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A "Chambé’ ", la victoire... à St Cyr, les honneurs...

LMSL

lundi 28 mars 2011 - Handzone

 13 min 51 de lecture

Certes, Chambéry s'attendait à être titillé. Mais, sur les trois quarts de la partie, là sûrement moins... L'ami Gardent connait trop son pote "Maya" Berthier pour croire que l'équipe de ce dernier déroule le tapis rouge... Oui, les Savoyards ont "mangé de la gomme". A voir certains visages visiteurs dans les couloirs, on se serait cru au sommet du Col du Galibier, un après midi d'été …

SUR LES PAS DE SALSA CUBAINE DE "SENOR MAESTRO " JOSE...
D'emblée, cette empoignade a des faux airs du SCT-Montpellier du mois dernier. Des tourangeaux besogneux, attentifs devant l'ogre chambérien contrarié : 2-2 (4'25) et même 5-4 (7'43) sur un assaut rageur du "lion" Beliandjou. Baran régale à la mène, distribue offrandes savamment à ses coéquipiers et apporte aussi son écot : 10-9 (18'32). Dès lors, le SCT joue à merveille son rôle de challenger face au maître de la LNH. Le parquet prend des allures de ring... Depuis son banc, Philippe Gardent fait les gros yeux et n'apprécie guère l'apathie de certaines de "ses oies". Pour preuve, il convie au piquet un Basic qui n'avait rien ... d'instinct... Et ce, pour lancer un Saurina au bras bionique (7/8 au final pour le souriant avignonnais). Côté turonien, de ce collectif labellisé "Solidarnosc" ressort le trublion cubain Hernandez Pola. Aucun doute, ces ambiances au parfum d'effervescence sont faites pour mettre "en chaleur" le réputé danseur de salsa.  Balle en pogne, c'est redoutable aussi : 15-14 (25'24) "Guy Drut" emporté par le rythme des Caraïbes prend des allures de piste géante... Les nerfs en pelote "Boule" Gardent (qui ne fut pas le dernier du temps "des Barjots" à mettre de l'ambiance) n'a pas la même idée du tempo et plonge le nez dans sa discothèque. Il décide de prendre "L'Animal" (surnom attribué à Hernandez Pola par ses coéquipiers...) en "stricte" en collant le brave "Bubu" Busselier au labeur...  Fini la salsa, place au slow... ¨Pourtant, avec un 16-16 à l'entracte, les travées jubilent...

"LES BALISES DE DETREZ..."
De retour sur la piste, nos protagonistes du soir remboitent le même pas. "Pola" au pain sec, surveillé qu'il est comme le lait sur le feu, c'est au tour de "Mister Zouk" Spincer et aussi Rognon de s'illustrer, régalés par le "DJ" Baran : 19-18 (32'26). St Cyr s'accroche bec et ongle tel un roquet au bas du pantalon du premier intrus qui s'approche.  En face, l'état-major a révisé les plans de combat dans le "bunker". Les forces vives sont lâchées. Plutôt la bête récalcitrante tourangelle sera achevée, mieux cela vaudra... Au mirador, Detrez montre qu'il vaut beaucoup mieux qu'être le troisième escadron pivot des Experts. Le bloc défensif tourangeau se fendille tel le vase de Soissons et ce, même si Beliandjou, Klimek et Spincer montent baïonnette au canon (de façon un peu virulente parfois...) au front. Général Berthier sent qu'il faut lancer la balise de Detrez : 21-25 (39'02). Il relance alors, dans la danse, un Idrissi, venu se requinquer la cerise sur le strapontin. Effet immédiat. Deux missiles détournés par le voltigeur marocain et un Spincer qui va par deux fois à dame... 24-26 (43'23). Le SCT revient dans la danse et "Guy Drut" reprend des allures de dance floor...  Euphorie passagère, la clique à "Bibi" décide une descente sur les platines pour y poser le tube de Philippe Katerine "Et je coupe le son..." Aussitôt, "Guy Drut" résonne tel "Waterloo" 26-33 (50'51). A ce rythme, cela sent bientôt "la marche funèbre" de Mozart comme générique de fin, au train où vont les choses.  Que nenni, Tomic régale sur un air balkan. Hernandez Pola, lassé des rythmes lancinants de "Reality" (la Boum) retrouve son pas de salsa... Et puis, Molinié, à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession, jaillit de sa boîte pour redonner du swing sur deux coups de riff' digne du grand Jimmy Hendrix. Sur un bras cassé d'abord : 33-35 (58') digne du grand Jack' puis sur une "lunette" qui n'aurait pas déplu au maître Niko : 34-36 (58'51). Sage Molinié s'est mué en "Richardtic" (clin d'œil à Soudani...). "Guy Drut" se met à croire à un "Wednesday Night Fever". Et si le "pubère" SCT emballait la « pulpeuse princesse » CSH dans ce final étourdissant ? Fichtre, le nigaud monta sur les pieds (tirs à côté, pertes de balle) de sa conquête et se prit « un râteau ». La dulcinée savoyarde lui apprit les bonnes manières avec des hommes qui n'ont rien d'enfants de cœur, Bicanic et Detrez. Ainsi, le coup de foudre passa si près pour la bande à Oliver... A l'aube de ce printemps naissant, ce n'est que partie remise... Des futures conquêtes et tentatives, bourguignonnes et toulousaines notamment, ne vont pas manquer...  Il suffira de sortir le solfège adapté et de régler les bonnes partitions... Tous aux accords...

