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Le grand pari de Bruno Martini

France

samedi 6 mars 2010 - Handzone

 4 min 38 de lecture

Lassé des tumultes de la capitale et du parcours chaotique du Paris Handball avec la saison dernière, une descente en Division 2, Louis Nicollin s’est enfin débarrassé du club en trouvant un repreneur. Ou plutôt des repreneurs puisque l’ancien gardien international Bruno Martini arrive à la tête d’un groupe d’actionnaires. Le plus dur est à venir et le double champion du Monde est bien décidé à retrousser les manches.

Le fait d’avoir joué deux saisons à Paris, a-t-il influencé votre choix ? 
Oui, incontestablement. C’est un club où à l’époque je me sentais bien. J’ai retrouvé des personnes qui étaient déjà présentes lors j’étais joueur au Paris handball donc il y a aussi un côté affectif qui était très important. Donc effectivement, cela a pesé dans la balance.

Bruno, vous n’êtes pas le propriétaire du club mais plutôt l’animateur de cette équipe d’actionnaires. Quel va être votre rôle véritable ?
C’est très bien de préciser que je ne suis pas propriétaire car on est dans un système où il y a plusieurs actionnaires, on va travailler en équipe. Ce n’est pas un personnage isolé mais une équipe. Mon rôle va être en effet, d’animer le tout. Je serai manager général mais au-delà du titre qui n’est en soi, pas très important, je serai dans une position intermédiaire entre les décisions du conseil d’administration, les salariés et essayer de voir comment vont fonctionner les secteurs de la communication, du sportif et du financier.     

Il est très difficile à Paris d’avoir un grand club digne de ce nom. D’ailleurs, on s’aperçoit que le handball n'est pas le seul à rencontrer ce type de difficultés. Le foot, le basket, le volley ne sont pas épargnés. Reprendre le club de Paris handball peut-il aussi représenter un défi ?
C’est vrai qu’on est toujours dans le défi. Quand on s’investit dans le sport de haut niveau, c’est pour réussir et pour gagner des trophées. Après, un club ça se construit, ça prend le temps que ça prend, il ne faut surtout pas se tromper et brûler les étapes. Ceci dit, les fondations du Paris handball sont très saines et ça, on doit se féliciter de la bonne gestion du groupe Nicollin. Il y a un vrai potentiel à Paris. Ce serait incongru qu’il n’y ait pas une grosse équipe dans chaque sport collectif à Paris. Le handball va partir d’un petit peu plus loin que les autres disciplines mais il y a aucune raison qu’on n’y arrive pas.

Bruno, vous disiez que vous alliez vous intéresser au secteur sportif. N’y-a-t-il pas un risque de marcher sur les plates-bandes de l’entraîneur Olivier Girault qui a, comme vous, une forte personnalité ?
De toute façon, un organigramme se met en place (ndlr : un nouveau conseil d’administration sera installé le 18 mars prochain et le président du club sera nommé à l’issue de l’assemblée générale). L’entraîneur Olivier Girault est une pièce très importante dans ce dispositif. Olivier est en contrat jusqu’en 2011. Dans la mesure où tout le monde travaille dans le respect de chacun, conformément aux orientations qui sont données par le conseil d’administration, il n’y a pas de raison que les choses ne marchent pas. Je pense qu’Olivier et moi, on a envie de réussir et que le club de Paris soit un peu plus haut que ce qu’il est maintenant. Il suffit juste d’accorder nos violons. L’important c’est que ce soit le projet qui avance. Au-delà des relations, c’est le club, ce sont les joueurs, c’est l’équipe qui sont importants. Il y a peut-être eu des malentendus entre Olivier et moi-même au départ mais je suis convaincu qu’il n’y en aura plus d’ici très peu de temps.

Peut-on identifier les objectifs du Paris Handball ?
C’est difficile de chiffrer des objectifs, notamment sportifs. Il y a tout d’abord une évidence, c’est la remontée. Mais je ne peux pas tenir le discours qui nous ferait européen dans deux ans, en Ligue des Champions dans trois ans et ainsi de suite. Bien-sûr que l’on va tendre vers les meilleurs résultats sportifs le plus rapidement possible. Mais les résultats sportifs ne sont qu’une vitrine finalement et ce qui nous importe, c’est de créer un club et ensuite être vraiment présent dans l’environnement parisien, mais aussi régional. C’est aussi être présent sur beaucoup d’actions sociales car le sport de haut niveau et notamment le handball a un devoir de s’inscrire dans cette démarche. Après comme on est à Paris, et sans donner de leçon, on veut dépoussiérer et créer des évènements pour donner une autre image de ce sport. On sait que le handball de club souffre de la comparaison avec la réussite de l’équipe de France. Notre défi, il est là aussi. Il faut créer un intérêt et qu’on nous regarde d’un autre œil. Sans oublier d’être attractif pour les jeunes. Notre centre de formation doit sortir des jeunes de qualité issus du Bassin Parisien.

Pour Bruno le méridional, c’est une nouvelle vie qui commence ?
Un peu car je vais devenir parisien à part entière. C’est un effort que je fais. Le jeu en vaut véritablement la chandelle.

