C’est à Bratislava, capitale de la Slovaquie que vont se dérouler du 29 juillet au 8 août prochains, les 10èmes championnats d’Europe Juniors. Une compétition qui réunira les seize meilleures équipes du Vieux Continent parmi lesquelles la France qui avant d’entrer dans le vif du sujet, a suivi un programme de préparation très sérieux.
Comme pour leurs aînés futurs champions olympiques en 2008, c’est à la Toussuire en Savoie, que les juniors français ont entamé le 5 juillet dernier, une longue préparation en vue de cet Euro. Et qui plus est, sous la conduite d’Alain Quintallet, le préparateur physique des Experts qui n’a pas hésité à ressortir ses bonnes vieilles méthodes et le programme qui a tant fait ses preuves. Stage intensif d’oxygénation, d’endurance et de dépassement de soi dans un cadre exceptionnel, ponctué par des balades en VTT, randonnée et franchissement de via ferrata. Bref, de quoi souder un groupe prêt à en découdre dès jeudi avec les meilleures nations européennes.
Explosivité, vitesse et endurance, la première semaine en altitude, puis mise en place du projet de jeu, toute la semaine dernière à Dunkerque dans le Nord. Avec au programme, un tournoi réunissant les juniors de Tunisie et ceux de Russie. Quatre matches (deux contre chacune des équipes) et un bilan presque satisfaisant avec trois succès (31-28 et 33-21 contre la Tunisie et 31-24 contre la Russie) et samedi, une dernière défaite, d’un but contre les Russes. « Un coup de semonce », reconnait Guy Petitgirard, l’entraîneur des juniors. « Ce qui est navrant c’est que lorsqu’on a pris l’eau, on n’a pas su trouver les solutions, pour se récupérer » Avant de préciser : « Sachant que nous avons une défense qui est très agressive et très entreprenante, à certains moments, inévitablement, cela ouvre quelques brèches. Et puis, un match de préparation, c’est toujours difficile car on procède à pas mal de rotations et cela peut déstabiliser ». Et si cette dernière défaite (34/35) mettant à mal une belle série sans nuage commencée en Pologne dès octobre 2009, était finalement salvatrice ? Histoire de recadrer les esprits.
Une équipe qui veut aller loin dans un Euro, doit se montrer régulière dans l’effort et la concentration. La marge d’erreur est infime. Collectivement mais aussi individuellement. Sans stigmatiser sur tel ou tel joueur, un Xavier Moreau (le demi-centre toulousain) par exemple, qui avait été excellent lors du 2ème match contre la Tunisie avec un 6/8 et trois passes décisives, a rendu une copie presque blanche, 24 heures plus tard contre les Russes. Bref, chacun est face à ses responsabilités.
Cet Euro, c’est la 1ère compétition véritablement officielle que disputent en juniors, Pierre Andry et ses comparses. Ils arrivent à Bratislava avec l’insouciance et l’espièglerie de leurs 20 ans mais aussi, avec l’envie de « faire un truc ». Toutefois, comme le fait remarquer Guy Petitgirard : « Le tour préliminaire, c’est du lourd. On a affronté les Tchèques en octobre et on les a battus d’un but. Les Serbes jouent bien au ballon avec de forts gabarits. Le Danemark est une des meilleures nations de cette génération 90-91. Tout va dépendre de ce 1er tour. Si on passe, la suite peut sembler plus ouverte. » En effet, il faudra ensuite lorgner vers la poule A pour trouver les futurs adversaires en cas de qualification au tour suivant. L’Islande avec un certain Aron Palmarsson (doublure de Daniel Narcisse à Kiel) est au dessus du lot mais pas imbattable, en revanche, la Slovaquie et le Portugal sont largement à la portée des Tricolores.
Il ne faut certainement pas s’emballer. Le match d’ouverture, jeudi contre les Serbes sera primordial. Surtout face à une formation qui propose un handball dans la tradition « made in Balkans » agressif au bon et au mauvais sens du terme. Allez les jeunes, faites nous plaisir !
Les 16 Français
Ils étaient vingt en stage, il fallait en garder seize pour la Slovaquie et Guy Petitgirard a fait son choix. Parmi ceux qui ne feront pas le voyage: le gardien dunkerquois Nicolas Huygues, deux arrières, Simon Mayayo de Chambéry et Thomas Barrère de St Raphaël et le pivot nantais Andy Pijulet. Ces joueurs devront rester sur le qui-vive, d’autant que le sélectionneur des juniors pourra procéder si besoin, à deux changements, dès le tour principal, le 3 août.
Gardiens : Pierre Andry (Montpellier), Kévin Bonnefoi (St Raphaël)
Arrières : Mathieu Grébille (Montpellier), Guynel Pintor (Sélestat), Kentin Mahé (Dormagen – All), Robin Molinié (St Raphaël), Xavier Moreau (Toulouse), Thomas Capella (Chambéry), Quentin Eymann (Sélestat), Nicolas Zens (Montpellier)
Pivots : Benjamin Afgour (Dunkerque), Valentin Aman (Sélestat)
Ailiers : Adrien Claire (St Raphaël), Valentin Porte (Toulouse), Tom Guillermin (St Raphaël), Martin Gaillard (Toulouse)
Entraîneur : Guy Petitgirard
Les groupes en présence :
Groupe A : Islande (vice championne du Monde des moins de 18 ans), Portugal, Slovaquie, Israël
Groupe B : Danemark (vice champion d’Europe des U18), France, Rep. Tchèque, Serbie
Groupe C : Allemagne (championne d’Europe des U18), Espagne, Russie, Finlande
Groupe D : Croatie (championne du Monde des U18), Suède (3ème championnats d’Europe et du Monde des U18), Slovénie, Roumanie
Les matches de la France :
Jeudi 29/07 : France – Serbie
Samedi 31/07 : France – Rep. Tchèque
Dimanche 01/08 : France – Danemark
Dès jeudi, Handzone vous fera vivre quotidiennement ces 10èmes championnats d’Europe juniors en direct depuis Bratislava.
Dossier réalisé par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)