C’est fait ! La France est de nouveau en demi-finale ! Une victoire sur la Norvège et l’on savait depuis la victoire de l’Espagne que le Graal minimal serait atteint, mais tout ne s’est pas fait dans la facilité et la légèreté… Très cyclothymiques,  les Bleus ont alterné le très bon et l’assez mauvais notamment dans une fin de match rendue étonnement crispante par des échecs bien trop répétés.

La France prenait pourtant le départ idéal pour ne pas donner trop d’illusions à une Norvège déjà hors du coup pour la qualification. Sauf qu’après un 4-1 parfaitement initié par les Guigou, Abalo et Karabatic, les attaques se mettaient à buter sur un Ole Erevik qui montrait qu’il n’était pas 4° gardien de ce Mondial pour rien. Même si Thierry Omeyer faisait lui aussi quelques superbes parades, le portier scandinave répondait parfaitement et permettait à ses couleurs de revenir rapidement dans la bagarre.

Bien sur rien de grave dans la maison bleue, mais à force de louper, la Norvège restait constamment au contact et malgré les exclusions qui commençaient à pleuvoir sur les têtes blondes, le trou n’arrivait pas à réellement se faire au profit des Bleus. Et quand de nouveau l’attaque se mettait à rugir, c’était un diable rouge qui sortait de sa boîte pour jouer les tireur fou, une mitraillette à répétition du nom de Lie Hansen qui allait causer bien des tracas à l’arrière garde tricolore.

Pour le moins crispante, cette première période se finissait de nouveau par une embellie française avec en guest star française un Samuel Honrubia très à son aise après la sortie un peu inquiétante de Michael Guigou au bout de 10 minutes de jeu, le dernier missile toujours coin long de ce diable de Lie Hansen permettait à la Norvège de largement minimiser les dégâts avec seulement 3 buts de retard à la pause.

Le début de seconde période allait être encore plus cinglant que celui de la première pour les Norvégiens. Un William Accambray qui règle la mire, Luc Abalo qui plane, Samuel Honrubia qui prend les espaces à gauche et le ciel de Suède tombait sur ses voisins norvégiens avec un +9 à la 41° minute. On pensait l’affaire parfaitement et rondement pliée, permettant alors à Claude Onesta de lancer des troupes fraîches afin de préserver un peu les organismes des tauliers de la maison. Mais une incroyable série de 12 minutes sans le moindre but allait mettre tout par terre et relancer de façon un peu incompréhensible les Norvégiens dans la course à la victoire.

Profitant des arrêts de Steinar Ege, ramassant les ballons tombés des mains tricolores, réussissant quasiment tous leurs shoots longue portée, les hommes de Robert Hedin revenaient à trois longueurs, obligeant Claude Onesta à prendre son temps mort pour remettre les esprits à l’endroit. Ne pas attendre plus, la leçon espagnole avait porté et plus que logiquement, oubliant leurs échecs, les Bleus repartaient vers la victoire par un but du Capitaine Fernand et un missile en costal de Luc Abalo de son aile.

La Norvège avait pu rêver un peu… grâce à la déconcentration aussi bien défensive qu’offensive des Français, mais au final le scénario idéal a fini par se mettre en place ! La France jouera demain l’Islande pour du beurre et aura 3 jours pour peaufiner sa demi-finale contre le Danemark ou  la Suède où à l’évidence il ne faudra pas remettre le plat déconcentration au menu du jour !

A Jonköping, Kinnarps Arena
Le 24 janvier 2011 à 20h30
Norvège - France : 26 - 31 (Mi-temps : 14-17)
3 000 Spectateurs
Arbitres :
MM AIRES MENEZES et APARECIDO PINTO (Brésil)