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Montée en D2F : l'affaire est enfin dans le (Pes)sac

France

mercredi 26 avril 2023 - © Laurent Hoppe

 4 min 3 de lecture

A deux journées de la fin en Nationale 1, les Girondines du SPUC se sont assuré le premier ticket direct pour l’étage supérieur. Malheureuses en barrage d’accession il y a moins d’un an, Marine Desgrolard et sa bande ont gagné 22 fois de suite, surclassé la concurrence, pour satisfaire l’objectif présidentiel... en attendant les suivants.

Appelez-les les Messines d’Aquitaine… Telle la troupe du Girondin Emmanuel Mayonnade en LBE, dont le 25ème sacre est arrivé quatre journées en avance, les joueuses du Stade Pessac Union Club sont imbattables dans leur championnat. Leur carton à Angoulême, samedi dernier (20-39), est leur 22ème victoire sur 22 possibles. Il leur assure de finir premières de la poule 1, ou "sud-ouest", de Nationale 1. Et surtout, d’être l’un des deux meilleurs leaders des quatre groupes. « Notre objectif était de valider la montée le plus tôt possible. On est tranquilles à deux journées de la fin, c'est parfait », sourit Marine Desgrolard (photo).  

 

Accession directe en Division 2, donc, sans passer par la case barrage. Un mauvais souvenir que personne, en périphérie bordelaise, ne souhaitait revivre. Au printemps dernier, malgré une saison régulière au presque parfait (25 succès consécutifs après le revers initial à Mios), les Violettes avaient abandonné à Toulouse le dernier ticket pour l’antichambre (24-31, 32-28). Cette désillusion a généré en elles une allergie absolue à la défaite. Leurs succès les plus étriqués ont été acquis contre Rochechouart, le troisième : +4 à l’aller, +3 au retour… « C'est le résultat du travail mené depuis trois ans, pointe l'ailière gauchère. Il a fallu cravacher avant pour avoir une équipe ultra compétitive cette saison. On était au-dessus de pas mal d'équipes, mais ce n'était pas donné non plus. »

 

Marc Hoareau, le coach de toutes les montées

 

Pessac en D2, c’est la résurgence d’un passé glorieux. Celui d’un club de 460 licenciés (hommes et femmes) qui fut champion de France de Première Division en 1972, dont la section masculine a aussi connu l'élite, brièvement, au début des années 80. C’est également un cadeau d’anniversaire très opportun, l’entité ayant été créée il y a pile 60 ans. Ainsi que le couronnement de la relance de la filière féminine initié il y a une décennie par Marc Hoareau (photo ci-dessus), entraîneur en binôme avec Julien Truchat. « Il a pris l'équipe seniors filles au niveau départemental, lui a fait gravir les échelons jusqu'en N1 de manière assez rapide, retrace son président, Clément Richou. Il y a quatre, cinq ans, le projet de voir plus haut a émergé. Après le Covid, l'objectif était de monter soit cette saison, soit la saison prochaine. »

 

Quelques noms familiers de l’élite ont facilité le raccourcissement du délai : Desgrolard, Marion Maubon (Mios, Metz, Nantes), Laurine Daquin (Dijon, Nice), Tiphaine Olivar (Mérignac), Lisa Bruni (Chambray), Audrey Nganmogne (Issy, Mérignac encore), etc. Leur expérience a ruisselé vers les talents internes, comme la gardienne Alix Tignon (7,9 arrêts de moyenne) et l’ailière gauche Léa Souvercaze, "serial contre-attaquante" qui émarge à quasiment 5 buts par match.

 

Plus de fluidité = plus de sérénité

 

« On a grandi dans la fluidité, dans notre jeu collectif qui était approximatif l'année dernière, souligne l'ancienne Havraise et Mérignacaise (jusqu'en 2020). C'est le point de départ d'un gain en sérénité, avec le plaisir de jouer aussi. » Que n'obère pas la vie professionnelle, ou estudiantine, que mène de front l'écrasante majorité du collectif. Marine Desgrolard travaille ainsi comme développeuse informatique.


Bien avancé dans son recrutement, adossé à un budget supérieur au demi-million d’euros (au-dessus du minimum requis pour les non-VAP), Pessac va pouvoir fêter sa montée en famille. La salle Bellegrave, écrin de 1500 places construit en 2019 pour accompagner le développement de ses locataires, pourrait être aussi pleine samedi prochain que lors du derby contre Mios (34-23), le 14 janvier. Il y aura des célébrations en marge de la réception de Moncoutant, relégué en N2, mais probablement sans excès. Car les Néo-Aquitaines ont encore deux missions à accomplir : terminer le championnat avec le total maximal de 72 points, puis « aller chercher le titre » (Desgrolard) de N1 contre un adversaire ultra-marin, le premier week-end de juin à Créteil. Là-dessus, ça se décidera au plus tard le 13 mai entre elles et la meilleure réserve pro de la poule nord-est (Dijon ou Metz).

 

Classement de la poule 1 de Nationale 1 : 1. PESSAC 66 pts (promu, 22 matches joués sur 24) ; 2. Mios 64 (23 m.) ; 3. Rochechouart 47 (22 m.) ; 4. Bergerac 46 (22 m.)... 11. Moncoutant 37 (relégué, 22 m.)... 13. Cognac 22 (relégué, 22 m.).

