Les neuf buts de Gabriel Loesch, les huit réalisations d'un William Accambray reconverti arrière droit (photo de tête), les douze parades d'Alejandro Romero et les efforts du reste de leurs partenaires n'auront servi à rien ! Simplement à démontrer que lorsqu'ils en avaient envie, les Aixois savaient se surpasser. Certes face à un adversaire qui a totalement démissionné en seconde période mais qui à la mi-décembre, avait réussi à les battre d'un but. 

Pour se qualifier, c'est non seulement à une course de fond à laquelle étaient conviés les joueurs de Thierry Anti mais ils devaient tenir compte d'un autre impératif. Qu'à plus de 1400 kilomètres de leur Arena, dans la banlieue de Budapest, Ferencvaros perde face aux Allemands de Flensburg. Les Hongrois ont fait la course en tête pendant près de 40 minutes, avant que leur adversaire n'égalise et passe devant à l'entrée de l'ultime quart d'heure. En France, au même moment, Aix déroulait et surfait sur un écart de dix longueurs sur les huit nécessaires au goal average général puisque les deux formations se neutralisaient avec le même nombre de points au classement (8) et la même différence particulière. L'écart passera même à trois buts en faveur des joueurs de Bundesliga à 3 minutes de la fin. Les Aixois ont d'ailleurs attendu un long moment avant de célébrer leur succès (39-29) quasi synonyme de qualification pour les 8èmes. Ce dont ils n'étaient pas informés, c'est que les Hongrois étaient parvenus à combler leur handicap, avaient tenu bon et surtout, avaient égalisé quasiment sur la sirène ! L'espoir de rester dans la compétition européenne s'évanouissait en un claquement de doigts ! Quelle déconvenue ! 

Depuis la reprise en février, les Provençaux jouent une partition contre-nature. Le dernier revers, vendredi à domicile face à Sélestat la lanterne rouge de Starligue n'a fait qu'aggraver la situation. Pourtant, la prestation de ce mardi démontre que quand ils s'en donnent les moyens, les objectifs peuvent être atteints. Si les joueurs de Benidorm ont gardé le contact pendant la 1ère période (17-14), on les sentait proches de la rupture. Le retour des vestiaires et tout le second acte vont leur être fatals. Et Aix va en profiter pour terminer quasiment en roue libre. 

Même si la qualification n'est pas dans la corbeille, que va valoir ce large succès d'un soir ? Faut-il l'interpréter comme un sursaut d'orgueil de la part d'un vestiaire que la rumeur et certaines attitudes placent depuis de longues semaines en délicatesse avec son coach ? Selon la presse locale, le sort de Thierry Anti serait d'ores et déjà scellé avant même la fin de son contrat qui court jusqu'en juin 2024. Les nouveaux actionnaires du club sont restés jusque-là très discrets. Vont-ils persister encore longtemps dans leur mutisme ? Le 3ème budget de l'élite masculine qui n’a jamais caché ses ambitions de conquête des sommets est en train de dilapider son crédit. Les échéances qui arrivent, s'annoncent décisives avec notamment une double confrontation à Nantes. Dès ce samedi, en championnat et un mois plus tard, en demi-finale de la coupe de France.  

Et tard dans la soirée, le club a fait savoir qu'il se séparait de son entraîneur après le match de samedi face au "H". A 64 ans, Thierry Anti s'efface au profit de son adjoint Benjamin Pavoni.

Arena Pays d’Aix, mardi 28 février
PAUC Handball – TM Benidorm      39-29 (MT : 17-14)
Arbitres : Miljan Vesovic & Novica Mitrovic (Monténégro)
Evolution du score :  3-1 (5) 5-3 (10) 8-8 (15) 11-9 (20) 14-11 (25) 17-14 (MT) 20-14 (35) 25-17 (40) 29-19 (45) 33-22 (50) 36-25 (55) 39-29 (FIN)

Le classement du Groupe B




Si l'aventure européenne s'arrête pour Aix, elle se poursuit pour Montpellier. Pour les Héraultais, il n'y avait aucun doute sur cet épilogue. Le déplacement à Göppingen n'avait rien de compromettant. Le but était de conserver la 1ère place face à un adversaire qui à l'aller, s'était incliné de huit unités (35-27). La marge de manœuvre était confortable. Jamais les Héraultais n'ont accusé plus de quatre longueurs de retard mais en 1ère période, ils ont enchaîné trop d'approximations (14 pertes de balle), manqué souvent d'agressivité et de concentration en défense et sont tombés sur Marin Sego qui dans les cages allemandes a su mettre en échec la plupart de ceux qu’il avait côtoyé lors des trois saisons passées au MHB. Du coup, Montpellier a passé de longues minutes à courir après le score. La bonne prestation de Rémi Desbonnet (11 arrêts au total), un bloc un peu plus solidaire et de la justesse dans les intentions ont permis aux joueurs de Patrice Canayer de revenir à égalité à trois minutes du terme. En infériorité numérique, le MHB n'a pu préserver le partage des points et s'est incliné (27-25). 

Terminer 1ers du groupe A en vue des 8èmes, permet aux Héraultais de se déplacer chez son adversaire (en Hongrie face au Ferencvaros de Budapest) au match aller (le 21 mars) et de recevoir ce même adversaire, au retour, une semaine plus tard. Cet avantage pourra être conservé s'ils ont la bonne idée de se qualifier pour les quarts de finale. 

A Göppingen (Allemagne), EWS Arena, mardi 28 février
Frisch Auf Göppingen – Montpellier HB      27-25 (MT : 14-11)
Arbitres : Dimitar Mitrevski & Blagojche Todorovski (Macédoine)
Evolution du score :  3-2 (5) 5-5 (10) 13-10 (15) 11-9 (20) 13-10 (25) 14-11 (MT) 17-13 (35) 20-18 (40) 22-18 (45) 23-21 (50) 25-22 (55) 27-25 (FIN)

Le classement du Groupe A

Les 8èmes de finale de la Ligue Européenne