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LNH: une dernière tournée pour David Tebib ?

France

lundi 24 avril 2023 - © Yves Michel

 4 min 37 de lecture

C’était un secret de polichinelle puisqu’il n’y avait qu’un seul candidat, mais ce lundi matin, réunis en assemblée générale, les dirigeants du hand pro masculin ont élu (ou plutôt confirmé) David Tebib à la tête de la LNH. Pour être en conformité, l'intéressé a démissionné de la présidence de l'Union des Clubs désormais assurée par Alain Poncet, le président du Chambéry Savoie Mont Blanc HB.

Le Nîmois David Tebib, 52 ans assurera la fonction de président de la Ligue Nationale de Handball jusqu’au terme de la mandature actuelle (fin 2024). Il avait occupé ce siège par intérim à deux occasions, entre août 2020 et novembre 2021 à la suite de la démission d’Olivier Girault qui se présentait à l’élection de président de la Fédération et le 25 janvier dernier, pour remplacer Bruno Martini, impliqué dans une affaire de mœurs. Jusqu’à ce jour, David Tebib cumulait trois responsabilités, la présidence de la LNH, celle de son club, l’USAM et celle de l’UCPH (Union des Clubs Professionnels de Handball). Une concentration des pouvoirs qui n’a pas été sans créer des tensions au sein de l’instance avec une menace de scission de la part de certains présidents (en majorité) de Starligue. Un temps passionnés, les débats se sont calmés dès lors que l’intéressé a décidé d'abandonner son fauteuil de l’UCPH et gérer son club différemment (voir plus bas dans l’interview). 

Par ailleurs, le nouveau président de l’UCPH fait autorité dans le monde du handball puisqu’il s’agit d’Alain Poncet, un chef d’entreprise reconnu, une figure du jeu à 7, parangon de la stabilité, pour preuve sa longévité à la tête du Chambéry Savoie Mt Blanc Handball (24 années ininterrompues) auquel il a su faire gravir tous les échelons. 


David Tebib... Après quelques vaguelettes, la LNH va-t-elle avancer dans un climat plus serein ? 
L’élection a été validée par le comité directeur et à 83% par l’A.G donc ce qui m’importe désormais, c’est se projeter dans l’avenir en travaillant sur trois axes majeurs. Une réflexion sur nos compétitions, on veut aboutir d’ici 2024-2025 à une rénovation de la LiquiMoly (D1) et de la Proligue sur plusieurs aspects, pas uniquement sur le format, mais sur l’habillage, la relation avec les fans, les partenaires, l’éclairage, la médiatisation. Le 2ème point concerne la sécurisation de l’économie des clubs et de la Ligue qui doit être plus que jamais au service de ses acteurs. Le 3ème rejoint le 1er à travers la modernisation de notre sport. Nous voulons aussi ouvrir la réflexion à des personnalités externes spécialisées dans les domaines sur lesquels nous allons travailler. 

Il y a eu des divergences qui se sont exprimées. Des présidents ont même menacé de claquer la porte…
Oui, je vais avoir une obligation de rassembler pour la survie du plus grand nombre. Aujourd’hui, dans une période économiquement et socialement troublée, nous sommes plus forts ensemble qu’isolés.

On a quand même l’impression que ces derniers temps, la famille du hand pro s’est éparpillée ? 
C’est totalement faux ! C’est peut-être une impression mais aujourd’hui la famille est réunie. Ce n’est vraiment pas la peine d’aller chercher des choses qui sont fausses, on ne va pas non plus, envoyer des fusées sur la lune. Je suis le 1er à dire que des clubs comme Nantes (un des deux de Starligue avec Ivry qui ne font pas partie de l’UCPH) qui ont des expertises et une réussite remarquable doivent travailler dans cette notion collective. 

Confirmez-vous bien que vous démissionnez de la tête de l'UCPH ? 
Oui. Et à l’Union des Clubs, ce n’est pas moi qui représenterai le mien. Pendant 8 ans, le travail réalisé a été positif. Je laisse une instance qui rassemble 28 clubs sur 32 possibles (*). 

