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Les chantiers du nouveau président de Tremblay

LMSL

jeudi 9 septembre 2010 - © Yves Michel

 4 min 54 de lecture

C’est un des nouveaux visages du cru LNH 2010-2011. A 49 ans, Pascal Papillon est le nouvel homme fort du club de Tremblay-en-France. Ce chef d’une entreprise de travaux publics bien implantée en Ile de France a connu tout d’abord le handball à l’école et au collège, « peu en club » reconnaît-il honnêtement,  et quelques années plus tard, en tant que partenaire du club séquano-dionysien.

Depuis juin 2009, Pascal Papillon accompagne Tremblay dans sa restructuration avec notamment, le récent passage en SASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle). Il a succédé à l’inusable Jean Pierre Trelcat qui après 25 ans de présidence, devient directeur général du club.

Né en 1964, le club de Tremblay, 6ème budget de la LNH cette saison, s’adapte désormais, au monde professionnel. Des structures adéquates, un centre de formation, (vœu de Stéphane Imbratta depuis son arrivée en 2008 en Seine Saint Denis) sont autant de nouvelles perspectives que le club et son nouveau président devront mettre en place.

Pascal Papillon, voilà Tremblay devenu une SASP. Qu’est-ce qui change fondamentalement ? 
En résumé, tout le monde peut bien imaginer ce que est une association et son fonctionnement et ce qu’est une entreprise. Donc aujourd’hui, clairement le club passe dans le monde de l’entreprise avec un mode de gouvernance différent du précédent avec une implication à la fois des partenaires et de tout  l’environnement économique qui est désormais, partie prenante dans l’organisation et le fonctionnement. Le secteur amateur et associatif n’est pas rayé de la carte, mais sera géré différemment. Ce passage était inéluctable compte tenu de l’évolution que l’on veut donner à ce sport dans l’avenir.

Depuis son accession en D1 en 2005, Tremblay n’a cessé de progresser. Le tout, c’est de rester au sommet.
Faire aussi bien que la saison écoulée sera difficile. Une finale de Coupe de France, la 3ème place du championnat… on ne pouvait rêver mieux. Alors c’est vrai, on pourrait penser que l’accession et la progression ont été trop rapides car il existe un véritable décalage entre les structures du club, son fonctionnement et la réussite sportive. Maintenant, il y a un vrai travail de fond notamment dans le domaine de la formation, le centre de formation est pour nous, un passage indispensable tout comme la valorisation de notre image pour faire venir des partenaires. On ne peut plus se contenter uniquement de subsides publics et là effectivement, il y a un très gros chantier.

Vous avez la chance d’avoir à Tremblay, un grand formateur, Stéphane Imbratta. Quid de ce centre de formation qui n’existe toujours pas ?
Ce n’est pas la seule mais c’est une des priorités, de même que la création d’une direction technique pour améliorer les passerelles entre les équipes de jeunes et l’équipe pro, améliorer la détection et pouvoir retenir les jeunes chez nous dans le cadre d’un centre de formation sinon ils partiront dans les grands clubs qui ont su prendre de l’avance, se structurer et être attractifs en la matière. Nous avons un grand entraîneur, c’est vrai qui attire de nombreuses vocations. Beaucoup de jeunes frappent à la porte, la progression sportive de Tremblay a suscité beaucoup d’envie donc il faut s’employer à mettre en place une telle structure de formation. Et ce, dès la prochaine saison.

On parle de Tremblay dans les pages sportives mais également dans les faits divers. Cela peut être un handicap ?
Le sport doit permettre de donner une autre image de notre département qui est un département difficile. La Presse a beaucoup parlé de la ville par les bus ou les voitures incendiées, la délinquance. Maintenant, il faut aller au-delà. C’est normal qu’on en parle mais il faut essayer de développer une autre image du secteur au travers du sport. L’ambition de Tremblay est de vivre par ses résultats sportifs et ne pas avoir seulement  cette image de la banlieue en désordre. Nous voulons exister en tant que véritable équipe professionnelle et non pas comme, presque un accident de parcours où quelques jeunes issus de la banlieue, ont réussi à percer.

Est-ce que vous serez un président qui va mettre la pression sur son entraîneur, ses joueurs ?
C’est un petit peu trop tôt pour avoir un tel comportement et puis ce n’est pas la meilleure méthode qui existe. Je crois que les objectifs que peut se fixer le club, c’est durablement, rester au haut niveau et aujourd’hui, se structurer pour pouvoir le rester. Après l’avenir nous permettra de revoir nos ambitions à la hausse. Mais c’est vrai que tous les ans, accrocher le wagon de l’Europe, être en finale des coupes nationales ne me déplairait pas.

On peut dire que depuis peu, vous découvrez ce milieu de l’intérieur. Vous vous éclatez actuellement ?
Absolument ! A Monaco, j’ai pu rencontrer un certain nombre de présidents. Les échanges sont nombreux. J’ai pu voir que je n’étais pas le seul à ne pas être issu du monde du handball. Mais comme la motivation est au maximum, j’ai vraiment envie de donner une super image de ce sport et je sais qu’on va y arriver.

Lors de cette 1ère journée, Tremblay se déplace à Dijon (samedi 11/09 à 20h30) avant de recevoir Chambéry (mercredi 15/09 à 20h30) et aller défier Montpellier (mercredi 29/09 à 20h30). Sacré début de saison !!!

Tremblay a enfin trouvé le gaucher tant espéré afin de soulager Ibrahima Sall. Macira Sacko, arrière droit de 24 ans (2.02 m pour 104 kg, ex-Vénissieux) qui devait signer à Aurillac, a décidé de rejoindre le club francilien.

