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Maxime Discamps, la force dans le poignet et dans la tête

International

mercredi 26 avril 2023 - © Yves Michel

 6 min 41 de lecture

Après plusieurs mois de convalescence dus à deux graves blessures, le longiligne arrière du Fenix Toulouse est de retour sur les parquets. Avec son club tout d'abord, que ce soit avec la réserve ou la Une mais également en équipe de France des moins de 21 ans. Maxime Discamps participe dès ce jeudi au traditionnel tournoi Pierre Tiby en banlieue parisienne au sein d'une sélection qui a dû s'adapter aux forfaits en cascade.

Après avoir fait quelques incursions sur la filière "jeunes" et participé à divers rassemblements et tournois, Maxime Discamps avait disparu des tablettes des techniciens nationaux. Non pas que le Toulousain n’offrait plus les garanties recherchées mais tout simplement parce qu’après la période perturbée du Covid, il s’est gravement blessé. « Coup sur coup, je me suis fait une luxation de la rotule et une fracture tibia-péroné. J’ai dû m’arrêter 24 mois d’affilée. J’en ai bavé pendant la rééducation mais je savais que c’était pour la bonne cause. En tout cas, je suis allé au bout et ça a porté ses fruits. » C’est avec la réserve du Fénix qui évolue en N1 que le longiligne arrière a refait ses gammes. A la grande satisfaction de son coach Romain Ternel qui durant ces longs mois de doute mais aussi de persévérance, a vu son protégé franchir tous les obstacles et même au-delà. « Il a toujours été là, il a bossé en vidéo et il a toujours eu un avis critique. Positif ou négatif par rapport au collectif. » Et l’ancien demi-centre qui a pris les rênes du centre de formation de Toulouse depuis l’été 2021, de se montrer dithyrambique sur les facultés de ce pur produit local qui a commencé à squatter la structure dès l’âge de 7 ans. « Max ? C’est l’arrière shooter par excellence, un grand gabarit, attiré par le but et qui malgré sa taille (2.03) est très mobile au niveau du bas du corps. C’est une ‘’tronche’’, un mathématicien, très cartésien qui vit dans un environnement familial optimal. S’il a réussi à revenir après tous ses déboires, c’est qu’il a eu cette démarche de prendre un préparateur mental. Les moments où il n’allait pas bien, il arrivait à en parler. Il a l’état d’esprit d’un sportif de haut niveau. » Maxime Discamps fait donc l’unanimité autour de lui. Récemment, Danijel Andjelkovic, le coach de la Une, lui a fait confiance. Une dizaine de minutes passées contre Chartres et deux réalisations sur autant de tentatives. Une semaine faste marquée aussi par l’annonce de son retour en sélection U21. « Après ce que j’ai enduré, avoue l’intéressé, c’est une divine surprise. C’est agréable de me retrouver en équipe de France, c’est aussi une fierté. Je pars vraiment en mission. A la base, c’est pour faire partie du meilleur groupe possible mais aussi pour me démarquer individuellement sur le poste. Mais je ne veux pas m’emballer, je sais d’où je viens et ce que j’ai vécu. » Et Yohan Delattre n’a eu aucun mal à le contacter. Le patron des U21 sait se montrer pragmatique en tenant compte de tous les aléas que cela peut engendrer. « Aujourd’hui, ce profil – arrière gauche, français, de 2 mètres – ça devient une denrée rare, enchérit Romain Ternel. Maxime n’a plus de temps à perdre. Il sait aussi pertinemment que tenir une heure au niveau international pour être décisif, il n’en est pas capable. Le staff tricolore tente un pari de le rappeler, ils ont raison de le faire. Je pense qu’il était promis à une autre trajectoire parce qu’il a marqué les esprits des responsables fédéraux depuis longtemps. Mais on croit tous en lui. » Tellement qu’après trois ans de convention avec le centre de formation toulousain, le président Dallard et ses cadres techniques n’ont pas l’intention de le laisser partir. On pourrait donc voir la carrure de Max et sa moustache frétillante traîner au moins encore pendant une saison dans l’environnement du palais des sports de la ville rose. 



