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A Nîmes, la féria du handball dure depuis 50 ans

LMSL

mardi 15 juin 2010 - © Yves Michel

 4 min 15 de lecture

Nîmes, c’est bien-sûr la Maison Carrée, les Arènes romaines, les célèbres férias et…. l’USAM.  Le club emblématique de la cité gardoise, grand d’Europe au début des années 90 fêtait le week-end dernier son cinquantième anniversaire. Cinq générations se sont croisées dans un Parnasse qui avait retrouvé une belle ambiance et de belles couleurs.

En donnant le coup d’envoi d’un match aussi improbable que spectaculaire (malgré l’âge canonique de certains), le petit Estéban, du haut de ses 7 ans, était loin d’imaginer ce qu’avaient pu vivre quelques années plus tôt, toutes ces anciennes et plus récentes gloires usamistes réunies autour de lui. Ce club, nous avait on prévenu, ne laisse personne indifférent et tous ceux qui ont porté le maillot vert frappé du crocodile et du palmier, gardent à jamais un souvenir indélébile.  Comme un jeune taureau de Camargue que l’on marque au fer rouge à l’amorce des beaux jours. Ce  cinquantenaire de l’Usam a été l’espace d’une journée, le rendez-vous des copains et un fabuleux brassage de générations.  Des copains qui pour certains, n’avaient pas hésité à chambouler un emploi du temps déjà chargé ou avaler des centaines voire des milliers de kilomètres pour ne rater le rendez-vous sous aucun prétexte.

Au 1er rang des invités venus de loin, Stéphane Stoecklin, monument du hand hexagonal, champion du Monde en 95, meilleur joueur de la planète en 97 (la liste est bien plus longue), exilé depuis cinq ans, à Koh Samui, une ile de Thaïlande, destination prisée par des touristes en mal de libations et de réveils comateux sur une plage de sable blanc. L’arrière droit des Barjots, Usamiste entre 1990 et 1994, a certes gagné depuis, quelques mèches blanches mais a gardé sa légendaire bonhomie. L’épopée des Barjots a marqué l’Usam, l’Usam a marqué ceux qui les ont précédés et succédés.  Non loin de « Stoeck », nous croisons l’enfant du pays, Alain Portes. « Bip-bip » dirige avec succès depuis un an, la sélection nationale de Tunisie mais pour ces retrouvailles, il a  traversé la Méditerranée. Stoecklin, Portes… Lathoud n’est pas très loin ! Pour « le grand », la cité nîmoise est un second port d’attache. Les deux ans qu’il a passés ici, ont laissé d’impérissables souvenirs.  A Neruda, aux Arènes, au Parnasse, dans  toute la ville. De la rue Emile Jamais au boulevard Victor Hugo, entre amphithéâtre et Maison Carrée, sans oublier les «  3 Maures », le « roc de granit » a marqué son territoire.

Denis Lathoud a été un chef de meute, il le reste encore aujourd’hui, à Dijon, comme entraîneur de l’équipe 1ère. Des internationaux présents au cinquantenaire, seul Stéphane Stoecklin finalement s’est éloigné du handball. Christophe Mazel, Laurent Puigségur et Christian Gaudin eux, sont toujours dans l’élite. Tous les trois ont enfilé le costume de technicien ; le premier à Istres, le second à Nîmes, le troisième à Saint Raphaël. Gilles Derot lui, s’occupe de formation dans les Bouches-du-Rhône,  Attila Borsos  est consultant handball à la télévision hongroise, le Ch’ti Philippe Debureau travaille pour la ville de Nîmes, Dédé Golic lui, est agent de joueurs. Parmi les invités, il y a aussi les pionniers ; la liste est longue, des Jean Claude François et Christian Raux, aux Michel Escalier et Jacques Grandjean en passant par les Michel Rebattel ou Alain Jourdan. Sans oublier bien-sûr « Paulo » Martinet (l’entraîneur emblématique des 4 titres de 88, 90, 91 et 93 et de la Coupe de France 94), tout heureux de retrouver sa bande de fantassins de l’époque avec les Chagnard, Courbier, Avesque, Collonge, Roudil, Bourgey et bien d’autres.

Et puis il y a ceux des périodes moins fastes, ceux de la descente en 2ème division puis de la remontée et du maintien parmi l’élite comme Jérôme Chauvet, Yann Balmossière (tous les deux désormais cadres à l’Usam), Arnaud Vielzeuf et Cédric Rochette (récents vainqueurs de la Coupe de France régionale avec le club de Marguerittes) mais aussi Bertrand Vial, Yassine Idrissi (le futur gardien de St Cyr), Maxime Derbier, Grégoire Detrez, Heykel Megannem ou Christophe Kempé…. Au total, plus de soixante dix joueurs étaient présents samedi à Nîmes.

Le livre d’or de ce cinquantenaire retiendra peut-être que l’Usam d’aujourd’hui des Haon, Meunier, Perronneau (qui reprend peu à peu après une grave blessure), Annotel, Scaccianoce, Mansuy, Rebichon ou autres Saurina (en partance pour Chambéry), a été battu par la cohorte des « vieilles branches » qui notamment en seconde période, a oublié quelques règles, bénéficiant de la mansuétude de la paire arbitrale. L’Usam est bien vivante et l’équipe de jeunes qui désormais anime les soirées du Parnasse, est dépositaire d’un lourd héritage. Même Franck Junillon qui dans quelques semaines revêtira le maillot vert, en est conscient. Alors peut-être que dans cinquante ans, le petit Estéban se retrouvera au même endroit pour fêter le centenaire du club.