Alain Poncet faisait partie de ceux qui n’étaient pas trop d’accord avec ce qui se passait. Est-il désormais un contre-pouvoir ? 
(Légèrement agacé) Non, mais non… il ne faut pas parler de contre-pouvoir… il faut arrêter avec ces choses-là. Si on avait le luxe avec une économie florissante de parler de centaines de millions d’euros, de contre-pouvoirs, etc., on pourrait ‘’s’amuser’’ avec cela. Aujourd’hui, il ne faut pas perdre de temps. On doit définir un cap. Entre nous, on a le droit de ne pas être d’accord sur tel ou tel sujet et quand il le faut, c’est le plus grand nombre qui valide. Je vois ça comme une véritable chance. La condition de réussite pour l’Union des Clubs et pour la Ligue, c’est que toutes les instances fonctionnent correctement. 

Ne vous sentez-vous pas en liberté surveillée avec Alain Poncet à la tête de l’UCPH ? 
Non ! Et je garantis que lui non plus n’est pas surveillé par moi. Il n’y a pas d’espions dans l’Union des Clubs pour parasiter son travail. Ni même à la Ligue. 

Vous mettez-vous en retrait de la présidence de l’USAM Nîmes ? 
Oui du point de vue médiatique. Sur le plan opérationnel, je peux compter sur Jérôme Chauvet, Michaël Guigou, Laurent Pumiglia (le président de la SASP). Je vais continuer à œuvrer pour mon club mais je serai beaucoup moins visible qu’auparavant, du moins… nationalement. 

Et dans un an et demi, à la fin de la mandature, que va-t-il se passer ? 
On va déjà essayer de travailler correctement pendant cette période, je suis plutôt dans une idée de transmettre le flambeau et de passer à autre chose.

(*) Nantes et Ivry pour la Starligue, Tremblay et Dijon pour la Proligue n'en font pas partie

LNH: une dernière tournée pour David Tebib ?  

France

lundi 24 avril 2023 - © Yves Michel

 4 min 37 de lecture

C’était un secret de polichinelle puisqu’il n’y avait qu’un seul candidat, mais ce lundi matin, réunis en assemblée générale, les dirigeants du hand pro masculin ont élu (ou plutôt confirmé) David Tebib à la tête de la LNH. Pour être en conformité, l'intéressé a démissionné de la présidence de l'Union des Clubs désormais assurée par Alain Poncet, le président du Chambéry Savoie Mont Blanc HB.

Le Nîmois David Tebib, 52 ans assurera la fonction de président de la Ligue Nationale de Handball jusqu’au terme de la mandature actuelle (fin 2024). Il avait occupé ce siège par intérim à deux occasions, entre août 2020 et novembre 2021 à la suite de la démission d’Olivier Girault qui se présentait à l’élection de président de la Fédération et le 25 janvier dernier, pour remplacer Bruno Martini, impliqué dans une affaire de mœurs. Jusqu’à ce jour, David Tebib cumulait trois responsabilités, la présidence de la LNH, celle de son club, l’USAM et celle de l’UCPH (Union des Clubs Professionnels de Handball). Une concentration des pouvoirs qui n’a pas été sans créer des tensions au sein de l’instance avec une menace de scission de la part de certains présidents (en majorité) de Starligue. Un temps passionnés, les débats se sont calmés dès lors que l’intéressé a décidé d'abandonner son fauteuil de l’UCPH et gérer son club différemment (voir plus bas dans l’interview). 

Par ailleurs, le nouveau président de l’UCPH fait autorité dans le monde du handball puisqu’il s’agit d’Alain Poncet, un chef d’entreprise reconnu, une figure du jeu à 7, parangon de la stabilité, pour preuve sa longévité à la tête du Chambéry Savoie Mt Blanc Handball (24 années ininterrompues) auquel il a su faire gravir tous les échelons. 


