Début de la compétition pour les Bleus face à une équipe du Brésil certes moins armée que la France mais toujours possible sur la fraîcheur et par son jeu loin des standards européens de faire déjouer une équipe de France trop peu concentrée sur le sujet. Pour mobiliser tout son monde Claude Onesta avait choisi de lancer dans le grand bain toutes ses forces vives avec son quasi 7 idéal avec seul Michael Guigou laissé sur le banc au profit d’un capitaine Girault en pleine bourre depuis le début de la compétition.

Et l’envie de bien faire et d’enfoncer très vite le clou dès l’entame de match allait faire son gros effet. Devant un Thierry Omeyer énorme d’entrée, les Tricolores ne laissaient aucune illusion aux champions d’Amérique du Sud, pour eux l’exploit ne serait pas pour aujourd’hui, la France avait trop la médaille en tête pour badiner en chemin face à eux. Olivier Girault se gavait de ballons de contre attaque et la défense, même si le pivot Carlos Ertel prenait les bons espaces et Bruno Souza trouvait quelques failles sur la base arrière, que Thierry Omeyer baissait de rythme après son début impeccable, la France sans trop forcer, gambadait joyeusement à 8 buts du Brésil à la pause. Claude Onesta pouvait ouvrir le banc largement, faisant rentrer tout son monde hormis Daouda Karaboué et Cédric Burdet, la France avait décidé de ne pas se faire peur dans son premier match des JO de Pékin.

Restait à bien finir ce match sans risquer la blessure, préserver les énergies pour cette longue quinzaine. Ne pas se mettre dans le rouge sans déjouer et laisser le Brésil revenir comme l’avait un peu fait les Tricolores au milieu de la première période et surtout profiter de cette partie tranquille pour peaufiner encore un peu les réglages dans le jeu offensif.

Bon, pour tout avouer tout cela ne sera pas idyllique… La France va continuer à dérouler tranquillement sans se mettre la tête dans le Taraflex ! Cédric Burdet va être le seul joueur à rester sur le banc, Jérôme Fernandez se faire une petite peur avec un choc à l’épaule, et le Brésil va offrir quelques mouvements tout en vitesse et inspiration mais sans jamais vraiment inquiéter les Français. Un petit match d’entrée bien géré, c’est tout ce que l’on demande aux Bleus pour le moment, pas la peine de fiche la trouille à tout le monde et laisser des plumes face à une équipe qui de toute façon ne pouvait guère leur poser de problèmes. Reste encore et toujours ce bon vieux groupe France Télévision qui aura offert largement 12 minutes des 60 minutes de match pour les amoureux du handball. Il est évident que le sport français cherche ses médailles avec un quasi désespoir, mais justement sur le parquet de l’OSC Gymnasium, il y a des médaillés en puissance, à force de trop montrer que le Handball n’est pas leur priorité, ça va finir par se savoir…

A Pékin, OSC Gymnasium
Le 10 août 2008 à
France – Brésil : 34 - 26 (Mi-temps : 19-11)
Arbitres :
MM DIN Constantin et DINU Sorin Laurentiu (Roumanie)