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Claude Onesta : "Je suis un inconditionnel"

Eurotournoi

mercredi 26 août 2009 - Handzone

 3 min 44 de lecture

Claude Onesta, le sélectionneur national ne rate pas un EuroTournoi, "Je suis un inconditionnel" avoue-t-il, l'EuroMag lui a demandé de faire le point sur le tournoi et bien sûr, sur les Bleus.
 
- Médaille d'or aux JO en août dernier, champion du monde en février face à des Croates qui jouaient pourtant à domicile, pas trop mal comme bilan?
"C'est vrai (grand sourire), c'est plutôt une bonne saison, on aurait du mal à se plaindre... Pourtant l'enchaînement s'annonçait compliqué, mais tout s'est bien passé. Pour les Jeux notamment, de la préparation à la finale, tout s'enchaînait parfaitement. A la limite c'était presque mieux que ce qu'on avait imaginé, trop beau pour être vrai. Dans ces cas là, on a peur que tout s'effondre: la blessure de Jérôme Fernandez ou un match raté comme le quart de finale d'Athènes aurait pu inverser la tendance."

- On a senti dans votre équipe la même sérénité que lors de l'Euro 2006 (médaille d'or en Suisse)?
" Sérénité est un bien grand mot, je parlerais plus de confiance mais sans tomber dans la facilité. On a su conserver sérieux et rigueur et parvenir à ne pas tomber sous un niveau de jeu minimum. De notre base défensive en place depuis longtemps, notre jeu s'est étoffé. On a désormais des solutions d'attaque plus variées. On ne s'affole pas et on garde la maîtrise du jeu. On sent que nos adversaires, à part la Croatie, se font à l'idée que quoiqu'ils fassent, ils n'y arriveront pas. Le Danemark en demi-finale du mondial ou l'Islande en finale des Jeux en sont de bons exemples.
En fait, je retrouve là ce que l'équipe de France éprouvait il y a 10-15 ans face aux Suédois ou aux Russes."

- Vous avez gagné l'Euro, les Jeux et le Mondial comme entraîneur, seul Maximov avant vous y était parvenu.
" C'est très honorable et très prestigieux mais je ne suis pas construit pour ça. Si j'avais été entraîneur de la Suisse, j'aurais beau avoir les mêmes idées, mon palmarès ne serait pas ce qu'il est! Je suis complètement dépendant du talent des joueurs, même si j'espère y être aussi un peu pour quelque chose. C'est aussi très relatif, car si on ne gagne pas les Jeux, je pense que je ne suis pas sur le banc pour le championnat du monde...
Contrairement à un entraîneur de club qui effectue une construction progressive, en sélection on joue des "coups". Passer à la compétition suivante, jamais la même que la précédente, c'est à chaque fois recomposer un groupe en tenant compte des formes et méformes du moment, des blessures.
NDLR: Si la France gagne l'Euro autrichien début 2010, Claude Onesta sera alors le SEUL entraîneur national de l'histoire du hand à détenir les 3 titres majeurs (Euro, JO, Mondial) simultanément. C'est tout le mal qu'on souhaite aux Bleus et à leur coach...

- Les juniors ont raté leur Mondial cet été (11e sur 24) alors qu'ils figuraient parmi les grands favoris, inquiet pour le futur des Bleus?
"Inquiétant non, car la France n'a jamais eu de grands résultats avec ses équipes de jeunes. Maintenant, il est clair que ce résultat n'est pas transcendant, c'est le moins qu'on puisse dire. On s'est rendu compte à l'occasion de ce Mondial juniors et des Jeux Méditerranéens que des jeunes peuvent être de bons joueurs en club mais que ce n'est pas la même chose en sélection. Je pense à Barachet ou Accambray par exemple. Avec de bons joueurs à leurs côtés comme c'est le cas en club, ils donnent satisfaction mais lorsqu'il s'agit de prendre la responsabilité du jeu comme en France juniors, on s'aperçoit qu'il reste beaucoup de travail. La transition entre la formation et le haut niveau doit être plus forte pour que ces joueurs ne s'installent pas juste comme des joueurs de complément."

- Et l'EuroTournoi?
 "Je suis un inconditionnel de ce tournoi! Au delà de l'aspect sportif, sa qualité vient de son ambiance, de son organisation. C'est un moment de travail dans un contexte performant et une atmosphère plaisante. (NDLR: "Un tournoi très sérieux sans jamais se prendre au sérieux" avait il déjà dit l'année dernière en parlant de l'ET). Ce tournoi me permet de voir beaucoup d'internationaux, de côtoyer des entraîneurs de club et de me tenir au courant des dernières nouvelles de mon sport, un peu de papotage quoi. Pour l'édition 2010, on voit que Hambourg a un potentiel énorme et est mon favori."