Atypique managérat

Jamais depuis qu’il est à la tête des U21 (depuis 2013) et hors période Covid, Yohan Delattre n’avait rencontré autant de difficultés à animer un rassemblement en vue d’un tournoi (Tiby, dès ce jeudi 27) et à quelques mois d’une compétition internationale (Mondial en Grèce et Allemagne du 20 juin au 2 juillet). L’entraîneur national a dû s’organiser. Opéré d’urgence à la jambe gauche, l’organisation est particulière puisqu’il communique avec ses adjoints (Arnaud Parisy, Mirko Perisic (à ses côtés sur la photo) et Yohann Ploquin) par l’intermédiaire de la visio. « L’avantage c’est qu’on se connait parfaitement mais c’est vrai que ce n’est pas évident. Il faut avoir la double volonté d’accompagner l’équipe à distance mais aussi de laisser la main. C’est quand même complexe d’appréhender les sensations du joueur derrière un écran. Le contact humain est irremplaçable. » Pour ajouter à la difficulté, le staff a enregistré depuis quelques jours, une cascade de blessures. Des forfaits attendus mais aussi soudains. Sur le poste d’arrière droit puisque le Sélestadien Hugo Pimenta et tout récemment le Toulousain Quentin Didelot (rupture des croisés) ont décliné leur participation. Du coup, l’Ivryen Tom Delrive a été appelé pour épauler le Montpelliérain Alexis Berthier. Autre casse-tête pour le coach, la gestion des pivots. Les ‘’classiques’’ Baptiste Capelle (Hazebrouck), Enzo Handjou-Tchuilieu (Nantes), Imanol Carrère (Ivry) et depuis cette semaine Axel Lanfranchi (la pepite dijonnaise de 18 ans) sont sur le flanc, le Nîmois Baptiste Joblon lui, a été curieusement placé en réserve. « On espérait compter sur Imanol mais il n’a pas encore repris. Après une longue absence, c'est toujours délicat, il va mettre un peu de temps à recouvrer ses moyens. Même si on l'a mis sur la liste des 35 pour le Mondial. Baptiste (Joblon) fait partie de ceux que je connais presque par cœur. Il est dans les 35, il n'est pas du tout éliminé, on prendra notre décision en juin. C'est une question de structuration de l'équipe. Si je dois faire appel à lui, je sais qu'il répondra présent. » Autre absent de marque, Noah Lenclume. Blessé de longue date, l'arrière parisien revient progressivement. Enfin, dernier forfait en date, Mattéo Fadhuile (Tremblay), ce qui permet au Nîmois Lou Derisbourg de refaire son apparition au sein de la sélection. Les soucis d'intendance et de redistribution des rôles résolus, Yohan Delattre peut enfin se projeter sur le Tiby. « Avant tout, on veut que les garçons maîtrisent bien le contexte. L'ambiance leur sera profitable. Mais c'est surtout la dernière grosse étape avant la mini préparation (deux petits stages) avant le Mondial. » Ce jeudi et samedi, au gymnase Olympe de Gouges à Serris (Seine-et-Marne), la France sera opposée à la Tunisie (20h) alors que la Hongrie aura ouvert le programme face à la Serbie (17h). La finale entre gagnants et perdants des demies, aura lieu samedi (20h et 17h30). 

Les 17 joueurs de l'équipe de France U21

 Gardiens: Hakim Jarrar (Nancy HB) Léo Villain (PSG HB) Kalim Zahaf (JS Cherbourg Manche HB)
Ailiers gauches: Auguste Longerinas (US Ivry HB) Guéric Vincent (USAM Nîmes Gard)
Arrières gauches: Thibault Chevalier (Massy Essonne HB) Maxime Discamps (Fenix Toulouse HB) Wallem Konrad Peleka (PSG HB)
Demi-centres: Baptiste Clay (PSG HB) Lou Derisbourg (USAM Nîmes Gard)
Pivots: Antoine Xavier Armani (St Raphaël HB) Gautier Loredon (PSG HB) Sacha Mantz (Chambery Savoie HB)
Ailiers droits: Valentin Bzdynga (PSG HB) Oreste Vescovo (Cocks Riihimaen - Finlande) 
Arrières droits: Alexis Berthier (Montpellier HB) Tom Delrive (US Ivry HB)

A noter que les deux autres formations de la filière "jeunes" masculine sont également de sortie.
Les U17 de Guillaume Joli participent depuis ce lundi au Championnat Méditerranéen à Hammamet (Tunisie) avec une entame parfaite et trois succès en trois matches (Roumanie, Egypte et Grèce), les U19 de Pascal Person partent ce jeudi vers le Danemark où ils disputeront vendredi et dimanche, une confrontation face à leur homologue nordique. 