Propos recueillis par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

Les chantiers du nouveau président de Tremblay 

LMSL

jeudi 9 septembre 2010 - © Yves Michel

 4 min 54 de lecture

C’est un des nouveaux visages du cru LNH 2010-2011. A 49 ans, Pascal Papillon est le nouvel homme fort du club de Tremblay-en-France. Ce chef d’une entreprise de travaux publics bien implantée en Ile de France a connu tout d’abord le handball à l’école et au collège, « peu en club » reconnaît-il honnêtement,  et quelques années plus tard, en tant que partenaire du club séquano-dionysien.

Depuis juin 2009, Pascal Papillon accompagne Tremblay dans sa restructuration avec notamment, le récent passage en SASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle). Il a succédé à l’inusable Jean Pierre Trelcat qui après 25 ans de présidence, devient directeur général du club.

Né en 1964, le club de Tremblay, 6ème budget de la LNH cette saison, s’adapte désormais, au monde professionnel. Des structures adéquates, un centre de formation, (vœu de Stéphane Imbratta depuis son arrivée en 2008 en Seine Saint Denis) sont autant de nouvelles perspectives que le club et son nouveau président devront mettre en place.

Pascal Papillon, voilà Tremblay devenu une SASP. Qu’est-ce qui change fondamentalement ? 
En résumé, tout le monde peut bien imaginer ce que est une association et son fonctionnement et ce qu’est une entreprise. Donc aujourd’hui, clairement le club passe dans le monde de l’entreprise avec un mode de gouvernance différent du précédent avec une implication à la fois des partenaires et de tout  l’environnement économique qui est désormais, partie prenante dans l’organisation et le fonctionnement. Le secteur amateur et associatif n’est pas rayé de la carte, mais sera géré différemment. Ce passage était inéluctable compte tenu de l’évolution que l’on veut donner à ce sport dans l’avenir.

Depuis son accession en D1 en 2005, Tremblay n’a cessé de progresser. Le tout, c’est de rester au sommet.
Faire aussi bien que la saison écoulée sera difficile. Une finale de Coupe de France, la 3ème place du championnat… on ne pouvait rêver mieux. Alors c’est vrai, on pourrait penser que l’accession et la progression ont été trop rapides car il existe un véritable décalage entre les structures du club, son fonctionnement et la réussite sportive. Maintenant, il y a un vrai travail de fond notamment dans le domaine de la formation, le centre de formation est pour nous, un passage indispensable tout comme la valorisation de notre image pour faire venir des partenaires. On ne peut plus se contenter uniquement de subsides publics et là effectivement, il y a un très gros chantier.

Vous avez la chance d’avoir à Tremblay, un grand formateur, Stéphane Imbratta. Quid de ce centre de formation qui n’existe toujours pas ?
Ce n’est pas la seule mais c’est une des priorités, de même que la création d’une direction technique pour améliorer les passerelles entre les équipes de jeunes et l’équipe pro, améliorer la détection et pouvoir retenir les jeunes chez nous dans le cadre d’un centre de formation sinon ils partiront dans les grands clubs qui ont su prendre de l’avance, se structurer et être attractifs en la matière. Nous avons un grand entraîneur, c’est vrai qui attire de nombreuses vocations. Beaucoup de jeunes frappent à la porte, la progression sportive de Tremblay a suscité beaucoup d’envie donc il faut s’employer à mettre en place une telle structure de formation. Et ce, dès la prochaine saison.

On parle de Tremblay dans les pages sportives mais également dans les faits divers. Cela peut être un handicap ?
Le sport doit permettre de donner une autre image de notre département qui est un département difficile. La Presse a beaucoup parlé de la ville par les bus ou les voitures incendiées, la délinquance. Maintenant, il faut aller au-delà. C’est normal qu’on en parle mais il faut essayer de développer une autre image du secteur au travers du sport. L’ambition de Tremblay est de vivre par ses résultats sportifs et ne pas avoir seulement  cette image de la banlieue en désordre. Nous voulons exister en tant que véritable équipe professionnelle et non pas comme, presque un accident de parcours où quelques jeunes issus de la banlieue, ont réussi à percer.

Est-ce que vous serez un président qui va mettre la pression sur son entraîneur, ses joueurs ?
C’est un petit peu trop tôt pour avoir un tel comportement et puis ce n’est pas la meilleure méthode qui existe. Je crois que les objectifs que peut se fixer le club, c’est durablement, rester au haut niveau et aujourd’hui, se structurer pour pouvoir le rester. Après l’avenir nous permettra de revoir nos ambitions à la hausse. Mais c’est vrai que tous les ans, accrocher le wagon de l’Europe, être en finale des coupes nationales ne me déplairait pas.

On peut dire que depuis peu, vous découvrez ce milieu de l’intérieur. Vous vous éclatez actuellement ?
Absolument ! A Monaco, j’ai pu rencontrer un certain nombre de présidents. Les échanges sont nombreux. J’ai pu voir que je n’étais pas le seul à ne pas être issu du monde du handball. Mais comme la motivation est au maximum, j’ai vraiment envie de donner une super image de ce sport et je sais qu’on va y arriver.

Lors de cette 1ère journée, Tremblay se déplace à Dijon (samedi 11/09 à 20h30) avant de recevoir Chambéry (mercredi 15/09 à 20h30) et aller défier Montpellier (mercredi 29/09 à 20h30). Sacré début de saison !!!

Tremblay a enfin trouvé le gaucher tant espéré afin de soulager Ibrahima Sall. Macira Sacko, arrière droit de 24 ans (2.02 m pour 104 kg, ex-Vénissieux) qui devait signer à Aurillac, a décidé de rejoindre le club francilien.

Propos recueillis par Yves MICHEL (www.rtl-lequipe.fr)

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