Une cathédrale de victoires pour Chartres-Mainvilliers tout nouveau champion de France de N1. Le collectif de Benoît Guillaume s'est imposé chez lui lors du match retour face à Massy (29-26) confirmant sa suprématie sur l'élite amateur. Mais au delà de ce titre, c'est le parcours exceptionnel du CMHB qui est à noter : 27 succès et un nul, Chartres-Mainvilliers est resté invaincu durant toute la saison et signe la meilleure performance de toute l'histoire de la 3ème division Française.
Vainqueur au match aller (21-27) grâce à une grosse défense, les Mainvillo-Chartrains n'avaient plus qu'à terminer le travail dans la salle inhabituelle de la Madeleine. Oui mais... les organismes sont éprouvés tout au bout de cet opus 2010/11 éreintant. Et Massy, bien que battu chez lui, n'avait pas l'intention de lâcher si facilement un titre de N1 clinquant dans n'importe quelle vitrine de club. Quelques fuites d'eau menacent, durant l'échauffement, la toiture du complexe sportif... mais l'orage ne privera pas le public Chartrain de la fête finale.
Malgré l'absence de plusieurs titulaires, le visiteur Essonnien ne veut en aucun cas se montrer résigné sur ce match retour. Mais C'est Chartres qui démarre le mieux avec un départ canon (4-0, 7') sous l'impulsion des arrières Sasa Mitrovic et Karip Torun. Même diminué, Massy ne s'affole pas et parvient à revenir à la marque par les joueurs formés "maison", Johan Caron et Junior Réault. Moins fringant qu'à son habitude, Chartres est rejoint par son adversaire peu avant la pause, sifflée sur un score de parité (14-14, 30').
Même physionomie au début de la seconde période : Chartres pousse pour mettre définitivement l'équipe Parisienne au pas. Les Mainvillo-Chartrains prennent l'ascendant au retour des vestiaires (21-18, 39'). Avec l'aide précieuse de son gardien Alexandre Leconte, Massy remonte progressivement son retard (25-25). L'arrière Mitrovic et le meneur Thibault Karsenty forcent la décision en toute fin de match, le CMHB s'impose dans la douleur (29-26) et s'adjuge logiquement le titre de N1 Masculine, et ce, 5 ans après celui de N3.
Formidable saison des protégés du président Besson qui s'attaqueront la saison prochaine à un nouveau monde... celui des professionnels de la D2. Massy l'accompagnera peut-être, le club Essonnien a bon espoir de monter le budget nécessaire pour satisfaire au cahier des charges de la Pro D2, il manque actuellement 40.000€ pour le boucler.
Ils l'ont dit au micro de l'Echo Républicain :
Benoît Guillaume (entraîneur de Chartres) : "Je suis un entraîneur heureux. Heureux que nous ayons accompli le projet du club. C'est une réussite sportive mais également une réussite pour les spectateurs et les partenaires. C'est une saison à marquer d'une croix grâce à un groupe exceptionnel composée de joueurs merveilleux. Maintenant, il faut regarder devant et tout çà sera vite remis à plat."
Thibault Karsenty (demi-centre de Chartres) : "Il faut savourer des moments comme çà et bien se rendre compte demain matin en ouvrant les yeux qu'aucun d'entre nous ne revivra une saison pareille. 28 matchs, 27 victoires et un nul. Il va falloir attendre bien longtemps avant que cela se reproduise."
Armand Steiger (entraîneur de Massy) : "On a fait avec les moyens du bord et on n'a pas trop mal géré le match malgré un arbitrage qui n'était pas au niveau des équipes. Chartres est une équipe plus solide que la nôtre, surtout au niveau du banc. Ce n'est pas une défaite qui nous déshonore. Chartres est un beau champion qui mérite son titre."
CHARTRES-MAINVILLIERS HB - MASSY HB ESSONNE
29-26 (mi-temps : 14-14)
Chartres-Mainvilliers : Astruc (46', 10 arrêts), Capitain (14', 3 arrêts) / Torun (6), Karsenty (3), Mitrovic (7), Boubala-Yembi (3), Monnier (2 dont 1 pen.), Verdier (3), Foucault (2), Solomon (3).
Massy : Leconte (60', 21 arrêts), Alaimo (3 arrêts) / Duval (3), Vizio (2), Thiero (3), Caron (8), G. Desgrolard (1), Réault (7 dont 4 pen.), Di Bello (1), Lamy (1).
Lieu :
Complexe Sportif de la Madeleine
Rue des Eparges 28000 CHARTRES
Date :
Le 04/06/2011 21h00
Arbitres :
CHAMBOLLE THOMAS
THOMY JEROME