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Entretien avec Patrice Annonay, gardien du Paris HB

LMSL

mercredi 9 janvier 2008 - Handzone

 5 min 42 de lecture


Photo J.Y. Lhors

Un point sur le début de saison ?
Sur cette première partie de saison, on n’a pas su remplir les objectifs prévus par le club, pour diverses raisons. La force de Paris, c’est de prendre des coups et de se relever mais à un certain niveau de compétition, il faut tout le temps se relever et essayer de ne pas prendre de coup justement. Là, c’est la trêve, il faut que l’on se remette chacun en question et qu’à la rentrée on fasse le point collectivement pour savoir ce qui n’a pas vraiment marché, afin de repartir sur de nouveaux objectifs pour ces 6 prochains mois. On a encore de belles choses à jouer, une Coupe de France à défendre, un championnat où l’on peut remonter à la 3ème place qualificative pour une Coupe d’Europe. J’espère que les vacances font faire du bien à tout le monde pour évacuer la pression. Même si je préfère enchaîner les matchs, je comprends que cette succession puisse engendrer une baisse au niveau physique, donc j’espère qu’à la reprise, tout le monde sera à 100%. Le PHB perd son jeu lorsqu’il y a des individualités, moi y compris, ce qui quelquefois baisse le niveau entier de l’équipe. C’est ça un peu notre problème, donc pour faire une bonne 2ème partie de saison et se rattraper un peu par rapport à la 1ère, il faut que tout le monde se donne tout le temps au maximum. A chaque fois que l’on était le petit poucet sur le papier, on a su faire de très bons matchs. Mais dès que l’on endosse le dossard de favori, je ne sais pas si c’est une question de rigueur ou d’état d’esprit, mais les résultats ne suivent pas.

Quelle est l’ambiance dans les vestiaires ?
Comme dans tous les clubs, on se dit les choses, dans les vestiaires comme sur le terrain. Mais à domicile, cela s’est amélioré, il y a une vie de vestiaires avec le pot d’après match, que l’on ait gagné ou perdu. A l’extérieur, on n’a pas gagné beaucoup de matchs, cela nous fait défaut, avec des débuts de match où l’on prend l’eau très rapidement, ce qui entraîne la désunion de l’équipe et alors chacun veut faire plus que l’autre pour revenir. Il n’y a alors plus de lien même si certains joueurs essaient de se battre pour marquer des buts ou pour défendre, on ne jour plus ensemble et résultat on vient mourir à un ou deux buts. C’est alors difficile d’être positif...Sur certains matchs, on a déjà prouvé ce dont on était capable, contre Montpellier par exemple. On est meilleur lorsque l’on est outsider, c’est dommage de dire cela car notre objectif de début de saison était de jouer les premiers rôles en championnat donc d’endosser le dossard de favori. J’espère que cette trêve va permettre à tout le monde de se remettre en question, et qu’après les discussions, on puisse prouver sur le terrain.

Ton analyse personnelle du début de saison ?
Mon investissement personnel est toujours là, même si quelquefois il a été mis à rude épreuve. Un début de saison contrarié par une blessure au genou (entorse lors de la 3ème journée contre Dunkerque), qui m’a un petit peu handicapée. Je ne veux pas tout remettre sur ça mais quand tu es gardien et que tu dois faire des parades au sol, c’est dur de se libérer avec cela en tête et un gros strap au genou pendant 3 mois. Donc psychologiquement, je n’ai peut-être pas su parfois passer cette barrière de la blessure, et pouvoir être à 100% mais physiquement également, cela m’a joué des tours sur certains matchs. J’ai manqué de constance pendant ces 6 premiers mois, cependant maintenant je me sens mieux physiquement même si je joue avec une genouillère, j’ai moins d’appréhension. Je sens que sur la série de matchs que l’on a jouée tous les 3 jours, j’ai pu relever un peu la tête après avoir touché le fond et j’espère que cela va aller de mieux en mieux. C’est vrai que l’équipe a besoin de moi, donc si je ne suis pas bon ou moyennement bon, je me rends compte que cela pénalise l’équipe entière. Je vais donc me remettre en question pendant ces vacances pour assumer cette pression que je ressens pour la première fois en tant que gardien titulaire. Cela fait partie de l’apprentissage du sportif de haut niveau donc je sais que c’est dur mais c’est une bonne pression avec des responsabilités vis-à-vis de l’équipe, du staff et du club.


