Brillant champion de D2, Noisy le Grand n'a malheureusement pas la capacité financière de répondre au cahier des charges de la Ligue Féminine de Handball. Un crève-coeur pour le club de Seine-St-Denis et ses joueuses qui devront repartir dans l'antichambre de l'élite en septembre prochain.
Fin juin, période butoir pour satisfaire aux exigences d'une montée en Première Division. Point d'orgue de ce projet, l'alignement d'un budget de 700.000 euros obligatoire pour goûter au bonheur de faire parti des 10 meilleurs clubs féminins Français. Hélas, Noisy le Grand n'est pas capable financièrement d'entrer dans le cercle très fermé de l'élite estampillé LFH.
En effet, le club du président Larmonier détient pour l'heure un budget de 250.000 € (dont 118.000€ du conseil général de Seine St Denis, 57.000€ de la part de la municipalité). En faisant le tour des partenaires et collectivités locales, Michel Larmonier s'est vite rendu compte de l'impossibilité de répondre au cahier des charges de la LFH. "Le conseil général ne pouvait nous promettre qu’une petite augmentation et je n’ai jamais pu obtenir de rendez-vous avec le maire".
Une grosse désillusion pour l'ensemble du club condamné à repartir en D2 après pourtant une superbe saison ponctuée d'un titre de champion. Particulièrement dur à encaisser pour les joueuses Noiséennes comme par exemple pour la pivot Emilie Esparre : "on avait une chance unique de découvrir la D1 et peut-être qu’elle ne se représentera jamais. Cette montée était une consécration. Maintenant, on se pose des questions sur notre avenir même si on reste très attachées au club" dit elle dans les colonnes du Parisien.
Du coup, Besançon, 10ème et avant-dernier, profite de la défection de Noisy pour être repêché. Une seconde chance que le club Doubiste, en grande difficulté sportive cette saison, doit saisir coûte que coûte.