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Pékin, l’alpha et l’oméga du handball Français

Jeux Olympiques

mercredi 20 août 2008 - © François Dasriaux

 4 min 0 de lecture

Le début et la fin d’une longue histoire entre le Handball français et les Jeux Olympiques. En prenant le meilleur de façon presque tranquille sur les Russes, les Bleus en ont certainement fini avec les souvenirs d’Athènes et s’offrent ainsi une chance majeure de décrocher ce pourquoi ils étaient venus, à minima une médaille mais si possible le titre suprême. Mais dans ce deuxième France – Russie en deux jours et deuxième moment de tension ultime dans ces JO pour la délégation tricolores. Après la « désillusion » des filles, les garçons affrontaient une équipe russe qui sans avoir la puissance de leurs sœurs nationales avait tout en magasin pour offrir une vraie opposition aux Bleus avec un jeu d’un classicisme total mais avec une maîtrise parfaite des fondamentaux et un collectif rodé depuis des années. Avec la notion absolue de match couperet pour ces quarts de finale, c’était une nouvelle compétition qui commençait pour les Français, sachant qu’elle pouvait s’arrêter au bout de seulement 60 minutes en cas de défaite.

Et cette tension, cette peur même était palpable dans les rangs tricolores. Une peur qui bloquait un peu les ambitions de jeu avec heureusement quelques joueurs qui semblaient totalement imperméable à l’importance de l’enjeu. Parmi eux un duo Narcisse – Abalo qui mettait la défense russe aux abois, prenant systématiquement le meilleur sur leurs vis-à-vis et châtiant Oleg Grams à chaque coup. Heureusement qu’eux et encore un Bertrand Gille prenant parfaitement les espaces arrivaient à trouver les clefs de la défense russe, parce que côté défensif les clefs du jeu russe n’était pas encore dans la poche de Didier Dinart et consort. Les réglages n’allaient heureusement pas tarder à se faire ! Chernoivanov et Evdokimov voyaient beaucoup moins de ballons que dans les premières minutes de la partie, Alexeï Rastvorsev ne trouvait plus la mire et la France se détachait petit à petit, presque sans forcer mais en respectant parfaitement sa logique de jeu depuis le début des JO.

Restait à combler les petits manques classiques du jeu tricolore, une attaque qui par moment a des absences coupables, un relâchement sur des ailiers tels qu’Edouard Kokcharov et Denis Krivoshvilov, tout cela empêchait la France de prendre vraiment le large dans cette fin de première mi-temps. Mais 3 buts d’avance à la pause, sans vraiment avoir été en danger, on faisait dans le positif surtout que tout cela avait été fait sans un vrai impact du meilleur joueur du monde, un certain Nikola Karabatic un peu en dedans, pour le moins sur les 30 premières minutes de jeu.

Calages fait à la pause avec d’entrée de reprise de jeu un gros coup d’accélérateur des français avec encore et toujours à la manœuvre un Luc Abalo resplendissant sur son aile. « Luc Skywalker » volait sur le côté droit, Daniel Narcisse décollait lui aussi et la France reprenait ses 5 buts d’avance de façon presque tranquille face à des Russes qui ne trouvaient plus trop de solutions faciles, et cela même si Chernoivanov arrivait encore à voir arriver quelques ballons exploitables en pivot, surtout à l’occasion des supériorités numériques offertes aux Russes. Même avec quelques petites scories dans le jeu, un Nikola Karabatic à la peine, un Michael Guigou un peu hors du coup, la solidité globale des Bleus était trop importante pour que la Russie n’entame pas le dernier quart d’heure avec 5 buts de débours. 5 buts, un joli matelas, évidemment, mais pas suffisant pour enterrer les espoirs des hommes de Maximov.

Et ces espoirs allaient se concrétiser, les Russes prenaient les bons espaces encore et toujours sur les ailes ou en pivot, les Français ne trouvaient plus de solutions face à une défense adverse qui commençait à envoyer de plus en plus devant l’œil presque « attendri » du duo d’arbitres allemands et les Russes revenaient au contact des Bleus, faisant passer un grand coup de trouille dans l’échine des supporters français. Il restait encore et toujours un certain Daniel Narcisse, véritable homme protée de la base arrière française, le Chambérien marquait ou passait comme dans un rêve, au point de crucifier lui-même la cohorte russe avec une interception et un dernier but sur Kung-fu ! Cette fois ci, la France passait le couperet des quarts de finales, depuis 1996, cela n’était plus arrivé aux Tricolores, il leur reste maintenant deux rencontres pour que ces JO chinois soient l’apothéose du handball masculin français. Ces quarts de finales sont peut-être devenus le début d'une histoire magique entre les Tricolores et les JO !

