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L’Islande donne du fil à retordre !

Jeux Olympiques

samedi 26 juillet 2008 - © François Dasriaux

 5 min 26 de lecture

Si le match face à l’Islande était la deuxième marche de la préparation strasbourgeoise pour les Bleus, la nouvelle attendue et officialisée était bel et bien la sélection de Cédric Paty en tant que 15° homme des Bleus pour les JO de Pékin. Sa polyvalence, son sens de l’adaptation qui l’a fait passer de la départementale aux JO et sa stabilité ont fini de séduire Claude Onesta pour ce dernier choix dans la sélection. Passée cette annonce qui devenait de fait officielle, restait à prendre le dessus sur une Islande assez fluctuante en termes de performance, capable de déjouer complètement ou de passer une vraie avoinée à n’importe qui dans le monde du handball, la Suède et la France étant des témoins de ce talent. Quel Olafur Stefansson face aux Bleus, celui de Kiel ou celui de l’Espagne quelques jours plus tôt ? Gudjun Valu Sigurdsson allait-il retrouver toute sa vitesse pour transpercer la défense tricolore de ses flèches ? Et surtout avec Didier Dinart économisé pour un petit problème au mollet et un Daniel Narcisse absent pour une angine obligée d’être traitée aux antibiotiques, la France n’avait pas tout à fait son visage habituel. Les rentrées de Michael Guigou et Olivier Girault pouvaient compenser en termes de talent, pas vraiment sur les mêmes postes.

Au grand dam du très nombreux public du Rhenus, les Islandais s’offraient un début de match ressemblant un peu à celui de Magdeburg. Ballottés en défense, les Bleus n’avaient pas la solidarité voulue pour s’opposer au jeu très léché des Vikings, et contrés en attaque, les Tricolores ne devaient leur salut que par quelques missiles de Jérôme Fernandez. Le grand recordman tenait un peu la baraque en attendant des jours meilleurs pour ses couleurs. C’est les Islandais en sortant le distributeur à claques qui allaient remettre la France sur les bons rails.

A un de moins deux fois consécutivement, elle offrait enfin les espaces pour percer la muraille nordique, seulement il restait le problème défensif, car même si Nikola Karabatic se mettait au niveau de Fernandez, si Bertrand Gille gagnait ses duels face à Sigfus Sigurdsson, le bloc défensif se lézardait bien trop facilement pour vraiment faire la différence. Snorri Gudjonsson en profitait pour se glisser dans le moindre espace, Alexander Petersson lâchait le bras à travers et l’Islande faisait plus que de la résistance en virant à la pause avec une égalité qui laissait augurer d’un deuxième acte un peu au couteau sauf si les Bleus réglaient leurs problèmes défensifs !

Raté ! Les Bleus ne revenaient pas des vestiaires animés d’intentions défensives guerrières, la peur de la blessure avant de partir vers Pékin, la chaleur un peu étouffante du Rhenus, peu importe ! Cela permettait à l’Islande de continuer à rendre coups pour coups avec sa cohorte de gauchers, Olafur Stefansson et Alexander Petersson en étant les meilleurs éléments. Comme Snorri Gudjonsson continuait à prendre le moindre espace, les Bleus étaient obligés de rendre une copie quasi parfaite en attaque. Heureusement dans le domaine, avec un Christophe Kempé précieux, avec un duo d’ailiers de percussion Abalo – Guigou et toujours les « bras » Karabatic et Fernandez, les sensations de ce côté du jeu étaient bien meilleures.

La problématique pour les Islandais était bien le banc, car si Claude Onesta faisait largement tourner son effectif pour préserver les organismes, le 7 islandais ne tournait pas beaucoup… Logiquement, la fatigue va finir par se faire sentir ce dont les Bleus vont parfaitement profiter pour infliger un 5-0 qui va tuer le match pour de bon. Snorri Gudjonsson va se démener comme un beau diable pour essayer de faire revenir ses couleurs, la France restait maître de l’Alsace pour le plus grand plaisir de ses 5000 supporters. La défense n’a pas donné de gros gages de solidité, mais l’absence de Didier Dinart couplée à une certaine retenue par peur de la blessure auront sans doute un peu trop fragilisé l’édifice tricolore dans ce domaine.