BILLET D'HUMEUR
"LA TROISIEME, C'EST LA MEILLEURE..."
Air bien connu. Que serait le hand sans cette troisième mi-temps sur les traces de son proche voisin, dans l'esprit qu'est le monde de l'ovalie. Instants d'amitié, de convivialité, avec toute raison gardée. Juste un partage, un échange entre joueurs, bénévoles, dirigeants. Moments d'une tranche de vie dans les coulisses "after by night" de "Guy Drut...

« LES FOURMIS BOUGENT… »
A peine le coup de sifflet final retenti, l'équipe d'animation du SCT entame sa dernière ligne droite pour jouer les "Monsieur Propre" telles des petites fourmis : nettoyage et remballage sont de rigueur... Tâches accomplies en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Une fois achevées, on arpente "quatre à quatre" au pas de course les travées pour rejoindre le lieu de vie... Autour du comptoir, les discussions vont bon train. "On refait le match". Ici, ce n'est pas le lieu pour discuter urnes, Tsunami, Kadhafi... Ici, les brèves de comptoir sont d'un autre registre, sur d'autres thèmes...  Francisco joue les taverniers, distribuant, d’un sourire généreux, délices de houblon et trésors du vignoble chinonais. Parfois, une pépite angevine baptisée "Layon" se fraye un chemin... Sur le zinc, Delphine, cordon bleu en titre, a encore sévi avec l'intime, mais précieuse "Barraca Traiteur..." Victuailles salées et sucrées se relaient avec un succès fou. Quelquefois, ce monde turbulent est interrompu par des enfants, rouges comme des pivoines, dégoulinants de sueur et époumonés, qui viennent siroter leur élixir "Coca Cola" avant de reprendre des forces et leurs débats sur le tarmac... Car eux aussi, ils refont le match, leur match. Balle en mains ... Dans son coin, Ben Oncle "Papa Poule" respire, soucieux du moindre détail. Le plan commando Chambéry est atteint. Il remercie ses ouailles d'un présent. Délicate attention... "J'aime les plans qui se finissent bien..." doit-il "pomper" au coach Berthier (adapté d' "Agence Tous Risques") qui, présent à quelques mètres, jette son dévolu sur les pâtisseries. Il ne lui manque plus que son p'tit Riesling au "père Maya"...  Discrètement, Dominique savoure ces moments. Lui, l'âme doyenne qui a connu « son SCT » dans les méandres de la N3 et aujourd'hui Chambéry devant 1200 poitrines qui exultent...Il apprécie notre « papy Dom... »  Soudain une voix s'élève, celle d'Eric, notre homme à tout faire : "Faut alimenter le goret braves gens, si vous voulez festoyer prochainement." Le cochon, c'est notre écureuil à nous. Curieux clonage de la nature... Quelques âmes charitables s'exécutent. Au gré des rencontres, Luc n'en finit pas de discuter. Intarissable, le roi de la gaule et du gardon, véritable bible du hand, tombé sous le charme du Picon... Nat’, la préposée à la buvette doit commencer à me maudire. Une nouvelle tâche en effet, l'attend. Endosser le costume de sténo, pour me relire, m'écouter et taper sur les versions modernes informatisées (pas mon point fort...) ce que vous êtes en train de lire. Compassion pour elle...

