Fiche technique :
SCT-MULHOUSE : 42-36
Mi-temps : 20-16
Arbitres : MM. Langevin et Ragaine
1100 Spectateurs environ.
Saint-Cyr : Bakaitis (4/5), Soille (4/5), Klimek (8/8), Bouchkara (2/4), Oliver (1/2), Hernandez-Pola (9/11 donc 1/2 aux pen.), Beliandjou (3/5), Spincer (3/9 dont 0/1 au pen.), Haegeli (1/2 dont 0/1 au pen.), Julvecourt (6/8), Baran (0/2), Lardeux (1 arrêt sur 14, 12'50), Rey (10 arrêts sur 33 (47'10).
Entraîneur : François Berthier
Mulhouse : Herbrecht (6/8 dont 4/5 aux pen.) Kulistak (0/2), Levêque (1/2), D. Schneider (8/10), Fessler (1/3), Rognon (5/8), F. Schneider (4/4), Frik (0/1), Dupond (1/1), Skatar (6/9), Piningre (4/6), Motlik (5 arrêts sur 22, 23'41), Lehmann (11 arrêts sur 36, 36'19).
Entraîneur : Jean-Paul Billig
Exclusions temporaires : Spincer (21'34), Bakaitis (28'04), Beliandjou (29'59, 40'32), Hernandez-Pola (52'35), Haegeli (55'59) au SCT ; Herbrecht (16'32), Rognon (20'30), Skatar (23'54), Dupond (44'39), Schneider (49'16) à Mulhouse.
AUTOUR DU MATCH : « ALORS ON DANSE … »
Une fois n'est pas coutume, votre narrateur ne va pas réciter le contenu de ce sulfureux SCT-Mulhouse, mais plutôt ce qui se passe aujourd'hui et depuis quelques temps déjà dans cette fameuse salle Guy Drut chaude comme une baraque à frites et qui prend de plus en plus des allures de dance floor.
Sur le chemin du retour, musique d'autoradio calée sur les ondes hertziennes et les programmes nocturnes dance floor, le tube actuel "alors on danse" du phénomène belge Stromae, inonde nos oreilles et l’habitacle. Alors oui, l'idée fait tilt, pas d'actions de match mais plutôt ce qui se passe dans les tribunes avant, pendant, après la rencontre, dans les travées et dans les coulisses, oui "alors on danse". Enfants, adultes, papys, mamies de tous âges, on tape des mains, on tire sur les cordes vocales, on tape du pied, on bat la mesure.
Pendant le match, le tempo est à son apogée mais aussi dans les "afters". En effet, les troisièmes mi-temps sont de plus en plus festives... Partenaires, dirigeants, joueurs, bénévoles, public, partagent les mêmes instants, tout le monde communie, oubliant son statut. Oui ce petit monde tire dans le même sens, partage la même passion, de la même façon.
Après un hiver interminable, avec un printemps fleuri et un été qui bourgeonne, le moral vire au beau fixe. Et comment ne pas le conserver dès l’entrée dans l’enceinte endiablée et envoutante de Guy Drut…
A voir des Beliandjou, Spincer, Klimek « envoyer de la buchette » en défense…
En se régalant de voir Hernandez-Pola et Julvecourt faire exploser la forteresse alsacienne Motlik, relayé par un Klimek efficace au poste…
De s’étonner agréablement que les pivots Bakaitis et Haegeli enfile le costume d’Usain Bolt pour conclure des contre attaques…
D’apprécier la débauche d’énergie d’un « titi » Oliver, qui se dépense sans compter aux quatre coins du parquet pour galvaniser ses troupes…
De savourer la hargne de Mathieu Soille et son poing rageur à chacun de ses buts…
Alors, oui, ce récital vous donne des fourmis dans les jambes. L’émotion est à son comble… Oui, ce SCT-là donne envie de swinguer, alors oui comme le dit si bien Stromae :
"Alors on danse, alors on danse, alors on danse... Ca te prend les tripes, ça te prend la tête et puis tu pries pour que ça s'arrête. Mais c'est ton corps, c'est pas le ciel, alors tu te bouches plus les oreilles. Et là tu cries encore plus fort et ça persiste... Alors on chante la, la, la, la alors on chante la, la, la, la, alors on chante et puis seulement quand c'est fini alors on danse, et y'en a encore..."
Oui, avec ce SCT-là, le tube estival du phénomène belge Stromae colle bien à la bande à Titi Oliver. Avec cette clique, nous avons tous envie de danser et nous reprenons tous "alors on danse, alors on danse, alors on chante..."
Le retour au domicile est donc joyeux et rythmé. La nuit noire laisse entrevoir de par la vitre les étoiles brillantes, Stromae en a fini. Le tempo et les jambes bougent, la vision de ces étoiles nous ramène à quelques années en arrière à un autre tube bien célèbre : "Un peu plus près des étoiles" du fameux groupe Gold.
Oui, pour la troupe au président Bouhour et coach Berthier, "Un peu plus près des étoiles", c'est pour bientôt...
Christophe « Stromae » Poupault…
EN APARTE … :
- L'école de Handball Gâtines-Choisille accompagnait les joueurs de chaque équipe à leur entrée...
