L'équipe de France a mis un gros quart d'heure pour prendre la mesure de la Hongrie. Avant de dérouler pour finir avec 13 buts d'avance (37-24).
Pour ce premier match du tour principal face à la Hongrie, les blessures de Barachet et Bosquet obligeaient Claude Onesta à réorganiser le côté droit de son attaque, et à donner sa chance à Bertrand Roiné à droite. Judicieux : le Chambérien marquait les deux premiers buts des Bleus. Bertrand Gille l'imitait, suivi par Luc Abalo.
Mais si l'attaque était en verve, le bloc défensif connaissait de sérieux ratés, la faute à un Tamas Mocsai intenable qui semait la panique dans les lignes arrières. Problème : l'habituel recours Thierry Omeyer était dans un jour "sans", et la Hongrie virait à 7-9. Obligeant Onesta à faire rentrer Daouda Karaboué au bout de seulement 11 minutes de jeu. Lequel trouvait rapidement ses marques pour rassurer sa défense. Et la France commençait à grignoter son retard.
Bertrand Roiné, auteur jusque là d'un début de match énorme, restait au sol après son quatrième but (sur quatre tentatives), la faute à une prise d'appui mal assurée. Une alerte sans conséquences, d'après l'avis du staff médical à la fin du match. C'était alors l'heure de William Accambray. Le Montpelliérain faisait le job, sans se poser de questions. C'est lui qui permettait aux Bleus de se donner pour la première fois de la partie une vraie marge, en scorant le but du 15-12 d'une envolée griffée "Narcisse style" (24e). Les Français prenaient alors la mesure du match, et s'offraient une confortable avance de cinq buts à la pause (18-13).
Une avance qu'ils n'allaient dès lors que s'appliquer à faire fructifier : le seuil des dix buts d'avance était atteint au bout d'un quart d'heure seulement en deuxième période, sur une lourde frappe de William Accambray (26-16, 44e). Les gros bras parlaient haut : avec respectivement 5/6 et 7/12, Jérôme Fernandez et Nikola Karabatic ont également soigné leurs stats...
Dans les cages, Daouda Karaboué jubilait : souvent dans l'ombre, il a rappelé qu'il était avant tout un gardien hors normes, talentueux et imprévisible. Et avec 14 arrêts sur 27 tirs, soit un pourcentage de 52 %, le Toulousain a été irréprochable, et permis à la France de repartir de l'avant lorsque le bateau tanguait. Et dans le champ, les bras français se régalaient, la Hongrie ayant complètement baissé les siens : à l'exception de Didier Dinart, qui est resté cantonné dans son secteur défensif, tous les joueurs alignés ont marqué ce soir. Mention spéciale à Guillaume Joli, auteur de son seul et unique but (le dernier du match) sur sa première tentative... à une poignée de secondes de la sirène.
"Je préfère que l'on démarre les matchs comme ça, soufflait Claude Onesta. Plutôt que de creuser l'écart rapidement... et de ne plus savoir que faire après". Avec cette victoire, la France prend une belle option sur la qualification en demi-finale : une victoire lui suffit désormais. Lundi contre la Norvège - "blessée, avec zéro point, mais il faut toujours faire attention aux équipes blessées", met en garde le sélectionneur français. Ou mardi contre l'Islande, freinée par l'Allemagne et qui pourrait, en fonction de son résultat de lundi face à l'Espagne, disputer contre les Bleus un match à quitte ou double.
A Jonköping, Kinnarps Arena
Le 22 janvier 2011 à 20h30
France - Hongrie : 37 - 24 (Mi-temps : 18-13)
2 393 spectateurs
Arbitres :
MM KRSTIC et LJUBIC (Slovénie)
Statistiques du match à suivre...