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Montpellier en géant d’Europe !

Champion's League

samedi 17 novembre 2007 - Handzone

 27 min 36 de lecture

Pour ne faire que parodier Patrice Canayer : remporter une Ligue des Champions est un exploit en soit, et bon nombre de clubs français s’y sont cassés les doigts, mais la remporter de cette manière est un exploit incommensurable !

Avant d’aller plus loin dans le succès monumental des montpelliérains dans cette rencontre, il faut se remémorer le match aller, et le « non-match de Montpellier » (cf: Puigsegur). Il s’était déjà déroulé 50% de cette finale, le MHB avait un retard considérable (8 buts) face à une équipe qui a auparavant éliminé, entre autres, Magdeburg et Veszprém… un retour était quasi-désespéré, surtout en finale… et à juste titre.
Et pourtant en voyant l’état, le degré d’abasourdissement de joueurs charismatiques tel que Puigsegur ou Anquetil, on se disait qu’il allait se passer quelque chose à René Bougnol le dimanche prochain… Cependant, et à l’image de beaucoup, « on osait pas trop y penser » nous disait Cédric Burdet après la victoire.
Cette équipe, si forte en caractère, a finalement éclaboussé toute l’Europe par cette victoire historique !

Une recette suivie à la lettre :

« Foutre le feu d’entré de partie, en prenant beaucoup de risques, pour les faire douter », disait L. Puigsegur avant la rencontre. La mèche fut donc allumée par Greg. Anquetil, au bout de 36 secondes, après avoir intercepté la première attaque de Pampelune. Le ton était donné (1-0), avant que Kabengélé et Karabatic se chargent de parfaire cette entame de partie exceptionnelle (3-0, au bout de 4 minutes). Devant un public absolument fantastique, qui s’est affirmé, ce soir, comme l’un des meilleurs d’Europe : « on a toujours eu un très bon public durant toute la Ligue des Champions mais là, en finale, c’était encore plus fort », analysait Cédric Burdet après coup.
Mais, pendant ce temps, sous l’excellent travail d’un Jackson Richardson à 101%, ce soir encore, les espagnols stabilisent provisoirement le score (6-4 à la 8e minute).

« Avec davantage d’engagement et un meilleur regroupement dans le secteur central, on peut poser de sérieux problèmes », expliquait clairement Didier Dinart avant cette finale.
Là encore les montpelliérains se sont montré particulièrement appliqués dans leur tache. Car c’est incontestablement dans ce domaine que se trouve « la clé de cette rencontre » et de cet impossible retour. Laurent Puigsegur, en bon capitaine, était fier de dire de son équipe qu’elle avait trouvée, contrairement au match aller, cette envie d’« être méchant, pas pour faire mal aux gens, mais dans sa tête », de vouloir à tout prix tout faire, dans les limites du handball, pour empêcher l’adversaire de marquer et ainsi récupérer de bons ballons.
Les montpelliérains réussissant, grâce à ce mur défensif, à récupérer un bon nombre de ballon sur jeu passif ou interception, pour infliger un 5/0 (11-4 à la 17e minute). L’exploit est à porté de main, surtout que Omeyer réalise un gros match dans ses buts, quand ce n’est pas Martini qui entre pour sortir un jet de 7 mètres !
Cependant l’un des tournants de la rencontre aurait pu se produire à cause de cette défense, trop, physique et la 2e exclusion temporaire pour Damien Kabengélé, l’un des piliers défensif de Montpellier… Néanmoins, le "demi retour à la surface" des espagnols se produit suite à deux exclusions temporaires, en l’espace de quelques secondes, provoquées par Richardson (19e minute).
Héroïques, les héraultais réduis à quatre joueurs de champs résistent fort bien aux assauts de Pampelune, provoquant même un jeu passif (!), ce qui au passage a le don d’énerver les supporters espagnols ayant faits le déplacement… avant que Richardson, toujours aussi impeccable dans tous les domaines, ne calme l’ambiance. Les espagnols revenant au score peu après (11-6 à la 17e, puis 13-9 à la 27e).

