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Franck Maurice : « L’année de tous les dangers »

ProLigue

mardi 15 septembre 2009 - © François Dasriaux

 4 min 57 de lecture

Saintes fait partie des équipes qui pourraient gêner les ténors de la D2M, une raison de faire un point avec Franck Maurice qui entame sa deuxième saison à la tête de l’équipe charentaise sur la division, ses envies et ses craintes.

Même si rien n’est établi, quels sont les premiers enseignements de cette première journée de championnat ?
 Il n'y a eu que des victoires à domicile et çà n'est pas si souvent que cela se produit. Un seul gros écart... je crois que tout le monde a compris que dans un championnat dense où toutes les rencontres seront importantes, l'essentiel c'est d'abord de se faire respecter chez soi ! En ce qui concerne Saintes, on a pu mesurer la différence entre un tir "balles à blanc" et un tir à balles réelles... Si la préparation a été convaincante, la réalité du championnat est bien plus exigeante. Nous avons fait preuve de fébrilité à certains moments clés du match mais on a su préserver l'essentiel. Il faut que l'on progresse dans la gestion de nos temps faibles où nous sommes encore très loin d'un "SMIC" de performance acceptable. Il faut réduire l'écart entre nos bonnes et nos mauvaises séquences.

Comme toujours la D2 version 2009-2010 s’annonce comme terriblement piégeuse, quel est pour toi la place de l’USS dans cette bagarre ?
L'objectif est de s'installer dans le premier tiers du championnat. Cela demande beaucoup de régularité, en particulier à domicile. Mais il me semble que nous avons les moyens de nous situer juste derrière les prétendants annoncés à la montée. 

Pour toi quels devraient être les futurs cadors de la D2M et quels seront les équipes qui devraient peiner le plus ?
Je ne surprendrai personne en disant que Paris et Saint Cyr me semblent les mieux armés pour squatter les deux premières places. Ils sont de mon point de vue déjà en mode "LNH", en particulier en termes de densité physique. La seule inconnue pour Paris c'est la maîtrise de tous les paramètres de ce niveau de jeu et l'implication de chacun dans la durée. Je fais confiance à Olivier Girault pour mobiliser ses troupes. Derrière, Aix et Nancy semblent en capacité de jouer les troubles fêtes avec un recrutement judicieux. Et puis il y a des équipes qui peuvent surprendre : Pontault, Mulhouse en particulier si Joël ABATI rejoint l'Alsace, Sélestat... et pourquoi pas Saintes !... Quant aux équipes qui pourraient être en difficulté, vue la densité du championnat et le respect que j'ai pour le travail de chacun, je me garderai bien de tout pronostic.

Un groupe au tiers renouvelé, l’amalgame est-il déjà fait où certaines intégrations sont encore en cours ?
 Il y a eu beaucoup de choses intéressantes qui sont apparues au cours de la préparation. L'apport défensif de Florent FERREIRO et d'Alain DUPIL est incontestable. Florent est également un aimant à ballon en attaque et sa relation avec la base arrière prend forme. Isaac LEGOFF doit nous apporter une réelle alternative sur le poste d'arrière droit, mais il est jeune et çà nécessitera un peu plus de temps. Julien NUNEZ est déjà précieux par son enthousiasme et Ludovic BUSSARD doit encore s'affirmer pour grappiller du temps de jeu. Mais le nombre important d'arrivées demande du temps pour trouver de la fluidité. Je ne suis pas inquiet. Tout le monde a compris que la base de la réussite c'est le travail. Je suis juste un peu impatient que tout prenne forme...

Saintes vivait par son attaque la saison dernière et mourait par sa défense, cette saison va-t-elle rééquilibrer la donne ou cette option tant appréciée par le public va-t-elle rester prioritaire ?
 L'objectif du projet de jeu c'est de garder notre originalité offensive tout en densifiant notre défense. Notre recrutement est allé dans ce sens. Mais ce n'est pas si simple, l'équilibre est fragile. Mais nous avons la volonté de produire du jeu et de prendre des risques sur grand espace. Un garçon comme Sylvain KIEFFER excelle dans ce domaine. Nous avons beaucoup demandé à François WOUM-WOUM la saison passée et avec réussite, mais il faut répartir au mieux la menace. Un garçon comme Matthieu LAMY doit pouvoir par exemple exploser cette saison.

