Les Messines ont battu Issy-Paris dans la douleur, après une première période ratée. Elles sont encore loin d’être à la hauteur des ambitions affichées.
Les jambes lourdes et les têtes peut-être encore à cette septième Coupe de la Ligue gagnée en Bretagne, Metz aborde sa première mi-temps à l’envers face à une séduisante formation d’Issy-Paris : sa défense est en papier mâché, son manque d’engagement et de percussion est criant en attaque. Les protégées d’Arnaud Gandais en profitent donc pour mener la danse le plus logiquement du monde (5-10 à la 14e). La pauvre Cléo Darleux vit un cauchemar : 0 arrêt sur 10 tirs en treize minutes !
Plus vives, plus déterminées et plus adroites (14/23, soit 60 % de réussite), les Franciliennes font douter les Lorraines à la pause (12/27, soit 44 % d’efficacité).
Sébastien Gardillou, le technicien lorrain, a trouvé les mots à la mi-temps. « Je me suis posé des questions, confie-t-il, sans parler de son discours. Mais nous avons fait le nécessaire en deuxième période et on a gagné. » D’entrée, les coéquipières de Nina Kanto serrent les rangs et sont plus agressives devant une Amandine Leynaud auteur de cinq parades décisives en neuf minutes (dont un penalty d’Angélique Spincer). Le déclic ? De 12-14 au repos, la marque passe à 15-15 à la 34e, première égalité de ce match. La partie bascule alors définitivement en faveur des Mosellanes qui viennent ainsi de passer un terrible 9-1 en treize minutes à Amélie Goudjo et ses amies (21-15 à la 43e). Cinq fois, l’écart montera à dix buts. Sévère pour des Parisiennes ayant longtemps rivalisé avec Metz. « Nous n’avons pas tenu physiquement en seconde période, relève Arnaud Gandais. Quand la machine messine est lancée, elle est difficile à arrêter. Et comme j’ai dû faire face à des blessures et des cas de grippe, j’étais limité au niveau des rotations. »
De son côté, Thierry Weizman se félicitera de la bonne entrée des jeunes, à l’image de Grâce Zaadi. Pour le président mosellan, « La relève est présente. Mais nous avons manqué de concentration et parfois même de motivation durant le premier acte. On finit à +10, c’est tout ce que je retiendrai. »
Car, effectivement, les Messines devront nettement élever leur niveau de jeu pour faire face à un calendrier extrêmement délicat en janvier et février avec des déplacements à Nîmes et Brest, la venue du Havre et la réception de Hypo Niederösterreich en Coupe des Coupes. Là, il faudra jouer une heure pleine et entière sous peine de connaître de cruelles désillusions.
METZ - ISSY : 34 - 24 (12-14)
Palais omnisports Les Arènes.
1471 spectateurs.
Arbitres : MM. Carmaux D. et Carmaux T.
Exclusions contre Metz : Franic (44e), Schmele (53e), Ognjenovic (53e) ; contre Issy : Lassource (17e), N’Gouan (30e), Spincer (35e), Bruneau (42e).
Penaltys pour Metz : Ognjenovic (4e, 16e, 37e et 40e), Piejos (56e) ; pour Issy : Spincer (1re), Pigniczki (9e et 24e).
Pertes de balle à Metz : 12. A Issy-Paris : 21.
Buts pour Metz : 34/56, 60 %. Pour Issy-Paris : 24/47, 51 %.
* METZ. Gardiennes : Leynaud (14e à la 44e, 10 arrêts/16, dont 2 pen / 4), Darleux (1re à la 13 et de la 45e à 60e, 4 arrêts/22, dont 0 pen/3). Les marqueuses : Cissé (3/6), Mendy (5/6), Kanto (2/3), Zaadi (2/3), Pineau (5/8), Abdellahi (1/1), Piejos (4/6, dont 1 pen/1), Schmele (1/2), Franic (4/8), Ringayen, Ognjenovic (6/9, dont 4 pen /5), Horvat (1/2), Leynaud (0/2). Entraîneur : Sébastien Gardillou.
* ISSY. Gardiennes : Lavergne (54e à la 60e, 1 arrêt/5, dont 0 pen /2), Attingre (1re à la 54e, 7 arrêts/35, dont 0 pen/4). Les marqueuses : Lassource (0/1), De la Bretèche (1/2, dont 0 pen/1), Bruneau (4/6), Zalewski (4/7), N’Gouan (1/1), Goudjo (6/7), Spincer (1/8, dont 1 pen/3), Sababady (3/7), Moretto (1/2), Pigniczki (3/6, dont 2 pen /3). Entraîneur : Arnaud Gandais.