« Mener de 4 buts à la pause » était l’objectif annoncé, sans trop se mouiller (=50% du retard :-), des montpelliérains avant la rencontre. C’était désormais chose faite, 14 à 10, suite à un dernier but assassin de Richardson, en appui aux 9 mètres, à la limite du jeu passif. L’exploit traîne dans toutes les têtes des supporters du MHB, pendant la mi-temps, sauf bien sûr pour les fans de handball qui attendaient une retransmission sur une chaîne du réseau hertzien…

 

Au retour des vestiaires, l’excellent travail du MHB aurait pu connaître un sacré coup d’arrêt si Thierry Omeyer n’avait pas stoppé net la contre-attaque de Martin, suite à une perte de balle ultra rapide de Montpellier, et par la même occasion le danger d’un gros sursaut de Pampelune. Le public de Bougnol, toujours présent, n’en finit pas de pousser son équipe… tandis que Mickaël Guigou poursuit son sans-faute aux jets de 7 mètres, après avoir prit le relais de Karabatic (18-11 à la 35e). Les montpelliérains, Bojinovic en tête, demandant au public de pousser encore plus, alors que le cumul sur les deux matches commence à entrer en faveur des français (20-12, 38e)!

« Quoi qu’il arrive il faudra jouer à fond, en attaque comme en défense », était le mot d’ordre montpelliérain pour espérer refaire ce retard de 8 buts.
Etat d’esprit parfaitement à l’image du match des bleu et blanc qui n’ont jamais baissé en intensité dans cette rencontre, Patrice Canayer jouant à merveille sur la profondeur, et la diversité, de son effectif. L’écart ne faisant que grandir (22-13, à la 43e), surtout que Richardson, très présent jusque là, est obligé de souffler un peu : « On a su les épuiser », commentait Cédric Burdet après le match, « Jack était seul… et personne n’a pris le relais à sa sortie » (25-15 à la 49e).
L’un des plus beau spectacle étant sans doute d’avoir vu les héraultais se jeter corps et âme sur le terrain, pour leurs maillots, à la moindre action. Toujours, complètement dopés par un Palais des Sports en ébullition !

« Prendre du plaisir », sans doute l’un des ingrédients principal pour bien réussir cet exploit. Ce sentiment si simple mais indispensable pour se donner à 110%, qui été tant souhaité par Patrice Canayer avant la rencontre, était sur le visage de tous les montpelliérains dés qu’ils touchaient le ballon… Cédric Burdet, à l’image de son équipe, disait avoir connu « beaucoup de plaisir dans ce match, même à défendre! La force était avec nous ! ». Il était donc arrivé un stade où il n’était plus possible de voir la coupe échapper aux champions de France, tant l’impression de domination était forte chez les montpelliérains (27-17, à 51e). Et ceci malgré les efforts des coéquipiers Iakimovitch qui se battront jusqu’au bout, même sur une jambe, restant ainsi toujours à porté d’un moment de faiblesse montpelliérain… qui ne vint jamais !

Parfois c’est même davantage le sentiment de voir un film à haut suspense, au scénario proche du "navet" tant il est peu crédible (remonter 8 buts), que du match de handball dans cette rencontre. La fin de match de Greg Anquetil, exceptionnel ce soir, qui veut jouer la fin de la rencontre malgré avoir prit quelques mauvais coups… tout comme Bojinovic (qui ne revint pas), en dit long sur la détermination des acteurs français a finir en beauté ce parcours européen.
Mikaël Guigou se charge de finir d’enflammer la rencontre avec quelques bonnes rentrées en pivot, ou jolis gestes techniques (30-18 à la 58e).

La victoire du MHB est totale ce soir, malgré une dernière minute un peu tendue entre les deux équipes : « c’est un peu dommage que ça se termine comme ça », commentait Puigsegur quelques minutes après, « mais bon, c’est un peu normal. Il y avait tellement d’intensité défensive, d’agressivité positive », que même Garralda ne pu supporter les pas de danse des montpelliérains lors du temps mort, judicieux, de Patrice Canayer à 28 secondes de la fin.
Greg Anquetil écopant, quelques secondes après, d’un carton rouge pour une grosse faute : ce dernier ne voulant rien lâcher, même pas à 15 secondes de la fin. Un dernier ballon pour Karabatic, alors que les espagnols ne cherchent plus à jouer (il reste 5 secondes), et un dernier tir vers le plafond de Bougnol : MONTPELLIER est CHAMPION d’EUROPE !!