 
A Strasbourg, Hall Rhenus
Le 26 juillet 2008 à 17h00
France – Islande : 31 - 28 (Mi-temps : 16-16)
5000 Spectateurs
Arbitres :
MM Reibel et Bader (France)

Les Réactions :
Jérôme Fernandez
HZ: Tu sembles planer en ce moment?
Oui mais aujourd'hui l'impression n'était pas la même, cela commence à faire beaucoup!! On a joué longtemps avec les mêmes, et depuis jeudi la fatigue s'accumule. La béquille de Bertrand s'est ajoutée au reste… Et personnellement depuis la Russie, en terme de temps de jeu cela s'accumule et je n'ai pas été aussi performant. Heureusement on a fait ce qu'il fallait en défense avec ce qu'on avait. On a fait une 6-0 inédite avec Niko et moi ou Guillaume et moi. On n'a pas aidé nos gardiens, mais ce qui est intéressant c'est de gagner ce type de matches difficiles.

HZ: C'est bon pour le moral, et cela peut être un point fort de réagir ainsi sans 3 éléments majeurs? Mais comment vois tu le match contre l'Espagne ?Oui c'est bon  à prendre, c'est très positif de gagner, de prendre confiance et surtout de revoir Michael en forme et Christophe Kempé prendre sa part.  Demain ce sera un match dur. Ils sont moins affûtés que nous en défense mais ils sont très au point en attaque avec près de 75 buts marqués en 2 matches. Il faudra voir si on récupère nos blessées ou malades mais l'important c'est les jeux. Pas de risque.

Claude Onesta
HZ: Comment analyses tu le match?
On a fait au mieux avec cette chaleur étouffante qui ne nous a pas aidés. C'est le premier match avec cette chaleur. Mais on maîtrise l'essentiel en défense et en attaque au moment où il faut, ce qui nous permet de prendre ces 2/3 buts d'avance. La stricte les a gênés. Ils ont lâché avant nous. Mais de voir Niko vidé au bout de 6 minutes en deuxième période, cela surprend…Les échecs individuels de Luc et de Olivier pèsent. C'est le manque de lucidité, et même Fernand a été touché.

HZ: Demain vous jouez l'Espagne qui a marqué 75 buts en 2 matchs.
J'espère que demain on va les mettre en difficulté, en les mettant sous pression. Mais on ne prendra pas de risque, Narcisse a une angine, il ne jouera pas fiévreux, et pour Dinart et B. Gille on ne prendra aucun risque, si il faut jouer sans eux, on le fera. Les satisfactions c'est le retour de Micka et ce que fait Christophe Kempé, même si les deux minutes de la fin auraient pu être un probléme. On fera au mieux demain...

L’Islande donne du fil à retordre ! 

Jeux Olympiques

samedi 26 juillet 2008 - © François Dasriaux

 5 min 26 de lecture

Si le match face à l’Islande était la deuxième marche de la préparation strasbourgeoise pour les Bleus, la nouvelle attendue et officialisée était bel et bien la sélection de Cédric Paty en tant que 15° homme des Bleus pour les JO de Pékin. Sa polyvalence, son sens de l’adaptation qui l’a fait passer de la départementale aux JO et sa stabilité ont fini de séduire Claude Onesta pour ce dernier choix dans la sélection. Passée cette annonce qui devenait de fait officielle, restait à prendre le dessus sur une Islande assez fluctuante en termes de performance, capable de déjouer complètement ou de passer une vraie avoinée à n’importe qui dans le monde du handball, la Suède et la France étant des témoins de ce talent. Quel Olafur Stefansson face aux Bleus, celui de Kiel ou celui de l’Espagne quelques jours plus tôt ? Gudjun Valu Sigurdsson allait-il retrouver toute sa vitesse pour transpercer la défense tricolore de ses flèches ? Et surtout avec Didier Dinart économisé pour un petit problème au mollet et un Daniel Narcisse absent pour une angine obligée d’être traitée aux antibiotiques, la France n’avait pas tout à fait son visage habituel. Les rentrées de Michael Guigou et Olivier Girault pouvaient compenser en termes de talent, pas vraiment sur les mêmes postes.

Au grand dam du très nombreux public du Rhenus, les Islandais s’offraient un début de match ressemblant un peu à celui de Magdeburg. Ballottés en défense, les Bleus n’avaient pas la solidarité voulue pour s’opposer au jeu très léché des Vikings, et contrés en attaque, les Tricolores ne devaient leur salut que par quelques missiles de Jérôme Fernandez. Le grand recordman tenait un peu la baraque en attendant des jours meilleurs pour ses couleurs. C’est les Islandais en sortant le distributeur à claques qui allaient remettre la France sur les bons rails.