Les 4 descentes ne risquent-elles pas de changer pas mal la donne cette saison.
Je ne comprends pas que l'on mette une incertitude pareille sur le second niveau de jeu français. La fédération demande aux clubs de se structurer, les encadre, prépare l'entrée de la D2 en LNH et dans le même temps fait peser le poids de quatre descentes sur 14 équipes... c'est un non sens, surtout pour reculer de 3 pas la saison suivante avec seulement 2 montées de N1... La structuration d'un club est compliquée, le sport professionnel demande de l'investissement et de l'organisation qui ne peuvent pas être menacés par autant d'incertitude sportive. Une équipe pourrait descendre avec  8 ou 9 victoires, soit en ayant gagné le tiers de ses matchs... Dans quel championnat voit-on çà ? C'est vraiment l'année de tous les dangers, parce qu'au bout, il y a soit la LNH, soit la N1 !

Avec presque la moitié des effectifs de la D2M qui changeront la saison prochaine (4 descentes – 2 montées), n’est pas plus compliqué de se faire une « place » pérenne dans cette D2 ?
 La régularité n'a pas de prix ! Et elle est difficile à envisager sans des partenaires fidèles, des dirigeants et des bénévoles investis et une progression cohérente. Nous avons ciblé le moyen terme à l'USS. Nous n'avons pas aujourd'hui les moyens de prétendre à une montée mais nous voulons construire. Une équipe et un club. Commençons par les fondations : une culture de la gagne, une structuration solide et une image irréprochable à tous les étages du club. Et nous avons le devoir avec cette équipe de porter le plus haut et le plus fort possible ces valeurs.


Franck Maurice : « L’année de tous les dangers » 

ProLigue

mardi 15 septembre 2009 - © François Dasriaux

 4 min 57 de lecture

Saintes fait partie des équipes qui pourraient gêner les ténors de la D2M, une raison de faire un point avec Franck Maurice qui entame sa deuxième saison à la tête de l’équipe charentaise sur la division, ses envies et ses craintes.

Même si rien n’est établi, quels sont les premiers enseignements de cette première journée de championnat ?
 Il n'y a eu que des victoires à domicile et çà n'est pas si souvent que cela se produit. Un seul gros écart... je crois que tout le monde a compris que dans un championnat dense où toutes les rencontres seront importantes, l'essentiel c'est d'abord de se faire respecter chez soi ! En ce qui concerne Saintes, on a pu mesurer la différence entre un tir "balles à blanc" et un tir à balles réelles... Si la préparation a été convaincante, la réalité du championnat est bien plus exigeante. Nous avons fait preuve de fébrilité à certains moments clés du match mais on a su préserver l'essentiel. Il faut que l'on progresse dans la gestion de nos temps faibles où nous sommes encore très loin d'un "SMIC" de performance acceptable. Il faut réduire l'écart entre nos bonnes et nos mauvaises séquences.

Comme toujours la D2 version 2009-2010 s’annonce comme terriblement piégeuse, quel est pour toi la place de l’USS dans cette bagarre ?
L'objectif est de s'installer dans le premier tiers du championnat. Cela demande beaucoup de régularité, en particulier à domicile. Mais il me semble que nous avons les moyens de nous situer juste derrière les prétendants annoncés à la montée. 