Montpellier - Pampelune : 31 - 19 (mi-temps: 14-10)

Apothéose d’un long travail, cet objectif européen est déjà atteint par ce club et seulement pour ses 20 ans... Au terme d’une finale qui fera date les livres et mémoires de handballeurs ! Montpellier s’est affirmé, et plus particulièrement dans son antre de Bougnol, comme un très grand d’Europe. Bravo le Montpellier HB !

Au terme de la rencontre, l’impression du devoir accompli de la plus belle des façons dominait forcément des montpelliérains euphoriques qui avaient le sentiment, même à chaud, d’avoir fait « quelque chose de géant » (Didier Dinart).
Mais qui n’aurait pas pu réussir sans une salle de Bougnol, Blue Fox en tête, chauffée à blanc : « je suis très fier du public. Il nous a poussé du début à la fin, et c’est quelque chose que je n’oublierais jamais » disait un Laurent Puigsegur si « fier des valeurs attachées à ce maillot ». Avant de rebondir sur le traditionnel sommet du championnat face à Chambéry, ce mercredi en Savoie : « c’est un match qui nous tient à cœur » (partant dés lundi sur Chambéry, pour préparer la rencontre), avant d’accueillir à Bougnol Créteil, dans l’espoir avoué de « soulever le bouclier du championnat à une semaine d’intervalle ».

Finale retour de la Ligue des Champions masculine :
Dimanche 4 mai 2003, 17h00, au Palais des Sports René Bougnol de Montpellier. 
Arbitres : Jan Boye et Bjarne Jensen (Danemark).
Délégué de l’EHF : Sandor Andorka (Hongrie).
Spectateurs : 3000 (complet).

Evolution du score :
3-0 (4e) ; 6-4(8e) ; 11-4 (17e) ; 11-6 ; 13-7 (25e) ; 13-9 ; 14-10.
15-11 (33e) ; 18-11 (35e) ; 20-12 (38e); 22-13 (43e); 25-15 (49e); 25-17(51e); 27-17 ; 27-18 ; 30-18 (58e); 31-19.

Les statistiques du match :

Montpellier :

Gardiens
12 Martini 1 arrêts sur Pen.
1 Omeyer 15 arrêts
Joueurs
  Tirs Pen Sanctions
4 Kabengélé 3/4   2x2'    
6 Karabatic 2/4 3/4 2x2'    
9 Anquetil 4/6   CR    
3 Dinart 0/0   1x2'    
11 Stefanovic 0/0        
13 Golic 0/0        
14 Guigou 6/7 4/4      
17 Burdet 0/2   1x2'    
18 Sioud 2/5        
77 Bojinovic 5/8        
10 Puigségur 2/2        
21 Scaccianoce 0/0        

Pampelune :

Gardiens
1 Malumbres 1 arrêt        
16 Rivero 9 arrêts dont 1  Pen.        
Joueurs
  Tirs Pen Sanctions
9 Garralda 2/5        
19 Iakimovic 3/7 1/2      
13 Urdiales 2/2 1/2      
14 Richardson 4/8 0/0      
4 Ortigosa 0/0 0/0      
3 Mainer 0/3 0/0      
5 Calbry 0/0 0/0      
10 Al.Martin 0/0 0/0      
18 Beuchler 0/0 0/0      
17 Am.Martin 4/7 0/0 1x2' CR  
20 Juancho Perez 2/4 0/0 1x2'    
11 Kisselev 0/1 0/0      


Match aller (le 26 avril) :
Pampelune – Montpellier : 27 – 19 (mi-temps : 11-9) - [
Lire résumé].
- retour (le 4 mai) :
Montpellier - Pampelune : 31 – 19 (mi-temps : 14-10).

Cumul : Montpellier remporte la Champions League 2002-2003, par 50 à 46, sur les deux matchs.

