Une Coupe de la Ligue sous le gui : les joueuses de Sébastien Gardillou pourront se souhaiter la bonne année avec le sentiment du devoir accompli. A l’usure et au métier, elles ont décroché leur septième trophée de rang, contre une équipe d’Arvor à la hauteur de l’événement.
Avant le départ pour le Finistère, Cléopâtre Darleux révélait que son vœu le plus cher pour l’an neuf avait les contours d’un quadruplé championnat / coupes nationales / Coupe des Coupes. Le quart du rêve de la gardienne est d’ores et déjà exaucé. Pour la septième saison consécutive, le Metz Handball a remporté la Coupe de la Ligue. Une habitude certes solidement ancrée dans les mœurs mosellanes, tout comme l’explosion de joie à base d’arrosage de coach et de pas de danse, mais plus chargé de symboles qu’à l’habitude : première ligne au palmarès de l’ère Gardillou, premier titre de l’après-Wendling.
Tout aussi immuable et remarquable, la manière dont l’équipe du président Weizman a conservé son bien. A l’expérience, au sang-froid, dans l’environnement le plus hostile possible. Après Fleury-les-Aubrais en 2008, Nîmes en avril dernier, Metz devait cette fois doucher les rêves de gloire d’un Arvor poussé par un public de Penfeld tout acquis à sa cause. Et propulsé par une base arrière ultra venimeuse. Comme en demi-finale, Bojana Filipovic (8/14) a enflammé toute une région grâce à d’implacables tirs par en-dessous, sa spéciale. Julija Portjanko, autre modèle de boulimie au tir (7/16), s’est pour sa part contentée de jouer les pyromanes en fin de première période.
Face à ces deux poisons, trois si l’on ajoute Gladys « capitaine courage » Boudan, redevenue elle-même en seconde période, les Messines ont forcément peiné à imposer leur défense, clé de voûte de la qualification contre Le Havre. L’assurance de leur paire d’as dans la cage est en revanche restée intacte d’un jour à l’autre. Les réflexes de Leynaud, d’abord, de Darleux face à Lacrabère, ensuite, ont de nouveau pesé très lourd dans le résultat final. Devant, si Kristina Franic a brillé par son inconstance, synthétisée dans sa tentative de lob à 7 mètres détournée par Houba (51’), Pineau, Piéjos et Mendy ont répondu présentes quand il le fallait.
Digne du statut de coleaders de LFH des protagonistes, plus entraînante que le concert de musique traditionnelle proposé à la pause, cette finale haletante a attendu le dernier moment pour livrer sa vérité. Alors que tenant et challenger s’adonnaient à un mano à mano endiablé, à peine troublé par une reprise euphorique d’Arvor (15-18, 35’), la nervosité a gagné les têtes et les bras bretons dans le money time. A l’image de Maëva Guillerme, dont la balle de 26-26 a atterri sur la base du poteau droit. Le chant du cygne pour la troupe de Laurent Bezeau, assommée illico presto par Ognjenovic et Franic (28-25, 58’), le point de départ d’une liesse prolongée chez les coéquipières de Nina Kanto.
(* « Bonne année » en breton !!!)
Laurent Hoppe
METZ HANDBALL - ARVOR 29-Pays de Brest
29 - 27 (Mi-temps : 13-14)
Lieu :
Parc des Expositions de Penfeld
Parc de Penfeld 29820 GUILERS
Date :
Le 30/12/2010 17h30
Arbitres :
DENTZ Thierry
REIBEL Denis
Statistiques du match
Les réactions:
Laurent Bezeau (Entraîneur d'Arvor): « Le tournant du match a lieu quand on mène 18-15 et qu'on a des occasions pour creuser l'écart. Les joueuses étaient au bout du rouleau, ce 3ème match en trois jours a été fatal. Physiquement, on a pas trouvé les ressources pour pouvoir inverser la tendance. Malgré cette défaite, Arvor aura marqué de son empreinte cette Coupe de la Ligue ».
Sébastien Gardillou (entraîneur Metz): « On était venu pour ça, gagner cette 7ème Coupe de la Ligue, c'est chose faite face à des Bretonnes très coriaces qui ont une très belle équipe. On ne joue pas encore vraiment bien, mais on gagne et c'est bien là l'essentiel. On savait que ce ne serait pas un match facile, on a bien relever le défi. C'est une issue heureuse. »
Katty Piejos (ailière de Metz): « Il fallait gagner cette Coupe de la Ligue, on a bien réussi à développer notre jeu et nous avons profité du manque de réussite des Bretonnes pour glaner ce titre. C'est un soulagement qui va nous permettre de nous projeter sereinement vers l'avenir. »
Alexandra Lacrabère (Arrière Arvor 29): « En début de seconde période, on mène de trois buts, et c'est à ce moment là qu'on doit creuser l'écart, au lieu de ça, on manque de réussite et on perd quelques ballons décisifs. On est bien évidemment déçu de perdre une finale, car on retient toujours le gagnant mais pas le finaliste. »