Maxime Discamps, la force dans le poignet et dans la tête 

International

mercredi 26 avril 2023 - © Yves Michel

 6 min 41 de lecture

Après plusieurs mois de convalescence dus à deux graves blessures, le longiligne arrière du Fenix Toulouse est de retour sur les parquets. Avec son club tout d'abord, que ce soit avec la réserve ou la Une mais également en équipe de France des moins de 21 ans. Maxime Discamps participe dès ce jeudi au traditionnel tournoi Pierre Tiby en banlieue parisienne au sein d'une sélection qui a dû s'adapter aux forfaits en cascade.

Après avoir fait quelques incursions sur la filière "jeunes" et participé à divers rassemblements et tournois, Maxime Discamps avait disparu des tablettes des techniciens nationaux. Non pas que le Toulousain n’offrait plus les garanties recherchées mais tout simplement parce qu’après la période perturbée du Covid, il s’est gravement blessé. « Coup sur coup, je me suis fait une luxation de la rotule et une fracture tibia-péroné. J’ai dû m’arrêter 24 mois d’affilée. J’en ai bavé pendant la rééducation mais je savais que c’était pour la bonne cause. En tout cas, je suis allé au bout et ça a porté ses fruits. » C’est avec la réserve du Fénix qui évolue en N1 que le longiligne arrière a refait ses gammes. A la grande satisfaction de son coach Romain Ternel qui durant ces longs mois de doute mais aussi de persévérance, a vu son protégé franchir tous les obstacles et même au-delà. « Il a toujours été là, il a bossé en vidéo et il a toujours eu un avis critique. Positif ou négatif par rapport au collectif. » Et l’ancien demi-centre qui a pris les rênes du centre de formation de Toulouse depuis l’été 2021, de se montrer dithyrambique sur les facultés de ce pur produit local qui a commencé à squatter la structure dès l’âge de 7 ans. « Max ? C’est l’arrière shooter par excellence, un grand gabarit, attiré par le but et qui malgré sa taille (2.03) est très mobile au niveau du bas du corps. C’est une ‘’tronche’’, un mathématicien, très cartésien qui vit dans un environnement familial optimal. S’il a réussi à revenir après tous ses déboires, c’est qu’il a eu cette démarche de prendre un préparateur mental. Les moments où il n’allait pas bien, il arrivait à en parler. Il a l’état d’esprit d’un sportif de haut niveau. » Maxime Discamps fait donc l’unanimité autour de lui. Récemment, Danijel Andjelkovic, le coach de la Une, lui a fait confiance. Une dizaine de minutes passées contre Chartres et deux réalisations sur autant de tentatives. Une semaine faste marquée aussi par l’annonce de son retour en sélection U21. « Après ce que j’ai enduré, avoue l’intéressé, c’est une divine surprise. C’est agréable de me retrouver en équipe de France, c’est aussi une fierté. Je pars vraiment en mission. A la base, c’est pour faire partie du meilleur groupe possible mais aussi pour me démarquer individuellement sur le poste. Mais je ne veux pas m’emballer, je sais d’où je viens et ce que j’ai vécu. » Et Yohan Delattre n’a eu aucun mal à le contacter. Le patron des U21 sait se montrer pragmatique en tenant compte de tous les aléas que cela peut engendrer. « Aujourd’hui, ce profil – arrière gauche, français, de 2 mètres – ça devient une denrée rare, enchérit Romain Ternel. Maxime n’a plus de temps à perdre. Il sait aussi pertinemment que tenir une heure au niveau international pour être décisif, il n’en est pas capable. Le staff tricolore tente un pari de le rappeler, ils ont raison de le faire. Je pense qu’il était promis à une autre trajectoire parce qu’il a marqué les esprits des responsables fédéraux depuis longtemps. Mais on croit tous en lui. » Tellement qu’après trois ans de convention avec le centre de formation toulousain, le président Dallard et ses cadres techniques n’ont pas l’intention de le laisser partir. On pourrait donc voir la carrure de Max et sa moustache frétillante traîner au moins encore pendant une saison dans l’environnement du palais des sports de la ville rose. 