A un de moins deux fois consécutivement, elle offrait enfin les espaces pour percer la muraille nordique, seulement il restait le problème défensif, car même si Nikola Karabatic se mettait au niveau de Fernandez, si Bertrand Gille gagnait ses duels face à Sigfus Sigurdsson, le bloc défensif se lézardait bien trop facilement pour vraiment faire la différence. Snorri Gudjonsson en profitait pour se glisser dans le moindre espace, Alexander Petersson lâchait le bras à travers et l’Islande faisait plus que de la résistance en virant à la pause avec une égalité qui laissait augurer d’un deuxième acte un peu au couteau sauf si les Bleus réglaient leurs problèmes défensifs !

Raté ! Les Bleus ne revenaient pas des vestiaires animés d’intentions défensives guerrières, la peur de la blessure avant de partir vers Pékin, la chaleur un peu étouffante du Rhenus, peu importe ! Cela permettait à l’Islande de continuer à rendre coups pour coups avec sa cohorte de gauchers, Olafur Stefansson et Alexander Petersson en étant les meilleurs éléments. Comme Snorri Gudjonsson continuait à prendre le moindre espace, les Bleus étaient obligés de rendre une copie quasi parfaite en attaque. Heureusement dans le domaine, avec un Christophe Kempé précieux, avec un duo d’ailiers de percussion Abalo – Guigou et toujours les « bras » Karabatic et Fernandez, les sensations de ce côté du jeu étaient bien meilleures.

La problématique pour les Islandais était bien le banc, car si Claude Onesta faisait largement tourner son effectif pour préserver les organismes, le 7 islandais ne tournait pas beaucoup… Logiquement, la fatigue va finir par se faire sentir ce dont les Bleus vont parfaitement profiter pour infliger un 5-0 qui va tuer le match pour de bon. Snorri Gudjonsson va se démener comme un beau diable pour essayer de faire revenir ses couleurs, la France restait maître de l’Alsace pour le plus grand plaisir de ses 5000 supporters. La défense n’a pas donné de gros gages de solidité, mais l’absence de Didier Dinart couplée à une certaine retenue par peur de la blessure auront sans doute un peu trop fragilisé l’édifice tricolore dans ce domaine.


 
A Strasbourg, Hall Rhenus
Le 26 juillet 2008 à 17h00
France – Islande : 31 - 28 (Mi-temps : 16-16)
5000 Spectateurs
Arbitres :
MM Reibel et Bader (France)

Les Réactions :
Jérôme Fernandez
HZ: Tu sembles planer en ce moment?
Oui mais aujourd'hui l'impression n'était pas la même, cela commence à faire beaucoup!! On a joué longtemps avec les mêmes, et depuis jeudi la fatigue s'accumule. La béquille de Bertrand s'est ajoutée au reste… Et personnellement depuis la Russie, en terme de temps de jeu cela s'accumule et je n'ai pas été aussi performant. Heureusement on a fait ce qu'il fallait en défense avec ce qu'on avait. On a fait une 6-0 inédite avec Niko et moi ou Guillaume et moi. On n'a pas aidé nos gardiens, mais ce qui est intéressant c'est de gagner ce type de matches difficiles.

HZ: C'est bon pour le moral, et cela peut être un point fort de réagir ainsi sans 3 éléments majeurs? Mais comment vois tu le match contre l'Espagne ?Oui c'est bon  à prendre, c'est très positif de gagner, de prendre confiance et surtout de revoir Michael en forme et Christophe Kempé prendre sa part.  Demain ce sera un match dur. Ils sont moins affûtés que nous en défense mais ils sont très au point en attaque avec près de 75 buts marqués en 2 matches. Il faudra voir si on récupère nos blessées ou malades mais l'important c'est les jeux. Pas de risque.

Claude Onesta
HZ: Comment analyses tu le match?
On a fait au mieux avec cette chaleur étouffante qui ne nous a pas aidés. C'est le premier match avec cette chaleur. Mais on maîtrise l'essentiel en défense et en attaque au moment où il faut, ce qui nous permet de prendre ces 2/3 buts d'avance. La stricte les a gênés. Ils ont lâché avant nous. Mais de voir Niko vidé au bout de 6 minutes en deuxième période, cela surprend…Les échecs individuels de Luc et de Olivier pèsent. C'est le manque de lucidité, et même Fernand a été touché.

HZ: Demain vous jouez l'Espagne qui a marqué 75 buts en 2 matchs.
J'espère que demain on va les mettre en difficulté, en les mettant sous pression. Mais on ne prendra pas de risque, Narcisse a une angine, il ne jouera pas fiévreux, et pour Dinart et B. Gille on ne prendra aucun risque, si il faut jouer sans eux, on le fera. Les satisfactions c'est le retour de Micka et ce que fait Christophe Kempé, même si les deux minutes de la fin auraient pu être un probléme. On fera au mieux demain...

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