Propos recueillis par Yves MICHEL  (www.rtl-lequipe.fr)

Le hand sur www.rtl-léquipe.fr/, c’est tous les vendredis dès 10h05

Le grand pari de Bruno Martini 

France

samedi 6 mars 2010 - Handzone

 4 min 38 de lecture

Lassé des tumultes de la capitale et du parcours chaotique du Paris Handball avec la saison dernière, une descente en Division 2, Louis Nicollin s’est enfin débarrassé du club en trouvant un repreneur. Ou plutôt des repreneurs puisque l’ancien gardien international Bruno Martini arrive à la tête d’un groupe d’actionnaires. Le plus dur est à venir et le double champion du Monde est bien décidé à retrousser les manches.

Le fait d’avoir joué deux saisons à Paris, a-t-il influencé votre choix ? 
Oui, incontestablement. C’est un club où à l’époque je me sentais bien. J’ai retrouvé des personnes qui étaient déjà présentes lors j’étais joueur au Paris handball donc il y a aussi un côté affectif qui était très important. Donc effectivement, cela a pesé dans la balance.

Bruno, vous n’êtes pas le propriétaire du club mais plutôt l’animateur de cette équipe d’actionnaires. Quel va être votre rôle véritable ?
C’est très bien de préciser que je ne suis pas propriétaire car on est dans un système où il y a plusieurs actionnaires, on va travailler en équipe. Ce n’est pas un personnage isolé mais une équipe. Mon rôle va être en effet, d’animer le tout. Je serai manager général mais au-delà du titre qui n’est en soi, pas très important, je serai dans une position intermédiaire entre les décisions du conseil d’administration, les salariés et essayer de voir comment vont fonctionner les secteurs de la communication, du sportif et du financier.     

Il est très difficile à Paris d’avoir un grand club digne de ce nom. D’ailleurs, on s’aperçoit que le handball n'est pas le seul à rencontrer ce type de difficultés. Le foot, le basket, le volley ne sont pas épargnés. Reprendre le club de Paris handball peut-il aussi représenter un défi ?
C’est vrai qu’on est toujours dans le défi. Quand on s’investit dans le sport de haut niveau, c’est pour réussir et pour gagner des trophées. Après, un club ça se construit, ça prend le temps que ça prend, il ne faut surtout pas se tromper et brûler les étapes. Ceci dit, les fondations du Paris handball sont très saines et ça, on doit se féliciter de la bonne gestion du groupe Nicollin. Il y a un vrai potentiel à Paris. Ce serait incongru qu’il n’y ait pas une grosse équipe dans chaque sport collectif à Paris. Le handball va partir d’un petit peu plus loin que les autres disciplines mais il y a aucune raison qu’on n’y arrive pas.

Bruno, vous disiez que vous alliez vous intéresser au secteur sportif. N’y-a-t-il pas un risque de marcher sur les plates-bandes de l’entraîneur Olivier Girault qui a, comme vous, une forte personnalité ?
De toute façon, un organigramme se met en place (ndlr : un nouveau conseil d’administration sera installé le 18 mars prochain et le président du club sera nommé à l’issue de l’assemblée générale). L’entraîneur Olivier Girault est une pièce très importante dans ce dispositif. Olivier est en contrat jusqu’en 2011. Dans la mesure où tout le monde travaille dans le respect de chacun, conformément aux orientations qui sont données par le conseil d’administration, il n’y a pas de raison que les choses ne marchent pas. Je pense qu’Olivier et moi, on a envie de réussir et que le club de Paris soit un peu plus haut que ce qu’il est maintenant. Il suffit juste d’accorder nos violons. L’important c’est que ce soit le projet qui avance. Au-delà des relations, c’est le club, ce sont les joueurs, c’est l’équipe qui sont importants. Il y a peut-être eu des malentendus entre Olivier et moi-même au départ mais je suis convaincu qu’il n’y en aura plus d’ici très peu de temps.

Peut-on identifier les objectifs du Paris Handball ?
C’est difficile de chiffrer des objectifs, notamment sportifs. Il y a tout d’abord une évidence, c’est la remontée. Mais je ne peux pas tenir le discours qui nous ferait européen dans deux ans, en Ligue des Champions dans trois ans et ainsi de suite. Bien-sûr que l’on va tendre vers les meilleurs résultats sportifs le plus rapidement possible. Mais les résultats sportifs ne sont qu’une vitrine finalement et ce qui nous importe, c’est de créer un club et ensuite être vraiment présent dans l’environnement parisien, mais aussi régional. C’est aussi être présent sur beaucoup d’actions sociales car le sport de haut niveau et notamment le handball a un devoir de s’inscrire dans cette démarche. Après comme on est à Paris, et sans donner de leçon, on veut dépoussiérer et créer des évènements pour donner une autre image de ce sport. On sait que le handball de club souffre de la comparaison avec la réussite de l’équipe de France. Notre défi, il est là aussi. Il faut créer un intérêt et qu’on nous regarde d’un autre œil. Sans oublier d’être attractif pour les jeunes. Notre centre de formation doit sortir des jeunes de qualité issus du Bassin Parisien.

Pour Bruno le méridional, c’est une nouvelle vie qui commence ?
Un peu car je vais devenir parisien à part entière. C’est un effort que je fais. Le jeu en vaut véritablement la chandelle.

Propos recueillis par Yves MICHEL  (www.rtl-lequipe.fr)

Le hand sur www.rtl-léquipe.fr/, c’est tous les vendredis dès 10h05

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