’alerte si on considère que le niveau des Français se situe entre la 6ème et la 10ème place. Sauf que les rencontres amicales n’ont pas la densité des oppositions lors de la compétition officielle et le poids du ballon quand tu joues ton avenir, est bien plus lourd. Quand on s’est retrouvé dans le dur, on n’avait pas les joueurs capables d’obtenir les résultats dont on avait besoin. » Le patron de la DTN promet que tous les paramètres seront examinés sans concession. Avec le recul, les yeux bien écarquillés, la performance des Iles Féroé, archipel de 52 000 habitants, qui terminent 9èmes du dernier Euro U18 avec dans l'effectif, le meilleur joueur et buteur du tournoi (Ole Mittun) ramène à un peu plus d’humilité. 

Une 14ème place aux fâcheuses conséquences  

Euro

mercredi 17 août 2022 - © Yves Michel

 3 min 57 de lecture

Le récent (mauvais) classement (14ème sur 16) des moins de 18 tricolores à l'Euro a l'effet d'un boulet accroché à leur pied. Ils ne pourront disputer le Mondial prévu dans un an en Croatie et lorsqu'ils changeront de catégorie d'âge en 2024, ils évolueront en 2ème division. Loin des seize meilleures nations européennes.

Ne figurant déjà pas dans le Top 11 européen et donc privée de Mondial U19, la pitoyable 14ème place obtenue par l’équipe de France des moins de 18 ans a de fâcheuses conséquences pour la suite. En s’étant inclinés lors de leur dernier match face à la Serbie, les Tricolores ne font plus partie des meilleures nations européennes de Division A. Ils ne seront pas conviés en Croatie, l’été prochain pour y disputer le Mondial U19. 

L'Europe compte 14 places au Championnat du monde U19 masculin 2023, aux côtés de la Croatie (pays hôte) :
- le top 11 de l'EURO 2022 U18 au Monténégro: Espagne, Suède, Allemagne, Hongrie, Croatie (hôte), Danemark, Norvège, Portugal, Îles Féroé, Islande, Slovénie, Monténégro. 

- les trois vainqueurs des Championnats EHF U18 2022 (Division B) : République Tchèque, Macédoine du Nord et Autriche

La contre-performance des Français va les accompagner au-delà de ce qui les attend en 2023. Lorsque les 2004-2005 vont changer de catégorie et basculer en U20, ils auront en point de mire, un Euro à la saveur particulière, un Euro B puisqu’ils n'appartiennent plus aux seize meilleures nations du continent. Et si l’année suivante, les Bleuets veulent participer à nouveau au Mondial U21, ils devront remporter un des trois tournois de cet Euro de 2ème division.

Les équipes classées 1ère à 13ème au U18 EHF EURO 2022 se sont qualifiées pour le U20 EHF EURO 2024 : Espagne, Suède, Allemagne, Hongrie, Croatie, Danemark, Norvège, Portugal, Îles Féroé, Islande, Slovénie, Monténégro, Serbie.
Les vainqueurs des trois tournois du Championnat U18 EHF 2022 (Division B) se sont également qualifiés pour le U20 EHF EURO 2024 : République tchèque, Macédoine du Nord et Autriche

Un improbable repêchage pour le Mondial

Ce n’est qu’en cas d’un double désistement que la France pourrait être repêchée et se retrouver au Mondial 2023 en Croatie. Si le représentant de l’Océanie, comme c’est courant, déclare forfait, la Serbie (13ème du dernier Euro) sera désignée. Pour que les Tricolores puissent être concernés, il faudrait qu’un autre pays renonce à sa participation. 

L’incertitude pour les plus jeunes 

Quid des plus jeunes de la génération 2006-2007 ? Il faut que la France conserve auprès de l’EHF son rang dans le Top 8 européen pour avoir le droit de participer à l'Euro U18 dans deux ans. En principe, elle le conservera. Si ce n’est pas le cas, les protégés de Guillaume Joli devront passer par un système de barrages (prévu en janvier 2024) pour espérer se qualifier. 

La nécessité d'une remise à plat 

C’est la 1ère fois depuis au moins deux décennies, qu’une équipe de France jeune se retrouve à pareil niveau. Le choc thermique est brutal. Avant la pandémie, les 96-97 et 98-99 avaient tutoyé les sommets et les meilleurs joueurs de ces deux générations sont désormais convoités par les plus grands clubs. «Le résultat a une conséquence non négligeable sur les opportunités données aux jeunes joueurs de disputer une compétition, note Pascal Bourgeais. Les autres nations et même l'EHF ont été surprises de voir la France à cette place.» Une remise en cause des méthodes et des critères de sélection est sans doute indispensable. «Dans les prochains jours, précise le Directeur Technique National, il y aura une réunion pour débriefer l’ensemble de l’été, toutes catégories confondues, garçons et filles. Concernant l’échec, il faudra bien entendu analyser ce qui s’est passé, notamment sur ce qui nous a causé les résultats négatifs. Le tout est de déterminer s’il s’agit d’un accident de parcours ou si au contraire, le mal est plus profond. Si on s'en tient aux matches amicaux qui ont précédé l’Euro, il n’y avait pas de facteurs d’alerte si on considère que le niveau des Français se situe entre la 6ème et la 10ème place. Sauf que les rencontres amicales n’ont pas la densité des oppositions lors de la compétition officielle et le poids du ballon quand tu joues ton avenir, est bien plus lourd. Quand on s’est retrouvé dans le dur, on n’avait pas les joueurs capables d’obtenir les résultats dont on avait besoin. » Le patron de la DTN promet que tous les paramètres seront examinés sans concession. Avec le recul, les yeux bien écarquillés, la performance des Iles Féroé, archipel de 52 000 habitants, qui terminent 9èmes du dernier Euro U18 avec dans l'effectif, le meilleur joueur et buteur du tournoi (Ole Mittun) ramène à un peu plus d’humilité. 

Dans la même rubrique