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Une ardeur d’avance

LBE

mercredi 26 janvier 2011 - © Laurent Hoppe

 2 min 39 de lecture

Plus costaudes en défense, plus appliquées sur la durée, les Messines remportent logiquement le sommet de la 12ème journée à Nîmes. Elles accentuent leur avance en tête sur des Gardoises tétanisées par l’enjeu.

A leurs corps défendants, Camille Ayglon et Svetlana Ognjenovic ont rappelé aux distraits qu’ils étaient venus assister à un choc. Leur collision sans gravité, après à peine trente secondes de jeu, aurait pu lancer un bras de fer sans merci entre les deux meilleurs collectifs de l’Hexagone à mi-saison. Or, si l’engagement a effectivement été au rendez-vous, on ne peut pas en dire autant du suspense. Au surlendemain de la compétition de tir à l’arc qui a décalé la rencontre au mardi, c’est bien Metz qui a tiré dans le mille au Parnasse de Nîmes.

Le septuple vainqueur de la Coupe de la Ligue compte désormais trois unités d’avance sur son hôte, conséquence de la qualité du système défensif proposé par Sébastien Gardillou… ou plutôt des systèmes. Si ses joueuses ont, selon lui, « bien commencé par une défense qui nous donne de l’énergie, que je pensais assez appropriée à Nîmes », à savoir la 4-2, elles se sont montrées aussi performantes en 5-1, puis à plat. Solides sur leurs bases, hargneuses à l’image de Claudine Mendy et Nina Kanto, les Dragonnes n’avaient plus rien à voir avec l’équipe manquant de reprise contre Issy, ou avec celle larguée à Mios. « On a la meilleure défense du championnat. Je tiens absolument à ce qu’on garde cet accessit-là » insiste l'entraîneur.

Et qui dit ardeur à l’arrière, dit forcément ballons de contre. Ces derniers n’ont pas manqué, offerts par un HBCN tantôt brouillon, tantôt « peureux », confessera après-coup Manuela Ilie. Ils ont même parfois tourné au sublime, telle cette transversale-kung-fu impliquant Piéjos, Ognjenovic et Kanto à la finition (10-16, 35’). Inspirée en un contre un comme au poste d’arrière gauche, une nécessité au vu de l’irrégularité de la titulaire (Franic), Allison Pineau a en outre livré l’une de ses meilleures prestations de la saison en club. L’accroissement de l’écart en première période est de son fait, sa préservation en seconde celui de Svetlana Ognjenovic.

Hormis le quart d'heure final, durant lequel la fatigue a permis à Nîmes d’entrevoir un scénario miossais à l’envers (de 14-23, 46’ à 21-24, 56’), Metz s’est comporté en futur champion. S’est montré supérieur à une phalange gardoise passée dans l’ensemble au travers. Lenka Kysucanova n’était pas dans son assiette, le joker Nina Jericek encore moins (premier but de la Slovène à la... 52ème !). Il n’y a guère que Katarina Bralo dans sa cage, et Chloé Bulleux à l’aile droite, pour fuir la morosité. « On a perdu le match toutes seules » soupire l'arrière tchèque. « On avait les armes, mais il fallait s’inscrire dans un projet de jeu collectif du début à la fin » déplore sa coach. Sur le banc d’en face, son homologue messin s’évertue à expliquer qu’il est encore prématuré d’évoquer un dix-septième titre national. « J’ai l’impression qu’on fait un 400 mètres, et qu’on a entamé les 200 derniers mètres ». Du Gardillou pur jus.

Une ardeur d’avance 

LBE

mercredi 26 janvier 2011 - © Laurent Hoppe

 2 min 39 de lecture

Plus costaudes en défense, plus appliquées sur la durée, les Messines remportent logiquement le sommet de la 12ème journée à Nîmes. Elles accentuent leur avance en tête sur des Gardoises tétanisées par l’enjeu.

A leurs corps défendants, Camille Ayglon et Svetlana Ognjenovic ont rappelé aux distraits qu’ils étaient venus assister à un choc. Leur collision sans gravité, après à peine trente secondes de jeu, aurait pu lancer un bras de fer sans merci entre les deux meilleurs collectifs de l’Hexagone à mi-saison. Or, si l’engagement a effectivement été au rendez-vous, on ne peut pas en dire autant du suspense. Au surlendemain de la compétition de tir à l’arc qui a décalé la rencontre au mardi, c’est bien Metz qui a tiré dans le mille au Parnasse de Nîmes.

Le septuple vainqueur de la Coupe de la Ligue compte désormais trois unités d’avance sur son hôte, conséquence de la qualité du système défensif proposé par Sébastien Gardillou… ou plutôt des systèmes. Si ses joueuses ont, selon lui, « bien commencé par une défense qui nous donne de l’énergie, que je pensais assez appropriée à Nîmes », à savoir la 4-2, elles se sont montrées aussi performantes en 5-1, puis à plat. Solides sur leurs bases, hargneuses à l’image de Claudine Mendy et Nina Kanto, les Dragonnes n’avaient plus rien à voir avec l’équipe manquant de reprise contre Issy, ou avec celle larguée à Mios. « On a la meilleure défense du championnat. Je tiens absolument à ce qu’on garde cet accessit-là » insiste l'entraîneur.

Et qui dit ardeur à l’arrière, dit forcément ballons de contre. Ces derniers n’ont pas manqué, offerts par un HBCN tantôt brouillon, tantôt « peureux », confessera après-coup Manuela Ilie. Ils ont même parfois tourné au sublime, telle cette transversale-kung-fu impliquant Piéjos, Ognjenovic et Kanto à la finition (10-16, 35’). Inspirée en un contre un comme au poste d’arrière gauche, une nécessité au vu de l’irrégularité de la titulaire (Franic), Allison Pineau a en outre livré l’une de ses meilleures prestations de la saison en club. L’accroissement de l’écart en première période est de son fait, sa préservation en seconde celui de Svetlana Ognjenovic.

Hormis le quart d'heure final, durant lequel la fatigue a permis à Nîmes d’entrevoir un scénario miossais à l’envers (de 14-23, 46’ à 21-24, 56’), Metz s’est comporté en futur champion. S’est montré supérieur à une phalange gardoise passée dans l’ensemble au travers. Lenka Kysucanova n’était pas dans son assiette, le joker Nina Jericek encore moins (premier but de la Slovène à la... 52ème !). Il n’y a guère que Katarina Bralo dans sa cage, et Chloé Bulleux à l’aile droite, pour fuir la morosité. « On a perdu le match toutes seules » soupire l'arrière tchèque. « On avait les armes, mais il fallait s’inscrire dans un projet de jeu collectif du début à la fin » déplore sa coach. Sur le banc d’en face, son homologue messin s’évertue à expliquer qu’il est encore prématuré d’évoquer un dix-septième titre national. « J’ai l’impression qu’on fait un 400 mètres, et qu’on a entamé les 200 derniers mètres ». Du Gardillou pur jus.