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« On l’avait rêvé comme cela »

Mondial

dimanche 1 février 2009 - © Cathy Tachdjian

 4 min 47 de lecture

Réactions d’après-match

Claude Onesta
C’est bien, c’est bien plus agréable quand on gagne. C’était une montagne dure à franchir avec le public et une belle équipe croate. Mais le contexte a pesé sur les épaules des Croates. On avait misé là- dessus. On avait dit : on reste juste derrière pendant 45 minutes  puis au moment du bras de fer on voulait leur mettre la pression. C’est pourquoi Cédric ne défend pas, car on a pensé que cela faisait beaucoup sur ses jeunes épaules. On met donc Guillaume, au début  pour qu’il rentre en deuxième pivot et poser le jeu tranquillement. On voulait être calmes, précis,  puis vite. On garde Narcisse pour les faire exploser, quand ils sont fatigués. Et  pour eux le public est  devenu comme un boulet car les joueurs ont senti qu’ils trahissaient. Ils posent les armes. On l’avait rêvé comme cela. On voulait gagner le dernier quart d’heure. On ne voulait pas qu’ils soient en capacité de revenir avec de l’euphorie.  Ce qui aurait pu être le cas si on avait dirigé trop tôt. La patience et la rigueur. La première mi-temps c’est bien mais la seconde mi temps en défense, c’est du haut niveau. Prendre seulement 7 buts par les Croates !

Que vous a dit Balic pendant le match ?
Il m’a dit que c’était un super match ! Et c’est le cas. Engagé, un vrai combat.

Ce match était il le plus dur à disputer ?
C’était le plus difficile, car avec de la distance, gagner ici devant 15000 hystériques, pour 7 joueurs, les autres et quelques supporters c’est grand !

Avez-vous les meilleurs joueurs aux postes ?
Je n’ai pas les meilleurs mais j’ai un groupe qui a un tel état d’esprit ! Ils préfèrent donner que recevoir. Même quand ils ne sont pas au mieux, ils restent dans l’ombre et travaillent pour le collectif.

Vous faites le triplé comme Maximov ?
Ce n’est pas ce qui compte pour moi. Je prends du plaisir à vivre ces moments si exceptionnels ! Je me paie avec ces aventures humaines, avec le staff, les personnes autour de nous. Les titres sont tellement liés aux joueurs de talents que l’on a.

Et ce groupe justement ?
Ce groupe est de plus en plus solide. On dit que les sportifs ne sont pas toujours au rendez-vous. Nous on a dépassé ce stade. Ce que nous avons fait à Pékin c’était le fait d’une grande équipe. Là, aujourd’hui  c’est une très grande équipe !

Michael Guigou
On a gagné en Croatie ! 6 mois après les Jeux ! On a progressé encore dans certains domaines. En première période, on n’était pas encore complètement dedans. Pas assez. Mais en deuxième quand on rentre, on y est. On a su être patients, garder notre calme. On gagne à 3 minutes de la fin !  Le titre de meilleur joueur, ce n’est pas le plus important. On est trois dans le sept mondial ! Luc aurait pu aussi y être. L’essentiel c’est le titre. On a toujours faim de victoires. On veut aller jusqu’à Londres.

A titre personnel, vivre une compétition en pleine possession de  ses moyens, c’est super ?
Cela n’a rien à voir c’est énorme ! On le vit à fond, du terrain. C’est génial !
Après mes deux tirs ratés, je dois rentrer un peu à froid pour le penalty, c’était chaud. Je devais me re-concentrer.  Mais  j’avais super cogité les penaltys. Je savais que ce serait important avec le jeu à deux pivots et leur défense. Je suis arrivé sur le terrain en prenant du plaisir. On aurait pu craquer mais tout le long on est la. A un moment ils s’écroulent car quand on voit nos matches, on use les équipes. Et c’est somme toute normal avec le collectif que nous avons.

Didier Dinart
Il semble que tu te sois fait mal ?
Oui en début de première puis en deuxième. Mais il faut avoir le sens du sacrifice. Et c’était bien comprimé et chaud, alors… C’est le club qui risque de faire la tête.

Comment analyses-tu la rencontre ?
On attaque bien en première et on défend très bien en deuxième. Avec cette victoire, on rentre dans l’histoire.

Jérôme Fernandez
C’est énorme, je ne m’attendais pas à cela quand j’ai commencé les sélections nationales. C’est unique. Pour moi c’est particulier car aux JO, j’ai été coupé dans mon élan. Là je pense avoir apporté à l’équipe avec un haut niveau pendant la compétition.

Vous n’êtes pas blasé ?
Tant qu’on pourra gagner, on le fera. On se remet toujours en question. On vit des moments très forts ensemble. Après notre carrière, on ne les revivra plus. On s’appuie sur nos points forts. Maintenant  on va récupérer Bertrand et continuer !

Daniel Narcisse
On est toujours resté hyper concentrés. Il fallait jouer froidement, garder nos nerfs. A 18-18, ils commencent à reculer.

La naissance de votre fille vous donne des ailes. Vous avez plané.
Oui j’y pense mais je vis une aventure énorme avec  l’équipe de France et c’est l’aboutissement.

Guillaume Gille
On a mené le match comme il fallait. C’était prévu que je débute pour construire et entrer en deuxième pivot. On a joué à notre rythme et puis on a fait entrer Daniel Narcisse qui a tété exceptionnel ! C’est ce qui était prévu. Et puis Titi fait le boulot et nos deux ailiers ont été grands, supers ! En fait ces petits jeunes, ce sont eux qui toujours nous ont tiré vers le haut. A tout moment. Pour ceux qui étaient  champions du monde, ils nous ont emmené. Ils étaient si motivés. C’est extra.

