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La ruée vers l'or !

Jeux Olympiques

vendredi 22 août 2008 - © Philippe Dairou

 3 min 10 de lecture

Dans ce sempiternel combat France-Croatie toujours incroyablement tendu, la clé du match se trouvait dans la volonté pour l’un ou l’autre des protagonistes de ne pas lâcher quoique ce soit pendant une heure. Et au bout du suspense, les bleus se sont offert, ont offert au handball français la possibilité d’aller chercher l’or olympique.

Jouer la Croatie n'est jamais une partie de plaisir. Et les bleus en ont eu confirmation dans un début de match joué à la croate. Vrais ralentis et fausses blessures en pagaille qui vont un peu inhiber les arrières français et les champions olympiques font la course en tête, Horvath prenant les décalages et Balic nous régalant de un contre un somptueux (5-6, 12ème). Titi Omeyer a beau commencer à prendre l'ascendant sur Dzomba aux 7 mètres, Girault prendre l'ascendant sur les siens, la Croatie fait le break en profitant de la première exclusion de Bertrand Gille (6-9, 16ème). Abalo gratifie la défense croate d'un "tu m'as vu, tu m'vois plus", but sur un pied, l'équilibre est parfait. Mais le génial Luc Skywalker va manquer le plus facile, une barre sur une première montée de balle et un appui zone inventé par les arbitres russes sur la seconde.

Les bleus ayant du mal à se lâcher en attaque, Nikola Karabatic sous l'éteignoir, Daniel Narcisse en retrait, la solution va venir de l'autre côté. Cédric Burdet va prendre les choses en main. En appui, à la hanche, en bout d'une montée de balle ou sur un retour de poteau d'Abalo, le gaucher montpelliérain (6/7) va s'occuper presque tout seul de laisser l'équipe de France au contact et même de prendre l'avantage juste avant la pause (12-11).

Les données vont changer au retour du repos, les experts sont revenus avec l'ascendant. Titi stoppe Metlicic et Lackovic, et envoie Air France au décollage (15-13, 35ème). Cette embellie ne va pas durer. Guillaume Gille frôle Lackovic et cette légitime caresse l'envoie 2 minutes sur le banc. Sprem transforme le 7 mètres, vu qu'on avait pas vu Mirza (Dzomba) très opérationnel sur cet exercice. Le principal artisan du succès croate en quarts va récidiver, en montée de balle d'abord et sur 7 mètres juste derrière, et la Croatie reprend la main à la faveur de cette supériorité numérique (15-16, 38ème). Ce but d'avance, les croates l'ont encore à l'entame du dernier quart d'heure (19-20, 47ème). Les kung fu de Burdet pour Narcisse, de Narcisse pour Abalo n'ont pas suffi à palier quelques approximations offensives.

Le croate, même fatigué, reste un formidable compétiteur, attiré par la médaille comme un prédateur par l'odeur du sang.  Pour s'en défaire, on se doute qu'il va falloir des grands bleus sur cette fin de match sous haute tension. Et des grands bleus, il n'y a que çà sur le terrain ! Abalo en course et en l'air passe un impeccable 2/2, qui eut pu être un 3/3 sans un (tout) petit appui zone au bout d'une montée de balle récupérée encore une fois par Omeyer. Vukovic donne l'illusion que les croates ne veulent pas mourir mais le combat semble enfin avoir tourné. Michaël Guigou à 7 mètres, Daniel Narcisse à 9, et une défense toujours plus intraitable et voilà les bleus à +2 à 6 minutes du buzzer (24-22, 54ème). Les croates poussent tant qu'ils peuvent mais çà ne suffira pas pour aller défendre le titre olympique. Air France décolle une dernière fois, direction les étoiles pour le réunionnais, un kung fu d'anthologie qui scelle le succès des français, des experts en route vers l'or !

Pékin, Palais National omnisports
Vendredi 22 août à 18h
France - Croatie : 25-23 (mi-temps : 12-11)

Arbitres : Victor PODALENKO et Igor CHERNEGA (RUS)

Les statistiques du match France-Croatie

La ruée vers l'or ! 