Montpellier en géant d’Europe ! 

Champion's League

samedi 17 novembre 2007 - Handzone

 27 min 36 de lecture

Pour ne faire que parodier Patrice Canayer : remporter une Ligue des Champions est un exploit en soit, et bon nombre de clubs français s’y sont cassés les doigts, mais la remporter de cette manière est un exploit incommensurable !

Avant d’aller plus loin dans le succès monumental des montpelliérains dans cette rencontre, il faut se remémorer le match aller, et le « non-match de Montpellier » (cf: Puigsegur). Il s’était déjà déroulé 50% de cette finale, le MHB avait un retard considérable (8 buts) face à une équipe qui a auparavant éliminé, entre autres, Magdeburg et Veszprém… un retour était quasi-désespéré, surtout en finale… et à juste titre.
Et pourtant en voyant l’état, le degré d’abasourdissement de joueurs charismatiques tel que Puigsegur ou Anquetil, on se disait qu’il allait se passer quelque chose à René Bougnol le dimanche prochain… Cependant, et à l’image de beaucoup, « on osait pas trop y penser » nous disait Cédric Burdet après la victoire.
Cette équipe, si forte en caractère, a finalement éclaboussé toute l’Europe par cette victoire historique !

Une recette suivie à la lettre :

« Foutre le feu d’entré de partie, en prenant beaucoup de risques, pour les faire douter », disait L. Puigsegur avant la rencontre. La mèche fut donc allumée par Greg. Anquetil, au bout de 36 secondes, après avoir intercepté la première attaque de Pampelune. Le ton était donné (1-0), avant que Kabengélé et Karabatic se chargent de parfaire cette entame de partie exceptionnelle (3-0, au bout de 4 minutes). Devant un public absolument fantastique, qui s’est affirmé, ce soir, comme l’un des meilleurs d’Europe : « on a toujours eu un très bon public durant toute la Ligue des Champions mais là, en finale, c’était encore plus fort », analysait Cédric Burdet après coup.
Mais, pendant ce temps, sous l’excellent travail d’un Jackson Richardson à 101%, ce soir encore, les espagnols stabilisent provisoirement le score (6-4 à la 8e minute).

« Avec davantage d’engagement et un meilleur regroupement dans le secteur central, on peut poser de sérieux problèmes », expliquait clairement Didier Dinart avant cette finale.
Là encore les montpelliérains se sont montré particulièrement appliqués dans leur tache. Car c’est incontestablement dans ce domaine que se trouve « la clé de cette rencontre » et de cet impossible retour. Laurent Puigsegur, en bon capitaine, était fier de dire de son équipe qu’elle avait trouvée, contrairement au match aller, cette envie d’« être méchant, pas pour faire mal aux gens, mais dans sa tête », de vouloir à tout prix tout faire, dans les limites du handball, pour empêcher l’adversaire de marquer et ainsi récupérer de bons ballons.
Les montpelliérains réussissant, grâce à ce mur défensif, à récupérer un bon nombre de ballon sur jeu passif ou interception, pour infliger un 5/0 (11-4 à la 17e minute). L’exploit est à porté de main, surtout que Omeyer réalise un gros match dans ses buts, quand ce n’est pas Martini qui entre pour sortir un jet de 7 mètres !
Cependant l’un des tournants de la rencontre aurait pu se produire à cause de cette défense, trop, physique et la 2e exclusion temporaire pour Damien Kabengélé, l’un des piliers défensif de Montpellier… Néanmoins, le "demi retour à la surface" des espagnols se produit suite à deux exclusions temporaires, en l’espace de quelques secondes, provoquées par Richardson (19e minute).
Héroïques, les héraultais réduis à quatre joueurs de champs résistent fort bien aux assauts de Pampelune, provoquant même un jeu passif (!), ce qui au passage a le don d’énerver les supporters espagnols ayant faits le déplacement… avant que Richardson, toujours aussi impeccable dans tous les domaines, ne calme l’ambiance. Les espagnols revenant au score peu après (11-6 à la 17e, puis 13-9 à la 27e).

