La LNH se relance et cette saison, trouver le favori pour le titre n’est pas trop compliqué ! Bien évidemment, ce serait la surprise de la décennie pour ne pas dire plus que de ne pas voir Montpellier se succéder à lui-même. Avec les arrivées de Nikola Karabatic, Vid Kavtincik et Aymen Hammed, c’est la plus grosse cavalerie que Montpellier n’ait jamais proposé. On peut même dire que sauf grosse série de blessures de joueurs clefs, le challenge du MAHB sera de réaliser le grand chelem encore jamais réalisé dans la période moderne du championnat de France de D1M. Reste que pour les 13 autres places, il devrait y avoir un grosse bagarre et entre les envies de puissance des nouveaux arrivant dans l’élite nationale et la stabilité de certains « noms » de la LNH, on devrait assister à un championnat à 13 plus qu’incertain.
Les gros lèvent le doigt !
Bon pour Montpellier, le dossier a déjà été évoqué et il n’est nul besoin de faire dans l’exotisme, l’ultra archi favori est bel et bien là. Pour les places à suivre, par contre difficile de faire son choix. Chambéry a du réduire la voilure et ne sera sans doute pas le seul opposant à la puissance du MAHB. Mais si la perte de Daniel Narcisse est un coup dur sportivement, elle semble avoir sauvé le club des gros ennuis financiers. L’arrivée d’un ou deux joueurs de la trempe du hongrois Gabor Csaszar ou pourquoi pas de Guillaume Saurina pourrait redonner un bel aspect au CSH pour la saison. Il lui faudra faire face aux ambitieux du moment que sont les Saint Raphaël auteur certainement du plus beau recrutement du lot de ses ambitieux. Avec Aurélien Abily, Heykel M’Gannem, Jan Stehlik et Alexandre Tomas plus Johann Ploquin pour combler le départ de Josef Kucerka, la troupe de Christian Gaudin va être à prendre très au sérieux si la mayonnaise prend. Avec ces deux là, comme la saison dernière, on va trouver un duo Dunkerque – Tremblay avec sensiblement les mêmes armes et sans doute aussi les mêmes défauts dans la cuirasse. A l’évidence, le défaut majeur sera le nombre de joueurs. Car si pour ces deux là, les 7 de base ont plus que fière allure, il ne faudrait pas que les blessures reviennent trop souvent pour que l’objectif Champion’s League puisse être atteint.
Et si on faussait les pronostics
Tout prêt sans doute de la première catégorie, on va trouver un USI qui malgré ses soucis financiers et son obligation de réduire la voilure du club, devrait encore naviguer dans les eaux du haut du classement. Les jeunes auront une année de plus et les blessés de la saison dernière devraient apporter un gros plus à la garde de Pascal Léandri. Tout à côté, on devrait trouver son voisin cristolien, en aparté on peut se demander ce que donnerait un rassemblement de ces deux puissances historiques… Mais pour le moment, ces deux là devraient se tenir de près si la logique reste respectée. Certes Ivry a fait dans la stabilité alors que l’USC a fait sa révolution, mais en termes de potentiel, c’est assez proche. Reste à savoir si leur lutte se fera tout près des meilleurs ou juste à distance. Avec ce duo on pourrait miser une petite pièce sur l’arrivée dans les têtes d’affiches du championnat du tenant de la Coupe de la Ligue. Istres, si sa superbe dynamique continue et avec des recrues complétant bien l’effectif, pourrait bien se mêler à la lutte pour l’Europe. Très près au championnat la saison dernière mais ayant décroché son premier sésame continental via son aventure extraordinaire à Miami, le IOPHB a une chance de côtoyer tout ce beau monde à condition d’être un peu plus régulier que la saison dernière.
S’affirmer, confirmer ou se retrouver
Derrière cet hypothétique top 8, très près et même pourquoi pas dans ce top 8 si tout se passe pour le mieux on devrait retrouver Toulouse qui a fait une grosse révolution à l’inter saison, changement de coach, changement d’une grosse partie de l’effectif, reste à lier tout cela très vite pour ne pas prendre trop de retard à l’allumage. Dans le même secteur Nantes devrait vivre une saison plus tranquille, en s’appuyant sur les 5 000 fidèles de Beaulieu pour les grands matches, le « H » devrait pouvoir capitaliser sur une fin de saison quasi exemplaire pour s’offrir un peu de tranquillité dans ce championnat et plus si tout va encore mieux. On pourrait mettre les deux promus dans ce coin là, Dijon et Cesson ont de quoi s’intégrer à ce niveau, il faudra seulement que les joueurs arrivent très vite à se faire à la problématique LNH. Même s’ils pourront compter sur une solidarité puisée dans les joutes de la D2M, tout le monde sait que la première saison en LNH est souvent très compliquée.
Du combat, encore du combat !
Enfin reste les deux accablés de l’été, Aurillac et Nîmes qui ont été à deux doigts de repartir dans les étages inférieurs pour des raisons administratives ou financières. Tout ce beau chambard a provoqué de gros problèmes pour la constitution d’une équipe solide et compétitive pour ce niveau. A Aurillac, on va devoir faire sans Aurélien Abily, Eric Fruchart et Guillaume Laout dans le jeu et Raphaël Geslan au coaching, autant dire que les armes vont manquer derrière et que Jérémy Roussel n’aura pas la tâche facile pour son intronisation en temps que coach principal. Pour Nîmes la aussi, c’est le grand chambardement, certes les recrues sont arrivées pour remplacer les partants, mais les péripéties estivales pourraient avoir laissé quelques traces et il faudra déjà faire sans gaucher sur la base arrière en début de championnat. Là aussi, le nouveau coach, mais bien connu du monde du handball, Laurent Puigségur aura du pain sur la planche. Pour ces deux là il va falloir faire sonner le glas du combat à chaque match à domicile, le Parnasse et Peyrolles devront être plus qu’inhospitaliers pour sauver ces deux clubs.