« RABAH RIT, YASS MIXE… »
Un à un, les joueurs saint-cyriens rejoignent ces troubadours festifs. On remarque les éclats de rire de Rabah. Pour une fois, ce ne sont pas ceux de "l'ami Spinc" affecté par un virus. "Djoko" Julvecourt et "Pays" Haegeli, les bannis de la soirée viennent quand même partager la convivialité du moment. C'est ça l'esprit hand... Le grand Yass, tout fraîchement gominé, fait le tour de chacun pour trinquer avec l'assemblée et fait monter le son de la sono.  Aurélien, tout frais auréolé de son match, se fait chambrer avec gentillesse et reçoit le surnom de « Richardtic » de l'hilare Rabah. Invité à la soirée, Denis, le vigneron chinonais ouvre des yeux ronds comme des billes aussi grosses que des raisins de Cabernet franc. 1m65 les bras levés, 60 kg tout mouillé, "le coquelet" homme de chai est comme un poisson dans l'eau au milieu de ces montagnes musclées. Rabah, l'intarissable lui glisse : "La troisième, c'est la meilleure, bonhomme... Là, ça respire la vie !..." Apparaît "le Prez" comme on l'appelle ici. Il vient faire une escale après une première effectuée à quelques hectomètres plus bas à ... l'Escale... Comme à son habitude, tel un patriarche, il vient saluer "ses bénévoles" discuter le bout de gras et grignoter, son péché mignon, les gâteaux de "Dame Delphine". C'est toujours cela l'esprit hand... L'heure avance irrémédiablement. Il va falloir bientôt plier les gaules. Demain, (qui n'est plus très loin...) il y a de l'école pour petits et grands... un coup de toilette sur le comptoir, bises et poignées de main, chacun se donne rendez-vous pour la prochaine… Sur le bitume "le Prez" nous souhaite un bon retour. Toujours ce côté patriarche... Dans le ciel, les étoiles brillent après avoir illuminé le parquet.  Toutes les bonnes choses ont une fin. Votre narrateur met le contact, glisse le dernier Thiéfaine dans le lecteur. La phrase finale du film "Un monde sans pitié" sortie de la bouche d'Hippolyte Girardot, allongé sur sa voiture, cogne dans son esprit : "P..., maintenant il va falloir trimer..." Retour à la réalité... Chienne de vie.

A CHAUD...
Laurent Busselier (Chambéry)
"C'était une bonne mise en jambe pour Ciudad Real …"
"On savait que ça allait être difficile ici. Il y a pas mal d'équipe qui ont été mises à mal, et on s'attendait un peu à se faire bouger. Mais pas forcément au niveau défensif que l'on allait avoir du mal. On pensait que c'était notre point fort. Et là c'est vrai qu'ils ont trouvé pas mal de solutions. On a eu du mal à mettre notre assise défensive habituelle, donc ça nous a posé des problèmes. Il a fallu trouver des solutions en deuxième mi-temps et se faire violence pour justement faire un peu la différence et se mettre un petit peu à l'abri. Et quand je dis à l'abri c'est relatif. Parce que ça été dur jusqu'au bout. On a galéré un petit peu sur ce match là, mais bon, on sait qu'il aura des matches durs comme celui-là. Il faut savoir les gagner avec l'expérience. On enchaine les matches tous les trois jours. La maturité et l'expérience font gagner. La manière après, c'est en plus... La prestation de l'équipe de St Cyr ? Ils feront des bons matches, je l'espère pour eux, on verra bien la suite…"

Grégoire Detrez (Chambéry)
"On s'attendait à un match comme ça. J'ai dit tout à l'heure, que tout le monde nous a parlé de Ciudad Real toute la semaine, mais nous on n'avait en tête que le match de ce soir. On est venus ici pour ma part deux fois en Coupe de France les deux dernières années et à chaque fois, ça a été des matches âpres. Et puis on connait leurs joueurs. La première mi-temps, on ne défend pas très bien et eux font un très bon match avec Pola qui marque ses buts, Idrissi dans la cage. Comme je l'ai dit déjà, avec un très bon arrière gauche et un ailier centre, il y a des clubs qui se maintiennent et des clubs qui font ch... Tout le monde. Donc ça été compliqué. En plus on a un rythme un petit peu difficile en ce moment. On ne se plaint pas parce qu'on s'est donné la chance de jouer les 1/8è de finale de la Ligue des Champions et la Coupe de France. C'est un petit peu compliqué pour les organismes et pour tout le monde, mais on sait très bien que l'on a des blessés, Benjamin.... On sait très bien que dès qu'on n'est pas rigoureux, on a moins de temps de récupération que les autres équipes et si on n'est pas rigoureux tactiquement et qu'on n'est pas bien, on fait des matches un peu.... comme ça. L'important pour nous c'est d'avoir gagné. Tout le monde est très content. On continue notre série de victoires. Nous, on s'en fout !... L'important c'est de prendre le plaisir qu'on a à savourer chaque victoire comme elles sont."