 Eric Seyller

Claude Onesta : "Je suis un inconditionnel" 

Eurotournoi

mercredi 26 août 2009 - Handzone

 3 min 44 de lecture

Claude Onesta, le sélectionneur national ne rate pas un EuroTournoi, "Je suis un inconditionnel" avoue-t-il, l'EuroMag lui a demandé de faire le point sur le tournoi et bien sûr, sur les Bleus.
 
- Médaille d'or aux JO en août dernier, champion du monde en février face à des Croates qui jouaient pourtant à domicile, pas trop mal comme bilan?
"C'est vrai (grand sourire), c'est plutôt une bonne saison, on aurait du mal à se plaindre... Pourtant l'enchaînement s'annonçait compliqué, mais tout s'est bien passé. Pour les Jeux notamment, de la préparation à la finale, tout s'enchaînait parfaitement. A la limite c'était presque mieux que ce qu'on avait imaginé, trop beau pour être vrai. Dans ces cas là, on a peur que tout s'effondre: la blessure de Jérôme Fernandez ou un match raté comme le quart de finale d'Athènes aurait pu inverser la tendance."

- On a senti dans votre équipe la même sérénité que lors de l'Euro 2006 (médaille d'or en Suisse)?
" Sérénité est un bien grand mot, je parlerais plus de confiance mais sans tomber dans la facilité. On a su conserver sérieux et rigueur et parvenir à ne pas tomber sous un niveau de jeu minimum. De notre base défensive en place depuis longtemps, notre jeu s'est étoffé. On a désormais des solutions d'attaque plus variées. On ne s'affole pas et on garde la maîtrise du jeu. On sent que nos adversaires, à part la Croatie, se font à l'idée que quoiqu'ils fassent, ils n'y arriveront pas. Le Danemark en demi-finale du mondial ou l'Islande en finale des Jeux en sont de bons exemples.
En fait, je retrouve là ce que l'équipe de France éprouvait il y a 10-15 ans face aux Suédois ou aux Russes."

- Vous avez gagné l'Euro, les Jeux et le Mondial comme entraîneur, seul Maximov avant vous y était parvenu.
" C'est très honorable et très prestigieux mais je ne suis pas construit pour ça. Si j'avais été entraîneur de la Suisse, j'aurais beau avoir les mêmes idées, mon palmarès ne serait pas ce qu'il est! Je suis complètement dépendant du talent des joueurs, même si j'espère y être aussi un peu pour quelque chose. C'est aussi très relatif, car si on ne gagne pas les Jeux, je pense que je ne suis pas sur le banc pour le championnat du monde...
Contrairement à un entraîneur de club qui effectue une construction progressive, en sélection on joue des "coups". Passer à la compétition suivante, jamais la même que la précédente, c'est à chaque fois recomposer un groupe en tenant compte des formes et méformes du moment, des blessures.
NDLR: Si la France gagne l'Euro autrichien début 2010, Claude Onesta sera alors le SEUL entraîneur national de l'histoire du hand à détenir les 3 titres majeurs (Euro, JO, Mondial) simultanément. C'est tout le mal qu'on souhaite aux Bleus et à leur coach...

- Les juniors ont raté leur Mondial cet été (11e sur 24) alors qu'ils figuraient parmi les grands favoris, inquiet pour le futur des Bleus?
"Inquiétant non, car la France n'a jamais eu de grands résultats avec ses équipes de jeunes. Maintenant, il est clair que ce résultat n'est pas transcendant, c'est le moins qu'on puisse dire. On s'est rendu compte à l'occasion de ce Mondial juniors et des Jeux Méditerranéens que des jeunes peuvent être de bons joueurs en club mais que ce n'est pas la même chose en sélection. Je pense à Barachet ou Accambray par exemple. Avec de bons joueurs à leurs côtés comme c'est le cas en club, ils donnent satisfaction mais lorsqu'il s'agit de prendre la responsabilité du jeu comme en France juniors, on s'aperçoit qu'il reste beaucoup de travail. La transition entre la formation et le haut niveau doit être plus forte pour que ces joueurs ne s'installent pas juste comme des joueurs de complément."

- Et l'EuroTournoi?
 "Je suis un inconditionnel de ce tournoi! Au delà de l'aspect sportif, sa qualité vient de son ambiance, de son organisation. C'est un moment de travail dans un contexte performant et une atmosphère plaisante. (NDLR: "Un tournoi très sérieux sans jamais se prendre au sérieux" avait il déjà dit l'année dernière en parlant de l'ET). Ce tournoi me permet de voir beaucoup d'internationaux, de côtoyer des entraîneurs de club et de me tenir au courant des dernières nouvelles de mon sport, un peu de papotage quoi. Pour l'édition 2010, on voit que Hambourg a un potentiel énorme et est mon favori."

 Eric Seyller

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