« On l’avait rêvé comme cela » 

Mondial

dimanche 1 février 2009 - © Cathy Tachdjian

 4 min 47 de lecture

Réactions d’après-match

Claude Onesta
C’est bien, c’est bien plus agréable quand on gagne. C’était une montagne dure à franchir avec le public et une belle équipe croate. Mais le contexte a pesé sur les épaules des Croates. On avait misé là- dessus. On avait dit : on reste juste derrière pendant 45 minutes  puis au moment du bras de fer on voulait leur mettre la pression. C’est pourquoi Cédric ne défend pas, car on a pensé que cela faisait beaucoup sur ses jeunes épaules. On met donc Guillaume, au début  pour qu’il rentre en deuxième pivot et poser le jeu tranquillement. On voulait être calmes, précis,  puis vite. On garde Narcisse pour les faire exploser, quand ils sont fatigués. Et  pour eux le public est  devenu comme un boulet car les joueurs ont senti qu’ils trahissaient. Ils posent les armes. On l’avait rêvé comme cela. On voulait gagner le dernier quart d’heure. On ne voulait pas qu’ils soient en capacité de revenir avec de l’euphorie.  Ce qui aurait pu être le cas si on avait dirigé trop tôt. La patience et la rigueur. La première mi-temps c’est bien mais la seconde mi temps en défense, c’est du haut niveau. Prendre seulement 7 buts par les Croates !

Que vous a dit Balic pendant le match ?
Il m’a dit que c’était un super match ! Et c’est le cas. Engagé, un vrai combat.

Ce match était il le plus dur à disputer ?
C’était le plus difficile, car avec de la distance, gagner ici devant 15000 hystériques, pour 7 joueurs, les autres et quelques supporters c’est grand !

Avez-vous les meilleurs joueurs aux postes ?
Je n’ai pas les meilleurs mais j’ai un groupe qui a un tel état d’esprit ! Ils préfèrent donner que recevoir. Même quand ils ne sont pas au mieux, ils restent dans l’ombre et travaillent pour le collectif.

Vous faites le triplé comme Maximov ?
Ce n’est pas ce qui compte pour moi. Je prends du plaisir à vivre ces moments si exceptionnels ! Je me paie avec ces aventures humaines, avec le staff, les personnes autour de nous. Les titres sont tellement liés aux joueurs de talents que l’on a.

Et ce groupe justement ?
Ce groupe est de plus en plus solide. On dit que les sportifs ne sont pas toujours au rendez-vous. Nous on a dépassé ce stade. Ce que nous avons fait à Pékin c’était le fait d’une grande équipe. Là, aujourd’hui  c’est une très grande équipe !

Michael Guigou
On a gagné en Croatie ! 6 mois après les Jeux ! On a progressé encore dans certains domaines. En première période, on n’était pas encore complètement dedans. Pas assez. Mais en deuxième quand on rentre, on y est. On a su être patients, garder notre calme. On gagne à 3 minutes de la fin !  Le titre de meilleur joueur, ce n’est pas le plus important. On est trois dans le sept mondial ! Luc aurait pu aussi y être. L’essentiel c’est le titre. On a toujours faim de victoires. On veut aller jusqu’à Londres.

A titre personnel, vivre une compétition en pleine possession de  ses moyens, c’est super ?
Cela n’a rien à voir c’est énorme ! On le vit à fond, du terrain. C’est génial !
Après mes deux tirs ratés, je dois rentrer un peu à froid pour le penalty, c’était chaud. Je devais me re-concentrer.  Mais  j’avais super cogité les penaltys. Je savais que ce serait important avec le jeu à deux pivots et leur défense. Je suis arrivé sur le terrain en prenant du plaisir. On aurait pu craquer mais tout le long on est la. A un moment ils s’écroulent car quand on voit nos matches, on use les équipes. Et c’est somme toute normal avec le collectif que nous avons.

Didier Dinart
Il semble que tu te sois fait mal ?
Oui en début de première puis en deuxième. Mais il faut avoir le sens du sacrifice. Et c’était bien comprimé et chaud, alors… C’est le club qui risque de faire la tête.

Comment analyses-tu la rencontre ?
On attaque bien en première et on défend très bien en deuxième. Avec cette victoire, on rentre dans l’histoire.

Jérôme Fernandez
C’est énorme, je ne m’attendais pas à cela quand j’ai commencé les sélections nationales. C’est unique. Pour moi c’est particulier car aux JO, j’ai été coupé dans mon élan. Là je pense avoir apporté à l’équipe avec un haut niveau pendant la compétition.

Vous n’êtes pas blasé ?
Tant qu’on pourra gagner, on le fera. On se remet toujours en question. On vit des moments très forts ensemble. Après notre carrière, on ne les revivra plus. On s’appuie sur nos points forts. Maintenant  on va récupérer Bertrand et continuer !

Daniel Narcisse
On est toujours resté hyper concentrés. Il fallait jouer froidement, garder nos nerfs. A 18-18, ils commencent à reculer.

La naissance de votre fille vous donne des ailes. Vous avez plané.
Oui j’y pense mais je vis une aventure énorme avec  l’équipe de France et c’est l’aboutissement.

Guillaume Gille
On a mené le match comme il fallait. C’était prévu que je débute pour construire et entrer en deuxième pivot. On a joué à notre rythme et puis on a fait entrer Daniel Narcisse qui a tété exceptionnel ! C’est ce qui était prévu. Et puis Titi fait le boulot et nos deux ailiers ont été grands, supers ! En fait ces petits jeunes, ce sont eux qui toujours nous ont tiré vers le haut. A tout moment. Pour ceux qui étaient  champions du monde, ils nous ont emmené. Ils étaient si motivés. C’est extra.

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