Sylvain Rognon ( S.C.T)
"Je pense que ces équipes qui jouent la coupe d'Europe, avec match en semaine comme ça chez un promu qui connait pas trop la salle même si c'est la troisième année qu'ils viennent en Coupe de France, ils se sont dit que c'était un match piège. Donc, ils l'ont abordé de cette manière là. On ne peut pas dire qu'ils ont été surpris. Après ce qui est intéressant pour nous, c'est qu'on a duré comme contre Montpellier. On a duré pour pouvoir disputer la victoire jusqu'à la fin. Après ils ont plus d'expérience que nous, ils sont nettement plus forts que nous, ils ont fait parler leur métier sur la fin."

Williams Manebard ( S.C.T)
" Des regrets… »
" Oui des regrets forcément mais des satisfactions aussi. Parce qu'on avait à cœur de se rassurer par rapport au match de Nantes. De cette deuxième mi-temps où on avait un peu lâché. Mais là on a fait un match, on peut dire, plein. Même si on fait des immanquables qui nous permettent de pas gagner le match... Au final, on est assez satisfaits du match. C’est de bonne augure pour la suite du championnat, on va à Dijon, et si on joue comme ce soir, on a des chances de passer..."

Philippe Gardent (Entraineur de Chambéry)
"Il a fallu sortir le bleu de chauffe ce soir ?"
"C'est le moins que l'on puisse dire… On n'a pas été très performants en défense, donc on a été obligés de compenser ça par une débauche d'énergie notamment en défense, montée de balle en deuxième mi-temps. St Cyr a été performant donc ils nous ont donné du fil à retordre. Mais bon, on s'y attendait. Ce ne serait pas un match facile de toute façon. Heureusement que l'on a eu Detrez qui nous a sorti encore une fois de l'impasse. On a des garçons crevés, on joue tous les trois jours. Ça n’arrête pas depuis deux mois. Donc forcément on puise. Il y a des bobos… Les gars sont beaucoup moins frais. Ils jouent de temps en temps à l'ancienne. Jusqu’à maintenant ça sourit ! … On ne sait pas jusqu'à quand ça va tenir. Là, on va rentrer… Dimanche c'est Ciudad Real, donc voilà. !..."
"Le plus beau, c'est que vous avez respecté l'adversaire. Sans le prendre à la légère. Je pense que c'est une bonne image pour le handball"
"Ca, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Je ne supporte pas que quelqu'un soit hautain ou arrogant face à l'adversaire. Alors, je lutte de temps en temps. On a vu Montpellier l'être un petit peu contre nous en Coupe de France quand ils mettaient plein de buts. Ça piquait !... Donc, au-delà de l'aspect sportif, de toute façon, le handball, ce sont ces vertus la. C’est tout le travail du club qui est mis en avant afin de véhiculer une bonne image. Je pense que le respect, c'est important".

LA FICHE TECHNIQUE :
Mi-temps : 16-16.
Arbitres : MM. Weber et Bader.
1.200 spectateurs.
SCT : Idrissi (12 arrêts sur 39), Fulop (1/11). Manebard (0/2), Soille (0/1), Klimek, Oliver (0/1), Rognon (6/7), Soudani (2/5 dt 0/1 sur pen.), Hernandez-Pola (8/10), Beliandjou (1/1), Tomic (6/9 dt 1/1), Molinié (4/5 dt 2/3), Spincer (5/9), Baran (2/4). Entraineur : François Berthier.
Chambéry : Grahovac (9/28), Dumoulin (4/19) ; Busselier (4/7 dt 0/1), Barachet (5/8), Nocar (2/3), Paturel, Saurina (7/8), Basic (1/5), Paty (10/15 dt 4/5), Palma, Massot-Pellet, Detrez (5/5), Bicanic(3/5). Entraineur : Philippe Gardent

Exclusions temporaires : Rognon (22'17), Beliandjou (28'17, 40'51), Klimek (45'48) au SCT ; Barachet (12'34), Busselier (27'11), Bicanic (34'29), Detrez (53'14) à Chambéry.

EVOLUTION DU SCORE :
2-4 (5'31), 7-7 (14'02), 10-9 (18'32), 14-13 (24'19), 16-16 (29'36), 19-18 (32'26), 23-25 (39'42), 26-33 (50'51), 33-35 (58'), 34-36 (58'51), 34-37 (59'52).