Yves MICHEL  (www.rtl-lequipe.fr)

A Nîmes, la féria du handball dure depuis 50 ans 

LMSL

mardi 15 juin 2010 - © Yves Michel

 4 min 15 de lecture

Nîmes, c’est bien-sûr la Maison Carrée, les Arènes romaines, les célèbres férias et…. l’USAM.  Le club emblématique de la cité gardoise, grand d’Europe au début des années 90 fêtait le week-end dernier son cinquantième anniversaire. Cinq générations se sont croisées dans un Parnasse qui avait retrouvé une belle ambiance et de belles couleurs.

En donnant le coup d’envoi d’un match aussi improbable que spectaculaire (malgré l’âge canonique de certains), le petit Estéban, du haut de ses 7 ans, était loin d’imaginer ce qu’avaient pu vivre quelques années plus tôt, toutes ces anciennes et plus récentes gloires usamistes réunies autour de lui. Ce club, nous avait on prévenu, ne laisse personne indifférent et tous ceux qui ont porté le maillot vert frappé du crocodile et du palmier, gardent à jamais un souvenir indélébile.  Comme un jeune taureau de Camargue que l’on marque au fer rouge à l’amorce des beaux jours. Ce  cinquantenaire de l’Usam a été l’espace d’une journée, le rendez-vous des copains et un fabuleux brassage de générations.  Des copains qui pour certains, n’avaient pas hésité à chambouler un emploi du temps déjà chargé ou avaler des centaines voire des milliers de kilomètres pour ne rater le rendez-vous sous aucun prétexte.

Au 1er rang des invités venus de loin, Stéphane Stoecklin, monument du hand hexagonal, champion du Monde en 95, meilleur joueur de la planète en 97 (la liste est bien plus longue), exilé depuis cinq ans, à Koh Samui, une ile de Thaïlande, destination prisée par des touristes en mal de libations et de réveils comateux sur une plage de sable blanc. L’arrière droit des Barjots, Usamiste entre 1990 et 1994, a certes gagné depuis, quelques mèches blanches mais a gardé sa légendaire bonhomie. L’épopée des Barjots a marqué l’Usam, l’Usam a marqué ceux qui les ont précédés et succédés.  Non loin de « Stoeck », nous croisons l’enfant du pays, Alain Portes. « Bip-bip » dirige avec succès depuis un an, la sélection nationale de Tunisie mais pour ces retrouvailles, il a  traversé la Méditerranée. Stoecklin, Portes… Lathoud n’est pas très loin ! Pour « le grand », la cité nîmoise est un second port d’attache. Les deux ans qu’il a passés ici, ont laissé d’impérissables souvenirs.  A Neruda, aux Arènes, au Parnasse, dans  toute la ville. De la rue Emile Jamais au boulevard Victor Hugo, entre amphithéâtre et Maison Carrée, sans oublier les «  3 Maures », le « roc de granit » a marqué son territoire.

Denis Lathoud a été un chef de meute, il le reste encore aujourd’hui, à Dijon, comme entraîneur de l’équipe 1ère. Des internationaux présents au cinquantenaire, seul Stéphane Stoecklin finalement s’est éloigné du handball. Christophe Mazel, Laurent Puigségur et Christian Gaudin eux, sont toujours dans l’élite. Tous les trois ont enfilé le costume de technicien ; le premier à Istres, le second à Nîmes, le troisième à Saint Raphaël. Gilles Derot lui, s’occupe de formation dans les Bouches-du-Rhône,  Attila Borsos  est consultant handball à la télévision hongroise, le Ch’ti Philippe Debureau travaille pour la ville de Nîmes, Dédé Golic lui, est agent de joueurs. Parmi les invités, il y a aussi les pionniers ; la liste est longue, des Jean Claude François et Christian Raux, aux Michel Escalier et Jacques Grandjean en passant par les Michel Rebattel ou Alain Jourdan. Sans oublier bien-sûr « Paulo » Martinet (l’entraîneur emblématique des 4 titres de 88, 90, 91 et 93 et de la Coupe de France 94), tout heureux de retrouver sa bande de fantassins de l’époque avec les Chagnard, Courbier, Avesque, Collonge, Roudil, Bourgey et bien d’autres.

Et puis il y a ceux des périodes moins fastes, ceux de la descente en 2ème division puis de la remontée et du maintien parmi l’élite comme Jérôme Chauvet, Yann Balmossière (tous les deux désormais cadres à l’Usam), Arnaud Vielzeuf et Cédric Rochette (récents vainqueurs de la Coupe de France régionale avec le club de Marguerittes) mais aussi Bertrand Vial, Yassine Idrissi (le futur gardien de St Cyr), Maxime Derbier, Grégoire Detrez, Heykel Megannem ou Christophe Kempé…. Au total, plus de soixante dix joueurs étaient présents samedi à Nîmes.

Le livre d’or de ce cinquantenaire retiendra peut-être que l’Usam d’aujourd’hui des Haon, Meunier, Perronneau (qui reprend peu à peu après une grave blessure), Annotel, Scaccianoce, Mansuy, Rebichon ou autres Saurina (en partance pour Chambéry), a été battu par la cohorte des « vieilles branches » qui notamment en seconde période, a oublié quelques règles, bénéficiant de la mansuétude de la paire arbitrale. L’Usam est bien vivante et l’équipe de jeunes qui désormais anime les soirées du Parnasse, est dépositaire d’un lourd héritage. Même Franck Junillon qui dans quelques semaines revêtira le maillot vert, en est conscient. Alors peut-être que dans cinquante ans, le petit Estéban se retrouvera au même endroit pour fêter le centenaire du club.

Yves MICHEL  (www.rtl-lequipe.fr)

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