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Claire Koestner à Saint-Amand : l'heure de la pro

LBE

mardi 11 novembre 2025 - © Laurent Hoppe

 4 min 21 de lecture

Prêtée par Metz pour cette saison et la suivante, la jeune demi-centre est entrée dans le haut niveau par la Porte du Hainaut. L’adaptation aux nouvelles exigences, à une intensité accrue de travail et de jeu, se passe convenablement au sein du collectif en forme du moment. Fort de quatre victoires d’affilée, le SAH-PH ne s’interdira rien ce mercredi contre Brest. Surtout pas de surprendre les Finistériennes, comme en décembre 2022 (24-23).

Le changement climatique est effectif à Saint-Amand-les-Eaux. Jamais automne en LBE n’avait été aussi doux que celui en cours. Alors qu’elle n’avait gagné qu’un de ses neuf premiers matches du championnat 2024-25, la formation nordiste totalise déjà cinq succès en huit journées. Dont quatre consécutives (Achenheim, Saint-Maur, Le Havre, Plan-de-Cuques), en écho à la victoire inaugurale retentissante contre Dijon (29-25). « C’est une nouvelle ère, affirme Claire Koestner. Beaucoup de filles sont arrivées, comme moi, cette année. On a créé quelque chose de nouveau par rapport à ce que les filles ont vécu l’année dernière. L’ambiance est très bonne, ça aide sur le terrain. Je trouve l’équipe très complémentaire, très solide. » Entre recrues françaises (Técher, Mbata, Abdellahi) et étrangères (Pessoa, Lopez Herrero), joueuses confirmées et en devenir, « la mayonnaise a pris. On sait s’adapter à pas mal de situations, on avance bien. »

 

La Colmarienne de 19 ans personnifie ces vertus qui hissent le SAH-PH à une inattendue cinquième place, à une longueur du podium avant d’accueillir le coleader brestois. Après trois saisons de torture des défenses de N1 avec la réserve-centre de formation de Metz (la dernière achevée à 6,7 buts de moyenne), de loin et/ou en fin de montée de balle, elle est montée de deux étages sans escale. De son plein gré. « J’avais envie de voir plus haut. J’ai eu des propositions de clubs de D1. J’avais un petit stress de découvrir un autre niveau. Tant qu’on n’y est pas, on n’est pas sûr de faire le bon choix. » Savoir que Saint-Amand est une destination accueillante, privilégiée pour et par les ex-Mosellanes (la gardienne Ophélie Tonds, l’ailière droit Julie Le Blévec, pour ne citer que les coéquipières actuelles), a pu lever certaines appréhensions. Quitter le champion de France, oui, mais non sans avoir signé au préalable un premier contrat pro contenant un prêt en annexe. « Ç’aurait été très compliqué d’intégrer l’effectif professionnel cette année. Il y a trois super joueuses à mon poste. Là, je reste attachée à Metz, mais j’ai du temps de jeu à Saint-Amand. C’est le compromis parfait. »

 

Alors que son vécu en LBE se limitait à un unique bout de Metz – Sambre Avesnois en mai dernier, la demi-centre internationale juniors (2,8 réalisations par match depuis la rentrée) estime avoir, en un trimestre dans les Hauts-de-France, « trouvé (sa) place assez rapidement, comme tout le monde dans l’équipe » coachée par Edina Borsos. En ayant conscience, bien sûr, qu’ordonner le jeu d’attaque en élite n’est pas tout à fait la même chose qu’au troisième échelon. « Ici, tout est plus dur, tout va plus vite. Il faut prendre des décisions dans un temps beaucoup plus court, presque instinctivement. C’est obligatoire parce qu’en réfléchissant, la situation n’est tout de suite plus la même. Des fois, je me trompe parce que je ne suis pas dans le bon timing. J’essaie de trouver les bonnes associations, les bons enclenchements au bon moment. Je travaille aussi ma vision, mes intuitions. C’est important en tant que demi-centre. Ça se travaille, même dans la vie de tous les jours. »

 

Un quotidien qui est désormais celui d’une handballeuse professionnelle. D’une championne d’Europe U17 2023 qui transforme sa passion, née en classe de CE2, en métier. Dans l’emploi du temps de l’ex-Strasbourgeoise (ASPTT, Schiltigheim, pôle espoirs de Barr), compatible avec des études supérieures de gestion (Bachelor business administration) en distanciel, il n’y a « pas forcément plus d’heures d’entraînement qu’au centre de formation de Metz, mais plus de matches en milieu de semaine. Le plus gros changement, c’est l’intensité des entraînements. Là, pendant 1h30, on ne fait que courir, avec des joueuses plus physiques. A Metz, quand je montais avec les pros, le cardio, l’endurance me semblait le plus dur. Il me fallait progresser là-dessus. A Saint-Amand, je me sens très en forme physiquement. »