« Mener de 4 buts à la pause » était l’objectif annoncé, sans trop se mouiller (=50% du retard :-), des montpelliérains avant la rencontre. C’était désormais chose faite, 14 à 10, suite à un dernier but assassin de Richardson, en appui aux 9 mètres, à la limite du jeu passif. L’exploit traîne dans toutes les têtes des supporters du MHB, pendant la mi-temps, sauf bien sûr pour les fans de handball qui attendaient une retransmission sur une chaîne du réseau hertzien…

 

Au retour des vestiaires, l’excellent travail du MHB aurait pu connaître un sacré coup d’arrêt si Thierry Omeyer n’avait pas stoppé net la contre-attaque de Martin, suite à une perte de balle ultra rapide de Montpellier, et par la même occasion le danger d’un gros sursaut de Pampelune. Le public de Bougnol, toujours présent, n’en finit pas de pousser son équipe… tandis que Mickaël Guigou poursuit son sans-faute aux jets de 7 mètres, après avoir prit le relais de Karabatic (18-11 à la 35e). Les montpelliérains, Bojinovic en tête, demandant au public de pousser encore plus, alors que le cumul sur les deux matches commence à entrer en faveur des français (20-12, 38e)!

« Quoi qu’il arrive il faudra jouer à fond, en attaque comme en défense », était le mot d’ordre montpelliérain pour espérer refaire ce retard de 8 buts.
Etat d’esprit parfaitement à l’image du match des bleu et blanc qui n’ont jamais baissé en intensité dans cette rencontre, Patrice Canayer jouant à merveille sur la profondeur, et la diversité, de son effectif. L’écart ne faisant que grandir (22-13, à la 43e), surtout que Richardson, très présent jusque là, est obligé de souffler un peu : « On a su les épuiser », commentait Cédric Burdet après le match, « Jack était seul… et personne n’a pris le relais à sa sortie » (25-15 à la 49e).
L’un des plus beau spectacle étant sans doute d’avoir vu les héraultais se jeter corps et âme sur le terrain, pour leurs maillots, à la moindre action. Toujours, complètement dopés par un Palais des Sports en ébullition !

« Prendre du plaisir », sans doute l’un des ingrédients principal pour bien réussir cet exploit. Ce sentiment si simple mais indispensable pour se donner à 110%, qui été tant souhaité par Patrice Canayer avant la rencontre, était sur le visage de tous les montpelliérains dés qu’ils touchaient le ballon… Cédric Burdet, à l’image de son équipe, disait avoir connu « beaucoup de plaisir dans ce match, même à défendre! La force était avec nous ! ». Il était donc arrivé un stade où il n’était plus possible de voir la coupe échapper aux champions de France, tant l’impression de domination était forte chez les montpelliérains (27-17, à 51e). Et ceci malgré les efforts des coéquipiers Iakimovitch qui se battront jusqu’au bout, même sur une jambe, restant ainsi toujours à porté d’un moment de faiblesse montpelliérain… qui ne vint jamais !

Parfois c’est même davantage le sentiment de voir un film à haut suspense, au scénario proche du "navet" tant il est peu crédible (remonter 8 buts), que du match de handball dans cette rencontre. La fin de match de Greg Anquetil, exceptionnel ce soir, qui veut jouer la fin de la rencontre malgré avoir prit quelques mauvais coups… tout comme Bojinovic (qui ne revint pas), en dit long sur la détermination des acteurs français a finir en beauté ce parcours européen.
Mikaël Guigou se charge de finir d’enflammer la rencontre avec quelques bonnes rentrées en pivot, ou jolis gestes techniques (30-18 à la 58e).

La victoire du MHB est totale ce soir, malgré une dernière minute un peu tendue entre les deux équipes : « c’est un peu dommage que ça se termine comme ça », commentait Puigsegur quelques minutes après, « mais bon, c’est un peu normal. Il y avait tellement d’intensité défensive, d’agressivité positive », que même Garralda ne pu supporter les pas de danse des montpelliérains lors du temps mort, judicieux, de Patrice Canayer à 28 secondes de la fin.
Greg Anquetil écopant, quelques secondes après, d’un carton rouge pour une grosse faute : ce dernier ne voulant rien lâcher, même pas à 15 secondes de la fin. Un dernier ballon pour Karabatic, alors que les espagnols ne cherchent plus à jouer (il reste 5 secondes), et un dernier tir vers le plafond de Bougnol : MONTPELLIER est CHAMPION d’EUROPE !!