- Un plus... Comme quoi le handball masculin émoustille la région : le club de Beaugency (Loiret) a sollicité le Saint-Cyr Touraine Handball pour être présent invité de cette soirée. A bon entendeur, les élus régionaux ...
-"Juste à temps » ... Modestas Baïkatis a pu revenir en effet, juste à temps, pour figurer sur la feuille de match et honorer de sa présence un 4/5 honorable, bloqué qu'il était dans son pays d'origine suite aux turbulences liées au phénomène volcanique islandais...
- Avant le coup d’envoi, la salle Guy Drut s'est transformée en silence de cathédrale (et nos mots ne sont pas trop fort), pour honorer une minute de silence en mémoire de Laurence Duchene, une gardienne handballeuse d'un club voisin, Saint Avertin... On remercie l'assistance de sa reconnaissance et du respect du silence....
- Anecdote...: "Assez sympathique de voir deux frangins évoluer au même niveau, côte à côte comme la famille Schneider avec David et Florian. En attendant, Florian le cadet de treize a mis la pige à « l’ancien » David en rendant une copie parfaite 4/4 de son aile...
LA STAT… DU JOUR … : 8/8
Comme les statistiques rendues par Petr Klimek. En effet, le polyvalent arrière et pivot tchèque a rendu la copie parfaite, 8/8 au shoot, voire un 100 % royal…
LE CHIFFRE … : 78
Comme le nombre de buts marqués lors de cette rencontre St Cyr-Mulhouse. Un vrai régal pour le public de voir les attaques faire exploser les défenses. 42-36, un score digne de Bundesliga.Rien de plus normal avec une équipe quasi frontalière, Mulhouse, d'un côté, et de l'autre, François Berthier, un coach jurassien de cœur, mais fanatique de handball germanique...
A CHAUD…
Jonathan Julvecourt (S.C.T.) :
"Belle partie. Ce soir, on avait à cœur de gagner pour assurer à Angers. C’est fait. On a pris les trois points, c'est ce qui est important. J'essaie de travailler au maximum et de progresser, et mes partenaires me mettent dans de bonnes conditions pour essayer de marquer, et je suis bien suivi au niveau de coach et de mes coéquipiers pour progresser..."
Rémi Oliver (S.C.T.) :
"Plus qu'une pour l'objectif du club, plus que quatre pour nous…j'espère que ça va continuer. Ça va bien se passer. On voyait qu'on menait largement, ils sont revenus en fin de première mi-temps. On menait quand même de huit buts, ils n’en avaient pas marqué beaucoup. C'est pas non plus une équipe facile à manœuvrer, ils font des gros matchs en ce moment, ils ont battu Nancy dernièrement, ce n’est pas non plus des « quiches... » (Ndlr : lorraines !…). On a fait dans l'ensemble un match sérieux, même s'il y a eu des petites baisses de régime. Ils sont revenus à trois buts mais on ne s’est pas affolés non plus. On a fait beaucoup tourné aussi, le principal c'était la victoire, même si on avait gagné d'un but, j'aurai dit la même chose, voilà je suis très content..."
Jean-Paul Billig, entraîneur de Mulhouse :
" C'était une soirée prolifique aux buts mais pas forcément pour Mulhouse ? On a ramené un point, je pense que c'était dans la logique. Après c'est vrai qu’on n’a pas fait le match qu'il fallait en défense. Saint Cyr non plus, mais comme ils étaient tout le temps devant, c'est sûr que c'est plus facile de ne pas défendre quand on est tout le temps en tête. Après ça, il y a eu un retour à -2,-3. Vous y avez cru ? Non, à partir du moment où on court après le score, forcément on revient, mais après on peut dire qu'on a raté une balle, on n'a pas fait ci, mais ça se passe toujours comme ça, c'était un match à la traine, le score est justifié..."
Alexandre Herbrecht (Mulhouse) :
"C'est une soirée difficile mais on s'y attendait. Ils sont vraiment plus forts que nous. C’est beaucoup plus complet, c'est beaucoup plus fort... On savait que si on venait ici et que l’on gagnait, ce serait vraiment l'exploit. On y a cru plus ou moins mais avec les rotations qu'ils ont, on savait que ce serait très très très difficile. On est venus ici en n’ayant rien à perdre. Ce n’est pas passé, voila. Maintenant, il reste quatre matchs...."
Mathieu Soille (S.C.T.) :
"Ca se rapproche ? Oui, on sait qu'il ne nous reste plus qu'une marche à gravir et on va essayer de la gravir le plus vite possible contre Angers la semaine prochaine, histoire de faire la fête dès le prochain match à Guy Drut contre une belle équipe de Saintes. En plus, sachant qu'on a une revanche à prendre contre les Saintais, ça risque d'être une belle fête... On retiendra surtout les trois points. Après ils lâchent rien, on a déjoué au bout d'un quart d'heure, on a fait une bonne entrée en matière sur les quinze premières minutes avec défense et montées de balles, et puis on est une équipe qui ne sait pas gérer. On s'est relâché, mais on a su remballer la machine en deuxième mi-temps et puis voilà. Il y a quelques fondamentaux qui ont été oubliés mais il faut surtout retenir la belle communion avec le public, un public chaud et on a su aussi faire quelques petites actions spectaculaires. On leur a fait plaisir, on s'est fait plaisir, donc tout le monde est content..."