 

La cadence s’accentue également côté sollicitations. Qu’elles émanent des partenaires, des médias ou des supporters jaune et bleu, environ dix fois plus nombreux à Maurice-Hugot qu’au gymnase de Metz-Technopôle. « C’est nouveau, ça fait partie de l’apprentissage. Je le fais assez naturellement, avec plaisir. C’est toujours agréable quand les enfants demandent des autographes. » Même si elle pourrait se faire voler la vedette par les stars du BBH, Claire Koestner dédicacera à coup sûr mercredi soir, et après chaque rencontre à domicile jusqu’en 2027, terme de la location longue durée. « Un an, c’est souvent très court. Je suis très contente de pouvoir avoir deux saisons dans le même club. Pour travailler avec les coaches, prévoir des objectifs, c’est plus facile. Ça me laisse aussi le temps de grandir, avant de reprendre une décision sur ce que je ferai après. » A tête reposée et éclairée.

 

Saint-Amand-les-Eaux – Brest (neuvième journée de LBE), mercredi 12 novembre (19h30)

Claire Koestner à Saint-Amand : l'heure de la pro 

LBE

mardi 11 novembre 2025 - © Laurent Hoppe

 4 min 21 de lecture

Prêtée par Metz pour cette saison et la suivante, la jeune demi-centre est entrée dans le haut niveau par la Porte du Hainaut. L’adaptation aux nouvelles exigences, à une intensité accrue de travail et de jeu, se passe convenablement au sein du collectif en forme du moment. Fort de quatre victoires d’affilée, le SAH-PH ne s’interdira rien ce mercredi contre Brest. Surtout pas de surprendre les Finistériennes, comme en décembre 2022 (24-23).

Le changement climatique est effectif à Saint-Amand-les-Eaux. Jamais automne en LBE n’avait été aussi doux que celui en cours. Alors qu’elle n’avait gagné qu’un de ses neuf premiers matches du championnat 2024-25, la formation nordiste totalise déjà cinq succès en huit journées. Dont quatre consécutives (Achenheim, Saint-Maur, Le Havre, Plan-de-Cuques), en écho à la victoire inaugurale retentissante contre Dijon (29-25). « C’est une nouvelle ère, affirme Claire Koestner. Beaucoup de filles sont arrivées, comme moi, cette année. On a créé quelque chose de nouveau par rapport à ce que les filles ont vécu l’année dernière. L’ambiance est très bonne, ça aide sur le terrain. Je trouve l’équipe très complémentaire, très solide. » Entre recrues françaises (Técher, Mbata, Abdellahi) et étrangères (Pessoa, Lopez Herrero), joueuses confirmées et en devenir, « la mayonnaise a pris. On sait s’adapter à pas mal de situations, on avance bien. »

 

La Colmarienne de 19 ans personnifie ces vertus qui hissent le SAH-PH à une inattendue cinquième place, à une longueur du podium avant d’accueillir le coleader brestois. Après trois saisons de torture des défenses de N1 avec la réserve-centre de formation de Metz (la dernière achevée à 6,7 buts de moyenne), de loin et/ou en fin de montée de balle, elle est montée de deux étages sans escale. De son plein gré. « J’avais envie de voir plus haut. J’ai eu des propositions de clubs de D1. J’avais un petit stress de découvrir un autre niveau. Tant qu’on n’y est pas, on n’est pas sûr de faire le bon choix. » Savoir que Saint-Amand est une destination accueillante, privilégiée pour et par les ex-Mosellanes (la gardienne Ophélie Tonds, l’ailière droit Julie Le Blévec, pour ne citer que les coéquipières actuelles), a pu lever certaines appréhensions. Quitter le champion de France, oui, mais non sans avoir signé au préalable un premier contrat pro contenant un prêt en annexe. « Ç’aurait été très compliqué d’intégrer l’effectif professionnel cette année. Il y a trois super joueuses à mon poste. Là, je reste attachée à Metz, mais j’ai du temps de jeu à Saint-Amand. C’est le compromis parfait. »

 