David Tebib... Après quelques vaguelettes, la LNH va-t-elle avancer dans un climat plus serein ? 
L’élection a été validée par le comité directeur et à 83% par l’A.G donc ce qui m’importe désormais, c’est se projeter dans l’avenir en travaillant sur trois axes majeurs. Une réflexion sur nos compétitions, on veut aboutir d’ici 2024-2025 à une rénovation de la LiquiMoly (D1) et de la Proligue sur plusieurs aspects, pas uniquement sur le format, mais sur l’habillage, la relation avec les fans, les partenaires, l’éclairage, la médiatisation. Le 2ème point concerne la sécurisation de l’économie des clubs et de la Ligue qui doit être plus que jamais au service de ses acteurs. Le 3ème rejoint le 1er à travers la modernisation de notre sport. Nous voulons aussi ouvrir la réflexion à des personnalités externes spécialisées dans les domaines sur lesquels nous allons travailler. 

Il y a eu des divergences qui se sont exprimées. Des présidents ont même menacé de claquer la porte…
Oui, je vais avoir une obligation de rassembler pour la survie du plus grand nombre. Aujourd’hui, dans une période économiquement et socialement troublée, nous sommes plus forts ensemble qu’isolés.

On a quand même l’impression que ces derniers temps, la famille du hand pro s’est éparpillée ? 
C’est totalement faux ! C’est peut-être une impression mais aujourd’hui la famille est réunie. Ce n’est vraiment pas la peine d’aller chercher des choses qui sont fausses, on ne va pas non plus, envoyer des fusées sur la lune. Je suis le 1er à dire que des clubs comme Nantes (un des deux de Starligue avec Ivry qui ne font pas partie de l’UCPH) qui ont des expertises et une réussite remarquable doivent travailler dans cette notion collective. 

Confirmez-vous bien que vous démissionnez de la tête de l'UCPH ? 
Oui. Et à l’Union des Clubs, ce n’est pas moi qui représenterai le mien. Pendant 8 ans, le travail réalisé a été positif. Je laisse une instance qui rassemble 28 clubs sur 32 possibles (*). 

Alain Poncet faisait partie de ceux qui n’étaient pas trop d’accord avec ce qui se passait. Est-il désormais un contre-pouvoir ? 
(Légèrement agacé) Non, mais non… il ne faut pas parler de contre-pouvoir… il faut arrêter avec ces choses-là. Si on avait le luxe avec une économie florissante de parler de centaines de millions d’euros, de contre-pouvoirs, etc., on pourrait ‘’s’amuser’’ avec cela. Aujourd’hui, il ne faut pas perdre de temps. On doit définir un cap. Entre nous, on a le droit de ne pas être d’accord sur tel ou tel sujet et quand il le faut, c’est le plus grand nombre qui valide. Je vois ça comme une véritable chance. La condition de réussite pour l’Union des Clubs et pour la Ligue, c’est que toutes les instances fonctionnent correctement. 

Ne vous sentez-vous pas en liberté surveillée avec Alain Poncet à la tête de l’UCPH ? 
Non ! Et je garantis que lui non plus n’est pas surveillé par moi. Il n’y a pas d’espions dans l’Union des Clubs pour parasiter son travail. Ni même à la Ligue. 

Vous mettez-vous en retrait de la présidence de l’USAM Nîmes ? 
Oui du point de vue médiatique. Sur le plan opérationnel, je peux compter sur Jérôme Chauvet, Michaël Guigou, Laurent Pumiglia (le président de la SASP). Je vais continuer à œuvrer pour mon club mais je serai beaucoup moins visible qu’auparavant, du moins… nationalement. 

Et dans un an et demi, à la fin de la mandature, que va-t-il se passer ? 
On va déjà essayer de travailler correctement pendant cette période, je suis plutôt dans une idée de transmettre le flambeau et de passer à autre chose.

(*) Nantes et Ivry pour la Starligue, Tremblay et Dijon pour la Proligue n'en font pas partie

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