Atypique managérat

Jamais depuis qu’il est à la tête des U21 (depuis 2013) et hors période Covid, Yohan Delattre n’avait rencontré autant de difficultés à animer un rassemblement en vue d’un tournoi (Tiby, dès ce jeudi 27) et à quelques mois d’une compétition internationale (Mondial en Grèce et Allemagne du 20 juin au 2 juillet). L’entraîneur national a dû s’organiser. Opéré d’urgence à la jambe gauche, l’organisation est particulière puisqu’il communique avec ses adjoints (Arnaud Parisy, Mirko Perisic (à ses côtés sur la photo) et Yohann Ploquin) par l’intermédiaire de la visio. « L’avantage c’est qu’on se connait parfaitement mais c’est vrai que ce n’est pas évident. Il faut avoir la double volonté d’accompagner l’équipe à distance mais aussi de laisser la main. C’est quand même complexe d’appréhender les sensations du joueur derrière un écran. Le contact humain est irremplaçable. » Pour ajouter à la difficulté, le staff a enregistré depuis quelques jours, une cascade de blessures. Des forfaits attendus mais aussi soudains. Sur le poste d’arrière droit puisque le Sélestadien Hugo Pimenta et tout récemment le Toulousain Quentin Didelot (rupture des croisés) ont décliné leur participation. Du coup, l’Ivryen Tom Delrive a été appelé pour épauler le Montpelliérain Alexis Berthier. Autre casse-tête pour le coach, la gestion des pivots. Les ‘’classiques’’ Baptiste Capelle (Hazebrouck), Enzo Handjou-Tchuilieu (Nantes), Imanol Carrère (Ivry) et depuis cette semaine Axel Lanfranchi (la pepite dijonnaise de 18 ans) sont sur le flanc, le Nîmois Baptiste Joblon lui, a été curieusement placé en réserve. « On espérait compter sur Imanol mais il n’a pas encore repris. Après une longue absence, c'est toujours délicat, il va mettre un peu de temps à recouvrer ses moyens. Même si on l'a mis sur la liste des 35 pour le Mondial. Baptiste (Joblon) fait partie de ceux que je connais presque par cœur. Il est dans les 35, il n'est pas du tout éliminé, on prendra notre décision en juin. C'est une question de structuration de l'équipe. Si je dois faire appel à lui, je sais qu'il répondra présent. » Autre absent de marque, Noah Lenclume. Blessé de longue date, l'arrière parisien revient progressivement. Enfin, dernier forfait en date, Mattéo Fadhuile (Tremblay), ce qui permet au Nîmois Lou Derisbourg de refaire son apparition au sein de la sélection. Les soucis d'intendance et de redistribution des rôles résolus, Yohan Delattre peut enfin se projeter sur le Tiby. « Avant tout, on veut que les garçons maîtrisent bien le contexte. L'ambiance leur sera profitable. Mais c'est surtout la dernière grosse étape avant la mini préparation (deux petits stages) avant le Mondial. » Ce jeudi et samedi, au gymnase Olympe de Gouges à Serris (Seine-et-Marne), la France sera opposée à la Tunisie (20h) alors que la Hongrie aura ouvert le programme face à la Serbie (17h). La finale entre gagnants et perdants des demies, aura lieu samedi (20h et 17h30). 

Les 17 joueurs de l'équipe de France U21

 Gardiens: Hakim Jarrar (Nancy HB) Léo Villain (PSG HB) Kalim Zahaf (JS Cherbourg Manche HB)
Ailiers gauches: Auguste Longerinas (US Ivry HB) Guéric Vincent (USAM Nîmes Gard)
Arrières gauches: Thibault Chevalier (Massy Essonne HB) Maxime Discamps (Fenix Toulouse HB) Wallem Konrad Peleka (PSG HB)
Demi-centres: Baptiste Clay (PSG HB) Lou Derisbourg (USAM Nîmes Gard)
Pivots: Antoine Xavier Armani (St Raphaël HB) Gautier Loredon (PSG HB) Sacha Mantz (Chambery Savoie HB)
Ailiers droits: Valentin Bzdynga (PSG HB) Oreste Vescovo (Cocks Riihimaen - Finlande) 
Arrières droits: Alexis Berthier (Montpellier HB) Tom Delrive (US Ivry HB)

A noter que les deux autres formations de la filière "jeunes" masculine sont également de sortie.
Les U17 de Guillaume Joli participent depuis ce lundi au Championnat Méditerranéen à Hammamet (Tunisie) avec une entame parfaite et trois succès en trois matches (Roumanie, Egypte et Grèce), les U19 de Pascal Person partent ce jeudi vers le Danemark où ils disputeront vendredi et dimanche, une confrontation face à leur homologue nordique. 

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