Pour toi quels devraient être les futurs cadors de la D2M et quels seront les équipes qui devraient peiner le plus ?
Je ne surprendrai personne en disant que Paris et Saint Cyr me semblent les mieux armés pour squatter les deux premières places. Ils sont de mon point de vue déjà en mode "LNH", en particulier en termes de densité physique. La seule inconnue pour Paris c'est la maîtrise de tous les paramètres de ce niveau de jeu et l'implication de chacun dans la durée. Je fais confiance à Olivier Girault pour mobiliser ses troupes. Derrière, Aix et Nancy semblent en capacité de jouer les troubles fêtes avec un recrutement judicieux. Et puis il y a des équipes qui peuvent surprendre : Pontault, Mulhouse en particulier si Joël ABATI rejoint l'Alsace, Sélestat... et pourquoi pas Saintes !... Quant aux équipes qui pourraient être en difficulté, vue la densité du championnat et le respect que j'ai pour le travail de chacun, je me garderai bien de tout pronostic.

Un groupe au tiers renouvelé, l’amalgame est-il déjà fait où certaines intégrations sont encore en cours ?
 Il y a eu beaucoup de choses intéressantes qui sont apparues au cours de la préparation. L'apport défensif de Florent FERREIRO et d'Alain DUPIL est incontestable. Florent est également un aimant à ballon en attaque et sa relation avec la base arrière prend forme. Isaac LEGOFF doit nous apporter une réelle alternative sur le poste d'arrière droit, mais il est jeune et çà nécessitera un peu plus de temps. Julien NUNEZ est déjà précieux par son enthousiasme et Ludovic BUSSARD doit encore s'affirmer pour grappiller du temps de jeu. Mais le nombre important d'arrivées demande du temps pour trouver de la fluidité. Je ne suis pas inquiet. Tout le monde a compris que la base de la réussite c'est le travail. Je suis juste un peu impatient que tout prenne forme...

Saintes vivait par son attaque la saison dernière et mourait par sa défense, cette saison va-t-elle rééquilibrer la donne ou cette option tant appréciée par le public va-t-elle rester prioritaire ?
 L'objectif du projet de jeu c'est de garder notre originalité offensive tout en densifiant notre défense. Notre recrutement est allé dans ce sens. Mais ce n'est pas si simple, l'équilibre est fragile. Mais nous avons la volonté de produire du jeu et de prendre des risques sur grand espace. Un garçon comme Sylvain KIEFFER excelle dans ce domaine. Nous avons beaucoup demandé à François WOUM-WOUM la saison passée et avec réussite, mais il faut répartir au mieux la menace. Un garçon comme Matthieu LAMY doit pouvoir par exemple exploser cette saison.

Les 4 descentes ne risquent-elles pas de changer pas mal la donne cette saison.
Je ne comprends pas que l'on mette une incertitude pareille sur le second niveau de jeu français. La fédération demande aux clubs de se structurer, les encadre, prépare l'entrée de la D2 en LNH et dans le même temps fait peser le poids de quatre descentes sur 14 équipes... c'est un non sens, surtout pour reculer de 3 pas la saison suivante avec seulement 2 montées de N1... La structuration d'un club est compliquée, le sport professionnel demande de l'investissement et de l'organisation qui ne peuvent pas être menacés par autant d'incertitude sportive. Une équipe pourrait descendre avec  8 ou 9 victoires, soit en ayant gagné le tiers de ses matchs... Dans quel championnat voit-on çà ? C'est vraiment l'année de tous les dangers, parce qu'au bout, il y a soit la LNH, soit la N1 !

Avec presque la moitié des effectifs de la D2M qui changeront la saison prochaine (4 descentes – 2 montées), n’est pas plus compliqué de se faire une « place » pérenne dans cette D2 ?
 La régularité n'a pas de prix ! Et elle est difficile à envisager sans des partenaires fidèles, des dirigeants et des bénévoles investis et une progression cohérente. Nous avons ciblé le moyen terme à l'USS. Nous n'avons pas aujourd'hui les moyens de prétendre à une montée mais nous voulons construire. Une équipe et un club. Commençons par les fondations : une culture de la gagne, une structuration solide et une image irréprochable à tous les étages du club. Et nous avons le devoir avec cette équipe de porter le plus haut et le plus fort possible ces valeurs.


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