Au terme d'un poker menteur disputé ou chaque finaliste se plaisait à minimiser l'importance de cette finale,  l'ESBf remporte finalement la première édition féminine de cette toute nouvelle coupe de la ligue.

Non primordiale, presque accessoire, cette rencontre présenté aux limites du match amical s'avéra de fait beaucoup plus engagé et disputé que prévu.
La preuve ?!! Ce score étriqué tout d'abord, ces huit exclusions temporaires ensuite véritables témoins d'un engagement physique important, et puis ces absences; Cette faible rotation bisontine qui laissait MARIOT, BOURNEZ, LECLERC puis à moindre mesure DELATTRE et GRUNDISCH au rôle quasi exclusif d'observatrices de luxe. Alors que Carmen AMARIEI toujours en instance d'opération endurait 58 minutes de jeu.
La Roumaine se révélant un peu plus hier comme l'un des principaux rouages de cette formation. Une rencontre made in Carpates qui laissait la part belle à Anamaria STECZ exceptionnelle d'efficacité depuis samedi après midi, celle-ci inscrivant la bagatelle de 14 buts en deux rencontres.
Performantes sur leurs ailes, fermes en défense les Comtoises ne parvenaient cependant pas à créer un véritable break sur le premier quart d'heure, la faute à deux gardiennes bourguignonnes vigilantes et à une plus grande efficacité aux tirs. Plus précises, les filles de Fred WILLI pêchaient néanmoins dans la finition, enregistrant une dizaine de pertes de balles en 30 minutes.
De trop beaux cadeaux pour le maillot jaune de championnat qui s'amusait à réduire à néant les efforts consentis par GROSJEAN, THIBERT ou KIALA, laissant comme à son habitude Sandrine DELERCE frapper de façon chirurgicale (inscription du premier écart à la 17ème: +3:8-5).
Mais charmantes voisines, les deux équipes se neutralisaient avec une amicale agressivité, à l'image de cette prise en stricte de CENDRE sur DELERCE ou de cette longue filature effectuée sur KIALA.
Peut être trop obnubilé par certaines joueuses, les coéquipières de Marie Annick DEZERT marquaient un temps d'arrêt à la 18ème minute, encaissant un sévère 3-0 en 8 minutes de jeu, ne trouvant pour seule réelle réjouissance que ces trois amusants penaltys qui voyaient Siv HEIM SAE BOE et Marcellina KIALA tromper enfantinement la tricolore Valérie NICOLAS. A l'image de ce lob très lent ou de ses deux penaltys d'entre jambes tirés par HEIM SAE BOE ou KIALA.
Seules éclaircies d'un ciel bourguignon passablement perturbé, les étrangères bleues et blanches ne réussissaient pourtant pas à inquiéter un solide collectif bisontin menée par les jeunes TERVEL et SAID MOHAMED.
En avance, les Bisontines essayaient alors à quelques occasions la pratique d'un handball champagne  qu'elles ne réussissaient à maîtriser; Oubliant la condition sine qua none de cette marque de fabrique, à savoir la primordialité du jeu collectif. Un oublie criminel qui nourrissait l'espoir visiteur qui grignotait petit à petit son retard, revenant ainsi à une seule unité d'écart à la 55ème (23-22).
Si la panique n'était pas encore à bord, les sueurs froides se faisaient sentir; et l'on se demandait qui allait bien pouvoir mener cette dernière charge héroïque et triomphale contre un adversaire décidément bien coriace.
Et alors ? Et alors ?!! Et bien précédé de sa fidèle amie Sandrine, Véro est arrivée; à la 27 ème minute plus précisément reléguant à quatre longueurs ses anciennes co-équipières qui malgré un dernier coup de panache ne purent mieux faire que mourir à une unité du bonheur.
Scellant ainsi une victoire très professionnelle, les Bisontines gagnaient en ce second jour de mars un premier titre estampillé 2003, s'assurant ainsi une prochaine participation européenne si convoitée par certains.
De quoi exploser de joie penseront certains, oui, peut être si la perspective du championnat et d'une rencontre annoncée comme capitale n'avait quelque peu atténué une fête pourtant méritée.