Photo P. Riou

Ta vie en dehors du hand ?
J’aime bien touché un petit peu à tout. J’ai fait une école d’infographie à Angers, j’ai donc un bac +3, et je continue un peu de temps en temps à faire des flyers, des affiches pour des amis. Cette année, j’espère faire une formation plus poussée liée à la création de sites Internet. Une autre de mes passions qui date de mon enfance est la moto. J’ai pris mon temps pour passer le permis, et maintenant j’utilise ce moyen de locomotion en loisirs, pour me balader, pour le plaisir. J’ai déjà entendu dire que j’étais un fou dans les buts mais sur une moto je suis relativement calme. Je suis également très proche de mes racines martiniquaises, j’essaie d’y retourner quand je peux même si ce ne sera malheureusement pas possible cet hiver, et j’ai mon frère qui est également sur Paris (il est cuistot au Fouquet’s). J’accorde une grande place à cette culture, j’aime les soirées antillaises, et puis il ne faut pas oublier qu’une partie de nos supporters est d’origine antillaise ! Ils viennent autant pour moi que pour  Cédric et peut-être un jour pourront-ils nous suivre en déplacement. Ils font beaucoup de bruit avec leurs tambours, ce qui est très bien, car j’ai un souvenir ici avec Angers où il n’y avait personne, peu d’ambiance, et je préfère ce qui se passe maintenant...

L’avenir sur du long terme ?
Aujourd’hui j’ai 27 ans, j’ai signé jusqu’en 2011 ici donc j’espère honorer mon contrat convenablement et rester en bon terme avec le club. Mais mon rêve serait de partir à l’étranger, pour découvrir d’autres jeux et d’autres cultures, j’y ai touché du doigt lors des rencontres européennes avec Paris. C’est un objectif à long terme que j’ai dans la tête, même si je ne sais pas si cela se fera un jour, ce n’est pas moi qui décidera, cela dépendra des opportunités qui me seront données dans le futur. Il faut donc continuer à bosser pour toujours être au meilleur niveau et puis peut-être qu’un jour l’occasion se présentera…

Communiqué de presse du Paris HandBall

Entretien avec Patrice Annonay, gardien du Paris HB  

LMSL

mercredi 9 janvier 2008 - Handzone

 5 min 42 de lecture


Photo J.Y. Lhors

Un point sur le début de saison ?
Sur cette première partie de saison, on n’a pas su remplir les objectifs prévus par le club, pour diverses raisons. La force de Paris, c’est de prendre des coups et de se relever mais à un certain niveau de compétition, il faut tout le temps se relever et essayer de ne pas prendre de coup justement. Là, c’est la trêve, il faut que l’on se remette chacun en question et qu’à la rentrée on fasse le point collectivement pour savoir ce qui n’a pas vraiment marché, afin de repartir sur de nouveaux objectifs pour ces 6 prochains mois. On a encore de belles choses à jouer, une Coupe de France à défendre, un championnat où l’on peut remonter à la 3ème place qualificative pour une Coupe d’Europe. J’espère que les vacances font faire du bien à tout le monde pour évacuer la pression. Même si je préfère enchaîner les matchs, je comprends que cette succession puisse engendrer une baisse au niveau physique, donc j’espère qu’à la reprise, tout le monde sera à 100%. Le PHB perd son jeu lorsqu’il y a des individualités, moi y compris, ce qui quelquefois baisse le niveau entier de l’équipe. C’est ça un peu notre problème, donc pour faire une bonne 2ème partie de saison et se rattraper un peu par rapport à la 1ère, il faut que tout le monde se donne tout le temps au maximum. A chaque fois que l’on était le petit poucet sur le papier, on a su faire de très bons matchs. Mais dès que l’on endosse le dossard de favori, je ne sais pas si c’est une question de rigueur ou d’état d’esprit, mais les résultats ne suivent pas.