Alors que son vécu en LBE se limitait à un unique bout de Metz – Sambre Avesnois en mai dernier, la demi-centre internationale juniors (2,8 réalisations par match depuis la rentrée) estime avoir, en un trimestre dans les Hauts-de-France, « trouvé (sa) place assez rapidement, comme tout le monde dans l’équipe » coachée par Edina Borsos. En ayant conscience, bien sûr, qu’ordonner le jeu d’attaque en élite n’est pas tout à fait la même chose qu’au troisième échelon. « Ici, tout est plus dur, tout va plus vite. Il faut prendre des décisions dans un temps beaucoup plus court, presque instinctivement. C’est obligatoire parce qu’en réfléchissant, la situation n’est tout de suite plus la même. Des fois, je me trompe parce que je ne suis pas dans le bon timing. J’essaie de trouver les bonnes associations, les bons enclenchements au bon moment. Je travaille aussi ma vision, mes intuitions. C’est important en tant que demi-centre. Ça se travaille, même dans la vie de tous les jours. »

 

Un quotidien qui est désormais celui d’une handballeuse professionnelle. D’une championne d’Europe U17 2023 qui transforme sa passion, née en classe de CE2, en métier. Dans l’emploi du temps de l’ex-Strasbourgeoise (ASPTT, Schiltigheim, pôle espoirs de Barr), compatible avec des études supérieures de gestion (Bachelor business administration) en distanciel, il n’y a « pas forcément plus d’heures d’entraînement qu’au centre de formation de Metz, mais plus de matches en milieu de semaine. Le plus gros changement, c’est l’intensité des entraînements. Là, pendant 1h30, on ne fait que courir, avec des joueuses plus physiques. A Metz, quand je montais avec les pros, le cardio, l’endurance me semblait le plus dur. Il me fallait progresser là-dessus. A Saint-Amand, je me sens très en forme physiquement. »

 

La cadence s’accentue également côté sollicitations. Qu’elles émanent des partenaires, des médias ou des supporters jaune et bleu, environ dix fois plus nombreux à Maurice-Hugot qu’au gymnase de Metz-Technopôle. « C’est nouveau, ça fait partie de l’apprentissage. Je le fais assez naturellement, avec plaisir. C’est toujours agréable quand les enfants demandent des autographes. » Même si elle pourrait se faire voler la vedette par les stars du BBH, Claire Koestner dédicacera à coup sûr mercredi soir, et après chaque rencontre à domicile jusqu’en 2027, terme de la location longue durée. « Un an, c’est souvent très court. Je suis très contente de pouvoir avoir deux saisons dans le même club. Pour travailler avec les coaches, prévoir des objectifs, c’est plus facile. Ça me laisse aussi le temps de grandir, avant de reprendre une décision sur ce que je ferai après. » A tête reposée et éclairée.

 

Saint-Amand-les-Eaux – Brest (neuvième journée de LBE), mercredi 12 novembre (19h30)

Résultats de la dernière journée

Jour.  Equ Rec  Equ Vis  Score  Stats  Date 
#8 Toulon Metz 24 36 05/11/2025 20:00
#8 Paris 92 Nice 32 33 05/11/2025 14:30
#8 Le Havre Besançon 33 38 05/11/2025 20:00
#8 Brest St Maur 29 20 04/11/2025 20:00
#8 Strasbourg Achenheim Chambray 22 29 05/11/2025 20:00
#8 Plan de Cuques St Amand les Eaux 26 28 05/11/2025 20:00
#8 Sambre-Avesnois Dijon 24 34 05/11/2025 19:30

Prochaine journée

Journée  Equ Rec  Equ Vis  Date 
#9 Metz Plan de Cuques 12/11/2025 20:00
#9 Besançon Sambre-Avesnois 12/11/2025 20:00
#9 Dijon Paris 92 12/11/2025 20:00
#9 St Maur Le Havre 12/11/2025 20:30
#9 Nice Strasbourg Achenheim 12/11/2025 20:00
#9 Chambray Toulon 12/11/2025 20:00
#9 St Amand les Eaux Brest 12/11/2025 19:30

Classement

Place Journée  Equipe  MJ  Vic  Nul  Déf 
1 Metz 24 8 8 0 0
2 Brest 24 8 8 0 0
3 Nice 20 8 6 0 2
4 Plan de Cuques 20 8 6 0 2
5 St Amand les Eaux 19 8 5 1 2
6 Chambray 17 8 4 1 3
7 Toulon 17 8 4 1 3
8 Dijon 16 8 4 0 4
9 Besançon 16 8 4 0 4
10 Sambre-Avesnois 12 8 2 0 6
11 Paris 92 11 8 1 1 6
12 Strasbourg Achenheim 10 8 1 0 7
13 St Maur 10 8 1 0 7
14 Le Havre 8 8 0 0 8