Ils ont Dit:

Christophe MARECHAL (Entraîneur Besançon):
Toute finale de compétition est entraînante, passionnante; pour un coach disputer trois matchs en trois jours, c'est bien, les problèmes qui y sont posés diffèrent de ceux du championnat de France, il faut une grande capacité à gérer son effectif, après, quand on est compétiteurs, on a envie de tout gagner, qu'il s'agisse de Dijon ou Besançon, où nous n'avons finalement pas protéger ce match en vue de celui de mercredi, les deux équipes ont finalement joué le jeu du haut niveau avec cette envie de tout gagner.
Certes, nous avons manqué quelques occasions de passer à + 5, +6, mais j'ai trouvé Dijon plus fort que nous sur le secteur physique notamment avec KIALA et BENGUE qui pour nous sont très durs à stopper, de plus, à l'image de Ludivine JACQUINOT qui défend très bien, nous avons une très belle équipe en face de nous.
Une équipe qui nous a réellement fait souffrir en seconde mi-temps. Pour moi, notre expérience nous a permis de mieux gérer cette fin de match.

Y.D: Finalement, le plus dur pour un coach n'est-il pas d'avoir à freiner la volonté de ces compétitrices ?
C.M: Je n'ai jamais eu l'envie de les freinées, gérer ne veut pas dire freiner, mais là on a joué à fond; sans se protéger hormis Alexandra CASTIONI qui souffrait avec son épaule depuis le match de Bouillargues. Je suis donc satisfait de cette équipe qui a tout donner ce soir.

Fred WILLI (Entraîneur Dijon):
Je trouve que ce match, malgré le résultat passe moins "ric-rac" qu'au match aller, la faute à un grand manque de rigueur en attaque en première mi-temps, ce qui fait que Besançon se détache, et que notre retour n'est qu'une grande course derrière Besançon et quand l'on connaît le niveau de cette équipe, l'on se rend très vite compte que courir derrière Besançon est un très difficile exercice.
Le problème réside donc la conservation du ballon, dans notre impatience à jouer ses mêmes balles et dans notre construction du jeu.
Malgré le fait que nous gagnions cette première mi-temps, il nous manque aussi d'agressivité sur des joueuses tel qu'AMARIEI.
Nous essaierons de tirer les leçons de cette défaite dès mercredi où j'attends de mon équipe plus de concentration sur certaines actions de jeu.

Fiche Technique:

Au Colisée de Chalon sur Saône:
Besançon bat Dijon: 26-25 (mi-temps: 13 à 10)
1100 spectateurs
Arbitrage de Mmes BORROTTI et MARCET
Délégué M. RAGNARD

Evolution du score:
5ème: 2-1/10ème: 5-4/15ème: 7-4/15'28Temps mort demandé par Dijon (7-4)/20ème: 9-6/25ème:11-6/30ème:13-10//
35ème: 17-13/40ème: 19-15/45ème: 21-18/50ème: 23-19/54'10:Temps mort demandé par Besançon (23-21)/55ème: 23-21//60ème:26-25///

Pour Besançon:
Gardiennes:
NICOLAS (1ère à 60ème; 59min.36 de jeu): 11/30 et 0/5p
LECLERC (00'24) :0/1p

Joueuses de champs:
DELATTRE: 1/2
DELERCE: 2/5
PECQUEUX ROLLAND: 2/3
TERVEL: 4/10
STECZ: 3/4 et 3/3p
SAID-MOHAMED: 7/8
ANTIC: 0/1
AMARIEI: 4/9

Non utilisées: MARIOT, DORNIER, BOURNEZ

Pour Dijon: 
Gardiennes:
DEZERT (1ère à 21ème et 45ème à 60ème pour 34 min de jeu): 8/20 et 0/2p
GRAS (21ème à 45ème pour 24 minutes de jeu): 2/13 et 0/1p

Joueuses de champs:
GUEHL: 1/2
THIBERT:1/1
HEIM SAE BOE: 1/1 et 1/1p
BENGUE: 2/11 et 4/4p
GROSJEAN: 2/4
CENDRE:2/5
KIALA: 9/11 et 1/1p
NAPAR:1/1

Non utilisée: NAUDIN

Sanctions:
Avertissements à:
DELERCE, TERVEL et ANTIC à Besançon
JACQUINOT, KIALA et NAPAR à Dijon

2 minutes d'exclusion à :
AMARIEI (41'34), PECQUEUX (50'37 et 58'54), ANTIC (53'34) et TERVEL à Besançon.
KIALA (21'35), GUEHL (46'39) et BENGUE (53'25) à Dijon