Les huitièmes de finales de cette Champion’s League, ouvrent la série des tours à élimination directe, la seule formule qui fasse vraiment vibrer, quelque soit le sport, la seule qui nous fait sentir le parfum excitant des grandes soirées européennes. Tous les sports y reviennent un jour. Et cette journée de matchs allers a tenu ses promesses avec des premiers de poule, pas toujours à la fête et des cadors qui ont souffert pour s’imposer. A noter quatre victoires allemandes !
Schaffhausen 31 – 26 Montpellier (17-11)
Hélas Montpellier, qui s’est tant battu pour finir à cette première place a bien failli laisser ses illusions et ses rêves de Final Four dans un coin de Suisse, à priori pas hostile et plutôt champêtre ! Certaines absences ont pesé lourd et ceux qui étaient sur le terrain n’ont pas su vraiment se hausser au niveau d’exigence de cette ligue de Champions, qui demande concentration, respect de l’adversaire et des fondamentaux. Heureusement le pire a été évité et les cinq buts ne sont pas un obstacle insurmontable pour la bande à Micka si elle joue au niveau de jeu que son effectif lui autorise. Il semblerait que la préparation a commencé dans la tête et les jambes, si on en croit la « rouste » subie par Nantes !
Chambéry 24- 27 Ciudad Réal (11-15)
Chambéry, notre deuxième représentant, s’est battu avec ses armes habituelles, et aurait pu faire beaucoup mieux si le grand Arpad Sterbik n’en avait pas décidé autrement dans cette première période, ou les hommes de Cyril Dumoulin ont su faire douter l’ogre espagnol. Un ogre qui ne maitrisait d’ailleurs pas toujours ses matches à l’extérieur et qui a perdu son leadership en Espagne. Mais Luc Abalo et consorts, vont mieux et ont ensuite montré leur talent et leur force, jusqu’à la révolte de Grahovac dans les buts et de Basic sur le terrain qui limitent les dégâts. Trois buts contre Ciudad, ce n’est pas honteux, mais il sera difficile de croire au miracle en Espagne, même si avec « Chambé » il ne faut plus dire impossible.
Kolding 29-36 Kiel (16-17)
Kiel sa ribambelle de stars et son banc de touche international, a aussi souffert pour venir à bout de Danois combatifs et talentueux à l’image des Kasper Sarup(Sondergaard) (7), du lutin Lukas Karlsson (8buts) et autre Anders Petersen, dernier rempart efficace. Kolding n’aura tenu « que » 45’ face à la force de frappe allemande, qui peut se permettre d’aligner Daniel Narcisse, Jérôme Fernandez, des joueurs au palmarès inégalé et encore le meilleur joueur du monde Filip Jicha(9), Momir Ilic, Aron Palmarsson………. Sans compter les allemands, Dominik Klein, n’en jetez plus ! Les hommes de Gislasson ont du s’activer et serrer le jeu en deuxième période autour de Titi et d’un Marcus Ahlm(6) précieux pour faire finalement la différence dans les dix dernières minutes. Quand on sait qu’à l’image de Ciudad, Kiel ne pourra sans doute plus être champion de son pays, on imagine bien la motivation du club pour aller au bout. La satisfaction pour le sélectionneur français sera sans contexte de voir un Daniel Narcisse déjà sacrément influent ! Le match retour devrait confirmer ce résultat.
Pick Szeged 26- 27 Flensburg. (12-9)
Belle deuxième mi temps de Flensburg qui à l’image de ses danois, Anders Eggert Jensen virevoltant avec huit buts sur son aile gauche et Lasse Svan Hansen à l’aile droite, ou du demi centre Viktor Szilagyi a su renverser le sens du match et s’imposer en toute fin de deuxième période. Les arrières David Katzirz et F. Sulc ont pesé avec onze buts à eux deux pour l’équipe hongroise mais le collectif des allemands a fait la différence. Les deux gardiens Robert Mikler pour Szeged puis Dan Beutler pour Flensburg ont chacun leur tour, joué un rôle important. Toutefois, tout reste ouvert dans ce duel et le retour risque d être très serré. Ljubomir Vranjes, le coach de l’équipe de Flensburg, diminuée par les blessures, ne disait pas autre chose en parlant de « la moitié du chemin parcouru vers les quarts »
Sarajevo 22 – 31 Tchekhov (7-16)
Timur Dibirov et S. Shelmenko avec cinq et six buts ont pesé dans ce match sans gros suspense, avec un résultat quasiment acquis à la pause. C’est une correction que les bosniaques ont reçu en première période. Luka Racovic a essayé se surnager, mais il n’y a déjà plus de suspense pour la qualification des russes pour les quarts de finale.
Barcelone 28- 21 Veszprém (14-13)
Belle victoire à domicile pour des barcelonais qui revivent depuis quelques mois maintenant. L’espagnol Victor Tomas avec six buts et Renato Sulic pour Veszprém ont été les meilleurs buteurs, alors que Marko Vujin a souffert contre le suédois Johan Sjöstrand .D’ailleurs les deux gardiens sont à créditer de dix neufs arrêts chacun ! Les catalans ont haussé le ton à la fois en attaque et en défense pour faire la différence en seconde période et s’ouvrir sans doute la route des quarts de finale.
Zagreb 28- 31 Rhein Neckar Löwen (12-15)
Rhein Neckar Löwen a quasiment mené tout au long de cette rencontre sauf à la moitié de la seconde période, Zagreb revient à 21-21 grâce trois arrêts de Gorazd Skof et aura une dernière chance de revenir dans la dernière minute, mais ce sont les ,hommes de Uwe Gensheimer , encore auteur d’une perf à dix buts qui auront le dernier mot. Avantage à Rhein Neckar pour les quarts.
Hambourg 28 – 22 Valladolid (11-15)
Les coéquipiers des frères Gille ont du sacrément batailler pour venir à bout d’un surprenant Valladolid, toujours privé de Guillaume Joli, mais avec un Havard Tvedten, à huit buts et un coach Pastor qui a su utiliser la « chasuble « pour compenser les infériorités numériques. Hambourg ne prend l’avantage qu’au bout de 20 minutes en seconde période en s’appuyant sur un Johannes Bitter décisif. Le match est tendu et c’est à la 55’ seulement que les allemands ont creusé l’écart, après l’exclusion pour trois fois deux minutes d’Asier Antonio et les pertes de balles espagnoles. Pascal Hens et Hans Lindbergh ont pesé avec six buts chacun pour Hambourg. Aucun des deux coaches estime avoir gagné la qualification. Le match retour devra encore se jouer dans une ambiance électrique.