A Pékin, OSC Gymnasium
Le 20 Août 2008 à 6h00
France – Russie : 27 – 24 (Mi-temps : 13-10)
Arbitres :
MM LEMME Frank et ULLRICH Bernd (Allemagne)

Statistiques du match

Pékin, l’alpha et l’oméga du handball Français 

Jeux Olympiques

mercredi 20 août 2008 - © François Dasriaux

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Le début et la fin d’une longue histoire entre le Handball français et les Jeux Olympiques. En prenant le meilleur de façon presque tranquille sur les Russes, les Bleus en ont certainement fini avec les souvenirs d’Athènes et s’offrent ainsi une chance majeure de décrocher ce pourquoi ils étaient venus, à minima une médaille mais si possible le titre suprême. Mais dans ce deuxième France – Russie en deux jours et deuxième moment de tension ultime dans ces JO pour la délégation tricolores. Après la « désillusion » des filles, les garçons affrontaient une équipe russe qui sans avoir la puissance de leurs sœurs nationales avait tout en magasin pour offrir une vraie opposition aux Bleus avec un jeu d’un classicisme total mais avec une maîtrise parfaite des fondamentaux et un collectif rodé depuis des années. Avec la notion absolue de match couperet pour ces quarts de finale, c’était une nouvelle compétition qui commençait pour les Français, sachant qu’elle pouvait s’arrêter au bout de seulement 60 minutes en cas de défaite.

Et cette tension, cette peur même était palpable dans les rangs tricolores. Une peur qui bloquait un peu les ambitions de jeu avec heureusement quelques joueurs qui semblaient totalement imperméable à l’importance de l’enjeu. Parmi eux un duo Narcisse – Abalo qui mettait la défense russe aux abois, prenant systématiquement le meilleur sur leurs vis-à-vis et châtiant Oleg Grams à chaque coup. Heureusement qu’eux et encore un Bertrand Gille prenant parfaitement les espaces arrivaient à trouver les clefs de la défense russe, parce que côté défensif les clefs du jeu russe n’était pas encore dans la poche de Didier Dinart et consort. Les réglages n’allaient heureusement pas tarder à se faire ! Chernoivanov et Evdokimov voyaient beaucoup moins de ballons que dans les premières minutes de la partie, Alexeï Rastvorsev ne trouvait plus la mire et la France se détachait petit à petit, presque sans forcer mais en respectant parfaitement sa logique de jeu depuis le début des JO.

Restait à combler les petits manques classiques du jeu tricolore, une attaque qui par moment a des absences coupables, un relâchement sur des ailiers tels qu’Edouard Kokcharov et Denis Krivoshvilov, tout cela empêchait la France de prendre vraiment le large dans cette fin de première mi-temps. Mais 3 buts d’avance à la pause, sans vraiment avoir été en danger, on faisait dans le positif surtout que tout cela avait été fait sans un vrai impact du meilleur joueur du monde, un certain Nikola Karabatic un peu en dedans, pour le moins sur les 30 premières minutes de jeu.

Calages fait à la pause avec d’entrée de reprise de jeu un gros coup d’accélérateur des français avec encore et toujours à la manœuvre un Luc Abalo resplendissant sur son aile. « Luc Skywalker » volait sur le côté droit, Daniel Narcisse décollait lui aussi et la France reprenait ses 5 buts d’avance de façon presque tranquille face à des Russes qui ne trouvaient plus trop de solutions faciles, et cela même si Chernoivanov arrivait encore à voir arriver quelques ballons exploitables en pivot, surtout à l’occasion des supériorités numériques offertes aux Russes. Même avec quelques petites scories dans le jeu, un Nikola Karabatic à la peine, un Michael Guigou un peu hors du coup, la solidité globale des Bleus était trop importante pour que la Russie n’entame pas le dernier quart d’heure avec 5 buts de débours. 5 buts, un joli matelas, évidemment, mais pas suffisant pour enterrer les espoirs des hommes de Maximov.

Et ces espoirs allaient se concrétiser, les Russes prenaient les bons espaces encore et toujours sur les ailes ou en pivot, les Français ne trouvaient plus de solutions face à une défense adverse qui commençait à envoyer de plus en plus devant l’œil presque « attendri » du duo d’arbitres allemands et les Russes revenaient au contact des Bleus, faisant passer un grand coup de trouille dans l’échine des supporters français. Il restait encore et toujours un certain Daniel Narcisse, véritable homme protée de la base arrière française, le Chambérien marquait ou passait comme dans un rêve, au point de crucifier lui-même la cohorte russe avec une interception et un dernier but sur Kung-fu ! Cette fois ci, la France passait le couperet des quarts de finales, depuis 1996, cela n’était plus arrivé aux Tricolores, il leur reste maintenant deux rencontres pour que ces JO chinois soient l’apothéose du handball masculin français. Ces quarts de finales sont peut-être devenus le début d'une histoire magique entre les Tricolores et les JO !

A Pékin, OSC Gymnasium
Le 20 Août 2008 à 6h00
France – Russie : 27 – 24 (Mi-temps : 13-10)
Arbitres :
MM LEMME Frank et ULLRICH Bernd (Allemagne)

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