Christophe Poupault pour

A "Chambé’ ", la victoire... à St Cyr, les honneurs... 

LMSL

lundi 28 mars 2011 - Handzone

 13 min 51 de lecture

Certes, Chambéry s'attendait à être titillé. Mais, sur les trois quarts de la partie, là sûrement moins... L'ami Gardent connait trop son pote "Maya" Berthier pour croire que l'équipe de ce dernier déroule le tapis rouge... Oui, les Savoyards ont "mangé de la gomme". A voir certains visages visiteurs dans les couloirs, on se serait cru au sommet du Col du Galibier, un après midi d'été …

SUR LES PAS DE SALSA CUBAINE DE "SENOR MAESTRO " JOSE...
D'emblée, cette empoignade a des faux airs du SCT-Montpellier du mois dernier. Des tourangeaux besogneux, attentifs devant l'ogre chambérien contrarié : 2-2 (4'25) et même 5-4 (7'43) sur un assaut rageur du "lion" Beliandjou. Baran régale à la mène, distribue offrandes savamment à ses coéquipiers et apporte aussi son écot : 10-9 (18'32). Dès lors, le SCT joue à merveille son rôle de challenger face au maître de la LNH. Le parquet prend des allures de ring... Depuis son banc, Philippe Gardent fait les gros yeux et n'apprécie guère l'apathie de certaines de "ses oies". Pour preuve, il convie au piquet un Basic qui n'avait rien ... d'instinct... Et ce, pour lancer un Saurina au bras bionique (7/8 au final pour le souriant avignonnais). Côté turonien, de ce collectif labellisé "Solidarnosc" ressort le trublion cubain Hernandez Pola. Aucun doute, ces ambiances au parfum d'effervescence sont faites pour mettre "en chaleur" le réputé danseur de salsa.  Balle en pogne, c'est redoutable aussi : 15-14 (25'24) "Guy Drut" emporté par le rythme des Caraïbes prend des allures de piste géante... Les nerfs en pelote "Boule" Gardent (qui ne fut pas le dernier du temps "des Barjots" à mettre de l'ambiance) n'a pas la même idée du tempo et plonge le nez dans sa discothèque. Il décide de prendre "L'Animal" (surnom attribué à Hernandez Pola par ses coéquipiers...) en "stricte" en collant le brave "Bubu" Busselier au labeur...  Fini la salsa, place au slow... ¨Pourtant, avec un 16-16 à l'entracte, les travées jubilent...

"LES BALISES DE DETREZ..."
De retour sur la piste, nos protagonistes du soir remboitent le même pas. "Pola" au pain sec, surveillé qu'il est comme le lait sur le feu, c'est au tour de "Mister Zouk" Spincer et aussi Rognon de s'illustrer, régalés par le "DJ" Baran : 19-18 (32'26). St Cyr s'accroche bec et ongle tel un roquet au bas du pantalon du premier intrus qui s'approche.  En face, l'état-major a révisé les plans de combat dans le "bunker". Les forces vives sont lâchées. Plutôt la bête récalcitrante tourangelle sera achevée, mieux cela vaudra... Au mirador, Detrez montre qu'il vaut beaucoup mieux qu'être le troisième escadron pivot des Experts. Le bloc défensif tourangeau se fendille tel le vase de Soissons et ce, même si Beliandjou, Klimek et Spincer montent baïonnette au canon (de façon un peu virulente parfois...) au front. Général Berthier sent qu'il faut lancer la balise de Detrez : 21-25 (39'02). Il relance alors, dans la danse, un Idrissi, venu se requinquer la cerise sur le strapontin. Effet immédiat. Deux missiles détournés par le voltigeur marocain et un Spincer qui va par deux fois à dame... 24-26 (43'23). Le SCT revient dans la danse et "Guy Drut" reprend des allures de dance floor...  Euphorie passagère, la clique à "Bibi" décide une descente sur les platines pour y poser le tube de Philippe Katerine "Et je coupe le son..." Aussitôt, "Guy Drut" résonne tel "Waterloo" 26-33 (50'51). A ce rythme, cela sent bientôt "la marche funèbre" de Mozart comme générique de fin, au train où vont les choses.  Que nenni, Tomic régale sur un air balkan. Hernandez Pola, lassé des rythmes lancinants de "Reality" (la Boum) retrouve son pas de salsa... Et puis, Molinié, à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession, jaillit de sa boîte pour redonner du swing sur deux coups de riff' digne du grand Jimmy Hendrix. Sur un bras cassé d'abord : 33-35 (58') digne du grand Jack' puis sur une "lunette" qui n'aurait pas déplu au maître Niko : 34-36 (58'51). Sage Molinié s'est mué en "Richardtic" (clin d'œil à Soudani...). "Guy Drut" se met à croire à un "Wednesday Night Fever". Et si le "pubère" SCT emballait la « pulpeuse princesse » CSH dans ce final étourdissant ? Fichtre, le nigaud monta sur les pieds (tirs à côté, pertes de balle) de sa conquête et se prit « un râteau ». La dulcinée savoyarde lui apprit les bonnes manières avec des hommes qui n'ont rien d'enfants de cœur, Bicanic et Detrez. Ainsi, le coup de foudre passa si près pour la bande à Oliver... A l'aube de ce printemps naissant, ce n'est que partie remise... Des futures conquêtes et tentatives, bourguignonnes et toulousaines notamment, ne vont pas manquer...  Il suffira de sortir le solfège adapté et de régler les bonnes partitions... Tous aux accords...