Jeux Olympiques

vendredi 22 août 2008 - © Philippe Dairou

 3 min 10 de lecture

Dans ce sempiternel combat France-Croatie toujours incroyablement tendu, la clé du match se trouvait dans la volonté pour l’un ou l’autre des protagonistes de ne pas lâcher quoique ce soit pendant une heure. Et au bout du suspense, les bleus se sont offert, ont offert au handball français la possibilité d’aller chercher l’or olympique.

Jouer la Croatie n'est jamais une partie de plaisir. Et les bleus en ont eu confirmation dans un début de match joué à la croate. Vrais ralentis et fausses blessures en pagaille qui vont un peu inhiber les arrières français et les champions olympiques font la course en tête, Horvath prenant les décalages et Balic nous régalant de un contre un somptueux (5-6, 12ème). Titi Omeyer a beau commencer à prendre l'ascendant sur Dzomba aux 7 mètres, Girault prendre l'ascendant sur les siens, la Croatie fait le break en profitant de la première exclusion de Bertrand Gille (6-9, 16ème). Abalo gratifie la défense croate d'un "tu m'as vu, tu m'vois plus", but sur un pied, l'équilibre est parfait. Mais le génial Luc Skywalker va manquer le plus facile, une barre sur une première montée de balle et un appui zone inventé par les arbitres russes sur la seconde.

Les bleus ayant du mal à se lâcher en attaque, Nikola Karabatic sous l'éteignoir, Daniel Narcisse en retrait, la solution va venir de l'autre côté. Cédric Burdet va prendre les choses en main. En appui, à la hanche, en bout d'une montée de balle ou sur un retour de poteau d'Abalo, le gaucher montpelliérain (6/7) va s'occuper presque tout seul de laisser l'équipe de France au contact et même de prendre l'avantage juste avant la pause (12-11).

Les données vont changer au retour du repos, les experts sont revenus avec l'ascendant. Titi stoppe Metlicic et Lackovic, et envoie Air France au décollage (15-13, 35ème). Cette embellie ne va pas durer. Guillaume Gille frôle Lackovic et cette légitime caresse l'envoie 2 minutes sur le banc. Sprem transforme le 7 mètres, vu qu'on avait pas vu Mirza (Dzomba) très opérationnel sur cet exercice. Le principal artisan du succès croate en quarts va récidiver, en montée de balle d'abord et sur 7 mètres juste derrière, et la Croatie reprend la main à la faveur de cette supériorité numérique (15-16, 38ème). Ce but d'avance, les croates l'ont encore à l'entame du dernier quart d'heure (19-20, 47ème). Les kung fu de Burdet pour Narcisse, de Narcisse pour Abalo n'ont pas suffi à palier quelques approximations offensives.

Le croate, même fatigué, reste un formidable compétiteur, attiré par la médaille comme un prédateur par l'odeur du sang.  Pour s'en défaire, on se doute qu'il va falloir des grands bleus sur cette fin de match sous haute tension. Et des grands bleus, il n'y a que çà sur le terrain ! Abalo en course et en l'air passe un impeccable 2/2, qui eut pu être un 3/3 sans un (tout) petit appui zone au bout d'une montée de balle récupérée encore une fois par Omeyer. Vukovic donne l'illusion que les croates ne veulent pas mourir mais le combat semble enfin avoir tourné. Michaël Guigou à 7 mètres, Daniel Narcisse à 9, et une défense toujours plus intraitable et voilà les bleus à +2 à 6 minutes du buzzer (24-22, 54ème). Les croates poussent tant qu'ils peuvent mais çà ne suffira pas pour aller défendre le titre olympique. Air France décolle une dernière fois, direction les étoiles pour le réunionnais, un kung fu d'anthologie qui scelle le succès des français, des experts en route vers l'or !

Pékin, Palais National omnisports
Vendredi 22 août à 18h
France - Croatie : 25-23 (mi-temps : 12-11)

Arbitres : Victor PODALENKO et Igor CHERNEGA (RUS)

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