Montpellier - Pampelune : 31 - 19 (mi-temps: 14-10)

Apothéose d’un long travail, cet objectif européen est déjà atteint par ce club et seulement pour ses 20 ans... Au terme d’une finale qui fera date les livres et mémoires de handballeurs ! Montpellier s’est affirmé, et plus particulièrement dans son antre de Bougnol, comme un très grand d’Europe. Bravo le Montpellier HB !

Au terme de la rencontre, l’impression du devoir accompli de la plus belle des façons dominait forcément des montpelliérains euphoriques qui avaient le sentiment, même à chaud, d’avoir fait « quelque chose de géant » (Didier Dinart).
Mais qui n’aurait pas pu réussir sans une salle de Bougnol, Blue Fox en tête, chauffée à blanc : « je suis très fier du public. Il nous a poussé du début à la fin, et c’est quelque chose que je n’oublierais jamais » disait un Laurent Puigsegur si « fier des valeurs attachées à ce maillot ». Avant de rebondir sur le traditionnel sommet du championnat face à Chambéry, ce mercredi en Savoie : « c’est un match qui nous tient à cœur » (partant dés lundi sur Chambéry, pour préparer la rencontre), avant d’accueillir à Bougnol Créteil, dans l’espoir avoué de « soulever le bouclier du championnat à une semaine d’intervalle ».

Finale retour de la Ligue des Champions masculine :
Dimanche 4 mai 2003, 17h00, au Palais des Sports René Bougnol de Montpellier. 
Arbitres : Jan Boye et Bjarne Jensen (Danemark).
Délégué de l’EHF : Sandor Andorka (Hongrie).
Spectateurs : 3000 (complet).

Evolution du score :
3-0 (4e) ; 6-4(8e) ; 11-4 (17e) ; 11-6 ; 13-7 (25e) ; 13-9 ; 14-10.
15-11 (33e) ; 18-11 (35e) ; 20-12 (38e); 22-13 (43e); 25-15 (49e); 25-17(51e); 27-17 ; 27-18 ; 30-18 (58e); 31-19.

Les statistiques du match :

Montpellier :

Gardiens
12 Martini 1 arrêts sur Pen.
1 Omeyer 15 arrêts
Joueurs
  Tirs Pen Sanctions
4 Kabengélé 3/4   2x2'    
6 Karabatic 2/4 3/4 2x2'    
9 Anquetil 4/6   CR    
3 Dinart 0/0   1x2'    
11 Stefanovic 0/0        
13 Golic 0/0        
14 Guigou 6/7 4/4      
17 Burdet 0/2   1x2'    
18 Sioud 2/5        
77 Bojinovic 5/8        
10 Puigségur 2/2        
21 Scaccianoce 0/0        

Pampelune :

Gardiens
1 Malumbres 1 arrêt        
16 Rivero 9 arrêts dont 1  Pen.        
Joueurs
  Tirs Pen Sanctions
9 Garralda 2/5        
19 Iakimovic 3/7 1/2      
13 Urdiales 2/2 1/2      
14 Richardson 4/8 0/0      
4 Ortigosa 0/0 0/0      
3 Mainer 0/3 0/0      
5 Calbry 0/0 0/0      
10 Al.Martin 0/0 0/0      
18 Beuchler 0/0 0/0      
17 Am.Martin 4/7 0/0 1x2' CR  
20 Juancho Perez 2/4 0/0 1x2'    
11 Kisselev 0/1 0/0      


Match aller (le 26 avril) :
Pampelune – Montpellier : 27 – 19 (mi-temps : 11-9) - [
Lire résumé].
- retour (le 4 mai) :
Montpellier - Pampelune : 31 – 19 (mi-temps : 14-10).

Cumul : Montpellier remporte la Champions League 2002-2003, par 50 à 46, sur les deux matchs.

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