BILLET D'HUMEUR
"LA TROISIEME, C'EST LA MEILLEURE..."
Air bien connu. Que serait le hand sans cette troisième mi-temps sur les traces de son proche voisin, dans l'esprit qu'est le monde de l'ovalie. Instants d'amitié, de convivialité, avec toute raison gardée. Juste un partage, un échange entre joueurs, bénévoles, dirigeants. Moments d'une tranche de vie dans les coulisses "after by night" de "Guy Drut...

« LES FOURMIS BOUGENT… »
A peine le coup de sifflet final retenti, l'équipe d'animation du SCT entame sa dernière ligne droite pour jouer les "Monsieur Propre" telles des petites fourmis : nettoyage et remballage sont de rigueur... Tâches accomplies en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Une fois achevées, on arpente "quatre à quatre" au pas de course les travées pour rejoindre le lieu de vie... Autour du comptoir, les discussions vont bon train. "On refait le match". Ici, ce n'est pas le lieu pour discuter urnes, Tsunami, Kadhafi... Ici, les brèves de comptoir sont d'un autre registre, sur d'autres thèmes...  Francisco joue les taverniers, distribuant, d’un sourire généreux, délices de houblon et trésors du vignoble chinonais. Parfois, une pépite angevine baptisée "Layon" se fraye un chemin... Sur le zinc, Delphine, cordon bleu en titre, a encore sévi avec l'intime, mais précieuse "Barraca Traiteur..." Victuailles salées et sucrées se relaient avec un succès fou. Quelquefois, ce monde turbulent est interrompu par des enfants, rouges comme des pivoines, dégoulinants de sueur et époumonés, qui viennent siroter leur élixir "Coca Cola" avant de reprendre des forces et leurs débats sur le tarmac... Car eux aussi, ils refont le match, leur match. Balle en mains ... Dans son coin, Ben Oncle "Papa Poule" respire, soucieux du moindre détail. Le plan commando Chambéry est atteint. Il remercie ses ouailles d'un présent. Délicate attention... "J'aime les plans qui se finissent bien..." doit-il "pomper" au coach Berthier (adapté d' "Agence Tous Risques") qui, présent à quelques mètres, jette son dévolu sur les pâtisseries. Il ne lui manque plus que son p'tit Riesling au "père Maya"...  Discrètement, Dominique savoure ces moments. Lui, l'âme doyenne qui a connu « son SCT » dans les méandres de la N3 et aujourd'hui Chambéry devant 1200 poitrines qui exultent...Il apprécie notre « papy Dom... »  Soudain une voix s'élève, celle d'Eric, notre homme à tout faire : "Faut alimenter le goret braves gens, si vous voulez festoyer prochainement." Le cochon, c'est notre écureuil à nous. Curieux clonage de la nature... Quelques âmes charitables s'exécutent. Au gré des rencontres, Luc n'en finit pas de discuter. Intarissable, le roi de la gaule et du gardon, véritable bible du hand, tombé sous le charme du Picon... Nat’, la préposée à la buvette doit commencer à me maudire. Une nouvelle tâche en effet, l'attend. Endosser le costume de sténo, pour me relire, m'écouter et taper sur les versions modernes informatisées (pas mon point fort...) ce que vous êtes en train de lire. Compassion pour elle...