Montée en D2F : l'affaire est enfin dans le (Pes)sac 

France

mercredi 26 avril 2023 - © Laurent Hoppe

 4 min 3 de lecture

A deux journées de la fin en Nationale 1, les Girondines du SPUC se sont assuré le premier ticket direct pour l’étage supérieur. Malheureuses en barrage d’accession il y a moins d’un an, Marine Desgrolard et sa bande ont gagné 22 fois de suite, surclassé la concurrence, pour satisfaire l’objectif présidentiel... en attendant les suivants.

Appelez-les les Messines d’Aquitaine… Telle la troupe du Girondin Emmanuel Mayonnade en LBE, dont le 25ème sacre est arrivé quatre journées en avance, les joueuses du Stade Pessac Union Club sont imbattables dans leur championnat. Leur carton à Angoulême, samedi dernier (20-39), est leur 22ème victoire sur 22 possibles. Il leur assure de finir premières de la poule 1, ou "sud-ouest", de Nationale 1. Et surtout, d’être l’un des deux meilleurs leaders des quatre groupes. « Notre objectif était de valider la montée le plus tôt possible. On est tranquilles à deux journées de la fin, c'est parfait », sourit Marine Desgrolard (photo).  

 

Accession directe en Division 2, donc, sans passer par la case barrage. Un mauvais souvenir que personne, en périphérie bordelaise, ne souhaitait revivre. Au printemps dernier, malgré une saison régulière au presque parfait (25 succès consécutifs après le revers initial à Mios), les Violettes avaient abandonné à Toulouse le dernier ticket pour l’antichambre (24-31, 32-28). Cette désillusion a généré en elles une allergie absolue à la défaite. Leurs succès les plus étriqués ont été acquis contre Rochechouart, le troisième : +4 à l’aller, +3 au retour… « C'est le résultat du travail mené depuis trois ans, pointe l'ailière gauchère. Il a fallu cravacher avant pour avoir une équipe ultra compétitive cette saison. On était au-dessus de pas mal d'équipes, mais ce n'était pas donné non plus. »

 

Marc Hoareau, le coach de toutes les montées

 

Pessac en D2, c’est la résurgence d’un passé glorieux. Celui d’un club de 460 licenciés (hommes et femmes) qui fut champion de France de Première Division en 1972, dont la section masculine a aussi connu l'élite, brièvement, au début des années 80. C’est également un cadeau d’anniversaire très opportun, l’entité ayant été créée il y a pile 60 ans. Ainsi que le couronnement de la relance de la filière féminine initié il y a une décennie par Marc Hoareau (photo ci-dessus), entraîneur en binôme avec Julien Truchat. « Il a pris l'équipe seniors filles au niveau départemental, lui a fait gravir les échelons jusqu'en N1 de manière assez rapide, retrace son président, Clément Richou. Il y a quatre, cinq ans, le projet de voir plus haut a émergé. Après le Covid, l'objectif était de monter soit cette saison, soit la saison prochaine. »

 

Quelques noms familiers de l’élite ont facilité le raccourcissement du délai : Desgrolard, Marion Maubon (Mios, Metz, Nantes), Laurine Daquin (Dijon, Nice), Tiphaine Olivar (Mérignac), Lisa Bruni (Chambray), Audrey Nganmogne (Issy, Mérignac encore), etc. Leur expérience a ruisselé vers les talents internes, comme la gardienne Alix Tignon (7,9 arrêts de moyenne) et l’ailière gauche Léa Souvercaze, "serial contre-attaquante" qui émarge à quasiment 5 buts par match.

 

Plus de fluidité = plus de sérénité

 

« On a grandi dans la fluidité, dans notre jeu collectif qui était approximatif l'année dernière, souligne l'ancienne Havraise et Mérignacaise (jusqu'en 2020). C'est le point de départ d'un gain en sérénité, avec le plaisir de jouer aussi. » Que n'obère pas la vie professionnelle, ou estudiantine, que mène de front l'écrasante majorité du collectif. Marine Desgrolard travaille ainsi comme développeuse informatique.


Bien avancé dans son recrutement, adossé à un budget supérieur au demi-million d’euros (au-dessus du minimum requis pour les non-VAP), Pessac va pouvoir fêter sa montée en famille. La salle Bellegrave, écrin de 1500 places construit en 2019 pour accompagner le développement de ses locataires, pourrait être aussi pleine samedi prochain que lors du derby contre Mios (34-23), le 14 janvier. Il y aura des célébrations en marge de la réception de Moncoutant, relégué en N2, mais probablement sans excès. Car les Néo-Aquitaines ont encore deux missions à accomplir : terminer le championnat avec le total maximal de 72 points, puis « aller chercher le titre » (Desgrolard) de N1 contre un adversaire ultra-marin, le premier week-end de juin à Créteil. Là-dessus, ça se décidera au plus tard le 13 mai entre elles et la meilleure réserve pro de la poule nord-est (Dijon ou Metz).

 

Classement de la poule 1 de Nationale 1 : 1. PESSAC 66 pts (promu, 22 matches joués sur 24) ; 2. Mios 64 (23 m.) ; 3. Rochechouart 47 (22 m.) ; 4. Bergerac 46 (22 m.)... 11. Moncoutant 37 (relégué, 22 m.)... 13. Cognac 22 (relégué, 22 m.).

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