Quelle est l’ambiance dans les vestiaires ?
Comme dans tous les clubs, on se dit les choses, dans les vestiaires comme sur le terrain. Mais à domicile, cela s’est amélioré, il y a une vie de vestiaires avec le pot d’après match, que l’on ait gagné ou perdu. A l’extérieur, on n’a pas gagné beaucoup de matchs, cela nous fait défaut, avec des débuts de match où l’on prend l’eau très rapidement, ce qui entraîne la désunion de l’équipe et alors chacun veut faire plus que l’autre pour revenir. Il n’y a alors plus de lien même si certains joueurs essaient de se battre pour marquer des buts ou pour défendre, on ne jour plus ensemble et résultat on vient mourir à un ou deux buts. C’est alors difficile d’être positif...Sur certains matchs, on a déjà prouvé ce dont on était capable, contre Montpellier par exemple. On est meilleur lorsque l’on est outsider, c’est dommage de dire cela car notre objectif de début de saison était de jouer les premiers rôles en championnat donc d’endosser le dossard de favori. J’espère que cette trêve va permettre à tout le monde de se remettre en question, et qu’après les discussions, on puisse prouver sur le terrain.

Ton analyse personnelle du début de saison ?
Mon investissement personnel est toujours là, même si quelquefois il a été mis à rude épreuve. Un début de saison contrarié par une blessure au genou (entorse lors de la 3ème journée contre Dunkerque), qui m’a un petit peu handicapée. Je ne veux pas tout remettre sur ça mais quand tu es gardien et que tu dois faire des parades au sol, c’est dur de se libérer avec cela en tête et un gros strap au genou pendant 3 mois. Donc psychologiquement, je n’ai peut-être pas su parfois passer cette barrière de la blessure, et pouvoir être à 100% mais physiquement également, cela m’a joué des tours sur certains matchs. J’ai manqué de constance pendant ces 6 premiers mois, cependant maintenant je me sens mieux physiquement même si je joue avec une genouillère, j’ai moins d’appréhension. Je sens que sur la série de matchs que l’on a jouée tous les 3 jours, j’ai pu relever un peu la tête après avoir touché le fond et j’espère que cela va aller de mieux en mieux. C’est vrai que l’équipe a besoin de moi, donc si je ne suis pas bon ou moyennement bon, je me rends compte que cela pénalise l’équipe entière. Je vais donc me remettre en question pendant ces vacances pour assumer cette pression que je ressens pour la première fois en tant que gardien titulaire. Cela fait partie de l’apprentissage du sportif de haut niveau donc je sais que c’est dur mais c’est une bonne pression avec des responsabilités vis-à-vis de l’équipe, du staff et du club.


Photo P. Riou

Ta vie en dehors du hand ?
J’aime bien touché un petit peu à tout. J’ai fait une école d’infographie à Angers, j’ai donc un bac +3, et je continue un peu de temps en temps à faire des flyers, des affiches pour des amis. Cette année, j’espère faire une formation plus poussée liée à la création de sites Internet. Une autre de mes passions qui date de mon enfance est la moto. J’ai pris mon temps pour passer le permis, et maintenant j’utilise ce moyen de locomotion en loisirs, pour me balader, pour le plaisir. J’ai déjà entendu dire que j’étais un fou dans les buts mais sur une moto je suis relativement calme. Je suis également très proche de mes racines martiniquaises, j’essaie d’y retourner quand je peux même si ce ne sera malheureusement pas possible cet hiver, et j’ai mon frère qui est également sur Paris (il est cuistot au Fouquet’s). J’accorde une grande place à cette culture, j’aime les soirées antillaises, et puis il ne faut pas oublier qu’une partie de nos supporters est d’origine antillaise ! Ils viennent autant pour moi que pour  Cédric et peut-être un jour pourront-ils nous suivre en déplacement. Ils font beaucoup de bruit avec leurs tambours, ce qui est très bien, car j’ai un souvenir ici avec Angers où il n’y avait personne, peu d’ambiance, et je préfère ce qui se passe maintenant...

L’avenir sur du long terme ?
Aujourd’hui j’ai 27 ans, j’ai signé jusqu’en 2011 ici donc j’espère honorer mon contrat convenablement et rester en bon terme avec le club. Mais mon rêve serait de partir à l’étranger, pour découvrir d’autres jeux et d’autres cultures, j’y ai touché du doigt lors des rencontres européennes avec Paris. C’est un objectif à long terme que j’ai dans la tête, même si je ne sais pas si cela se fera un jour, ce n’est pas moi qui décidera, cela dépendra des opportunités qui me seront données dans le futur. Il faut donc continuer à bosser pour toujours être au meilleur niveau et puis peut-être qu’un jour l’occasion se présentera…

Communiqué de presse du Paris HandBall

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