« RABAH RIT, YASS MIXE… »
Un à un, les joueurs saint-cyriens rejoignent ces troubadours festifs. On remarque les éclats de rire de Rabah. Pour une fois, ce ne sont pas ceux de "l'ami Spinc" affecté par un virus. "Djoko" Julvecourt et "Pays" Haegeli, les bannis de la soirée viennent quand même partager la convivialité du moment. C'est ça l'esprit hand... Le grand Yass, tout fraîchement gominé, fait le tour de chacun pour trinquer avec l'assemblée et fait monter le son de la sono.  Aurélien, tout frais auréolé de son match, se fait chambrer avec gentillesse et reçoit le surnom de « Richardtic » de l'hilare Rabah. Invité à la soirée, Denis, le vigneron chinonais ouvre des yeux ronds comme des billes aussi grosses que des raisins de Cabernet franc. 1m65 les bras levés, 60 kg tout mouillé, "le coquelet" homme de chai est comme un poisson dans l'eau au milieu de ces montagnes musclées. Rabah, l'intarissable lui glisse : "La troisième, c'est la meilleure, bonhomme... Là, ça respire la vie !..." Apparaît "le Prez" comme on l'appelle ici. Il vient faire une escale après une première effectuée à quelques hectomètres plus bas à ... l'Escale... Comme à son habitude, tel un patriarche, il vient saluer "ses bénévoles" discuter le bout de gras et grignoter, son péché mignon, les gâteaux de "Dame Delphine". C'est toujours cela l'esprit hand... L'heure avance irrémédiablement. Il va falloir bientôt plier les gaules. Demain, (qui n'est plus très loin...) il y a de l'école pour petits et grands... un coup de toilette sur le comptoir, bises et poignées de main, chacun se donne rendez-vous pour la prochaine… Sur le bitume "le Prez" nous souhaite un bon retour. Toujours ce côté patriarche... Dans le ciel, les étoiles brillent après avoir illuminé le parquet.  Toutes les bonnes choses ont une fin. Votre narrateur met le contact, glisse le dernier Thiéfaine dans le lecteur. La phrase finale du film "Un monde sans pitié" sortie de la bouche d'Hippolyte Girardot, allongé sur sa voiture, cogne dans son esprit : "P..., maintenant il va falloir trimer..." Retour à la réalité... Chienne de vie.

A CHAUD...
Laurent Busselier (Chambéry)
"C'était une bonne mise en jambe pour Ciudad Real …"
"On savait que ça allait être difficile ici. Il y a pas mal d'équipe qui ont été mises à mal, et on s'attendait un peu à se faire bouger. Mais pas forcément au niveau défensif que l'on allait avoir du mal. On pensait que c'était notre point fort. Et là c'est vrai qu'ils ont trouvé pas mal de solutions. On a eu du mal à mettre notre assise défensive habituelle, donc ça nous a posé des problèmes. Il a fallu trouver des solutions en deuxième mi-temps et se faire violence pour justement faire un peu la différence et se mettre un petit peu à l'abri. Et quand je dis à l'abri c'est relatif. Parce que ça été dur jusqu'au bout. On a galéré un petit peu sur ce match là, mais bon, on sait qu'il aura des matches durs comme celui-là. Il faut savoir les gagner avec l'expérience. On enchaine les matches tous les trois jours. La maturité et l'expérience font gagner. La manière après, c'est en plus... La prestation de l'équipe de St Cyr ? Ils feront des bons matches, je l'espère pour eux, on verra bien la suite…"

Grégoire Detrez (Chambéry)
"On s'attendait à un match comme ça. J'ai dit tout à l'heure, que tout le monde nous a parlé de Ciudad Real toute la semaine, mais nous on n'avait en tête que le match de ce soir. On est venus ici pour ma part deux fois en Coupe de France les deux dernières années et à chaque fois, ça a été des matches âpres. Et puis on connait leurs joueurs. La première mi-temps, on ne défend pas très bien et eux font un très bon match avec Pola qui marque ses buts, Idrissi dans la cage. Comme je l'ai dit déjà, avec un très bon arrière gauche et un ailier centre, il y a des clubs qui se maintiennent et des clubs qui font ch... Tout le monde. Donc ça été compliqué. En plus on a un rythme un petit peu difficile en ce moment. On ne se plaint pas parce qu'on s'est donné la chance de jouer les 1/8è de finale de la Ligue des Champions et la Coupe de France. C'est un petit peu compliqué pour les organismes et pour tout le monde, mais on sait très bien que l'on a des blessés, Benjamin.... On sait très bien que dès qu'on n'est pas rigoureux, on a moins de temps de récupération que les autres équipes et si on n'est pas rigoureux tactiquement et qu'on n'est pas bien, on fait des matches un peu.... comme ça. L'important pour nous c'est d'avoir gagné. Tout le monde est très content. On continue notre série de victoires. Nous, on s'en fout !... L'important c'est de prendre le plaisir qu'on a à savourer chaque victoire comme elles sont."

Sylvain Rognon ( S.C.T)
"Je pense que ces équipes qui jouent la coupe d'Europe, avec match en semaine comme ça chez un promu qui connait pas trop la salle même si c'est la troisième année qu'ils viennent en Coupe de France, ils se sont dit que c'était un match piège. Donc, ils l'ont abordé de cette manière là. On ne peut pas dire qu'ils ont été surpris. Après ce qui est intéressant pour nous, c'est qu'on a duré comme contre Montpellier. On a duré pour pouvoir disputer la victoire jusqu'à la fin. Après ils ont plus d'expérience que nous, ils sont nettement plus forts que nous, ils ont fait parler leur métier sur la fin."

Williams Manebard ( S.C.T)
" Des regrets… »
" Oui des regrets forcément mais des satisfactions aussi. Parce qu'on avait à cœur de se rassurer par rapport au match de Nantes. De cette deuxième mi-temps où on avait un peu lâché. Mais là on a fait un match, on peut dire, plein. Même si on fait des immanquables qui nous permettent de pas gagner le match... Au final, on est assez satisfaits du match. C’est de bonne augure pour la suite du championnat, on va à Dijon, et si on joue comme ce soir, on a des chances de passer..."

Philippe Gardent (Entraineur de Chambéry)
"Il a fallu sortir le bleu de chauffe ce soir ?"
"C'est le moins que l'on puisse dire… On n'a pas été très performants en défense, donc on a été obligés de compenser ça par une débauche d'énergie notamment en défense, montée de balle en deuxième mi-temps. St Cyr a été performant donc ils nous ont donné du fil à retordre. Mais bon, on s'y attendait. Ce ne serait pas un match facile de toute façon. Heureusement que l'on a eu Detrez qui nous a sorti encore une fois de l'impasse. On a des garçons crevés, on joue tous les trois jours. Ça n’arrête pas depuis deux mois. Donc forcément on puise. Il y a des bobos… Les gars sont beaucoup moins frais. Ils jouent de temps en temps à l'ancienne. Jusqu’à maintenant ça sourit ! … On ne sait pas jusqu'à quand ça va tenir. Là, on va rentrer… Dimanche c'est Ciudad Real, donc voilà. !..."
"Le plus beau, c'est que vous avez respecté l'adversaire. Sans le prendre à la légère. Je pense que c'est une bonne image pour le handball"
"Ca, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux. Je ne supporte pas que quelqu'un soit hautain ou arrogant face à l'adversaire. Alors, je lutte de temps en temps. On a vu Montpellier l'être un petit peu contre nous en Coupe de France quand ils mettaient plein de buts. Ça piquait !... Donc, au-delà de l'aspect sportif, de toute façon, le handball, ce sont ces vertus la. C’est tout le travail du club qui est mis en avant afin de véhiculer une bonne image. Je pense que le respect, c'est important".

LA FICHE TECHNIQUE :
Mi-temps : 16-16.
Arbitres : MM. Weber et Bader.
1.200 spectateurs.
SCT : Idrissi (12 arrêts sur 39), Fulop (1/11). Manebard (0/2), Soille (0/1), Klimek, Oliver (0/1), Rognon (6/7), Soudani (2/5 dt 0/1 sur pen.), Hernandez-Pola (8/10), Beliandjou (1/1), Tomic (6/9 dt 1/1), Molinié (4/5 dt 2/3), Spincer (5/9), Baran (2/4). Entraineur : François Berthier.
Chambéry : Grahovac (9/28), Dumoulin (4/19) ; Busselier (4/7 dt 0/1), Barachet (5/8), Nocar (2/3), Paturel, Saurina (7/8), Basic (1/5), Paty (10/15 dt 4/5), Palma, Massot-Pellet, Detrez (5/5), Bicanic(3/5). Entraineur : Philippe Gardent

Exclusions temporaires : Rognon (22'17), Beliandjou (28'17, 40'51), Klimek (45'48) au SCT ; Barachet (12'34), Busselier (27'11), Bicanic (34'29), Detrez (53'14) à Chambéry.

EVOLUTION DU SCORE :
2-4 (5'31), 7-7 (14'02), 10-9 (18'32), 14-13 (24'19), 16-16 (29'36), 19-18 (32'26), 23-25 (39'42), 26-33 (50'51), 33-35 (58'), 34-36 (58'51), 34-37 (59'52).

Christophe Poupault pour

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